En réalisant un étonnant cliché à grand champ centré sur Mirach, l’astrophotographe Malcom Park est arrivé à réunir les galaxies d’Andromède et du Triangle.
Sortir des sentiers battus : à l’heure des appareils photos numériques de plus en plus performants, les astrophotographes doivent sans cesse innover s’ils veulent que leurs images soient remarquées.
Malcom Park l’a bien compris : ce banquier canadien à la retraite qui fut longtemps président de la North York Astronomical Association (NYAA) ne se contente pas d’assouvir sa passion pour l’astrophotographie en accumulant des images célestes classiques, mais cherche chaque fois à magnifier ses prises de vues par des cadrages inédits.
Avec son miroir de 10,4 mètres, le Grand Télescope des Canaries (GTC) est l’un des instruments les plus puissants actuellement en service. Visite guidée.
Les espagnols l’ont surnommé Gran Tecan (pour Gran Telescopio Canarias) : situé à 2.400 m d’altitude sur l’île de La Palma aux Canaries, le GTC est un télescope géant (300 tonnes monture comprise) qui fait partie de l’Observatoire del Roque de los Muchachos, adossé à la caldeira vertigineuse de Taburiente.
Au-dessus des nuages et de la pollution lumineuse, le Grand Télescope des Canaries bénéficie du meilleur ciel de l’hémisphère nord avec moins de 20 jours de pluie par an. Inauguré en 2007 par le Roi d’Espagne, le GTC est l’un des plus grands télescopes du monde : abrité sous une coupole de 32 m de diamètre, son miroir primaire est composé de 36 miroirs hexagonaux d’une surface collectrice totale de 75,7 m² ; cela représente l’équivalent d’un miroir sphérique de 10,4 m de diamètre.
Pour ne pas interrompre les observations, 6 miroirs hexagonaux «de secours» permettent de prendre régulièrement la place de ceux qu’on enlève du Gran Tecan pour les réaluminer dans une cuve de 12 000 litres située à l’étage inférieur. Le GTC dispose d’une optique adaptative pour corriger les effets néfastes de la turbulence atmosphérique : on trouve au dos de chaque miroir hexagonal de nombreux vérins actionnés plusieurs centaines de fois par seconde par des moteurs, les ordres étant donnés par des ordinateurs depuis la salle de commandes.
De récentes images obtenues par un télescope de l’ESO permettent de plonger au cœur d’une des plus belles nébuleuses du Sagittaire, Messier 17.
C’est l’une des cibles préférées des astronomes amateurs : grande comme le tiers de la Pleine Lune, assez brillante (magnitude 6) pour pouvoir être photographiée avec un petit télescope, la nébuleuse Oméga se cache en pleine Voie lactée dans la constellation du Sagittaire.
Cette nébuleuse en émission située à 5500 années-lumière présente la couleur rouge caractéristique de l’hydrogène ionisé, le gaz de la nébuleuse étant irradié par de jeunes étoiles. Découverte une première fois en 1746 par l’astronome Jean-Philippe de Chéseaux, elle est retrouvée en 1764 par Charles Messier qui l’inclut à la 17e place de son catalogue des objets nébuleux.
Proxima Centauri, la plus proche étoile de la Terre, a été découverte il y a 100 ans en Afrique du Sud par l’astronome Robert Innes.
En 1915 l’astronome d’origine écossaise Robert Thorburn Ayton Innes est installé depuis plusieurs années à l’Observatoire de Johannesburg dont il est devenu le directeur.
5 ans plus tôt il a été le premier astronome à observer la comète C/1910 A1, un astre chevelu repéré par un groupe de mineurs qui va atteindre la magnitude -4 au bout de quelques jours et prendra le nom de Grande Comète de janvier 1910 (à ne pas confondre avec la comète de Halley qui deviendra visible 3 mois plus tard).
Quand il n’observe pas les comètes, Robert Innes se passionne pour les étoiles binaires et particulièrement pour Alpha Centauri, la plus brillante étoile de la constellation australe du Centaure qu’il soupçonne d’avoir un compagnon.
Avant leur rapprochement serré à la fin du mois, les planètes Vénus, Jupiter et Mars se sont retrouvées avec la vieille Lune à l’aube du 9 octobre.
Les 6 premiers mois de l’année nous ont permis de suivre de belles rencontres entre planètes dans le ciel du soir : Vénus et Mars en février, Vénus, Uranus et Mars un peu plus tard et Vénus et Jupiter en juin.
C’est désormais dans le ciel du matin qu’il faut chercher les planètes. Depuis quelques jours Mercure a fait son retour sur l’horizon est (son élongation maximale aura lieu le 16 octobre avec une magnitude de -0,5), mais c’est un peu plus haut, du côté de la constellation du Lion, que le regard est attiré par les planètes Vénus, Mars et Jupiter.
C’est bien entendu l’éclat de Vénus (magnitude -4,5) qui domine, loin devant Jupiter (magnitude -1,7) et Mars, encore plus discrète (magnitude 2,1).
Proximité de la Lune, éruption volcanique, feux de forêts et activité industrielle sont à l’origine de la très sombre éclipse de Lune du 28 septembre.
Le 28 septembre les très nombreux photographes qui immortalisaient l’éclipse de Lune (depuis l’Europe, l’Afrique et l’Amérique) ont été surpris par l’assombrissement spectaculaire du globe lunaire. Près de 30 observateurs répartis dans 7 pays ont mesuré cet assombrissement au moment du maximum de l’éclipse selon une échelle de luminosité proposée au début du siècle dernier par l’astronome français André Danjon, échelle qui va de 0 (éclipse très sombre avec la Lune pratiquement invisible) à 5 (éclipse brillante, Lune cuivrée ou orangée).
Le professeur Richard Keen (de l’Université du Colorado) a compilé ces estimations de luminosité et en a conclu que l’éclipse de Lune du 28 septembre était environ 35% moins lumineuse que les prévisions théoriques (valeur réelle de 1,9 sur l’échelle de Danjon au lieu de 2,5 théorique).
Dans les montagnes de l’état de Californie, les astronomes ont associé plusieurs radiotélescopes pour étudier l’Univers froid, inaccessible aux télescopes.
Hérissée de sommets entre 2500 et 4400 mètres d’altitude, balayée régulièrement par un vent sec et chaud, la Sierra Nevada californienne combine haute altitude et environnement sec. Des conditions parfaites pour y pratiquer l’astronomie millimétrique : les petites longueurs d’onde émises par la matière froide dans l’Univers (quelques dizaines de degrés Kelvin) sont en effet très sensibles à la vapeur d’eau présente dans l’atmosphère.
C’est dans une région située à 2440 m d’altitude qu’on été implantées les 15 antennes du projet CARMA (Combined Array for Research in Millimeter-wave Astronomy), un interféromètre qui ressemble beaucoup à NOEMA dans le massif du Dévoluy (Hautes-Alpes).
Petits abris de pierres sèches ou maçonnées, les cabottes trônent encore dans quelques vignes. En voici une sous la constellation de la Grande Ourse.
C’est dans la Côte de Nuits-Saint-Georges et celle de Beaune, là où mûrissent quelques-uns des plus grands vins de Bourgogne, que vous pourrez admirer quelques jolies cabottes restaurées. Ces abris servaient autrefois aux vignerons pour se mettre à l’abri des intempéries ou pour y laisser leurs outils.
Peu à peu laissées à l’abandon au début du XXe siècle, elles sont remises en état depuis quelques années et contribuent à l’originalité de ce vignoble désormais inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
C’est au pied d’une cabotte située à proximité de la commune de Chaux que l’image ci-dessus a été réalisée en début de soirée le 29 septembre. Si la cabotte et les vignes qui l’entourent sont aussi bien visibles c’est qu’une énorme Lune éclaire le paysage, 36 heures seulement après l’éclipse totale de Lune.
Plus haut sommet d’Europe, le mont Elbrouz, dans le Caucase, est un ancien volcan qui semble cracher la Voie lactée devant l’objectif de Boris Dmitriev.
5642 mètres : c’est l’altitude du mont Elbrouz, le point culminant d’une chaîne de montagnes située dans le nord du Caucase, en Russie. Autant dire que son sommet reste difficile d’accès en raison des conditions climatiques, ce qui explique qu’il ne fut vaincu qu’en 1874.
Si ce volcan est aujourd’hui endormi, cela n’a pas toujours été le cas. Selon la mythologie grecque c’est au sommet du mont Elbrouz que le titan Prométhée aurait été attaché par Zeus après avoir désobéi au roi des dieux en offrant le feu aux hommes.
En vidéo : 3 éruptions volcaniques majeures ayant marqué l’histoire
Après leur rapprochement au mois de juin, les planètes Jupiter et Vénus avaient quitté le devant de la scène. Elles reviennent à l’aube aux côtés de Mars.
Que peut-on bien observer actuellement dans le ciel nocturne maintenant qu’est passée l’éclipse de Lune du 28 septembre ?
En vidéo : les plus belles éclipses de Lune
Pas la belle galaxie d’Andromède ou l’une de ses consœurs : ces objets célestes sont trop faibles pour supporter l’éclat de notre satellite naturel qui illumine le ciel jusqu’au petit matin.
Il faut donc se tourner vers les planètes : trois d’entre elles sont actuellement en train de se rapprocher au-dessus de l’horizon est en fin de nuit.
Pour le moment Vénus est la plus haute et avec une magnitude de -4,6 elle a atteint son maximum d’éclat. Elle ne cesse de s’écarter du Soleil et son élongation maximale à l’ouest de notre étoile sera de plus de 46° le 26 octobre prochain.
Le 28 septembre une éclipse totale de Lune enchantait de nombreux observateurs en Europe et en Amérique. Certains d’entre eux en ont réalisé un time-lapse.
C’est le cas d’Alain Jupin, un photographe qui présente l’ensemble de son travail sur le blog Lumières d’ici… et d’Ailleurs. Il a réuni 1600 images de l’éclipse totale de Lune (1 toutes les 10 sec) qu’il nous présente dans le time-lapse ci-dessus.
La comète Catalina va-t-elle devenir visible à l’œil nu ? Personne ne peut en être certain mais les astronomes de l’hémisphère sud restent optimistes.
Découverte le 31 octobre 2013 à la magnitude 19 par un télescope automatisé de 68 cm de diamètre dans le cadre du Catalina Sky Survey, la comète C / 2013 US10 Catalina n’a cessé d’augmenter d’éclat tout en s’approchant de nous : elle était de magnitude 12 en mai 2015 et de magnitude 8 trois mois plus tard.
En vidéo : Hedgehog, le robot explorateur de comètes
La comète Catalina pourrait devenir visible à l’œil nu dans le courant du mois d’octobre et briller à la magnitude 5 en novembre, lorsqu’elle passera au plus près du Soleil (le 15 novembre à une distance de 0,82 Unité Astronomique soit 120 millions de km).
Malheureusement pour nous cette comète circulera dans le ciel de l’hémisphère sud jusqu’à la mi-décembre ; elle remontera ensuite vers les cieux nordiques mais son éclat aura beaucoup diminué.
Retour en images sur l’éclipse de Lune du 28 septembre qui a mobilisé les photographes un peu partout dans le monde.
La Lune de sang du 28 septembre aura connu un grand succès : de très nombreuses images ont circulé sur la Toile après le passage de la plus grosse Pleine Lune de l’année (la Super Lune) dans le cône d’ombre terrestre, un spectacle que l’on pouvait admirer en Europe et en Amérique, ce qui n’avait pas été le cas pour l’éclipse de Lune du 4 avril 2015.
L’analyse des données de la sonde Messenger a révélé que Mercure tourne sur elle-même 9 sec plus vite que prévu, peut-être à cause de Jupiter.
La sonde américaine Messenger, initialement conçue pour une mission d’un an autour de Mercure, a finalement passé 4 ans (de mars 2011 jusqu’à sa chute finale en avril 2015) et réalisé plusieurs milliers d’orbites autour de la première planète du Système solaire.
La surface de Mercure révélée en fausses couleurs par la sonde américaine Messenger
Jusqu’à l’arrivée de Messenger, Mercure était la moins bien connue des planètes, n’ayant reçu la visite que d’une seule sonde, Mariner 10 dans les années 1970. C’est dire comme les observations accumulées par Messenger vont faire évoluer l’image que nous avons de ce corps céleste.
Curiosité rarissime, l’éclipse de Lune qui s’est produite dans les premières heures de ce lundi 28 septembre avait lieu au cours d’une Super Lune.
Nombreux étaient les astrophotographes qui ne voulaient pas manquer ce double rendez-vous céleste du 28 septembre : ils allaient pouvoir immortaliser la plus grosse Pleine Lune de l’année (on parle alors de Super Lune) tout en photographiant une éclipse de Lune (pour plus de détails je vous invite à découvrir comment photographier une éclipse de Lune). Autant dire que les réveils ont sonné très tôt ce matin, la phase totale de l’éclipse débutant à 4 h 11 (heure française).
Si les astronomes n’ont que quelques minutes pour savourer la beauté d’une éclipse totale de Soleil (puisque l’ombre lunaire balaie très rapidement la surface terrestre), ils ont par contre beaucoup plus de temps pour profiter d’une éclipse de Lune.
La dernière éclipse de l’année est une éclipse totale de Lune. Un spectacle à savourer en Europe à condition de se lever tôt le lundi 28 septembre.
Le samedi 4 avril dernier se déroulait une éclipse de Lune malheureusement invisible en Europe, contrairement à la belle éclipse partielle de Soleil qui s’était produite 15 jours plus tôt. L’injustice sera réparée ce 28 septembre, date à laquelle la plus grosse Pleine Lune de l’année, la Super Lune, traversera le cône de l’ombre terrestre (le Soleil, la Terre et la Lune étant parfaitement alignés).
Pour savourer ce phénomène enfin visible depuis le sol français, il faudra remplir deux conditions : avoir une météo favorable et faire sonner son réveil. Comme on peut le voir sur le schéma ci-dessus, le spectacle commencera véritablement peu après 3 heures du matin (lorsque le disque lunaire pénétrera dans l’ombre de la Terre) pour prendre fin au lever du jour.
La constellation du Scorpion héberge Gum 56, une nébuleuse géante située à 6000 années-lumière, dont l’ESO vient de présenter une image très détaillée.
C’est en 1955 à l’âge de 31 ans que Colin Stanley Gum publia une liste de 85 nébuleuses de l’hémisphère sud riches en hydrogène ionisé. Cet astronome australien qui se tua 5 ans plus tard dans un accident de ski laissa son nom à cette liste, connue sous le nom de catalogue Gum.
Gum 56 (référencée également sous le matricule IC 4628 dans l’Index Catalogue of nebulae) est surnommée la nébuleuse de la Crevette en raison de sa couleur. C’est un immense nuage d’hydrogène dont la forme et l’éclat rose-rouge font vaguement penser au crustacé aquatique dont nous nous régalons.
En Bourgogne, l’histoire de nombreux édifices se confond avec celle des moines et du vin. Exemple aujourd’hui avec le château de Gilly sous la Lune.
J’aime les châteaux la nuit, sous la Lune ou sous les étoiles. Vous en savez quelque chose si vous suivez régulièrement mes images : château de la Tour, de la Berchère ou du Clos de Vougeot en Bourgogne, château de Picomtal dans les Hautes-Alpes, autant de monuments chargés d’histoire dont les silhouettes de pierres se dressent fièrement sous la voûte céleste.
Belle demeure bourgeoise, le château de Gilly hébergea jusqu’à la Révolution française les abbés qui avaient la charge de la communauté monastique de Cîteaux (l’abbaye de Cîteaux, fondée en 1098 par Robert de Molesmes, était le berceau de l’Ordre Cistercien).
Ainsi les responsables de la communauté religieuse n’étaient pas loin de leurs vignes, plantées autour du château du Clos de Vougeot qui abritait leurs pressoirs.
C’est aujourd’hui que débute l’automne dans l’hémisphère nord. Il s’agit de l’équinoxe, moment où le Soleil traverse le plan équatorial terrestre.
Le changement de saison n’a rien d’arbitraire ; il est dicté par le mouvement apparent du Soleil. Au cours de l’équinoxe notre étoile coupe l’équateur céleste (qui n’est que la projection sur la voûte céleste de notre équateur terrestre). Le franchissement de l’équateur céleste par le Soleil s’effectue dans le sens nord-sud aujourd’hui et se fera dans le sens sud-nord le 20 mars 2016, date de l’équinoxe de printemps.
Désormais le Soleil va traverser le ciel au sud de l’équateur céleste : c’est le début de l’automne dans l’hémisphère nord, du printemps dans l’hémisphère sud. Le Soleil atteindra sa déclinaison la plus basse le 22 décembre prochain : ce sera le solstice qui marquera le début de l’hiver dans l’hémisphère nord.