Archives pour l'étiquette télescope spatial Hubble

Hubble photographie une galaxie méduse

Telle une méduse céleste, la galaxie JW100 se pare de tentacules lumineux en traversant l’atmosphère gazeuse d’un amas galactique.  

Océan cosmique :

Il semble que la méduse ne peuple pas seulement les fonds marins. Le télescope spatial Hubble vient d’en photographier un bel exemplaire dans la constellation de Pégase. La scène se déroule à plus de 800 millions d’années-lumière. De quoi s’agit-il ? Les astronomes ont découvert que l’intérieur d’un amas de galaxies, appelé aussi Milieu Intra-Amas (MIA), n’est pas vide. On y trouve un gaz très chaud (plusieurs millions de degrés). Ce gaz chaud exerce une pression sur le gaz et la poussière de la galaxie qui le traverse. C’est pour cette raison que JW 100, la galaxie méduse, abandonne des filaments en traversant rapidement un amas de galaxies (dont on voit quelques-uns des membres tout autour) :

Dans ces filaments, les astronomes ont trouvé du gaz moléculaire froid, mais également des grumeaux contenant des pouponnières d’étoiles. L’opportunité pour eux d’étudier la formation d’étoiles dans un environnement très particulier. Continuer la lecture

Toile d’araignée cosmique pour une supernova

Le télescope Hubble a immortalisé les filaments de LMC N49, le vestige de supernova le plus brillant du Grand Nuage de Magellan.

Explosions cataclysmiques :

Par une nuit sans Lune, loin de toute pollution lumineuse, nous pouvons admirer l’apaisante beauté d’un ciel étoilé. Pourtant, cette apparente immuabilité est parfois troublée par une explosion stellaire. Les astronomes parlent alors de supernova. Un nom emprunté au latin nova qui signifie nouvelle étoile, en raison de l’incroyable augmentation de luminosité. Écoutons l’astrophysicien Neil deGrasse Tyson nous expliquer ce phénomène :

Aucune supernova n’a été observée dans la Voie lactée depuis l’invention de la lunette astronomique par Galilée. Mais une explosion stellaire laisse des traces sur lesquelles on peut se pencher. Continuer la lecture

Fascinant : le télescope Hubble nous invite à zoomer sur Jupiter

Que diriez-vous de plonger dans les méandres gazeux de Jupiter ? C’est l’expérience que nous propose de réaliser le télescope Hubble.

Beautés célestes :

Depuis plus de trente ans, les images envoyées par le télescope spatial Hubble ont révolutionné notre vision de l’Univers. Nul doute que l’astronome américain qui lui a donné son nom, Edwin Hubble (découvrez sa biographie), aurait été enthousiasmé par ces clichés. Derrière chaque image, parfaitement mise en scène pour le grand public, se cachent de multiples découvertes à l’origine de plusieurs dizaines de milliers de publications scientifiques. Aujourd’hui, nous allons pouvoir plonger dans les méandres gazeux de Jupiter :

Je vous ai déjà proposé de belles images de la planète géante, comme celle réalisée par l’amateur français Philippe Cambre. Avec ce cliché du télescope spatial, il est désormais possible de zoomer sur l’atmosphère de la planète. Celle-ci est principalement composée d’hydrogène et d’hélium, avec des cristaux d’ammoniac dans sa partie supérieure. Continuer la lecture

NGC 6717, l’amas globulaire qui scintille dans le Sagittaire

Les étoiles de l’amas globulaire NGC 6717 semblent scintiller sur cette magnifique image réalisée par le télescope spatial Hubble. 

Vestiges cosmiques :

Les amas globulaires intéressent beaucoup les astrophysiciens. Avec des âges compris entre 10 et 14 milliards d’années, ils font office de fossiles des galaxies dont ils occupent la périphérie. On en compte environ 200 en orbite autour de notre Voie lactée. Le plus célèbre d’entre eux est Messier 13, visible dans la modeste constellation d’Hercule, à l’ouest du Triangle d’été. Mais c’est dans le Sagittaire que se cache un autre spécimen, NGC 6717 :

L’amas globulaire le plus connu dans le Sagittaire est Messier 55 mais aujourd’hui nous allons nous intéresser à NGC 6717. Il se situe légèrement  au-dessus de la poignée de la théière que semble représenter cette constellation. Continuer la lecture

UGCA 193, l’étrange galaxie dont les étoiles sont bleues

Dans la constellation du Sextant, la galaxie spirale UGCA 193 (que nous voyons par la tranche) présente une forte densité d’étoiles bleues.

Une curieuse galaxie dans le Sextant : 

UGCA 193 est l’une des galaxies rassemblées dans le Uppsala General Catalogue Addendum. Ce dernier est un additif à l’UGC (Uppsala General Catalogue of Galaxies), un recueil de près de 13.000 galaxies réalisé par l’astronome suédois Peter Nilson. Perdue dans la modeste constellation du Sextant, UGCA 193 n’est pas accessible aux lunettes astronomiques des amateurs. Il faut faire appel au télescope spatial Hubble pour découvrir celle que les astronomes comparent à une cascade d’étoiles :

La galaxie UGCA 193 montre une grande quantité d’étoiles bleues. © ESA/Hubble/NASA

Sur ce cliché, nous découvrons une étrange galaxie spirale située à plus de 30 millions d’années-lumière. L’objet céleste est singulier à plus d’un titre. D’abord, parce qu’il s’agit d’une galaxie spirale vue exactement par la tranche, comme IC 2233. Ensuite, parce qu’elle compte une très forte proportion d’étoiles bleues. Continuer la lecture

NGC 2276, la galaxie qui ne tourne pas rond dans Céphée

NGC 2276 est une galaxie particulière dans la constellation de Céphée. Curieusement, son noyau n’est pas au centre des bras spiraux.

Tout au bout de Céphée :

La constellation de Céphée (le roi des Éthiopiens dans la mythologie grecque), recèle quelques beautés célestes. La nébuleuse de l’Hippocampe (Barnard 150) en fait partie, tout comme plusieurs amas d’étoiles. Parmi eux, Palomar 1, première découverte réalisée en 1954 par le télescope américain de 5 mètres de diamètre, est le plus célèbre. Céphée est une constellation circumpolaire, ce qui signifie qu’elle est visible toute la nuit et toute l’année. Très proche du pôle céleste, elle ne passe jamais sous l’horizon pour les observateurs européens :

NGC 2276 est une galaxie spirale particulière située dans la constellation de Céphée, non loin de l’étoile Polaire. © IAU/Sky & Telescope magazine

Mais c’est une galaxie qui nous intéresse aujourd’hui. Il s’agit de NGC 2276, une spirale repérée en 1876 par l’astronome allemand August Winnecke, grand découvreur de comètes. Elle n’est qu’à quelques degrés de la célèbre étoile Polaire, à 120 millions d’années-lumière de nous. Continuer la lecture

Hubble capture la lente agonie d’une étoile géante rouge

Avec la nébuleuse de la Calebasse, nous assistons à la fin d’une géante rouge avant qu’elle ne laisse la place à une nébuleuse planétaire.

Devenir une géante rouge :

Les étoiles ne sont pas éternelles. Prenez par exemple celles dont la taille est comparable à notre Soleil : après une dizaine de milliards d’années à fusionner de l’hydrogène en hélium, elles connaissent une métamorphose radicale. Elles s’échauffent, gonflent et prennent une teinte pourpre. C’est le stade de géante rouge, une agonie que connaîtra le Soleil dans cinq milliards d’années.

Quelques-unes des plus célèbres étoiles géantes rouges que l’on puisse observer.

Nous avons dans le ciel nocturne quelques belles géantes rouges. La plus célèbre est sans aucun doute Bételgeuse. La deuxième étoile la plus brillante d’Orion avait connu début 2020 une spectaculaire baisse d’éclat. Toutes les étoiles géantes rouges sont condamnées à devenir de superbes nébuleuses planétaires. Continuer la lecture

Voyage au cœur de l’étoile supergéante AG Carinae

C’est l’une des plus brillantes étoiles de notre Galaxie. Grâce au télescope Hubble, on peut admirer AG Carinae avec un luxe de détails.

Un phare dans la Galaxie :

Perdue dans la constellation australe de la Carène, AG Carinae (AG Car) pourrait passer inaperçue. Sa magnitude variant de 6 à 9, elle n’est même pas visible à l’œil nu. Il s’agit pourtant d’une des étoiles les plus brillantes de notre Galaxie, la Voie lactée. Son rayonnement est un million de fois supérieur à celui du Soleil ! Si nous ne percevons pas cette intensité, c’est tout simplement parce que 20.000 années-lumière nous séparent de AG Carinae :

Quand on regarde une étoile dans un télescope d’amateur, on ne voit qu’un point lumineux. On a beau utiliser le plus fort grossissement disponible, impossible d’obtenir plus de détails. Mais si vous avez le privilège de pouvoir utiliser un grand télescope installé dans l’espace, il en va tout autrement. Continuer la lecture

La caméra (ACS) du télescope Hubble fête ses 20 ans

En deux décennies, l’Advanced Camera for Surveys (ACS), la caméra qui équipe le télescope Hubble, a réalisé plus de 125.000 clichés.

Quand l’ACS remplace la FOC :

C’est début mars 2002 qu’a lieu la 27e mission de la navette spatiale Columbia. Numérotée STS-109, elle a pour objectif principal le remplacement de la caméra du télescope spatial Hubble. Depuis 1990, l’instrument était équipé de la FOC, la Faint Object Camera. Le 7 mars 2002, les astronautes James Newman et Michael Massimino installent l’ACS à la place de la FOC au cours d’une sortie extravéhiculaire de plus de sept heures :

Le 7 mars 2002, au cours de la mission STS-109, les astronautes James Newman et Michael Massimino installent la nouvelle caméra ACS sur le télescope Hubble. © NASA

Cette nouvelle caméra va décupler les capacités d’observations du télescope spatial. Avec l’ Advanced Camera for Surveys, sa sensibilité augmente d’un facteur dix. En outre, il est désormais possible de photographier le ciel de l’ultraviolet au proche infrarouge. Continuer la lecture

Insolite : le télescope spatial Hubble photographie la Lune

On pense souvent que la Lune est une cible trop lumineuse pour le télescope spatial Hubble. Ce n’est pas tout à fait exact, en voici la preuve.

Un télescope à tout faire :

Le télescope spatial Hubble (HST) a d’abord été conçu pour observer les astres lointains. Il est à l’origine de quelques-unes des images les plus étonnantes de champs ultra-profonds. Des clichés où les galaxies se comptent par milliers sur une profondeur de plusieurs milliards d’années lumière. Mais cet instrument emblématique, qui a repris du service en juillet 2021 après une panne informatique, vise parfois des cibles plus proches. Il affiche à son tableau de chasse de nombreuses nébuleuses dans la Voie lactée, comme la nébuleuse du Collier :

La nébuleuse du Collier dans la constellation de la Flèche. © ESA/Hubble & NASA, K. Noll

Il lui est même arrivé de photographier des astres dans le Système solaire : planètes, astéroïdes ou comètes. Mais a-t-il déjà pointé la Lune, notre voisine située à seulement 400.000 kilomètres ? Et ses capteurs pourraient-ils résister à une telle luminosité ? La réponse est oui. Continuer la lecture

Incroyable cliché du télescope spatial pris depuis la Terre

L’astrophotographe Michael Tzukran a réalisé un nouvel exploit en obtenant un stupéfiant cliché du télescope spatial Hubble. 

L’astronome des défis :

Le nom de Michael Tzukran vous dit peut-être quelque chose. En janvier 2021, c’est astrophotographe israélien avait obtenu une époustouflante image de la Station spatiale avec son télescope. On pouvait reconnaître les principaux éléments du plus grand objet artificiel en orbite (110X75 mètres). Cette fois, la cible était beaucoup plus modeste. Le télescope spatial Hubble ne mesure en effet que 13 mètres de long pour 2,5 mètres de diamètre !

Stupéfiant cliché du télescope spatial Hubble pris depuis la Terre. © Michael Tzukran

Malgré la distance (le télescope Hubble orbite à 590 kilomètres d’altitude), l’incroyable cliché de Michael Tzukran permet de distinguer le tube de l’instrument et ses panneaux solaires. Continuer la lecture

La comète Neowise immortalisée par le télescope Hubble

Neowise, la belle comète de l’été 2020, a été photographiée par de nombreux amateurs mais aussi par le télescope spatial Hubble.

La vedette du mois de juillet :

Les astronomes l’attendaient depuis 23 ans, depuis le passage de la comète Hale-Bopp. Découverte le le 27 mars dernier dans le cadre du programme Near-Earth Object Wide-field Infrared Survey Explorer développé par la NASA, la comète C/2020 F3 (Neowise) nous a offert un beau spectacle durant tout le mois de juillet. Cet astre chevelu qu’on a pu admirer une grande partie de la nuit du côté de la Grande Ourse a fait le bonheur de nombreux astrophotographes.

La comète Neowise photographiée en juillet dans le Parc naturel régional du Morvan. © Jean-Baptiste Feldmann

Les astronomes professionnels n’ont pas manqué de tourner leurs télescopes dans sa direction. C’est le cas notamment du célèbre télescope spatial Hubble. Continuer la lecture

Le télescope Hubble le confirme : la comète Atlas s’est brisée

Le télescope spatial Hubble vient de le confirmer en image : la comète C/2019 Y4 (Atlas) s’est bien brisée en plusieurs morceaux.

Hubble, le télescope trentenaire :

Même s’il fêtera dans quelques jours son trentième anniversaire, le télescope spatial Hubble réalise toujours de magnifiques images. Elles allient esthétisme et information scientifique. Les astronomes viennent d’utiliser cet instrument pour pointer la comète C/2019 Y4 (Atlas). On soupçonnait depuis quelques jours que cet astre chevelu était en train de se désintégrer.

Le télescope spatial Hubble a photographié les morceaux de la comète Atlas. © NASA

Découverte fin 2019, la comète C/2019 Y4 (Atlas) s’annonçait très prometteuse. Sa  taille démesurée (une chevelure de 720.000 kilomètres de diamètre et une queue de gaz et de poussière longue de 3,3 millions de kilomètres) ainsi que l’augmentation régulière de sa luminosité laissaient espérer un beau spectacle lors de son passage au plus près du Soleil au mois de mai. Continuer la lecture

Incessantes collisions de comètes autour de l’étoile Fomalhaut

Dans la constellation du Poisson austral, cherchez Fomalhaut. Cette étoile est entourée d’un disque de glace et de poussières.

Carte d’identité :

Si vous sortez admirer le ciel aux alentours de minuit, vous repérerez aisément le carré de Pégase plein sud. En abaissant votre regard en direction de l’horizon, vous remarquerez une étoile de magnitude 1 dans une région pauvre en astres brillants. Il s’agit de Fomalhaut dans la constellation du Poisson austral. C’est une étoile jeune (400 millions d’années environ) et blanche. Elle se trouve à environ 25 années-lumière de nous. Elle est deux fois plus grande, deux fois plus massive et seize fois plus lumineuse que le Soleil.

Carte de repérage de Fomalhaut pendant le mois d’octobre vers minuit. © Stelvision

Légende ou histoire véridique ? On raconte qu’il y a 3.000 ans, en Perse (l’actuel Iran), Fomalhaut était l’une des quatre étoiles royales. Elle trônait dans l’une des quatre régions célestes, les autres étant gouvernées par Aldébaran, Régulus et Antarès. Continuer la lecture

La galaxie du Triangle (Messier 33) en haute résolution

Un assemblage de 54 clichés haute résolution pris par le télescope spatial Hubble révèle la richesse stellaire de Messier 33, la galaxie du Triangle.

54 images assemblées :

25 millions : c’est le nombre d’étoiles que l’on pourrait compter (si l’on en croît la NASA) sur cette mosaïque. Elle est constituée de 54 images réalisées par le télescope spatial Hubble. Il s’agit d’un zoom incroyablement détaillé de la galaxie Messier 33. Elle est appelée aussi galaxie du Triangle du nom de la modeste constellation qui l’héberge. Le Triangle est d’ailleurs la seule constellation de toute la voûte céleste à porter le nom d’une figure géométrique.

Messier 33 photographiée en haute résolution par le télescope Hubble. © NASA/ESA

Coincée entre Persée et Andromède, la petite constellation du Triangle ne compte que 25 étoiles visibles à l’œil nu. La plus brillante n’est que de magnitude 3 ; c’est dire comme elle est peu spectaculaire. Mais le seul objet Messier qu’elle héberge, M 33, vaut largement le détour. Continuer la lecture

Westerlund 1, l’amas d’étoiles qui intrigue les astronomes

Plusieurs instruments viennent de fournir une image inédite d’un amas, Westerlund 1, dont certaines étoiles présentent de curieuses queues.

Westerlund 1 (connu également sous le matricule ESO 277-12) est un jeune amas ouvert (son âge est estimé à 3 millions d’années) composé d’environ 200.000 étoiles et situé à presque 15.000 années-lumière dans la constellation australe de l’Autel. Il a été découvert en 1961 par Bengt Westerlund, un astronome suédois spécialisé dans l’étude des populations stellaires et des Nuages de Magellan.

Westerlund 1 est un amas d’étoiles situé dans la constellation de l’Autel. © ESO/ALMA

Pour sonder ce groupe d’étoiles, l’un des plus massifs et des plus jeunes que l’on peut observer dans la Voie lactée, les astronomes de l’Observatoire Européen Austral (ESO) ont combiné les données fournies par deux instruments : ALMA, (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array), un observatoire radiomillimétrique et submillimétrique installé à plus de 5.000 mètres d’altitude sur le plateau de Chajnantor dans le désert d’Atacama au Chili, et le télescope spatial Hubble. Continuer la lecture

Zoom sur le double amas d’étoiles NGC 1850

Le Grand nuage de Magellan héberge un groupe de jeunes étoiles d’aspect globulaire, un type d’objet inconnu dans la Voie lactée. Zoom sur NGC 1850.

Cette image réalisée par le télescope spatial Hubble représente un curieux double amas d’étoiles enregistré sous le nom de NGC 1850 (NGC est l’abréviation du New General Catalogue of Nebulae and Clusters of Stars établi à la fin du XIXe siècle par l’astronome John Dreyer).

Photographié par le télescope Hubble, l’amas NGC 1850 se situe dans le Grand nuage de Magellan. © NASA, ESA, Martino Romaniello (European Southern Observatory, Germany)

Situé dans le Grand nuage de Magellan (LMC), une galaxie satellite de la Voie lactée, NGC 1850 est le groupe d’étoiles le plus brillant du LMC après le complexe de 30 Doradus (la nébuleuse de la Tarentule). Continuer la lecture

Les télescopes de la NASA braqués sur 46P/Wirtanen

Différents télescopes de la NASA ont été mobilisés pour suivre le passage de 46P/Wirtanen, la comète de l’année, appelée aussi comète de Noël.

46P/Wirtanen est passée à un peu plus de 11 millions de kilomètres de nous le 16 décembre. Bien que ce soit l’astre chevelu le plus brillant de l’année qui se termine, elle était à peine visible à l’œil nu (magnitude 4 environ), même dans un ciel très sombre (il était préférable de l’observer à l’aide de jumelles ou d’une longue-vue). La NASA a braqué plusieurs instruments dans sa direction (article en anglais) pour en apprendre un peu plus sur cette comète découverte le 17 janvier 1948 par l’astronome américain Carl Alvar Wirtanen et qui revient nous voir tous les 5,5 ans.

La comète 46P/Wirtanen photographiée par le télescope spatial Hubble. © NASA

C’est d’abord le vénérable télescope spatial Hubble (28 ans de bons et loyaux services) qui a photographié la coma de la comète. Il s’agit du nuage de gaz et de poussière qui constitue sa chevelure et masque son noyau. Continuer la lecture

L’énigmatique nuage interstellaire IRAS 05437 + 2502

Découvert en 1983 par un satellite astronomique infrarouge, IRAS 05437 + 2502 est un curieux nuage de poussière situé dans la constellation du Taureau.

Iras (Infrared Astronomical Satellite) est un satellite qui n’aura fonctionné que dix mois en 1983 ce qui ne l’a pas empêché de découvrir près de 250 000 cibles dans l’infrarouge lointain (de 12 à 100 micromètres de longueur d’onde) grâce à ses détecteurs placés au foyer d’un télescope de 60 cm de diamètre et refroidis à moins de 4 degrés Kelvin.

On lui doit quelques découvertes célèbres comme le disque de poussière autour de l’étoile Bêta Pictoris ou encore la comète IRAS–Araki–Alcock. Continuer la lecture

NGC 602, une merveille dans le Petit Nuage de Magellan

Le Petit Nuage de Magellan abrite un jeune amas ouvert d’étoiles né il y a 5 millions d’années particulièrement photogénique, NGC 602.

Des galaxies découvertes par un marin :

Entre 1519 et 1521, le navigateur portugais Fernand de Magellan réalisa son grand tour de l’Amérique du Sud. Il découvrit à cette occasion le détroit au sud du Chili qui porte son nom. Mais il ne parlait pas que de navigation dans son journal de bord. Il signala par exemple l’existence de deux petites nébuleuses au milieu des étoiles du ciel austral. Ces nébuleuses furent ensuite nommées Nuages de Magellan. Cet honneur aurait pourtant dû revenir à l’astronome perse Al-Soufi qui les avaient signalées 500 ans plus tôt.

Les Nuages de Magellan, découverts par le navigateur portugais en 1520, se détachent nettement au-dessus de l’Observatoire de Paranal au Chili. © ESO/J. Colosimo

Les astronomes savent aujourd’hui que les Nuages de Magellan ne sont pas des nébuleuses mais des galaxies naines. Leur forme  irrégulière s’explique par les forces gravitationnelles exercées par la Voie lactée. Continuer la lecture