Une comète visible à l’œil nu, une pluie d’étoiles filantes et le retour à l’aube de Jupiter et Mercure : décembre 2018 sera riche en spectacles célestes.
Si vous avez prévu ne ne pas trop sortir pour observer le ciel nocturne au cours de ce mois de décembre 2018, vous allez sans doute changer d’avis une fois que vous aurez lu les éphémérides. Ce dernier mois de l’année nous offre en effet quelques rendez-vous astronomiques que vous ne pouvez manquer sous aucun prétexte, à condition que la météo y mette du sien !
Le ciel de Hongrie s’est éclairé quelques instants le 29 novembre avant l’aube à l’occasion du passage d’un bolide, un météore très lumineux.
Le 29 novembre, peu après 4 heures du matin, plusieurs caméras automatiques ont enregistré la spectaculaire combustion d’une météorite au-dessus de la Hongrie, un phénomène qui a également été filmé depuis la Slovénie, l’Autriche, l’Italie, la Suisse, la Croatie ou encore l’Allemagne.
Il s’agissait d’un bolide, nom que l’on donne habituellement à un météore dont la luminosité dépasse celle de la planète Vénus (sa magnitude est en moyenne de -4). Continuer la lecture →
La comète 46P/Wirtanen va nous offrir un beau spectacle au cours de sa traversée du ciel boréal en décembre. Voici nos conseils pour l’admirer.
Chaque année les astronomes amateurs bien équipés peuvent admirer le passage d’une douzaine de comètes. Plus rarement, l’un de ces astres chevelus s’approche suffisamment près de la Terre et devient visible à l’œil nu. Ce sera le cas au cours de ce dernier mois de 2018 avec la comète 46P/Wirtanen qui passera à un peu plus de 11 millions de kilomètres de la Terre le 16 décembre.
Prise le 26 novembre depuis le Grand Mesa Observatory dans le Colorado, cette magnifique image nous montre la chevelure de la comète nettement verte (en raison de la forte émission de carbone diatomique) accompagnée d’une fine queue. Continuer la lecture →
Son nom est irrémédiablement associé à l’histoire des canaux martiens. Retour sur la vie de l’astronome amateur américain Percival Lowell.
Du business à l’astronomie :
Né le 13 mars 1855 à Boston (Massachusetts) dans une famille aisée, Percival Lowell commence sa carrière dans les affaires. Après un diplôme de mathématiques en 1876, il fait fortune dans l’industrie textile aux côtés de son grand-père. À 28 ans, il décide de se consacrer à la littérature et aux voyages, la plupart en Extrême-Orient qu’il décrit dans plusieurs ouvrages. Conseiller et secrétaire aux affaires étrangères de la Mission américaine en Corée, il finit par rentrer aux États-Unis en 1893.
En lisant les ouvrages de Camille Flammarion (qu’il ira rencontrer quelques années plus tard à Juvisy), Lowell se découvre une passion pour la planète Mars et décide de s’y consacrer entièrement. Continuer la lecture →
La Société astronomique de Bourgogne fait revivre l’observatoire de la Tour Philippe Le Bon à Dijon, un site scientifique renommé au XVIIIème siècle.
Si vous déambulez dans Dijon, vous ne manquerez pas de passer devant le Palais des ducs et des états de Bourgogne (qui abrite aujourd’hui la mairie et le musée des beaux-arts) dont la partie la plus ancienne date du XIVème siècle. Ce majestueux ensemble architectural est surmonté par la Tour Philippe le Bon, haute de 46 m et construite entre 1450 et 1460. Depuis la terrasse située à son sommet auquel on accède après avoir gravi les 316 marches d’un escalier en vis, on découvre l’ensemble de l’agglomération dijonnaise, voire beaucoup plus loin quand l’atmosphère est dégagée.
Découvert en 1983 par un satellite astronomique infrarouge, IRAS 05437 + 2502 est un curieux nuage de poussière situé dans la constellation du Taureau.
Iras (Infrared Astronomical Satellite) est un satellite qui n’aura fonctionné que dix mois en 1983 ce qui ne l’a pas empêché de découvrir près de 250 000 cibles dans l’infrarouge lointain (de 12 à 100 micromètres de longueur d’onde) grâce à ses détecteurs placés au foyer d’un télescope de 60 cm de diamètre et refroidis à moins de 4 degrés Kelvin.
De retour dans le ciel à l’aube, la planète Vénus est actuellement dans la constellation de la Vierge, non loin de sa plus brillante étoile, Spica.
Spica (Alpha Virginis) est la plus brillante étoile de la Vierge, une constellation connue pour abriter un amas de plus de 1.500 galaxies dont Arp 116. Située à plus de 250 années-lumière, Alpha Virginis (appelée aussi l’Épi) est la quinzième étoile la plus brillante du ciel nocturne (la première étant Sirius dans la constellation du Grand Chien). Cet astre est en réalité une binaire à éclipses dont l’éclat varie de 6/100ème de magnitude tous les 4 jours environ.
Au cours de l’automne il vous faut sortir en fin de nuit si vous voulez admirer la belle constellation d’Orion lorsqu’elle passe plein sud.
La constellation d’Orion fascine les hommes depuis des millénaires et les photographes depuis que leurs capteurs sont assez sensibles pour l’immortaliser. Cette constellation, sans conteste la plus belle de toutes, nous raconte l’histoire d’un chasseur arrogant qui mourut foudroyé par le venin d’un scorpion.
Dans la mythologie grecque le chasseur géant Orion passait son temps à se vanter de ses prouesses, ce qui avait le don d’exaspérer Héra, sœur et femme de Zeus. Elle lui envoya un scorpion qui le piqua et le tua. Continuer la lecture →
Au zénith en fin de nuit en automne, une portion de ciel révèle sa richesse à l’œil nu si l’on s’éloigne des lumières parasites.
La pollution lumineuse nous prive de spectacles nocturnes insoupçonnés ; il suffit pour s’en convaincre de se rendre en fin de nuit dans un coin de campagne épargné par les lampadaires et de lever la tête : entre les constellations de Cassiopée et du Taureau (aidez-vous de la carte du ciel de Stelvision pour vous repérer) une large bande de ciel qui déborde jusqu’à Andromède nous offre pas moins de 7 objets célestes remarquables.
La soirée du 11 novembre a été marquée par un joli rendez-vous céleste : un rapprochement apparent entre Saturne et le jeune croissant de Lune.
Comme je vous l’annonçais dans les éphémérides, Saturne avait rendez-vous avec un jeune croissant de Lune dans la soirée du 11 novembre, un rapprochement qui n’était bien sûr qu’apparent puisque en réalité la Lune se situe en moyenne à 400 000 km de nous alors que Saturne est à plus d’1 milliard de km !
Sixième planète du Système solaire en partant du Soleil et seconde après Jupiter si l’on classe les planètes selon leur taille ou leur masse, Saturne est sans aucun doute l’astre qui fascine le plus et qui est à l’origine de très nombreuses vocations d’astronomes. Continuer la lecture →
À l’heure de la surveillance automatisée du ciel nocturne, l’astronome amateur américain D. Machholz vient de découvrir visuellement sa douzième comète.
L’exploit est à peine imaginable : alors que le ciel nocturne est depuis quelques années sous la surveillance constante de réseaux de télescopes automatisés (comme ceux du Catalina Sky Surveyinstallés dans les monts Santa Catalina près de Tucson en Arizona) qui traquent tous les astres en mouvement (comètes et astéroïdes), l’astronome américain Donald Machholz vient de découvrir visuellement sa douzième comète le 7 novembre (de magnitude 10) à l’aide d’un télescope de 47 centimètres de diamètre (découverte qu’il partage avec les japonais S. Fujikawa et M. Iwamoto, d’où son nom : C/2018 V1 Machholz–Fujikawa–Iwamoto).
Ce passionné de comètes âgé de 66 ans (que l’on peut suivre sur Twitter et Facebook) a découvert son premier astre chevelu il y a 40 ans ! Continuer la lecture →
Après sa conjonction inférieure avec le Soleil le mois dernier, Vénus est de retour à l’aube sous la forme d’un petit croissant. Explications.
Tout comme la Lune, la planète Vénus présente des phases ; on peut ainsi la voir en croissant, en quartier ou même gibbeuse. Une simple paire de jumelles ou une longue-vue permettent de faire cette amusante observation. Si vous regardez actuellement l’horizon EST vers 7 heures du matin, vous repairerez facilement la brillante planète (magnitude -4) et un instrument grossissant quelques dizaines de fois vous révélera son croissant d’environ 1 minute d’arc.
Après avoir étincelé pendant des mois dans le ciel du soir, la seconde planète du Système solaire (que l’on voit ici au-dessus du phare de Sanary-sur-Mer) est revenue dans le ciel du matin. Continuer la lecture →
Les Rencontres du Ciel et de l’Espace se sont déroulées du 1 au 3 novembre. Retour en images sur ce grand salon du loisir astronomique.
Rendez-vous incontournable du monde de l’Astronomie tous les deux ans à la Cité des sciences et de l’industrie (Paris), Les Rencontres du Ciel et de l’Espace (onzième édition) viennent de s’achever. Difficile de résumer trois jours intenses de conférences, tables rondes et forums techniques sans oublier de nombreuses contributions.
Si je ne devais retenir qu’une seule conférence parmi les 32 qui se succédaient dans deux amphithéâtres de 400 et 900 places, je citerais celle intitulée “trous noirs et gravitation quantique” où près d’un millier de personnes sont venues écouter l’astrophysicien Aurélien Barrau (rédacteur du blog COSMOGONIES).
En ce qui concerne les stands, j’ai eu le plaisir de retrouver certains amis et/ou partenaires de CIELMANIA :