Rendez-vous entre Mercure et la Lune le 29 septembre

Vendredi 29 septembre, de retour dans le ciel à l’aube, la planète Mercure était visible aux côtés d’un très fin croissant de vieille Lune.

Vous avez quelques jours pour observer la discrète Mercure. Plus proche planète du Soleil, elle est toujours délicate à observer, perdue dans les lueurs de l’aube ou du crépuscule.

Le 29 septembre à l’aube le fin croissant de vieille Lune accompagné de lumière cendrée se trouvait à environ 2° de Mercure comme le montre la photographie ci-dessous. Il s’agit bien entendu d’un rapprochement apparent : la Lune se trouvait alors à un peu moins de 400.000 km de la Terre alors que Mercure était à une distance proche de 150 millions de km !

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Le 28 septembre elle s’est écartée au maximum de notre étoile (on parle d’élongation maximale) et nous disposons de quelques jours pour l’admirer au-dessus de l’horizon EST avec une magnitude tout juste négative (-0,2). Ensuite elle replongera rapidement en direction du Soleil et il faudra attendre les premiers jours de décembre pour espérer la revoir au crépuscule. Continuer la lecture

En vidéo : un drone filme des aurores boréales islandaises

En Islande, un photographe a utilisé un drone pour filmer la danse des aurores boréales au-dessus de la péninsule de Reykjanes.

Les aurores boréales fascinent les humains. Ces draperies qui ondulent dans le ciel trahissent l’arrivée de particules solaires énergétiques. Ces dernières, après s’être frayées un passage entre les lignes du champ magnétique qui protège notre planète, viennent ioniser la haute atmosphère au niveau des pôles terrestres. Les aurores vertes correspondent à l’ionisation des molécules d’oxygène en dessous de 300 km d’altitude alors que les aurores rouges, plus rares, se forment 100 km plus haut.

Si elles font aujourd’hui le bonheur des photographes, les aurores boréales ont une grande place dans la culture Inuit. Continuer la lecture

Fin croissant de vieille Lune à l’aube du 28 septembre

Trois jours avant la Nouvelle Lune, un fin croissant de vieille Lune agrémentait le ciel ce matin au milieu de quelques brumes colorées.

Qu’est-ce que la vieille Lune ? Il s’agit du mince croissant que l’on observe à l’aube dans les jours qui précèdent la Nouvelle Lune. À l’inverse on parle de jeune Lune pour le croissant du soir juste après la Nouvelle Lune.

Cette fin de nuit le vieux croissant de Lune accompagné de lumière cendrée (ou clair de Terre) se trouvait dans la jolie constellation du Lion, non loin de la brillante étoile Régulus. Mais c’est dans un ciel assez clair et donc sans étoiles qu’a été prise l’image ci-dessous, alors que le Soleil encore sous l’horizon avait commencé à colorer quelques brumes éparses.

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Si vous disposez d’un télescope ou d’une lunette astronomique, je vous invite à contempler les principales formations lunaires mises discrètement en lumière par le clair de Terre. Continuer la lecture

Autour de Saturne : quand Titan éclipse Rhéa

Depuis 2004 la sonde Cassini nous fait découvrir Saturne et ses lunes, nous offrant d’exceptionnelles images comme cette éclipse de Rhéa par Titan. 

C’est une exploration qui dure depuis plus d’une décennie. Arrivée aux abords de Saturne en juin 2004, la sonde américaine Cassini poursuit inlassablement ses observations scientifiques, nous envoyant régulièrement d’incroyables images de la planète, de ses anneaux et de ses satellites. Cassini est l’une des plus grosses sondes interplanétaires jamais construites : elle pèse 2.150 kg sans compter les 350 kg du module Huygens et plus de 3 tonnes d’hydrazine pour la propulsion. La sonde mesure près de 7 mètres de haut et 4 mètres de largeur et emporte 12 instruments scientifiques.

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Cette image, réalisée le 27 octobre 2009, nous montre Titan (5.150 km de diamètre) et Rhéa (1.528 km). Titan se trouvait alors à 1 million de km de la sonde Cassini alors que Rhéa était à 2,3 millions de km, ce qui explique sa petite taille. Continuer la lecture

Fin de nuit au château de la Tour avant les vendanges

Retour sur une image réalisée à l’aube du 24 septembre avec la vieille Lune entourée d’étoiles au-dessus du château de la Tour avant le début des vendanges.

Comme chaque année à cette époque, les vendanges rythment la vie des Bourguignons. Répétés depuis des siècles, les mêmes gestes vont mettre un terme à la maturation des raisins dans les vignes, raisins qui vont ensuite rejoindre les caves où leur jus prendra peu à peu l’aspect de nectars très convoités. Dans les vignes qui entourent le château de la Tour, juste à côté du Clos de Vougeot, les vendangeurs sont arrivés quelques heures après la réalisation de cette image.

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Obtenu avec un objectif Samyang de 8 mm de focale et 30 secondes de pose à 1.600 iso, ce cliché nous montre la vieille Lune à l’aube du samedi 24 septembre, un jour après le Dernier Quartier. Continuer la lecture

Exercice de calligraphie sur le sol de la planète Mars

Des tourbillons de poussière sont  à l’origine de délicates arabesques qu’on croirait tracées à l’encre de Chine à la surface de la planète Mars.

On sait depuis bien longtemps que les vents soufflent sur la Planète rouge. Depuis que les télescopes terrestres sont assez puissants pour observer les grands reliefs martiens, les astronomes ont assisté à plusieurs tempêtes suffisamment importantes pour soulever de grandes quantités de poussière et masquer les paysages durant plusieurs semaines sur Mars. En 1971 une tempête se produisit lors de l’arrivée en orbite martienne de Mariner 9, obligeant la NASA à retarder le travail cartographique assigné à la sonde.

En vidéo : MRO, 10 ans d’images sublimes de la Planète rouge

En plus de ces tempêtes spectaculaires il existe une grande variété de vents qui façonnent lentement le relief de la planète Mars. Continuer la lecture

Changement de saison le 22 septembre, jour de l’équinoxe

C’est le 22 septembre que débute l’automne dans l’hémisphère nord. Il s’agit de l’équinoxe, moment où le Soleil traverse le plan équatorial terrestre.  

L’équinoxe du 22 septembre annonce un changement de saison qui n’a rien d’arbitraire ; il est dicté par le mouvement apparent du Soleil. Au cours de l’équinoxe notre étoile coupe l’équateur céleste (qui n’est que la projection sur la voûte céleste de notre équateur terrestre). Le franchissement de l’équateur céleste par le Soleil s’effectue dans le sens nord-sud et se fera dans le sens inverse le 20 mars 2018, date de l’équinoxe de printemps.

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Désormais le Soleil (que l’on voit ici se lever presque dans l’axe du beffroi de Nuits-Saint-Georges en Côte-d’Or) va traverser le ciel au sud de l’équateur céleste : c’est le début de l’automne dans l’hémisphère nord, du printemps dans l’hémisphère sud. Continuer la lecture

Ciel nocturne après la pluie dans le désert d’Atacama

Les averses sont brèves et rares dans le désert d’Atacama. Une sécheresse qui fait le bonheur des astronomes et des photographes nocturnes.

De l’eau dans le désert d’Atacama ! Voilà qui a de quoi surprendre dans cette région, l’une des plus arides du monde avec moins de 10 millimètres de précipitations par an. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’ESO y a implanté ses principaux observatoires dont le Very Large Telescope et le futur géant E-ELT. Protégé de la pluie par la barrière que forme la cordillère des Andes, le désert d’Atacama compte en effet plus de 300 nuits claires par an et une absence totale de pollution lumineuse, ce qui en fait l’un des meilleurs sites astronomiques au monde. Le très faible taux de vapeur d’eau présent dans l’atmosphère est également un atout pour observer dans certaines longueurs d’ondes comme le fait l’observatoire radiomillimétrique et submillimétrique ALMA.

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Sur cette image le plan d’eau au premier plan nous permet de dire qu’une rare averse s’est produite un peu plus tôt (le cliché a été réalisé début août en plein hiver austral). Le liquide va rapidement s’évaporer, laissant la place à un sol desséché parsemé de quelques végétaux qui auront profité de cette précipitation providentielle pour s’épanouir. Continuer la lecture

En images : Harvest Moon, la Pleine Lune des récoltes

Retour sur la Pleine Lune des récoltes le 16 septembre (Harvest Moon) accompagnée en Europe d’une discrète éclipse par la pénombre.

Presque un an après la superbe éclipse totale de Lune du 28 septembre 2015, les astrophotographes avaient de nouveau rendez-vous avec la Pleine Lune des récoltes (Harvest Moon). Cette fois-ci la plus proche Pleine Lune de l’équinoxe d’automne dans l’hémisphère nord (qui tombe cette année le 22 septembre) était accompagnée d’une éclipse beaucoup plus discrète, notre satellite naturel ne faisant que passer dans la pénombre terrestre, cette dernière étant produite par notre atmosphère qui atténue les rayons solaires allant éclairer la surface lunaire.

L’éclipse par la pénombre n’était visible qu’en Asie (haute dans le ciel) et en Europe au lever de la Pleine Lune dont la moitié NORD était un peu moins lumineuse au moment du maximum du phénomène vers 19h T.U. (21h heure de Paris).

Cet assombrissement est bien perceptible sur quelques-unes des images ci-dessous, en particulier celle de Dennis Anastassiou prise en Grèce, celle de Allan Renan Acosta obtenue au Philippines ou encore sur le chapelet réalisé par Miguel Claro avec la Lune en train de se lever sur les remparts de la forteresse de Sesimbra au Portugal.

Quant à ceux qui n’étaient pas dans la zone d’observation de l’éclipse par la pénombre, ils se sont quand même une nouvelle fois régalés du spectacle de ce lever de Pleine Lune, comme l’a fait Scott Kelly, l’ancien commandant de la Station spatiale internationale.

En vidéo : Lost in Light, quand la lumière cache les étoiles

Avec Lost in Light, le photographe Sriram Murali nous propose de découvrir à quel point la pollution lumineuse affecte notre vision du ciel nocturne.  

Nous vivons dans un monde inondé de lumière la nuit, et ce n’est pas la dernière carte mondiale de la pollution lumineuse publiée au mois de juin dernier dans la revue Science Advances qui démontrera le contraire. On estime aujourd’hui que plus de 80% de la population mondiale ne voit plus la Voie lactée, un chiffre qui frise les 99% quand on se limite aux seuls habitants de l’Europe et des États-Unis !

Comment prendre conscience de l’impact des éclairages urbains sur la qualité du ciel nocturne ? C’est à cette question que tente de répondre le photographe Sriram Murali. Tournée principalement en Californie, sa vidéo intitulée Lost in Light nous révèle progressivement la beauté du ciel étoilé au fil de séquences enregistrées de plus en plus loin des sources de pollution lumineuse. Continuer la lecture

Une discrète éclipse pour la Pleine Lune du 16 septembre

Le 16 septembre vous pourrez suivre une éclipse partielle de Lune par la pénombre en début de soirée à l’occasion de la Pleine Lune des récoltes.

Le 1er septembre avait lieu une éclipse annulaire de Soleil observable depuis l’île de la Réunion, Madagascar et quelques pays d’Afrique (alignement parfait entre la Terre, la Lune et le Soleil). 15 jours plus tard notre satellite naturel se trouve sur un axe Lune-Terre-Soleil et nous allons pouvoir suivre une modeste éclipse par la pénombre.

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Il y a presque un an, le 28 septembre 2015, la Lune avait traversé le cône d’ombre terrestre, nous gratifiant d’une superbe éclipse totale de LuneContinuer la lecture

Le Triangle d’été, un spectacle à admirer au zénith

L’été est l’occasion de découvrir la Voie lactée, jalonnée par trois brillantes étoiles qui marquent le Triangle d’été : Deneb, Véga et Altaïr.

Si vous observez le ciel en début de nuit depuis un endroit préservé des effets néfastes de la pollution lumineuse, vous remarquerez sans peine au-dessus de votre tête la Voie lactée, cette bande laiteuse qui traverse le ciel du nord au sud et qui représente notre Galaxie vue par la tranche, le Système solaire étant situé à la périphérie de ce disque d’étoiles.

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Parmi la multitude d’étoiles observables, les trois plus brillantes visibles au zénith en début de nuit forment le Triangle d’été. Il s’agit de Deneb, Véga et Altaïr. Continuer la lecture

Juno enregistre une aurore polaire australe sur Jupiter

La sonde Juno commence à livrer ses premières observations de Jupiter, dont une aurore polaire australe photographiée en infrarouge.

Le samedi 27 août, alors que les Terriens admiraient le rendez-vous apparent Vénus-Jupiter, la sonde Juno réalisait la première de ses 36 orbites elliptiques autour de Jupiter à une vitesse de 208.000 km/h après un voyage de 2,7 milliards de km parcourus en 5 ans.

En vidéo : de nouvelles images de la Grande Tache Rouge

L’instrument JIRAM (Jovian Infrared Auroral Mapper) en a profité pour prendre des images à des longueurs d’onde allant de 3,3 à 3,6 microns, révélant ainsi la lumière émise par des ions d’hydrogène excités au niveau du pôle sud de la planète gazeuse géante.

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C’est la première fois qu’on observe une aurore polaire australe sur Jupiter. Alors que le télescope spatial Hubble enregistre régulièrement des aurores boréales,  le pôle sud de la planète reste très difficilement observable depuis la Terre en raison de son orientation. Continuer la lecture

Suivez Mercure dans le champ du coronographe de SOHO

Mercure, la première planète du Système solaire,  est visible dans le champ du coronographe LASCO C3 de l’observatoire solaire SOHO.

SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) est un satellite d’une masse de 1,8 tonne qui a été placé au point de Lagrange L1 à environ 1,5 million de km de notre planète, là ou l’attraction de la Terre et celle du Soleil sont en équilibre. Ses observations solaires viennent compléter celles de SDO, Solar Dynamics Observatory.

En vidéo : une gracieuse éruption solaire filmée par SDO

Lancé il y a plus de 20 ans, le 2 décembre 1995 exactement, SOHO fournit quotidiennement un bulletin de santé de notre étoile dans différentes longueurs d’onde à l’aide de ses 12 instruments scientifiques : analyseurs de particules, télescopes, coronographes, spectrographe et imageurs.

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Les coronographes LASCO C2 (champ étroit) et C3 (grand champ) sont destinés à étudier la couronne solaire (LASCO signifie Large Angle and Spectrometric Coronagraph). Un cache central leur permet de masquer le Soleil, trop lumineux, pour voir ce qui se passe autour : des éruptions solaires bien sûr, mais également des étoiles, descomètes kamikazes et parfois des planètes. Continuer la lecture

Soirée sous la Lune et deux planètes au château de Brochon

Vendredi soir 9 septembre, la Lune accompagnée de Mars et Saturne était visible depuis le château de Brochon en Côte-d’Or.

Dernier grand château de Bourgogne, le château de Brochon a été construit à la fin du XIXe siècle à la demande de l’écrivain et poète français Stéphen Liegeard (1830-1925). Auteur de nombreux romans et essais, ce sous-préfet inspirera son voisin Alphonse Daudet quand il écrira “Le sous-préfet aux champs”, l’une des nouvelles qui composent “Les lettres de mon moulin”. Propriétaire d’un domaine à Brochon, une commune viticole à côté de Gevrey-Chambertin, Stéphen Liégeard y fit édifier entre 1895 et 1898 un château néorenaissance  qui s’inspire des châteaux du Val de Loire.

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Depuis 1962 le château de Brochon est devenue le lycée Stéphen-Liégeard et accueille des élèves de la seconde à la terminale dans un cadre exceptionnel. Continuer la lecture

De curieuses aurores boréales observées au nord des USA

Plusieurs photographes installés à de hautes latitudes ont immortalisé d’étonnantes aurores boréales au début du mois de septembre.

Le 1er septembre, quelques heures après l’éclipse annulaire de Soleil visible depuis l’île de la Réunion, Un flux de vent solaire est venu caresser les hautes couches de l’atmosphère terrestre et perturber le champ magnétique de notre planète, déclenchant une série de tempêtes géomagnétiques et d’aurores boréales visibles depuis les hautes latitudes. Des photographes installés en Alaska, au Canada, en Finlande et même au nord des USA ont saisi d’étonnantes draperies.

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C’est le cas par exemple de A. G. Evans (dont je vous avais présenté il y a quelques mois des citrouilles sous les aurores boréales) depuis la Nouvelle-Angleterre, une région au nord-est des États-Unis qui compte six États (Maine, Massachusetts, New Hampshire, Vermont, Rhode Island et Connecticut). Continuer la lecture

Voie lactée au-dessus du désert de sel bolivien d’Uyuni

Se reflétant sur la surface du salar d’Uyuni, un désert de sel des hauts-plateaux bolivien, la Voie lactée s’offre au photographe Daniel Kordan.

En Bolivie, à 3.600 mètres d’altitude, se déploie le plus vaste désert de sel au monde, le salar d’Uyuni. Cette étendue de sel qui s’étire sur plus de 150 kilomètres (sa superficie  exacte est de 10.582 km²) s’est formée il y a 14.000 ans suite à la disparition d’un lac préhistorique, laissant progressivement la place à la plus grande croûte de sel sur Terre dont l’épaisseur varie de 2 à 120 mètres selon les endroits.

On en extrait un tiers des réserves de lithium exploitables de la planète, un métal alcalin très recherché qui entre dans la composition des piles et batteries rechargeables, mais qui intéresse également l’industrie du verre, des céramiques, la métallurgie, l’industrie du caoutchouc et des thermoplastiques…

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On imagine sans peine la beauté du ciel nocturne depuis le salar d’Uyuni, loin de toute pollution lumineuse. C’est le spectacle qu’a immortalisé Daniel Kordan en se mettant lui-même en scène dans une image où la Voie lactée se reflète sous les pieds du photographe. Continuer la lecture

Un nouveau filament géant observable sur le Soleil

Astronomes amateurs et observatoires professionnels suivent depuis quelques jours le développement d’un très grand filament solaire.

Les  filaments se composent de matière solaire (hydrogène, calcium et quelques métaux sous forme gazeuse), environ 100 fois plus froide et plus dense que le reste de la couronne solaire, cette dernière n’étant visible qu’au moment d’une éclipse totale.

Ces filaments sont maintenus en suspension par de puissants champs magnétiques, de telle sorte qu’un hypothétique observateur placé à la surface du Soleil verrait ces filaments comme un mur.

En vidéo : de superbes images du Soleil pour fêter les 5 ans du satellite SDO

On ne peut observer les filaments solaires que dans certaines longueurs d’onde, comme la célèbre raie H alpha (centrée sur 656,3 nanomètres), caractéristique de l’hydrogène ionisé. C’est ce que fait en continu l’observatoire spatial SDO (Solar Dynamics Observatory) qui photographie notre étoile dans différentes longueurs d’onde depuis qu’il a été placé en février 2010 sur une orbite géosynchrone (36.000 km au-dessus de la Terre).

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Il existe des lunettes équipées de filtres H alpha qui permettent aux astronomes de suivre ces filaments. Celui qu’a photographié  Mike Taormina le 3 septembre dernier mesure 450.000 kilomètres de long, bien plus que la distance qui nous sépare de la Lune.   Continuer la lecture

En vidéo : l’éclipse annulaire de Soleil du 1er septembre

Retour sur la rencontre entre la Lune et le Soleil le 1er septembre, une éclipse annulaire immortalisée depuis la Réunion et ses paysages envoûtants.

Les éclipses de Soleil ont toujours fasciné les hommes et celle du 1er septembre 2016 n’a pas dérogé à la règle. Il s’agissait d’une éclipse annulaire, un phénomène qui se produit lorsque la Lune passe devant le Soleil mais qu’elle est trop éloignée pour le masquer complètement. Les observateurs terrestres ne voient donc pas le Soleil disparaître en totalité (comme c’est le cas lors d’une éclipse totale de Soleil), la Lune étant cerclée par un anneau lumineux.

L’observation d’une éclipse annulaire nécessite donc de prendre les mêmes précautions que dans le cas d’une éclipse partielle puisque le Soleil n’est jamais totalement occulté. À la Réunion le 1er septembre, au maximum de l’éclipse annulaire il restait 6 % de la surface solaire qui n’était pas cachée par la Lune et qui représentait un véritable danger pour les admirateurs qui n’auraient pas protégé leurs yeux avec des filtres appropriés.

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La Voie lactée se dévoile en Indre-et-Loire

Un petit coin de paradis pour les astronomes en Indre-et-Loire ? Voici une bonne adresse pour admirer le ciel étoilé depuis les bords du lac de Rillé. 

Je vous avais présenté il y a peu un jeune croissant de Lune au-dessus du lac de Rillé. C’est dans ce petit coin de Touraine que j’ai passé quelques jours, très exactement au gîte nature de l’Epronnière.

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Distant d’une quarantaine de kilomètres des villes de Tours et Angers, ce gîte, qui accueille des amoureux de la nature et des oiseaux en pleine zone ornithologique, n’est entouré que de quelques petits villages peu éclairés. Continuer la lecture