Archives pour l'étiquette aurore boréale

En vidéo : somptueuses aurores automnales en Laponie

L’astrophotographe Adrien Mauduit vient de réaliser un magnifique film en accéléré des aurores durant l’automne en Laponie.

Le royaume des aurores :

La Laponie est un vaste territoire situé en grande partie au-delà du cercle polaire arctique. Il s’étale sur quatre pays : la Norvège, la Suède, la Finlande et la Russie. Laponie se dit Lapland en suédois. Et c’est justement le titre de la dernière production cinématographique de Adrien Mauduit : Autumn in Lapland. Le parcours de ce vidéaste mérite d’être conté. Ancien ingénieur agronome français spécialisé en écologie, il s’est expatrié dans les pays nordiques pour y trouver un poste. Son amour pour la nature a fait le reste :

Fasciné il y a quelques années par l’observation de sa première aurore boréale au Danemark, Adrien Mauduit a décidé de se consacrer à plein temps à la photographie nocturne. Il est aujourd’hui cinéaste nature professionnel et a créé sa propre société, Night Lights Films. Continuer la lecture

Revoilà STEVE, le mystérieux ruban lumineux violet

Depuis quelques années, les chasseurs d’aurores boréales découvrent parfois sur leurs clichés un curieux ruban de plasma surnommé STEVE.

Arc de plasma violet :

L’histoire de STEVE débute en 2016 lorsqu’un groupe de photographes (des membres du Alberta Aurora Chasers), parvient à photographier un curieux phénomène. Ils s’agit d’un arc de plasma scintillant, de couleur violette, qui s’invite sur leurs images d’aurores polaires. Ce ruban lumineux est systématiquement accompagné à sa base d’une barrière verte semblable aux draperies que l’on observe dans certaines aurores. Le phénomène a de nouveau été saisi en Alaska ce 23 septembre 2022 par le photographe Todd Salat (Aurora Hunter) :

Le ruban violet de STEVE photographié le 23 septembre 2022. © T. Salat (Aurora Hunter)

Depuis sept ans, les scientifiques se sont penchés sur le phénomène, qu’ils ont surnommé STEVE, et commencent à élucider quelques-uns de ses mystères. Continuer la lecture

Soleil : deux trous coronaux déclenchent de belles aurores

Face à la Terre, deux grands trous coronaux à la surface du Soleil sont à l’origine d’une série de magnifiques aurores boréales.

Que sont les trous coronaux ?

Les champs magnétiques à la surface du Soleil sont en général des champs fermés. Ils sortent de la surface de notre étoile pour y rentrer un peu plus loin, formant ainsi des boucles. Mais pour des raisons encore inexpliquées, il arrive que certaines boucles ne se referment pas. On observe alors des zones de champs magnétiques ouverts surnommées « trous coronaux » en raison de leur aspect sombre sur les clichés. L’image solaire de ce jour présentée par la NOAA nous permet de visualiser deux trous coronaux tournés vers la Terre :

De ces trous s’échappent de violentes bouffées de vent solaire qui peuvent être à l’origine de tempêtes géomagnétiques dans notre haute atmosphère. Avec à la clé de belles aurores. Continuer la lecture

Nuages noctiluques et aurore boréale dans le ciel de Finlande

En Finlande, un photographe a capturé l’étonnant spectacle d’une aurore boréale se déployant au-dessus de nuages noctiluques.

Lumières dans le ciel de Finlande :

Le photographe Matti Helin (découvrez ses images) arpente la Finlande pour en révéler la beauté. Il y a toujours une part de poésie dans ses clichés de paysages et de nature. Et quand il lève les yeux, c’est par exemple pour saisir une curieuse couronne de pollen autour de la Pleine Lune. Réalisé le 8 août et posté sur SpaceWeather, son dernier cliché présente deux phénomènes lumineux atmosphériques rarement saisis ensemble :

On peut y voir les belles draperies vertes d’une aurore boréale danser au-dessus de quelques nuages noctiluques. Continuer la lecture

En vidéo : magnifique aurore boréale dans le ciel suédois

Le 13 mars dernier, le photographe Göran Strand a filmé la danse d’une aurore boréale au-dessus de la forêt suédoise.

Froide nuit suédoise :

Aux latitudes élevées, il ne se passe pas une nuit sans que le ciel ne se pare des belles couleurs d’une aurore boréale. En cause, l’activité du Soleil qui s’intensifie. Le nouveau cycle solaire devrait atteindre son maximum en 2025. Et l’astrophotographe suédois Göran Strand n’hésite pas à braver le froid pour capturer avec ses boîtiers la magie de ces draperies lumineuses. C’est ce qu’il nous montre dans cette vidéo réalisée la nuit du 13 au 14 mars 2022 :

Malgré les lumières de la ville d’Östersund et celle de la Lune gibbeuse croissante (trois jours après le Premier Quartier), le spectacle était de toute beauté. Continuer la lecture

Dernière (magnifique) aurore boréale pour Thomas Pesquet

Depuis la Station spatiale, Thomas Pesquet a pu admirer une dernière aurore boréale de toute beauté avant son retour sur Terre.

Aurore vue de l’espace :

Le plus célèbre spationaute français, Thomas Pesquet, a eu droit a un très beau cadeau de la Nature avant de quitter l’ISS aujourd’hui dans une capsule Dragon. Sa mission à bord de la Station spatiale internationale s’achève sur une splendide aurore boréale. Car si nous avons échappé à la tempête solaire d’Halloween le weekend dernier, il ne se passe pas une nuit sans que le ciel ne se pare de belles couleurs aux latitudes polaires. En cause, l’activité de notre étoile qui s’intensifie. Le nouveau cycle solaire devrait atteindre son maximum en 2025.

Dernière aurore boréale observée par Thomas Pesquet avant son retour. © ESA/NASA–T. Pesquet

Sur son compte Flickr, Thomas Pesquet a partagé un très beau cliché de cette aurore avec ce commentaire : “La nature a décidé de nous offrir un bouquet final pour le départ : l’aurore boréale la plus intense de toute la mission… Elle dessinait une véritable couronne sur le nord de l’Amérique, avec des pics qui semblaient dépasser notre altitude, et des pulsations rapides qui dessinaient des vagues bleues-vertes, on aurait dit comme une respiration ! Nous avons volé au travers, le nez collé aux vitres.” Continuer la lecture

Un pilote de ligne filme la danse des aurores boréales

Un pilote de ligne a immortalisé les beautés du ciel nocturne nordique. Aurores polaires et nuages noctiluques étaient au rendez-vous. 

Astrophotographe dans le cockpit :

Ralf Rohner est pilote de ligne. Un métier qui le rapproche des étoiles. La page Instagram (Skypointer) de cet astrophotographe regorge de belles images nocturnes réalisées aux quatre coins du monde. Il parcourt ainsi la planète et pose son appareil photo dans des sites exotiques qu’il immortalise sous les étoiles. Mais c’est à une altitude de 10 kilomètres qu’il a réalisé ses images le 5 juillet 2021. Cette nuit-là, il était aux commandes d’un avion de ligne reliant Los Angeles à Zurich. Le courant-jet polaire qu’il suivait l’a emmené jusqu’à 62° Nord, au-dessus du Canada.

Aurore boréale et nuages noctiluques au-dessus du Canada. © Ralf Rohner/Skypointer

À cette époque de l’année, il ne fait jamais complètement nuit à ces latitudes. Et comme l’activité aurorale était annoncée comme très faible, Ralf Rohner a pensé que le vol serait calme. Ce ne fut pas le cas…  Continuer la lecture

Islande : aurore boréale sur le Geldingadalur en éruption

Un photographe a profité de l’éruption du Geldingadalur en Islande pour immortaliser ce spectacle en même temps qu’une aurore boréale.

L’Islande, pays des volcans :

Depuis le 19 mars 2021, une éruption volcanique se déroule dans la vallée de Geldingadalur. De la lave jaillit sans danger à une quarantaine de kilomètres seulement de Reykjavik, la capitale de l’Islande. Une aubaine pour les photographes et les volcanologues. Ces derniers s’attendaient à un tel événement sur l’île. L’Islande est en effet un bel exemple de l’interaction entre un point chaud et une dorsale. Une situation à l’origine de nombreuses éruptions (parfois violentes).

Coulées de lave dans la vallée de Geldingadalur. © Icelandic Meteorological Office

On se souvient qu’en 2010, l’activité éruptive de l’Eyjafjöll avait paralysé pendant plusieurs jours le trafic aérien à l’échelle mondiale. En outre, toute une partie de l’Europe du Nord avait eu droit à des pluies de cendres. Continuer la lecture

En Suède, une aurore boréale danse derrière un halo lunaire

Coup double pour le photographe suédois Magnus Emlén qui a saisi une aurore boréale en train de se déployer derrière un halo lunaire.

Froide nuit suédoise :

La scène se déroule la nuit du 25 janvier dans la région de Gällivare, à l’extrême nord de la Suède. Il fait -29°, une température qui ne rebute pas pour autant le photographe Magnus Emlén (voir son compte Instagram). Ce photographe aime traquer les aurores boréales, assez courantes à cette latitude. La reprise de l’activité solaire depuis quelques mois ne peut que favoriser l’apparition de ces belles draperies célestes. Mais cette nuit-là, le photographe sait qu’il faudra composer avec la clarté lunaire, trois jours avant la Pleine Lune.

En Suède, une aurore boréale danse derrière un halo lunaire. © Magnus Emlén

Il faut croire que la chance sourit aux audacieux. Alors qu’un halo lunaire ceinture notre satellite naturel, Magnus Emlén voit se former une aurore. Il décide d’aligner les deux phénomènes et de les immortaliser avec un objectif grand angle (14 millimètres de focale) pour les intégrer dans un paysage enneigé. Continuer la lecture

De rares aurores boréales bleues photographiées en Norvège

Toujours aussi belles et imprévisibles, des aurores boréales d’une rare couleur bleue sont apparues le 18 février au-dessus de la Norvège.

Paradis pour chasseur d’aurores :

L’archipel des îles Lofoten au nord de la Norvège est un endroit très prisé des astrophotographes. C’est là qu’ils viennent admirer les aurores boréales. Ces draperies qui ondulent dans le ciel trahissent l’arrivée de particules solaires énergétiques. Ces dernières, après s’être frayées un passage entre les lignes du champ magnétique qui protège notre planète, viennent ioniser la haute atmosphère au niveau des pôles terrestres.

Rares aurores bleues photographiées le 18 février 2020 en Norvège. © Matthew Steinberg

Les aurores s’observent depuis les régions polaires et seules les plus intenses peuvent devenir visibles à de plus basses latitudes. On peut aussi observer des aurores australes (par exemple en Nouvelle-Zélande). Les astronomes en étudient également sur d’autres planètes (voir ici sur Jupiter ou Saturne) et même sur des naines brunes. Continuer la lecture

STEVE, le mystérieux ruban lumineux violet, est de retour

Photographié depuis quelques années par des chasseurs d’aurores, un curieux ruban de plasma surnommé STEVE intrigue les scientifiques.

Une découverte récente :

Tout a commencé en 2016 lorsque des membres du Alberta Aurora Chasers (un groupe de chasseurs d’aurores boréales), ont partagé sur les réseaux sociaux leurs clichés d’un curieux phénomène. Ils avaient enregistré un arc de plasma scintillant, de couleur violette, qui s’invitait sur leurs images d’aurores polaires. Ce ruban lumineux était systématiquement accompagné à sa base d’une barrière verte semblable aux draperies que l’on observe dans certaines aurores. Le phénomène a de nouveau été photographié le 15 septembre 2021 en Norvège par Markus Varik.

STEVE est bien visible sur cette image prise le 15 septembre en Norvège. @ Markus Varik

Depuis cinq ans, les scientifiques se sont penchés sur le phénomène, qu’ils ont surnommé STEVE, et  commencent à élucider quelques-uns de ses mystères. Continuer la lecture

Aurores boréales islandaises au-dessus du cratère Kerið

Voici une saisissante image d’aurores boréales dont les draperies vertes se reflètent sur les eaux du cratère volcanique islandais Kerið

Islande magique :

Situé au SUD-OUEST de l’Islande, le cratère volcanique Kerið fait partie du Cercle d’or. Il s’agit d’une zone où sont concentrés les sites touristiques les plus visités du pays. Citons le parc national de Þingvellir (classé au patrimoine mondial de l’UNESCO) et la chute de Gullfoss (l’une des plus belles cascades d’Islande). Ajoutons-y le champ géothermique de Geysir avec deux geysers encore actifs, Geysir (qui projette de l’eau bouillante jusqu’à 70 mètres de haut) et Strokkur (projection d’eau à 20 m de haut toutes les 10 min).

Kerið est un cratère volcanique de 55 mètres de profondeur, 170 mètres de large et 270 mètres de long. Le fond est occupé par un petit lac d’une dizaine de mètres de profondeur. L’eau de pluie et la fonte des neiges l’alimentent. On estime l’âge de cette formation géologique à 3.000 ans,  deux fois moins que Crater Lake aux États-Unis. Continuer la lecture

En images : les somptueuses aurores polaires

Les aurores polaires, ces draperies lumineuses qui fascinent les humains, trahissent l’arrivée de particules énergétiques transportées par le vent solaire.

Les astrophysiciens savent que la surface du Soleil est parcourue par des champs magnétiques. La plupart sont des champs fermés qui sortent de la surface de notre étoile et y rentrent un peu plus loin, formant ainsi une boucle. Mais sans que l’on ne comprenne encore vraiment pourquoi, certaines lignes du champ magnétique ne se referment pas et laissent place à un trou coronal qui libère des gaz chauds.

Ce vent solaire s’échappe alors à des vitesses de 600 ou 700 km/sec, trois fois plus vite qu’en temps normal. Si le trou coronal fait face à la Terre, cette dernière subit alors les assauts d’une tempête géomagnétique. Après s’être frayées un passage entre les lignes du champ magnétique qui protège notre planète, les particules solaires viennent ioniser la haute atmosphère au niveau des pôles terrestres.

Les aurores vertes correspondent à l’ionisation des molécules d’oxygène en dessous de 300 km d’altitude alors que les aurores rouges, plus rares, se forment 100 km plus haut.

Si elles font aujourd’hui le bonheur des photographes, les aurores polaires ont donné lieu à de nombreuses croyances, en particulier les aurores boréales qui ont une grande place dans la culture Inuit. On racontait par exemple aux enfants que les aurores pouvaient les emporter s’ils restaient jouer dehors trop tard, que si l’on sifflait très fort on pouvait les faire danser ou encore que lorsque les aurores étaient très nombreuses, les voyageurs qui se déplaçaient la nuit en traîneau devaient couper une oreille à leurs chiens pour ne pas être décapités par les esprits du ciel !

En vidéo : un drone filme des aurores boréales islandaises

En Islande, un photographe a utilisé un drone pour filmer la danse des aurores boréales au-dessus de la péninsule de Reykjanes.

Les aurores boréales fascinent les humains. Ces draperies qui ondulent dans le ciel trahissent l’arrivée de particules solaires énergétiques. Ces dernières, après s’être frayées un passage entre les lignes du champ magnétique qui protège notre planète, viennent ioniser la haute atmosphère au niveau des pôles terrestres. Les aurores vertes correspondent à l’ionisation des molécules d’oxygène en dessous de 300 km d’altitude alors que les aurores rouges, plus rares, se forment 100 km plus haut.

Si elles font aujourd’hui le bonheur des photographes, les aurores boréales ont une grande place dans la culture Inuit. Continuer la lecture

De curieuses aurores boréales observées au nord des USA

Plusieurs photographes installés à de hautes latitudes ont immortalisé d’étonnantes aurores boréales au début du mois de septembre.

Le 1er septembre, quelques heures après l’éclipse annulaire de Soleil visible depuis l’île de la Réunion, Un flux de vent solaire est venu caresser les hautes couches de l’atmosphère terrestre et perturber le champ magnétique de notre planète, déclenchant une série de tempêtes géomagnétiques et d’aurores boréales visibles depuis les hautes latitudes. Des photographes installés en Alaska, au Canada, en Finlande et même au nord des USA ont saisi d’étonnantes draperies.

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C’est le cas par exemple de A. G. Evans (dont je vous avais présenté il y a quelques mois des citrouilles sous les aurores boréales) depuis la Nouvelle-Angleterre, une région au nord-est des États-Unis qui compte six États (Maine, Massachusetts, New Hampshire, Vermont, Rhode Island et Connecticut). Continuer la lecture

Un nouveau filament géant observable sur le Soleil

Astronomes amateurs et observatoires professionnels suivent depuis quelques jours le développement d’un très grand filament solaire.

Les  filaments se composent de matière solaire (hydrogène, calcium et quelques métaux sous forme gazeuse), environ 100 fois plus froide et plus dense que le reste de la couronne solaire, cette dernière n’étant visible qu’au moment d’une éclipse totale.

Ces filaments sont maintenus en suspension par de puissants champs magnétiques, de telle sorte qu’un hypothétique observateur placé à la surface du Soleil verrait ces filaments comme un mur.

En vidéo : de superbes images du Soleil pour fêter les 5 ans du satellite SDO

On ne peut observer les filaments solaires que dans certaines longueurs d’onde, comme la célèbre raie H alpha (centrée sur 656,3 nanomètres), caractéristique de l’hydrogène ionisé. C’est ce que fait en continu l’observatoire spatial SDO (Solar Dynamics Observatory) qui photographie notre étoile dans différentes longueurs d’onde depuis qu’il a été placé en février 2010 sur une orbite géosynchrone (36.000 km au-dessus de la Terre).

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Il existe des lunettes équipées de filtres H alpha qui permettent aux astronomes de suivre ces filaments. Celui qu’a photographié  Mike Taormina le 3 septembre dernier mesure 450.000 kilomètres de long, bien plus que la distance qui nous sépare de la Lune.   Continuer la lecture

En images : les phénomènes lumineux atmosphériques

Petit tour d’horizon des phénomènes lumineux que l’on peut observer dans notre atmosphère de jour comme de nuit.

Les astronomes le savent bien : l’atmosphère terrestre est un filtre dont les propriétés (densité, température, présence de gouttelettes ou de cristaux de glace…) changent régulièrement, ce qui est à l’origine de nombreux photométéores (du grec phôtόs « lumière » et meteôros « dans les airs »). Voici donc une liste non exhaustive des phénomènes lumineux que l’on peut observer dans le ciel.

Il faut distinguer les photométéores produits par la réflexion de la lumière solaire sur des objets (passage de la Station spatiale internationale et flash Iridium), les phénomènes optiques qui apparaissent dans l’atmosphère quand la lumière solaire ou lunaire y subit une modification (réflexion, réfraction, diffraction, interférences…) et les phénomènes de combustion, ionisation et de chimiluminescence (aurores boréales, étoiles filantes et airglow).

Les images suivantes représentent de gauche à droite et de haut en bas :

En vidéo : un parapentiste danse avec les aurores boréales

Le parapentiste Horacio Llorens a effectué un vol nocturne en Norvège alors que les aurores boréales illuminaient le ciel.

Horacio Llorens est un parapentiste qui n’est plus à un exploit près. Cet espagnol de 33 ans qui a commencé à voler il y a 20 ans a déjà été sacré 5 fois champion du monde de parapente. Mais voler la nuit par une température de -15° n’est pas à la portée de tout le monde.

Muni d’une combinaison en néoprène et de gants chauffés par une batterie, Horacio Llorens a décidé de s’envoler depuis la région de Trømso, une ville de Norvège située au nord du cercle polaire arctique. Comme une grande partie du vol devait se dérouler au-dessus d’une eau glacée, le champion avait également équipé son parapente d’un puissant moteur pour rester maître de son vol malgré le vent qui soufflait à plus de 60 km/h.

Horacio Llorens, dont le vol au milieu des aurores boréales a été filmé à l’aide d’une caméra très sensible, a dédié cet exploit à son cousin Alejandro Rodriguez qui s’est tué il y a 5 ans dans un accident de parapente.

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Un photographe sous les aurores boréales

Les aurores boréales font partie des plus beaux spectacles célestes. Ceux qui bravent le froid pour les admirer en Alaska en reviennent subjugués. 

La région de Fairbanks, la seconde ville de l’état de l’Alaska, semble attirer les chasseurs d’aurores boréales. C’est là-bas que l’astrophotographe coréen Sangku Kim  avait réalisé une vidéo de la danse des aurores boréales que je vous avais présentée il y a quelques mois.

Il faut dire que cette ville de plus de 30 000 habitants est située au nord du 64ème parallèle, le point de départ idéal pour aller à la découverte de ces draperies célestes. Il suffit de s’enfoncer dans le Grand Nord et de laisser derrière soi la pollution lumineuse de la ville pour se retrouver sous un ciel étoilé de toute beauté.

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Le photographe Ronn Murray est arrivé à Fairbanks il y a quelques années et y a découvert la beauté des aurores boréales. Il s’est alors spécialisé dans la photographie de ce phénomène et a commencé à organiser des expéditions pour faire partager cette passion, ce qui lui a valu de rencontrer Marketa Stanczykova, une photographe islandaise qui est depuis devenue sa femme.

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En vidéo : pourquoi les étoiles sont-elles magnétiques ?

Observées depuis Galilée, les taches solaires trahissent l’existence d’un champ magnétique, un phénomène également présent sur de nombreuses étoiles.

Pour les astronomes amateurs qui n’ont pas envie de passer leurs nuits dehors, il existe un domaine d’observation pendant la journée : en filtrant correctement leurs télescopes, ils peuvent surveiller les taches solaires, ces zones sombres à la surface de notre étoile révélatrices d’anomalies magnétiques. Parfois ces taches laissent s’échapper de la matière coronale dans l’espace, des particules énergétiques qui produisent les merveilleuse aurores boréales quand elles entrent en contact avec l’atmosphère terrestre.

Le Soleil n’est qu’à 150 millions de km de nous et les télescopes solaires nous permettent d’observer de très fins détails dans les taches pour mieux comprendre les phénomènes magnétiques en jeu. Mais l’opération est impossible dans le cas des étoiles, beaucoup trop éloignées. Comment savoir si certaines ont également un champ magnétique ?

Les astronomes ont contourné ce problème de distance en étudiant les variations du spectre des étoiles pendant leur rotation. On sait en effet qu’un champ magnétique provoque la polarisation de la lumière dans les raies spectrales, un phénomène connu sous le nom d’effet Zeeman (cette découverte a valu le prix Nobel de physique en 1902 au physicien néerlandais Pieter Zeeman).

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