Ce weekend d’Halloween nous donne l’occasion d’admirer une dernière fois la Pleine Lune à proximité de la brillante planète Mars qui s’éloigne.
Tradition celtique :
La soirée du 31 octobre, veille de Toussaint, est traditionnellement marquée par Halloween, une fête qui semble remonter à l’époque où les Celtes célébraient l’arrivée de l’automne. C’est l’occasion de sculpter des têtes grimaçantes dans des citrouilles dont on a vidé le contenu pour y placer une bougie. Posées sur les bords de fenêtres et les murets, les cucurbitacées deviennent alors d’inquiétants visages. ils perpétuent l’espace d’une nuit la légende de Jack à la lanterne. Ce maréchal-ferrant irlandais ivrogne et méchant bouscula un soir le diable dans une taverne.
Au cours de ce weekend nous avons rendez-vous avec la Lune bleue. Bleue parce que c’est le nom donné traditionnellement à la seconde Pleine Lune d’un mois qui en compte deux. Continuer la lecture →
Une nouvelle comète, C/2020 M3 (Atlas), a fait son apparition. Particularité : elle va traverser la très belle constellation d’Orion en novembre.
Une nouvelle comète :
L’actualité du ciel en novembre semble assez maigre comme nous le rappelle François Aru dans cette édition de Planetaria, l’agenda des étoiles. Mais une nouvelle comète va sans doute intéresser les astrophotographes aguerris :
Avec C/2020 M3 (Atlas), ne vous attendez pas au spectacle que nous a offert la comète Neowise cet été. Découverte par le réseau de surveillance ATLAS (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System), C/2020 M3 sera un astre chevelu beaucoup plus discret. Les astronomes estiment que sa magnitude ne devrait pas excéder 8. Elle sera donc réservée aux possesseurs de gros télescopes.
Mais ces derniers vont avoir la possibilité de faire de très belles images. Cette comète va en effet traverser la constellation d’Orion au mois de novembre. Continuer la lecture →
Au-dessus du VLT, cet ensemble de télescopes implantés au sommet du Cerro Paranal, un tourbillon d’étoiles a été immortalisé par un photographe de l’ESO.
La Terre tourne, pas le ciel :
La Terre tourne sur elle-même autour d’un axe imaginaire, un mouvement à l’origine de l’alternance des jours et des nuits. Cette rotation explique pourquoi nous voyons le Soleil et la Lune se lever à l’EST et se coucher à l’OUEST environ 12 heures plus tard. Si vous admirez le ciel nocturne vous noterez les mêmes déplacements des étoiles : les constellations semblent circuler d’EST en OUEST également. Il en est de même pour les planètes. Vous le constaterez en vous plaçant en début de nuit face au SUD : Saturne et Jupiter s’enfuient à l’OUEST pendant que Mars se lève à l’EST.
Bien entendu ces déplacements ne sont qu’apparents puisque c’est notre planète qui tourne en réalité. Il faut imaginer l’axe imaginaire de rotation de la Terre qui se prolonge en direction des pôles célestes nord et sud. Continuer la lecture →
C’est une étrangeté cosmique. Un alignement fortuit nous montre la galaxie LEDA 187663 à cheval sur la nébuleuse planétaire Abell 70.
Une discrète nébuleuse planétaire :
La constellation de l’Aigle est bien connue des astronomes amateurs. Sa plus brillante étoile, Altaïr, forme le célèbre Triangle d’été avec Deneb et Véga. C’est là que se cache une minuscule nébuleuse. Son nom, Abell 70, lui a été attribué par l’astronome américain George Ogden Abell. Celui-ci publia un catalogue d’objets célestes en 1958. Il s’agit d’une nébuleuse planétaire au même titre que Dumbbell ou Messier 97. Ces astres excitent la curiosité des observateurs au point que les astronomes amateurs découvrent encore des nébuleuses.
Mais Abell 70 a un attrait supplémentaire : la présence sur le bord de son enveloppe gazeuse d’une galaxie en forme de fuseau (forme qu’on retrouve par exemple dans Messier 82), LEDA 187663. Continuer la lecture →
Considéré comme le premier grand observateur des temps modernes, Tycho Brahe est surtout connu pour avoir découvert la supernova de 1572.
Naissance d’une passion :
Tycho Brahe est né le 14 décembre 1546 au Danemark. Elève intelligent, il entre à l’Université en 1559. Un an plus tard, il observe une éclipse de Soleil et se découvre une passion pour le Ciel. Abandonnant des études de droit, il se tourne alors vers les mathématiques. Après avoir voyagé en Europe où il rencontre d’autres scientifiques, il revient chez lui en 1571 à la mort de son père. Il décide alors de se consacrer pleinement à l’observation des astres :
En vidéo : l’astrophysicien Jean-Pierre Luminet (découvrez son blog LUMINESCIENCES) nous raconte l’histoire de Tycho Brahe
La généralisation progressive du couvre-feu remet en cause le bien-fondé de l’éclairage nocturne. Et si on profitait de la situation pour éteindre ?
Couvre-feu pour tous ou presque :
C’est une évidence : la fin de la pandémie actuelle n’est pas pour demain. Même si la Recherche ne cesse de progresser (lire par exemple : Covid-19 : les premiers essais sur le tocilizumab se confirment), nous n’en avons pas fini avec ce virus. Le couvre-feu est aujourd’hui l’une des armes pour tenter de ralentir sa progression. 46 millions de Français sont concernés par cette mesure. Après 21 heures et jusqu’à 6 heures, la circulation des personnes est désormais interdite.
Se pose alors une question pertinente : l’éclairage nocturne des villes et villages a-t-il encore un sens ? Continuer la lecture →
Le 28 janvier 1986 la navette spatiale Challenger se désintégrait peu après son décollage. Sept cratères lunaires portent les noms des astronautes tués.
Le rêve américain brisé :
Tous les amoureux de la conquête spatiale ont en mémoire les terribles images du dernier vol de la navette spatiale américaine Challenger. Le 28 janvier 1986, 73 secondes seulement après son décollage, elle s’est brutalement désintégrée. Une tragédie venant nous rappeler les dangers liés à l’exploration de l’espace. On avait presque oublié le décès des trois astronautes d’Apollo 1 au cours de l’incendie de leur capsule en janvier 1967 et celui en juin 1971 des trois occupants du Soyouz 11 lors de son retour sur Terre.
La NASA leur a rendu hommage à travers un mémorial lunaire. Sept cratères situés dans un grand bassin d’impact (Pôle Sud-Aitken) sur la face cachée de la Lune ont été rebaptisés. Continuer la lecture →
Les astronomes peuvent actuellement admirer une supernova. Cette impressionnante explosion stellaire s’est produite dans la galaxie spirale NGC 514.
Située sous le Carré de Pégase, la constellation des Poissons est très discrète. Bien qu’elle soit assez étendue, elle ne contient aucune étoile dont la magnitude dépasse 3,6. On peut y observer l’un des objets du catalogue Messier, M 74, une galaxie spirale. Moins lumineuse car beaucoup plus éloignée, NGC 514 est une autre spirale située à 110 millions d’années-lumière. Découverte en 1784 par William Herschel, sa magnitude de 12 la réserve aux possesseurs de gros télescopes.
Cette année l’opposition de Mars nous permet d’admirer la fonte de la calotte polaire sud. On y observe des phénomènes particulièrement photogéniques.
Zoom sur l’hémisphère sud :
Si vous avez suivi sur les réseaux sociaux les images de la planète Mars proposées depuis quelques semaines, vous avez sans doute remarqué la présence d’une tache blanche, la calotte polaire. En 2020 l’inclinaison de la Planète rouge nous permet d’observer le pôle sud en train de fondre en partie. Sur Mars l’été a débuté le 2 septembre dans l’hémisphère sud et la calotte polaire n’a cessé de rétrécir semaine après semaine.
Eric Lagadec est astrophysicien à l’Observatoire de la Côte d’Azur et président de la Société Française d’Astronomie et d’Astrophysique (SF2A). Membre du comité de rédaction de l’Astronomie Afrique, il nous parle de ce beau projet. Continuer la lecture →
Au plus près de nous, la planète Mars est actuellement l’astre le plus brillant de la soirée, en attendant le retour de la Lune. Conseils pour l’admirer.
Question de distance :
Depuis l’Antiquité, les Hommes ont remarqué les différences d’éclat spectaculaires de la planète Mars. On sait qu’elles s’expliquent par les variations considérables de distance entre nous et cette planète. Songez que l’écart peut varier de 50 à 400 millions de kilomètres ! En ce mois d’octobre 2020, la Planète rouge est à 62 millions de kilomètres. C’est l’astre le plus éclatant en début de nuit avec une magnitude de -2,6.
Même Jupiter, la plus grosse planète du Système solaire, est un peu moins brillante. La première monte rapidement dans le ciel une fois la nuit tombée, pendant que la seconde file vers l’horizon sud-ouest, poursuivie par Saturne. Continuer la lecture →
Parmi les innombrables images réalisées par l’orbiteur MRO, celles qui nous montrent les dunes sur la Planète rouge sont sans aucun doute les plus belles.
Mars vue d’orbite :
Chaque mission spatiale tournée vers Mars nous apporte son lot de magnifiques images. Si les clichés obtenus par les rovers comme Curiosity sont spectaculaires, les engins en orbite nous offrent de leur côté des visions saisissantes. C’est le cas de MRO (Mars Reconnaissance Orbiter) qui est installé sur une orbite polaire basse autour de Mars depuis 2006. Sa caméra HiRIZE est constituée d’un télescope de 0,5 mètre de diamètre pour une longueur focale de 12 mètres.
C’est à ce jour la plus grosse caméra jamais embarquée sur une sonde spatiale. Elle peut saisir des détails de 0,3 mètre au sol depuis une altitude de 300 kilomètres. Continuer la lecture →
En passant au plus près de nous aujourd’hui, la planète Mars nous offre le rare privilège d’admirer le plus grand volcan du Système solaire, Olympus Mons.
Performance photographique :
L’image réalisée hier par l’astronome amateur australien Anthony Wesley est tout simplement stupéfiante. Prise au moment où la Planète rouge est à sa plus courte distance de la Terre, elle révèle un luxe incroyable de détails. Mais c’est surtout la présence d’Olympus Mons, le plus grand volcan du Système solaire, qui retiendra toute notre attention.
Avec la qualité du matériel dont ils disposent, les astronomes amateurs peuvent désormais l’immortaliser. Après Syrtis Major, voici donc Olympus Mons. Continuer la lecture →
Toujours en pleine exploration depuis qu’il s’est posé sur Mars en août 2012, le rover martien Curiosity est une des plus belles réussites de la NASA.
Une exploration inédite :
Visionnée près de 25 millions de fois depuis sa présentation, l’animation mettant en scène le rover martien Curiosity est un modèle du genre. À l’occasion de la Fête de la Science, alors que la planète Mars est au plus près de nous, revivez en vidéo la saga du plus ambitieux programme d’exploration planétaire.
Pour cette mission la NASA a mis les petits plats dans les grands, dépensant 2,5 milliards de dollars. Curiosity emporte 75 kg de matériel scientifique dont deux laboratoires. Ces derniers seront approvisionnés en échantillons prélevés par une foreuse. Pour faire face à la rigueur des hivers martiens le rover est équipé d’un générateur thermoélectrique à radioisotope. Il est en outre conçu pour parcourir 20 km et gravir des pentes à 45°. Continuer la lecture →
La première planète extrasolaire, 51 Pegasi b, a été découverte il y a 25 ans à l’Observatoire de Haute-Provence par deux astronomes suisses.
Annonce fracassante :
Le 6 octobre 1995 deux astronomes suisses, Michel Mayor et Didier Queloz annoncèrent la découverte de la première planète extrasolaire. Faite à l’occasion de la Ninth Cambridge Workshop on Cool Stars, Stellar Systems and the Sun qui se tenait à Florence (Italie), l’annonce fit l’effet d’une bombe. Au point que certains comparèrent cette découverte à celle du Nouveau Monde en 1492 par Christophe Collomb.
Alors que la Planète rouge ne cesse de se rapprocher, les astronomes ont pu observer ces dernières nuits une formation emblématique, Syrtis Major.
Chaque opposition martienne (elles se produisent tous les 2,13 ans) nous donne l’occasion d’admirer les principaux reliefs de la Planète rouge. Haut plateau volcanique qui s’est formé il y a trois milliards d’années, Syrtis Major a un aspect sombre caractéristique. S’étendant sur 1.300X1.500 km, c’est la première formation martienne que les astronomes ont représentée.
En novembre 1659 le néerlandais Christian Huygens la trace sur un croquis très sommaire. Il en profite pour mesurer le temps qu’elle met pour repasser au méridien et en déduit la période de rotation de Mars : 24 heures. Cette période est estimée aujourd’hui à 24 heures et 36 minutes. Continuer la lecture →
"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh