Comment réaliser un dessin de la surface de la Lune

Le dessin astronomique permet de conserver un souvenir de ses observations tout en développant son attention visuelle. Conseils pour vous lancer.

Garder une trace de ses observations :

Vous êtes l’heureux propriétaire d’une longue-vue ou d’une petite lunette astronomique. Vous profitez de On The Moon Again pour admirer chaque soir la surface de la Lune. Mais comment immortaliser vos observations ? Il y a la photographie, bien sûr, mais tout le monde ne maîtrise pas cette technique. Et si vous tentiez un dessin ?

Le cratère Clavius dessiné au neuvième jour de la lunaison. Longue-vue de 100 mm de diamètre, grossissement 75 fois. © Jean-Baptiste Feldmann

Je vous vois déjà lever les bras au ciel. Pas de panique : on peut réaliser de sympathiques croquis sans don artistique particulier. Le secret ? Utiliser une photographie ou une carte de la région lunaire concernée.

Le dessin pour les nuls :

Si vous vous installez avec crayon et papier derrière votre instrument et que vous choisissez un coin de Séléné à dessiner, vous allez avoir le vertige. Comment restituer les innombrables détails du sol lunaire ? Voici la méthode que j’utilise et que je vous recommande pour sa simplicité :

  • l’œil à l’oculaire, commencez par repérer la région à dessiner et à l’identifier. Vous pouvez débuter en choisissant un des paysages lunaires que je vous ai déjà présentés. Votre choix peut aussi se porter sur toute autre région qui attire votre attention.
Dessin de Mare Nectaris.  Âge de la Lune 108 heures. Longue-vue de 100 mm de diamètre, grossissement 75 fois. © Jean-Baptiste Feldmann
  • munissez-vous d’une grande carte de la Lune ou, beaucoup plus facile à utiliser sur le terrain, de l’Atlas de la Lune (d’Antonín Rükl, Jean-Marc Becker et Martine Richebé). Vous pouvez également imprimer la page qui vous convient de l’Atlas Virtuel de la Lune.
  • à l’aide de papier calque ou blanc très fin, tracez les contours des principaux reliefs situés dans la zone que vous observez.

  • faites ensuite des allers-retours entre l’oculaire et la feuille pour ajouter les ombres et les détails que vous remarquez (cela dépendra de la turbulence atmosphérique et de votre niveau de pratique). Vous constaterez que plus vous observez et plus vous décelez de nouveaux détails (failles, petits cratères, jeux d’ombres…). Ne trichez pas : si vous ne voyez pas un détail de la carte à l’oculaire, ne le dessinez pas !
  • mettez votre dessin au propre juste après votre observation pendant que vous avez encore en mémoire ce que vous avez vu.
La région de Deslandres au huitième jour de la lunaison. Longue-vue de 100 mm de diamètre, grossissement 75 fois. © Jean-Baptiste Feldmann

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