Archives pour l'étiquette VLT

Abell 33, la nébuleuse planétaire et son diamant

Tel un diamant serti sur une bague bleutée, l’astre qui brille sur le bord de cette nébuleuse planétaire rend Abell 33 unique. 

Discrète nébuleuse :

C’est un diamant que vous ne verrez pas dans un petit télescope. Car Abell 33 est une discrète nébuleuse planétaire (NP) située dans la constellation australe de l’Hydre. Avec une magnitude de 13, elle ne se dévoile que dans les instruments de grand diamètre. Regardez par exemple le dessin qu’en a réalisé Bertrand Laville. Photographique ment, il faut toute la puissance du Very Large Telescope pour nous en offrir ce saisissant portrait. Située à environ 2.700 années-lumière (AL), il s’agit de la 33eme NP du catalogue publié en 1958 par l’astronome américain George Ogden Abell :

Mais l’originalité de cette nébuleuse planétaire tient surtout dans la présence d’une étoile en avant-plan. HD 83535, c’est son nom, est beaucoup plus brillante (magnitude 7). Par le plus grand des hasards, l’astre coïncide avec le bord de la NP, lui donnant cet aspect si caractéristique. Continuer la lecture

Turbulence atmosphérique : des lasers pour les astronomes

On les voit de plus en plus dans les observatoires. Mais à quoi servent donc les lasers qui déchirent le ciel au-dessus des télescopes ?

Des images floues :

Les étoiles, dont la lumière met au minimum plusieurs années avant de nous parvenir, sont des sources de lumière ponctuelles. Nous les voyons scintiller en raison des mouvements permanents et imprévisibles de notre atmosphère. Si nous essayons d’amplifier l’image de ces astres plusieurs dizaines ou plusieurs centaines de fois à l’aide d’un télescope, nous obtiendrons des images brouillées. Le résultat sera donc très éloigné des caractéristiques optiques théoriques qu’on pourrait attendre de nos instruments.

Un faisceau laser s’échappe d’un des 4 télescopes qui composent le VLT. © Yuri Beletsky

Depuis plusieurs décennies, les astronomes professionnels ont trouvé une façon élégante de contrer les méfaits de la turbulence atmosphérique en développant l’optique adaptative. Le principe, simple en théorie, consiste à analyser les déformations subies par la lumière d’une étoile-guide, et à corriger ces déformations en modifiant très rapidement et très fréquemment la surface du miroir du télescope.  Continuer la lecture

Tourbillon d’étoiles au-dessus du Very Large Telescope

Au-dessus du VLT, cet ensemble de télescopes implantés au sommet du Cerro Paranal, un tourbillon d’étoiles a été immortalisé par un photographe de l’ESO.  

La Terre tourne, pas le ciel :

La Terre tourne sur elle-même autour d’un axe imaginaire, un mouvement à l’origine de l’alternance des jours et des nuits. Cette rotation explique pourquoi nous voyons le Soleil et la Lune se lever à l’EST et se coucher à l’OUEST environ 12 heures plus tard. Si vous admirez le ciel nocturne vous noterez les mêmes déplacements des étoiles : les constellations semblent circuler d’EST en OUEST également. Il en est de même pour les planètes. Vous le constaterez en vous plaçant en début de nuit face au SUD : Saturne et Jupiter s’enfuient à l’OUEST pendant que Mars se lève à l’EST.

Exemple d’une rotation d’étoiles réalisée en Bresse. © Jean-Baptiste Feldmann

Bien entendu ces déplacements ne sont qu’apparents puisque c’est notre planète qui tourne en réalité. Il faut imaginer l’axe imaginaire de rotation de la Terre qui se prolonge en direction des pôles célestes nord et sud. Continuer la lecture

NGC 2899, un papillon de gaz dans un champ d’étoiles

Située dans la constellation australe des Voiles, la nébuleuse planétaire NGC 2899 ressemble à un merveilleux papillon cosmique. 

C’est dans la constellation australe des Voiles, à une distance comprise entre 3.000 et 6.500 années-lumière, que se niche NGC 2899. Il s’agit d’une nébuleuse planétaire de magnitude 12. Elle a été découverte par l’astronome britannique John Herschel (le fils de William Herschel) en 1835. Elle a ensuite été intégrée au New General Catalog Objects, l’un des catalogues d’objets célestes les plus connus dans le domaine de l’astronomie amateur, avec le catalogue Messier.

La nébuleuse planétaire NGC 2899 dans la constellation des Voiles. © ESO

Contrairement à ce que leur nom pourrait nous laisser croire, les nébuleuses planétaires n’ont rien en commun avec les planètes. Comment se forment-elles ? Continuer la lecture

En vidéo : le nettoyage des miroirs du Very Large Telescope

Les miroirs des 4 télescopes du VLT font l’objet d’un entretien régulier. Une opération délicate indispensable pour maintenir la qualité des observations.

4 télescopes exceptionnels :

Installé dans le désert chilien de l’Atacama au sommet du Cerro Paranal depuis plusieurs décennies, l’Observatoire européen austral (ESO) est constitué de nombreux instruments astronomiques parmi les plus puissants du monde qui opèrent sous l’un des ciels les plus purs de la planète. Les 4 télescopes qui composent le VLT (Very Large Telescope) sont les plus réputés. Ils sont équipés de miroirs primaires de 8,2 mètres de diamètre.

Chacun de ces télescopes peut travailler seul, mais on peut aussi les associer à 4 autres télescopes plus petits (1,8 mètre) et mobiles (ils circulent sur des rails) de façon à former un interféromètre géant, le VLTI, capable d’offrir des vues de l’Univers 25 fois plus précises qu’avec un seul des télescopes. Continuer la lecture

L’instrument SPHERE dévoile la surface de l’astéroïde Pallas

Avec l’instrument SPHERE, le Very Large Telescope vient de fournir l’image la plus précise jamais obtenue du troisième plus gros astéroïde, Pallas.

Un instrument à tout SPHERE :

L’instrument SPHERE (Spectro Polarimetric High contrast Exoplanet REsearch) est installé depuis mai 2014 sur le Very Large telescope de l’ESO. Il est conçu pour fournir directement des images des planètes extrasolaires ainsi que leurs caractéristiques spectrales et colorimétriques. C’est sous la responsabilité de l’Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble que cet instrument a été conçu par un consortium d’astronomes et d’ingénieurs européens.

Il y a quelques jours SPHERE nous offrait une surprenante nouvelle image de l’étoile Bételgeuse. Cette fois l’instrument lève (un peu) le voile sur la surface de l’astéroïde Pallas (voir l’article de l’ESO). Continuer la lecture

La nova observée en Chine il y a 2000 ans retrouvée par le VLT

2000 ans séparent les astronomes qui observaient en Chine une nova en 48 avant J.-C. et ceux qui en ont retrouvé les restes avec le Very Large Telescope.

L’âge d’or de l’astronomie chinoise :

La contribution majeure de la Chine ne cesse de se révéler au fil de la publication d’études en archéoastronomie. Il semble que les astronomes de l’Empire du Milieu étaient déjà particulièrement actifs il y a plus de 4.000 ans. Prédiction des éclipses, observation de phénomènes célestes marquants (comètes, novae…), création d’un calendrier luni-solaire, découpage du ciel en constellations, autant d’avancées à mettre à l’actif des astronomes impériaux. Un patrimoine scientifique qui a traversé le temps grâce à la manie qu’avaient les Chinois de consigner toutes leurs observations. On en retrouve la trace au fil des découvertes d’anciens parchemins comme l’atlas astronomique de Dunhuang.

L’atlas astronomique de Dunhuang fut réalisé en Chine à la fin du VIIe siècle.

Nous allons nous intéresser aujourd’hui à l’observation d’une explosion d’étoile consignée en 48 avant Jésus-Christ. Le Very Large Telescope a permis d’en retrouver les restes un peu plus de 2.000 ans après.  Continuer la lecture

L’Irlande devient le seizième membre de l’ESO

L’adhésion de l’Irlande à l’ESO porte désormais à 16 le nombre de pays engagés dans le développement du télescope géant E-ELT. 

Petit pays d’un peu plus de 5 millions d’habitants, l’Irlande a une longue tradition astronomique. C’est en effet à Birr, une ville des Midlands, que William Parsons, troisième comte de Ross, fit construire en 1860 le Léviathan (gravure ci-dessous), un télescope de 183 centimètres de diamètre qui resta le plus grand du monde jusqu’à la mise en service du télescope Hooker de 2,5 mètres à l’Observatoire américain du mont Wilson en 1917.

Gravure montrant le Léviathan, un télescope de 183 cm appartenant à William Parsons.

Le site du Léviathan accueille désormais quelques-unes des antennes du radiotélescope européen géant LOFAR (LOw Frequency ARray). Continuer la lecture

En vidéo : le LSST (Large Synoptic Survey Telescope)

Le LSST (Large Synoptic Survey Telescope) sera l’un des télescopes les plus puissants du monde dans les années 2020. Présentation en vidéo.

Les chiffres annoncés pour le LSST donnent le vertige : ce télescope de 8,4 mètres de diamètre (actuellement en construction au Chili), équipé de la plus puissante caméra numérique jamais réalisée, devrait être capable de photographier la totalité du ciel visible de l’hémisphère sud en seulement 3 nuits en prenant une image de 9,6 degrés carrés (soit 47 fois la taille de la Pleine Lune) toutes les 20 secondes !

Chaque portion du ciel sera observée en moyenne 80 fois par an pendant 10 ans, à raison de 30 téraoctets de données collectées chaque nuit. Cette vidéo de Guillaume Doyen nous permet de découvrir cet incroyable télescope.  Continuer la lecture

MATISSE, l’instrument français qui va équiper le VLT

C’est à l’Observatoire de Nice qu’a été construit MATISSE, un instrument qui va permettre de combiner les images obtenues par les 4 télescopes du VLT. 

C’est dans le désert chilien d’Atacama que l’Observatoire européen austral (ESO) a décidé d’implanter le Very Large Telescope dans les années 1990 en complément de l’Observatoire de la Silla lancé 30 ans plus tôt. Le VLT est un ensemble de 4 télescopes de 8 mètres de diamètre et de 4 télescopes auxiliaires de 1,8 mètre qui peuvent être utilisés séparément mais qu’on peut aussi coupler dans sa version interférométrique, le VLTI (Very Large Telescope Interferometer).

La technique de l’interférométrie consiste à mélanger les faisceaux provenant de plusieurs télescopes, ce qui permet d’obtenir la résolution d’un instrument virtuel dont le diamètre est égal à la distance séparant les télescopes (dans le cas du VLT cette distance est de 200 m). Continuer la lecture

Le VLT, un observatoire au cœur du désert d’Atacama

Dans le désert d’Atacama l’isolement du Very Large Telescope, l’un des observatoires les plus performants au monde, est saisissant vu du ciel.

Installé dans le désert chilien de l’Atacama au sommet du Cerro Paranal depuis plusieurs décennies, l’Observatoire européen austral (ESO) est constitué de nombreux instruments astronomiques parmi les plus puissants du monde qui opèrent sous l’un des ciels les plus purs de la planète.

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Les 4 télescopes qui composent le VLT sont les plus réputés. Ils sont équipés de miroirs primaires de 8,2 mètres de diamètre. Continuer la lecture

VLT : un laser pointé vers le cœur de la Voie lactée

Comme beaucoup de télescopes équipés d’une optique adaptative, le Very Large Telescope utilise un laser pour créer une étoile artificielle.

Les étoiles, dont la lumière met au minimum plusieurs années avant de nous parvenir, sont des sources de lumière ponctuelles que nous voyons scintiller en raison des mouvements permanents et imprévisibles de notre atmosphère. Si nous essayons d’amplifier l’image de ces astres plusieurs dizaines ou plusieurs centaines de fois à l’aide d’un télescope, nous obtiendrons des images brouillées très éloignées des caractéristiques optiques théoriques correspondant au diamètre de nos instruments.

Depuis plusieurs décennies les astronomes professionnels ont trouvé une façon élégante de contrer les méfaits de la turbulence atmosphérique en développant l’optique adaptative. Continuer la lecture

Ciel nocturne après la pluie dans le désert d’Atacama

Les averses sont brèves et rares dans le désert d’Atacama. Une sécheresse qui fait le bonheur des astronomes et des photographes nocturnes.

De l’eau dans le désert d’Atacama ! Voilà qui a de quoi surprendre dans cette région, l’une des plus arides du monde avec moins de 10 millimètres de précipitations par an. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’ESO y a implanté ses principaux observatoires dont le Very Large Telescope et le futur géant E-ELT. Protégé de la pluie par la barrière que forme la cordillère des Andes, le désert d’Atacama compte en effet plus de 300 nuits claires par an et une absence totale de pollution lumineuse, ce qui en fait l’un des meilleurs sites astronomiques au monde. Le très faible taux de vapeur d’eau présent dans l’atmosphère est également un atout pour observer dans certaines longueurs d’ondes comme le fait l’observatoire radiomillimétrique et submillimétrique ALMA.

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Sur cette image le plan d’eau au premier plan nous permet de dire qu’une rare averse s’est produite un peu plus tôt (le cliché a été réalisé début août en plein hiver austral). Le liquide va rapidement s’évaporer, laissant la place à un sol desséché parsemé de quelques végétaux qui auront profité de cette précipitation providentielle pour s’épanouir. Continuer la lecture

Chili : des photographes au plus près des étoiles

Rien ne vaut les heures passées sous le ciel nocturne du Chili, depuis l’Observatoire Européen Austral, pour se sentir les rois de l’Univers.

Même si le siège de l’ESO (European Southern Observatory) se trouve à Garching  (Allemagne), les trois observatoires de l’organisation (qui compte quinze états membres) sont tous au Chili. Il y a l’Observatoire de La Silla (où l’ESO a implanté ses premières coupoles dans les années 1960), l’Observatoire du Cerro Paranal (qui héberge le VLT) et l’Observatoire du Llano de Chajnantor où poussent les antennes de l’Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA).

Nous voici au pied du VLT, sous un fourmillement d’étoiles (sans pollution lumineuse, le ciel de l’Observatoire du Cerro Paranal est l’un des plus noirs du monde). Sur une passerelle, l’astrophotographe Babak Tafreshi. Tout comme Stéphane Guisard, Yuri Beletsky ou encore Miguel Claro, Babak Tafreshi (photographié ici par son collègue  Petr Horálek)est l’un des ambassadeurs de l’ESO, un groupe de photographes qui réalisent des images destinées à mettre en valeur les différents sites astronomiques de l’Observatoire Européen Austral et les recherches qui y sont menées.

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Quel est ce nuage stellaire lumineux juste au-dessus de la tête du photographe ? Continuer la lecture

Le VLT se tourne vers Jupiter avant l’arrivée de la sonde Juno

Le Very Large Telescope a pointé Jupiter quelques jours avant que la sonde américaine Juno ne se mette en orbite autour de la géante gazeuse.

Le 4 juillet, jour de la fête nationale américaine, la sonde Juno procédera à sa mise en orbite autour de Jupiter au terme d’un voyage qui a commencé le 5 août 2011. Treize ans après la fin de la mission Galileo, une nouvelle sonde va donc se satelliser autour de la plus grosse planète du Système solaire.

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L’objectif de Juno est de nous en apprendre plus sur la circulation atmosphérique très complexe et le cœur de Jupiter (on ne sait toujours pas si cette planète possède un noyau central ou pas). En se satellisant sur une orbite polaire fortement excentrique (sa distance à Jupiter variera de 5.000 à 2,8 millions de kilomètres), la sonde américaine devrait obtenir des mesures cent fois plus précises que celles acquises à ce jour.

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Pour optimiser le programme d’observation de la sonde Juno, la NASA a déjà fait appel aux astronomes amateurs qui se sont retrouvés à l’Observatoire de Nice les 12 et 13 mai dernier à l’initiative de Marc Delcroix pour coordonner leurs observations avec les professionnels (photo de droite ci-dessus). Continuer la lecture

Un deuxième satellite pour l’astéroïde (130) Électre

Le Very Large Telescope a permis de dénicher un second satellite autour de l’astéroïde (130) Électre, un morceau qui se serait détaché.

(130) Électre circule dans la ceinture principale d’astéroïdes, un ensemble de petits corps qui orbitent entre les planètes Mars et Jupiter. (130) Électre  a été repéré le 17 février 1873 par l’astronome américain Christian Peters (1813-1890), un des premiers chasseurs d’astéroïdes avec 48 découvertes à son actif en un peu moins de trois décennies.

En vidéo : la NASA projette de capturer un astéroïde pour le mettre en orbite lunaire

Une équipe internationale d’astronomes conduite par Bin Yang a utilisé au mois de décembre 2014 l’un d’un télescopes géants de l’ESO (Melipal, l’un des 4 réflecteurs de 8,2 m qui constituent le VLT) pour étudier (130) Électre.

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Représentation d’artiste d’un astéroïde triple comme (130) Électre 

Melipal est équipé de l’instrument SPHERE (Spectro Polarimetric High contrast Exoplanet REsearch), lequel a été conçu pour fournir directement des images des planètes extrasolaires ainsi que leurs caractéristiques spectrales et colorimétriques.

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Ces observations (dont les résultats sont présentés sur arXiv) ont d’abord permis de préciser la taille de (130) Électre (197 ± 20 km) et de S/2003 (130) 1, un petit satellite de 6.0 ± 1.5 km qui avait été détecté y a 13 ans par le télescope Keck II. L’équipe de Bin Yang a également découvert un second satellite (qui a été baptisé S/2014 (130) 1) dont la taille est estimée à 2.0 ± 1.5 km. Continuer la lecture

Zoom sur NGC 986, une superbe galaxie spirale barrée

L’ESO nous propose une nouvelle image réalisée à l’aide du Very Large Telescope. Il s’agit de NGC 986, une galaxie dans la constellation du Fourneau.

Entre 1750 et 1754 Nicolas-Louis de Lacaille effectua un grand voyage dans l’hémisphère sud où il avait été envoyé pour mesurer l’arc du méridien. L’astronome français en profita pour créer l’Observatoire du Cap (Afrique du Sud) où il réalisa un grand nombre d’observations astronomiques.

Il redécoupa le ciel austral en y glissant 14 nouvelles constellations. Celle du Fourneau est particulièrement discrète puisque l’étoile la plus brillante n’est que de magnitude 3,8 !

En vidéo : les 10 plus grandes découvertes des télescopes de l’ESO

C’est dans la constellation du Fourneau que se situe NGC 986, une galaxie spirale barrée de onzième magnitude qui fut découverte en 1828 par l’astronome australien James Dunlop depuis l’observatoire privé de Thomas Brisbane dont il était l’assistant.

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Les galaxies spirales barrées se caractérisent par la présence en leur centre d’une bande d’étoiles dont les extrémités se prolongent par des bras spiraux, contrairement aux galaxies spirales ordinaires dans lesquelles les bras émergent directement du noyau.

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Le site du Very Large Telescope au Chili vu de satellite

L’un des satellites Pléiades a photographié les 4 coupoles du Very Large Telescope, le fleuron de l’ESO implanté dans les Andes Chiliennes.

C’est depuis le centre spatial guyanais qu’ont été lancés les satellites Pléiades 1A en décembre 2011 et Pléiades 1B un an plus tard. Ces deux satellites, construits dans le cadre du programme franco-italien Orféo (Optical and Radar Federated Earth Observation), sont capables de réaliser chacun 500 images par jour grâce à un détecteur très sensible permettant de réduire les temps d’exposition. Ils observent la Terre à des fins civiles ou militaires depuis une orbite héliosynchrone basse (694 km d’altitude), venant ainsi compléter avec une meilleure résolution le travail des satellites Spot.

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L’image ci-dessus, proposée par le CNES, a été  acquise en 2013. Elle révèle l’un des sites les plus emblématiques de l’ESO, le Very Large Telescope.

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Des étoiles pauvres en métaux en pleine Voie lactée

2MASS J18082002–5104378 est une des premières étoiles qui se sont formées à la naissance de notre Voie lactée il y a plus de 13 milliards d’années.

En 2011 une équipe d’astronomes européens utilisant le VLT avait mis la main sur une curieuse étoile dans la constellation du Lion, SDSS J102915+172927 (cataloguée dans le Sloan Digital Sky Survey). Cet astre étrange avait une proportion de métaux (des éléments plus lourds que l’hélium) plus de 20.000 fois inférieure à celle du Soleil ce qui signifiait que nous observions une étoile très âgée.

En vidéo : les 10 plus grandes découvertes des télescopes de l’ESO

En effet chaque nouvelle génération d’étoiles s’enrichit des métaux dispersés par la génération précédente de supernovae ; une étoile pauvre en métaux est donc née peu après le Big Bang à partir des éléments chimiques les plus légers disponibles, l’hydrogène et l’hélium.

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C’est le cas également pour 2MASS J18082002–5104378, une autre étoile UMP (pour Ultra Metal Poor) en pleine Voie lactée qui a été étudiée par une équipe de chercheurs américano-brésiliens dirigée par Jorge Melendez (Université de São Paulo) à l’ESO. Cet astre, qui contient 10.000 fois moins de fer que le Soleil, a une magnitude de 11,9 ce qui en fait l’une des plus brillantes étoiles UMP connues.

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En vidéo : l’airglow, l’étrange lumière du ciel nocturne

Même quand on l’observe dans le désert, le ciel nocturne n’est jamais totalement noir. Le responsable est l’airglow, un phénomène de chimiluminescence.

Depuis quelques années les photographies de la voûte céleste montrent d’étranges lueurs même lorsqu’elles sont réalisées dans des sites exempts de toute pollution lumineuse, comme au pied du VLT dans le désert d’Atacama.

C’est le rayonnement du Soleil qui est à l’origine de ces lueurs nocturnes que les astronomes surnomment l’airglow : les rayons solaires ultraviolets détruisent certaines molécules présentes dans notre atmosphère pendant la journée, entraînant des réactions chimiques complexes qui se poursuivent la nuit, avec parfois production de lumière, un phénomène appelé chimiluminescence.

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L’astrophotographe Yuri Beletsky voit régulièrement la signature de l’airglow sur ses images sous forme de draperies lumineuses qui masquent les plus discrètes nébuleuses, une nouvelle forme de pollution lumineuse qui inquiète les astronomes de l’ESO : ces derniers sont en effet installés dans une zone où cette chimiluminescence est plus importante en raison d’une faiblesse du bouclier magnétique terrestre connue sous le nom d’anomalie de l’Atlantique sud.

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