Archives pour l'étiquette Chine

Pluie d’étoiles filantes au-dessus du télescope chinois LAMOST

C’est avec le télescope LAMOST au premier plan que le photographe chinois Steed Yu a immortalisé la pluie d’étoiles filantes des Géminides.

Astronomie chinoise :

LAMOST est l’acronyme de Large Sky Area Multi-Object Fibre Spectroscopic Telescope. Il s’agit d’un télescope optique inauguré en 2007, dont le miroir principal mesure 4 mètres de diamètre. Cet instrument, capable de fournir simultanément 4.000 spectres stellaires, est installé dans le Yanshan, un massif montagneux chinois.

Avec son miroir de 4 mètres, le télescope LAMOST est le plus grand de Chine. © Lu Feng

Même si la Chine communique assez peu sur ses installations astronomiques, elle dispose d’infrastructures très importantes dans ce domaine. On peut par exemple citer Fast,  le plus grand radiotélescope de la planète. Et dans le domaine de la vulgarisation, la Chine se dote du plus grand planétarium du monde à Shanghai.

Pluie de Géminides :

L’astéroïde (3200) Phaéton a été découvert en 1983 sur des images du télescope spatial infrarouge IRAS. L’orbite de (3200) Phaéton correspond à la pluie d’étoiles filantes des Géminides, un essaim dont le maximum d’activité peut atteindre 75 météores, un taux comparable à celui des Perséides. Mais l’observation des Géminides a moins de succès en décembre (maximum du 12 au 14) que celle des Perséides en août.

Pluie de Géminides en décembre au-dessus du télescope LAMOST en Chine. © Steed Yu

L’astrophotographe chinois Steed Yu nous prouve pourtant que les Géminides révèlent de très belles surprises. Il n’est pas rare que cet essaim produise de spectaculaires météores très lumineux, comme celui légèrement à droite du télescope LAMOST.

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Composition céleste en l’honneur du Nouvel An chinois

Pour fêter le Nouvel An chinois ce vendredi 12 février, début de l’Année du Buffle, un astrophotographe nous propose un clin d’œil céleste.

Ruminant cosmique :

Sur sa page Facebook, Jeff Dai (voir sa galerie Flickr) a posté une belle composition céleste pour saluer le Nouvel An chinois. Cet astrophotographe est le plus jeune membre du collectif TWAN (The World At Night). Comme ses collègues, il passe de nombreuses nuits dehors à immortaliser les paysages célestes. Sur ce cliché, nous voyons au centre la belle constellation d’Orion. L’étoile géante Bételgeuse, de couleur orangée, en marque la limite supérieure.

Le Nouvel An chinois est symbolisé dans cette composition céleste. © Jeff Day

À gauche d’Orion, brille l’éclatante Sirius, la plus brillante étoile du ciel. À droite, se trouve la constellation du Taureau. Jeff Dai y a superposé une représentation du mammifère domestique ruminant. Un clin d’œil du photographe pour marquer le premier jour de l’Année du Buffle. Continuer la lecture

La nova observée en Chine il y a 2000 ans retrouvée par le VLT

2000 ans séparent les astronomes qui observaient en Chine une nova en 48 avant J.-C. et ceux qui en ont retrouvé les restes avec le Very Large Telescope.

L’âge d’or de l’astronomie chinoise :

La contribution majeure de la Chine ne cesse de se révéler au fil de la publication d’études en archéoastronomie. Il semble que les astronomes de l’Empire du Milieu étaient déjà particulièrement actifs il y a plus de 4.000 ans. Prédiction des éclipses, observation de phénomènes célestes marquants (comètes, novae…), création d’un calendrier luni-solaire, découpage du ciel en constellations, autant d’avancées à mettre à l’actif des astronomes impériaux. Un patrimoine scientifique qui a traversé le temps grâce à la manie qu’avaient les Chinois de consigner toutes leurs observations. On en retrouve la trace au fil des découvertes d’anciens parchemins comme l’atlas astronomique de Dunhuang.

L’atlas astronomique de Dunhuang fut réalisé en Chine à la fin du VIIe siècle.

Nous allons nous intéresser aujourd’hui à l’observation d’une explosion d’étoile consignée en 48 avant Jésus-Christ. Le Very Large Telescope a permis d’en retrouver les restes un peu plus de 2.000 ans après.  Continuer la lecture

Le plus vieil atlas astronomique, celui de Dunhuang, est chinois

Découvert au début du XXe siècle près de la ville chinoise de Dunhuang, le plus ancien atlas astronomique indique la position de plus de 1.300 étoiles.

Une bibliothèque secrète :

Les voyageurs qui empruntaient la route de la soie aimaient faire halte dans les grottes de Mogao sur la colline de Mingsha. Elles furent creusées entre les IVe et XIVe siècles. Elles se situent à environ 25 kilomètres au sud-est de Dunhuang dans la province du Gansu. Il s’agit de sanctuaires bouddhistes dans lesquels on priait sans doute pour le succès de son voyage. En 1900 un prêtre s’y installa et décida de les remettre en état. En creusant derrière une paroi il tomba par hasard sur une extraordinaire bibliothèque composées de 40.000 rouleaux.

Sur cette carte du ciel extraite de l’atlas de Dunhuang, on peut reconnaître la région de l’étoile Polaire avec en bas la constellation de  la Grande Ourse. © British Library

Sur ces parchemins il était question de littérature, mathématiques, médecine ou encore d’économie. Parmi les manuscrits se trouvait une magnifique carte céleste. Continuer la lecture

La Chine construit le plus grand planétarium du monde

En Chine la ville de Shanghai accueillera le plus grand planétarium du monde (38.000 m²) dont l’ouverture est prévue en 2021.

La Chine possédera bientôt son second planétarium après celui de Pékin construit en 1957. Il se trouvera à Shanghai, la plus grande ville du pays avec plus de 20 millions d’habitants. Autant dire que le ciel nocturne de cette mégapole ne montre aucune étoile, tant la pollution lumineuse y est importante. Ce futur planétarium, une succursale du Musée des sciences et de la technologie, est en construction dans la ville nouvelle de Lingang (district de Pudong) à 90 kilomètres au sud-est du centre de Shanghai et cet édifice sera le plus grand du monde quand il entrera en service en 2021.

Maquette du futur planétarium géant de Shanghai. © Ennead

C’est le cabinet d’architecture américain Ennead qui a imaginé ce nouveau lieu de culture scientifique dont la construction s’appuie uniquement sur une maquette numérique 3D. Continuer la lecture

Chang’e 4, une mission pour étudier la face cachée de la Lune

Pour la première fois, une mission (Chang’e 4) prévoit de faire rouler un rover (chinois) sur la face cachée de la Lune d’ici la fin de l’année.

Les ambitions lunaires de la Chine semblent sans limite. Cela fait plusieurs années que des sondes chinoises sont envoyées en direction de notre satellite naturel. Leur nom : Chang’e, la déesse de la Lune dans la mythologie chinoise.

C’est la doublure du rover Yutu (conçu pour la mission Chang’e 3) qui devrait rouler dans quelques mois sur la face cachée de la Lune. © CNSA

En 2007 c’est Chang’e 1 qui est partie en reconnaissance (pour cartographier en 3D la surface lunaire depuis une altitude de 200 km), suivie trois ans plus tard par Chang’e 2. En décembre 2013, Chang’e 3 a emmené le rover Yutu (Lapin de jade) dans le Golfe des Iris. Après les Américains et les Russes, la Chine devenait ainsi la troisième puissance à déposer avec succès un véhicule sur la Lune. Continuer la lecture

Le plus grand radiotélescope du monde sera chinois

La Chine a commencé l’assemblage d’un radiotélescope géant de 500 mètres de diamètre dans les montagnes de la province du Guizhou.

Située dans le sud-ouest de la Chine, la province du Guizhou est une région montagneuse difficile d’accès. C’est dans une cuvette naturelle entourée par trois collines qu’a démarré la construction d’une antenne sphérique de 500 mètres de diamètre, l’équivalent de la surface de 30 terrains de football !

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Surnommé FAST (pour Five hundred meter Aperture Spherical Telescope), ce radiotélescope chinois ressemble beaucoup à celui d’Arecibo sur l’île de Porto Rico, une antenne de 300 mètres de diamètre qui fut construite au début des années 1960.

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