Archives pour l'étiquette constellation du Taureau

Une étoile triple illumine le cœur de cette nébuleuse

Le télescope Mayall nous offre une vue exceptionnelle sur le système stellaire triple logé dans une nébuleuse du Taureau.

Les étoiles n’aiment pas la solitude :

Tout comme HP Tau, une étoile triple dans le Taureau, de nombreux soleils ont un ou plusieurs compagnons. La gravitation les lie pour l’éternité. Un système triple très connu pour sa proximité est Apha Centauri. Il existe également des étoiles quadruples, quintuples et même sextuples. Le plus célèbre exemple est le système Alcor et Mizar. Aujourd’hui, intéressons-nous à HP Tau, un système stellaire situé à plus de 550 années-lumière :

Cette image a été réalisée à l’aide du télescope Nicholas U. Mayall. Avec ses quatre mètres de diamètre, il est le fleuron du Kitt Peak National Observatory. Grâce à cet instrument, nous  découvrons HP Tau et ses environs avec un luxe de détails. Nous remarquons que le trio d’étoiles brillantes est blotti au sein d’une nébuleuse en émission. Comme une déchirure lumineuse dans la toile sombre du ciel nocturne, cette nébuleuse fait penser à une caverne cosmique.

À savoir :

Le télescope de quatre mètres du KPNO a été nommé en hommage à Nicholas Ulrich Mayall. Cet astronome américain (1906–1993), grand spécialiste des galaxies, a travaillé avec Milton Humason et Allan Sandage.  On lui doit la découverte de cinq amas globulaires liés à la galaxie d’Andromède (Mayall II, Mayall III, Mayall IV, Mayall V et Mayall VI).

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Les Hyades, un amas d’étoiles géant dans le ciel d’hiver

Le plus grand amas d’étoiles, celui des Hyades, occupe une place de choix dans le ciel d’hiver, non loin des célèbres Pléiades.

Localisation :

Si les Pléiades voisines ne lui volaient pas la vedette, l’amas ouvert des Hyades (Melotte 25) serait le plus célèbre objet du ciel d’hiver. Avec ses cinq degrés de champ apparent (dix fois la Pleine Lune), Melotte 25 en impose. Seule une paire de jumelles permet d’en embrasser la totalité. Une longue-vue ou un petit télescope permettront ensuite de scruter certaines zones de l’amas. Pour repérer les Hyades, il suffit de trouver Aldébaran. Cette géante orangée est la plus brillante étoile de la constellation du Taureau. En ce début d’année 2023, la planète Mars est également présente  :

Une fois la nuit tombée, partez à la recherche de Melotte 25 avec la planète Mars et la brillante étoile Aldébaran pour vous guider. © Stelvision

Bien qu’elle symbolise le point de départ pour tout explorateur des Hyades, Aldébaran n’en fait pas partie. Cette étoile se situe à 65 années-lumière, environ deux fois plus près de nous que le reste de l’amas. Continuer la lecture

Ciel d’automne : admirez l’amas d’étoiles des Pléiades

C’est le moment de partir à la découverte du splendide amas d’étoiles des Pléiades, de retour dans le ciel en début de nuit.

Messier 45, un amas fascinant :

En 1771, l’astronome français Charles Messier enregistre l’amas des Pléiades à la quarante-cinquième position de son célèbre catalogue. Il s’inscrit dans une longue liste d’observateurs qui, depuis l’Antiquité, admirent ce petit groupe d’étoiles. Vers 850 avant J.-C., le poète grec Homère y faisait déjà référence dans l’Iliade et l’Odyssée. On en retrouve la trace dans les cultures du monde entier. Que ce soit chez les Maoris de Nouvelle-Zélande, les Perses, les Indiens, les Chinois, les Japonais ou encore les Mayas et les Aztèques. Mais de quoi parlons-nous exactement ?

Messier 45 au-dessus d’une mer de nuages. © Jean-Baptiste Feldmann

À l’œil nu, l’amas des Pléiades (Messier 45) ressemble à un petit nuage constitué de sept étoiles relativement brillantes. Ces astres sont Alcyone, Atlas, Mérope, Électre, Maïa, Taygète et Pléioné. Leurs magnitudes varient entre 3 et 5. Les observateurs ayant une vue perçante parviennent à dénombrer jusqu’à douze étoiles quand ils l’observent sous un excellent ciel sans aucune pollution lumineuse. Continuer la lecture

Suivez le passage de la planète Mars à côté de l’amas des Pléiades

Durant tout le mois d’août, vous pourrez admirer la planète Mars, de plus en plus brillante, non loin du célèbre amas d’étoiles des Pléiades.

Zoom sur les Pléiades :

À l’œil nu, l’amas des Pléiades (Messier 45) ressemble à une petite tache laiteuse constituée de 7 étoiles relativement brillantes. Ces astres sont Alcyone, Atlas, Mérope, Électre, Maïa, Taygète et Pléioné. Leurs magnitudes varient entre 3 et 5. Les observateurs ayant une vue perçante parviennent à dénombrer jusqu’à 12 étoiles quand ils l’observent sous un excellent ciel sans aucune pollution lumineuse :

L’amas des Pléiades au zénith pendant une nuit hivernale. © Jean-Baptiste Feldmann

Les étoiles de l’amas sont nées ensemble, il y a une centaine de millions d’années et certaines sont encore entourées de nébulosités. Ces dernières s’effilochent peu à peu et ne sont visibles que sur des photographies prises au télescope. Depuis leur naissance, les étoiles de l’amas s’éloignent les unes des autres. Dans 250 millions d’années, il ne restera plus rien de l’amas et les étoiles poursuivront solitairement leur évolution.

Rapprochement céleste :

Le plus célèbre des amas d’étoiles reçoit régulièrement la visite des planètes parce qu’il se trouve sur l’Écliptique. En ce moment, c’est Mars qui se glisse à proximité. Continuant de se rapprocher de la Terre, la Planète rouge passe symboliquement le seuil de la magnitude zéro ce mois-ci. C’est donc l’astre le plus brillant de cette portion de ciel. Bien entendu, le rapprochement entre Mars et les Pléiades n’est qu’apparent. L’amas d’étoiles est en effet situé à 440 années-lumière, donc beaucoup plus loin que la Planète rouge. Ce rapprochement céleste est observable à l’œil nu aux environ de 5 heures du matin  :

La planète Mars et l’amas des Pléiades à l’aube du 8 août 2022. © Jean-Baptiste Feldmann

Mars sera au plus près de la Terre (80 millions de kilomètres quand même !) le 8 décembre prochain. À cette date, la quatrième planète du Système solaire aura un diamètre apparent légèrement supérieur à 17 secondes d’arc. Elle brillera dans la constellation du Taureau avec une magnitude de -1,8.

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La nébuleuse du Spaghetti se cache dans le Taureau

Simeis 147, alias la nébuleuse du Spaghetti, est grande comme six fois la Pleine Lune ! Mais elle n’apparaît que sur les photographies. 

Explosion stellaire :

La nébuleuse du Spaghetti est un rémanent de supernova. Il y a environ 40.000 ans, une explosion stellaire s’est produite dans la constellation du Taureau, à près de 3.000 années-lumière de nous. Une étoile à l’agonie a littéralement volé en éclats dans un violent soubresaut. Elle est devenue brutalement très lumineuse, tout en projetant sa matière dans l’espace. 400 siècles plus tard, il ne reste de cet astre qu’un pulsar, petit corps très dense en rotation rapide sur lui-même. Il balaie l’espace de son rayonnement comme le fait un phare côtier.

La nébuleuse du Spaghetti, grande comme six fois la Pleine Lune. © Mainak Chakraborty

Quant à la matière expulsée dans l’explosion, elle continue de s’étendre en se diluant dans l’espace. Elle forme aujourd’hui un réseau complexe de filaments d’oxygène et d’hydrogène.

Un immense mais discret rémanent :

Si la nébuleuse du Spaghetti est visible, c’est parce que ses filaments s’illuminent au passage de l’onde de choc générée par la supernova. Attention, cet éclairage est quand même particulièrement discret. Ne comptez pas voir Simeis 147 à l’œil nu, ni même avec un puissant télescope. Et c’est bien dommage, car cet objet céleste s’étend sur une surface équivalente à six fois celle de la Pleine Lune ! Pour révéler les détails de cette belle nébuleuse, Mainak Chakraborty a quand même accumulé près de 17 heures de poses avec une caméra placée derrière une lunette de 81 millimètres de diamètre.

La nébuleuse du Spaghetti se trouve à côté de Elnath (Beta Tauri), la seconde étoile la plus brillante de la constellation. Notez qu’un peu plus bas se trouve un autre rémanent : il s’agit de Messier 1, la nébuleuse du Crabe, reste de l’explosion d’une supernova en l’an 1054. 

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Cette semaine, la planète Mars s’approche de l’amas des Pléiades

C’est un joli rapprochement céleste qui vous attend cette semaine. La planète Mars va en effet longer l’amas d’étoiles des Pléiades.

Trafic sur l’Écliptique :

Il y a presque un an, la planète Vénus était passée juste à côté des Pléiades (Messier 45). Cette fois, c’est au tour de Mars (où s’est posé le rover Perseverance) de rejoindre le plus célèbre des amas d’étoiles. Si Messier 45 reçoit régulièrement la visite des planètes, c’est tout simplement parce qu’il se trouve sur l’Écliptique.

La planète Mars à proximité de l’amas des Pléiades le 28 février. © Jean-Baptiste Feldmann

Mais le rapprochement de cette année sera moins spectaculaire que celui de l’an passé, pour deux raisons. D’abord, parce que Mars est beaucoup moins brillante (magnitude actuelle de 1,1 contre -4 pour Vénus). Ensuite, parce que l’écart entre la Planète rouge et l’amas sera plus grand qu’il ne l’était avec Vénus.

Déplacement de la planète Mars par rapport à l’amas des Pléiades. © Sky and Telescope

Il serait pourtant dommage de ne pas profiter de ce rapprochement céleste, qui n’est bien sûr qu’apparent. Mars est en effet à 1,5 Unité Astronomique alors que l’amas des Pléiades (dans la constellation du Taureau) est situé à plus de 440 années-lumière. Continuer la lecture

Une danseuse aux côtés des planètes Vénus et Mercure

Quoi de mieux qu’une gracieuse danseuse pour accompagner la chorégraphie des planètes Vénus et Mercure actuellement au crépuscule ?

Comme nous le rappelle François Aru dans ses Visions Nocturnes, les planètes intérieures Vénus et Mercure ont entamé une belle chorégraphie pour quelques soirs (je vous en ai également parlé ici) :

Dans la soirée du 21 les deux astres étaient alignés verticalement au-dessus de l’horizon OUEST peu après le coucher du Soleil. Avec la complicité de Christine, qui a bien voulu jouer le rôle d’une danseuse, nous avons immortalisé ce rapprochement apparent entre les deux planètes :

Une danseuse pour accompagner Vénus et Mercure. © Jean-Baptiste Feldmann

L’image a été réalisée avec un boîtier Nikon D3100, un objectif de 50 mm de focale diaphragmé à 5,6 et une pose d’1/4 de seconde à 400 iso. La petite étoile visible au bout de la main la plus haute est Beta Tauri. Connue également sous le nom de Elnath, c’est la deuxième étoile la plus brillante de la constellation du Taureau, avec une magnitude apparente de 1,7. Continuer la lecture

La constellation du Taureau dessinée dans la grotte de Lascaux ?

Les artistes qui ont décoré la grotte de Lascaux semblent avoir voulu représenter la partie la plus emblématique de la constellation du Taureau.

La chapelle Sixtine de l’art pariétal :

Située sur la commune de Montignac en Dordogne, la grotte de Lascaux a été découverte par quatre jeunes gens en septembre 1940. Elle est considérée comme l’un des plus beaux exemples de l’art pariétal. La qualité esthétique des représentations qui ornent ses parois lui vaut le surnom de Versailles de la Préhistoire donné par le préhistorien Henri Breuil.

Depuis plusieurs années des ethnoastronomes se demandent si cette grotte n’est pas le plus ancien planétarium connu. Un lieu où nos ancêtres auraient représenté certaines portions du ciel nocturne. Continuer la lecture

Admirez l’alignement Bételgeuse-Aldébaran-planète Mars

On pouvait admirer trois astres orangés alignés dans la soirée du 30 mars : les étoiles Bételgeuse et Aldébaran ainsi que la planète Mars.

Un beau trio orangé :

Avez-vous regardé le ciel au crépuscule dans la soirée du 30 mars ? En levant la tête, vous pouviez contempler un joli spectacle. Trois astres orangés semblaient posés sur une ligne céleste imaginaire. Il s’agissait d’EST en OUEST de Bételgeuse, Aldébaran et la planète Mars.

Trois astres orangés alignés au crépuscule le 30 mars. © Jean-Baptiste Feldmann

Cet alignement céleste est visible pour quelques soirs comme vous le constaterez sur la carte interactive proposée par Stelvision :

Découvrons en détail les trois protagonistes de ce spectacle céleste. Nous commencerons par la supergéante rouge la plus proche de la Terre (500 années-lumière). Continuer la lecture

Rendez-vous céleste : la jeune Lune aux côtés de Mars

Au cours de la soirée du 11 mars on pouvait admirer un joli rendez-vous entre la jeune Lune et la planète Mars qui continue de s’éloigner de nous.

C’est reparti pour une nouvelle lunaison : depuis le 6 mars, date de la Nouvelle Lune, on peut admirer chaque soir le croissant de notre céleste voisine qui ne cesse de gonfler. Cette période qui précède le Premier Quartier (ce sera le 14 mars) est celle de la jeune Lune, par opposition à la vieille Lune que l’on observe à l’aube en fin de lunaison.

La jeune Lune et la Planète rouge dans la soirée du 11 mars. © Jean-Baptiste Feldmann

Ce 11 mars notre satellite naturel se trouvait dans la constellation de la Baleine, à quelques encablures de la planète Mars. Continuer la lecture

Un halo lunaire enveloppe l’amas des Pléiades

Un halo lunaire a fait son apparition dans la soirée du 16 janvier, alors que la Lune gibbeuse se trouvait à proximité de l’amas des Pléiades.

Un halo se forme parfois autour de la Lune ou du Soleil lorsque les rayons de lumière émis par ces astres rencontrent des particules de glace (à l’intérieur d’un nuage ou d’une nappe de brouillard) avant de nous arriver. Si ces particules ont une forme particulière (plaques de formes hexagonales ou colonnes à base hexagonale), elles décomposent alors la lumière comme dans un arc-en-ciel. De telles conditions météorologiques se rencontrent surtout l’hiver. C’est ce qui s’est produit le 16 janvier en début de soirée : un léger voile de cirrus filtrait les rayons d’une Lune gibbeuse, cinq jours avant l’éclipse totale.

Au centre d’un halo, la Lune accompagne les Pléiades. © Jean-Baptiste Feldmann

Cette image a été réalisée au pied de l’église Saint-Symphorien de Nuits-Saint-Georges (Bourgogne), un fleuron de l’art gothique encore fortement marqué par le style roman ; elle fut construite au XIIIᵉ siècle. Continuer la lecture

L’amas des Pléiades au-dessus de l’étang

Le plus bel amas d’étoiles, celui des Pléiades, est un objet céleste incontournable des soirées de janvier. Partons à sa découverte.

La soirée s’annonce dégagée et vous avez envie de découvrir une curiosité céleste facilement identifiable à l’œil nu ? C’est le moment de partir à la découverte d’un très bel amas d’étoiles (celui des Pléiades) avant le retour de la Lune. À l’œil nu cet amas ressemble à une petite tache laiteuse (voir l’image plus bas) constituée de 7 étoiles relativement brillantes (elles ont des magnitudes comprises entre 3 et 5) qui sont Alcyone, Atlas, Mérope, Électre, Maïa, Taygète et Pléioné.

L’amas des Pléiades ressemble à une petite tache laiteuse. © Jean-Baptiste Feldmann

Les observateurs ayant une vue perçante parviennent à dénombrer jusqu’à 12 étoiles quand ils l’observent sous un excellent ciel sans aucune pollution lumineuse. Continuer la lecture

L’énigmatique nuage interstellaire IRAS 05437 + 2502

Découvert en 1983 par un satellite astronomique infrarouge, IRAS 05437 + 2502 est un curieux nuage de poussière situé dans la constellation du Taureau.

Iras (Infrared Astronomical Satellite) est un satellite qui n’aura fonctionné que dix mois en 1983 ce qui ne l’a pas empêché de découvrir près de 250 000 cibles dans l’infrarouge lointain (de 12 à 100 micromètres de longueur d’onde) grâce à ses détecteurs placés au foyer d’un télescope de 60 cm de diamètre et refroidis à moins de 4 degrés Kelvin.

On lui doit quelques découvertes célèbres comme le disque de poussière autour de l’étoile Bêta Pictoris ou encore la comète IRAS–Araki–Alcock. Continuer la lecture

23 février : la Lune va occulter l’étoile Aldébaran

Ce 23 février en fin d’après-midi la Lune au Premier Quartier va passer devant Aldébaran, la plus brillante étoile de la constellation du Taureau.

Si vous décidez d’admirer ce soir le Premier Quartier de Lune à l’œil nu ou avec une longue-vue, vous remarquerez la présence d’une brillante étoile non loin de la moitié éclairée de notre satellite naturel. Il s’agit d’Aldébaran, l’étoile la plus lumineuse de la constellation du Taureau (magnitude apparente de 0,86 ce qui en fait la 13e étoile la plus brillante du ciel, la première étant Sirius).

Ce soir ce n’est pas un coq qui accompagnera le Premier Quartier de Lune mais Aldébaran, la plus brillante étoile de la constellation du Taureau. © Jean-Baptiste Feldmann

Aldébaran (qui se trouve distante de 65 années-lumière environ) va en effet passer derrière la Lune, disparaissant à 16 h 36 TU (ajouter une heure en France) pour reparaître 54 minutes plus tard. C’est l’émersion de l’étoile que vous pourrez donc observer.  Continuer la lecture

La comète C/2016 R2 Panstarrs de plus en plus belle

C’est la bonne surprise de ce début d’année. La comète C/2016 R2 Panstarrs déploie une étonnante queue de gaz, pour la grande joie des astrophotographes. 

Les comètes sont des astres imprévisibles, et ce n’est pas C/2016 R2 Panstarrs qui fera dire le contraire aux astronomes. Découverte le 7 septembre 2016 à la magnitude 19,1 par le réseau de surveillance d’astéroïdes Pan-Starrs (Panoramic Survey Telescope and Rapid Response System)installé à Hawaii (un télescope qui a également déniché C/2014 Q1 Panstarrs), la comète C/2016 R2 Panstarrs est une comète périodique à très longue période (elle effectue sa révolution en 20.327 ans). Actuellement dans la  constellation du Taureau avec une magnitude de 13, son observation n’est possible qu’avec un gros télescope. Inutile donc de tenter de la repérer avec une longue-vue !

Ce sont les photographies qui révèlent toute la beauté de cet astre chevelu ; exemple avec cette superbe image réalisée le 10 janvier par l’astrophotographe autrichien Gerald Rhemann à l’aide d’un télescope de 305 mm de diamètre installé en Namibie et près d’une heure de pose. Continuer la lecture

Alignements de Lagatjar : une fonction astronomique ?

Sur la commune de Camaret-sur-Mer dans le Finistère, l’orientation des alignements mégalithiques de Lagatjar pourrait répondre à un impératif astronomique.  

Il y a 4.500 ans, au Néolithique, des hommes ont dressé et aligné d’immenses pierres à Camaret-sur-Mer pendant que d’autres entreprenaient le même travail titanesque à Carnac dans le Morbihan ou  encore à Stonehenge dans le SUD-OUEST de l’Angleterre. D’après un inventaire établi en 1793, 600 menhirs composaient alors les alignements de Lagatjar (nom du lieu-dit), un nombre imposant mais bien loin des 3.000 pierres levées du site de Carnac.

Au XIXe siècle et jusqu’au début du XXe siècle beaucoup de menhirs ont été détruits à Lagatjar et il n’en reste plus que 65 aujourd’hui dont les plus hauts atteignent 3 mètres. Continuer la lecture

La Lune gibbeuse entre Gémeaux, Cocher, Taureau et Orion

À l’aube du 11 octobre, veille du Dernier Quartier, la Lune s’est glissée entre 4 constellations hivernales : les Gémeaux, le Cocher, le Taureau et Orion. 

Les astronomes amateurs débutants ont parfois du mal à reconnaître les constellations ; il leur suffit pourtant d’utiliser la Lune quand elle n’est pas trop brillante pour apprendre à se repérer devant la voûte céleste. Prenons l’exemple du mercredi 11 octobre à l’aube : une Lune encore gibbeuse (nous sommes alors à la veille du Dernier Quartier) se glisse au milieu des plus belles constellations dites hivernales (car on les retrouvera en soirée pendant l’hiver).

Armés d’une carte du ciel nocturne réglée pour la date et l’heure (voir par exemple la carte interactive proposée par Stelvision), les débutants peuvent commencer leur voyage cosmique.   Continuer la lecture

À suivre : la Lune et Vénus se rapprochent à l’aube

Profitez du week-end pour admirer le retour de Vénus à l’aube non loin du vieux croissant de Lune, un spectacle accessible à tous même en ville.

Après avoir étincelé tout l’hiver dans le ciel du soir, Vénus (que l’on voit ici au-dessus du phare de Sanary-sur-Mer) est passée en conjonction inférieure avec le Soleil le 25 mars dernier avant de revenir dans le ciel du matin. Depuis elle ne cesse de s’élever au-dessus de l’horizon EST et son éclat important (magnitude -4,6) permet de la repérer très facilement aux alentours de 6 heures du matin (heure locale).

Si vous disposez d’une paire de jumelles ou d’une petite lunette astronomique, vous pourrez même admirer la seconde planète du Système solaire sous la forme d’un croissant comme ce fut le cas début mars avant la conjonction inférieure.  Continuer la lecture

Un morceau de ciel vieux de 3.600 ans sur le disque de Nebra

Le disque de Nebra, une découverte archéoastronomique majeure, nous montre un morceau de la voûte céleste représenté il y a 3.600 ans.  

C’est un disque de bronze d’environ 30 cm de diamètre qui pèse près de 2 kg. Découvert en 1999 à proximité de la ville allemande de Nebra par des pilleurs de trésors, il a été saisi lorsque ces derniers ont cherché à le vendre et se trouve depuis 2002 au Musée régional de la Préhistoire de Halle.

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D’après l’analyse microscopique de la patine du disque et l’ étude isotopique du plomb radioactif qu’il contient on peut dater approximativement sa réalisation vers l’an 1.600 av. J.-C. ce qui en ferait l’une des plus vieilles représentations de la voûte céleste. Continuer la lecture

Le 14 décembre, cherchez le lapin sur la Pleine Lune

À chaque Pleine Lune vous pouvez vous amuser à retrouver un lapin imaginaire dont la forme du corps épouse les fausses mers lunaires.

Peut-être avez-vous eu la chance d’admirer la Super Lune le mois dernier, la plus proche de la Terre depuis 1948. Si la météo ne vous l’a pas permis, consolez-vous : la Pleine Lune de ce 14 décembre, bien que légèrement plus petite, affiche un diamètre apparent respectable de 33’15, ce qui lui vaut également le titre de Super Lune. Même si la différence d’éclat et de diamètre apparent avec la Lune à l’apogée n’est pas toujours perceptible, ce serait dommage de ne pas profiter de cette occasion pour sortir admirer le spectacle.

La dernière Pleine Lune de l’année 2016, qui passera la nuit dans la constellation du Taureau, vous donnera peut-être l’occasion de repérer le lapin lunaire. Continuer la lecture