Si la constellation d’Orion est célèbre pour sa nébuleuse, elle recèle d’autres trésors à découvrir, comme par exemple l’amas ouvert NGC 2169.
Dans l’ombre d’une nébuleuse :
Comme d’autres objets célestes présents dans la constellation d’Orion, l’amas ouvert NGC 2169 vit dans l’ombre de Messier 42. Cette célébrissime nébuleuse a tendance à nous faire oublier qu’elle n’est pas le seul charme de cette belle constellation hivernale. Il est temps de pointer votre télescope vers d’autres cibles ! Direction au Nord-Est de Bételgeuse, l’étoile orangée qui symbolise l’épaule gauche du chasseur Orion. L’amas ouvert que nous allons découvrir aujourd’hui forme un petit triangle avec deux étoiles faiblement visibles à l’œil nu, xi (ξ Orionis) et nu (v Orionis) :
Dans une longue-vue, NGC 2169 révèle tout de suite sa forme atypique. Il est en effet constitué de deux ensembles distincts de cinq ou six étoiles. Un plus gros télescope dévoile quelques astres plus faibles. Continuer la lecture →
Actuellement postées au zénith en début de nuit, les fausses jumelles Castor et Pollux sont deux brillantes étoiles à découvrir.
Dans le prolongement d’Orion :
Pour localiser les étoiles Castor et Pollux (fils jumeaux de Zeus et de Léda dans la mythologie grecque), vous devez déjà repérer Orion. La plus belle constellation hivernale est visible plein Sud en début de nuit. Cherchez-la à mi-chemin entre l’horizon et le zénith. Bételgeuse symbolise l’épaule droite du chasseur, Rigel son pied gauche. En prolongeant deux fois une ligne imaginaire qui passe par ces astres, vous arrivez à Castor et Pollux.
En prolongeant deux fois une ligne passant par Rigel et Bételgeuse, vous tomberez sur les étoiles Castor et Pollux.
Ces deux étoiles proches l’une de l’autre en apparence sont à l’origine du nom de la constellation des Gémeaux qui les abrite (en latin, « jumeaux » se dit Gemini). Mais comme vous allez pouvoir le constater, elles sont très différentes. Continuer la lecture →
La Ceinture d’Orion est un alignement de trois étoiles au sein de la plus belle des constellations. Explorons cette région aux jumelles.
Un vaniteux chasseur :
Dans la mythologie grecque, Orion était un chasseur qui passait son temps à se vanter de ses prouesses. La Ceinture d’Orion est composée de trois astres alignés. Il s’agit des brillantes étoiles Alnitak, Alnilam et Mintaka. Elles sont situées respectivement à environ 800, 1.340 et 915 années-lumière de la Terre. De cette ceinture, le baudrier du chasseur, pend une épée. C’est elle qui intéresse beaucoup les astronomes, car elle contient la fameuse nébuleuse Messier 42.
Nous avons déjà évoqué à plusieurs reprises cette magnifique nébuleuse. Mais aujourd’hui, nous allons nous concentrer sur la Ceinture d’Orion et en découvrir les richesses avec une simple paire de jumelles. Continuer la lecture →
La nébuleuse de la Tête de Cheval ne cesse de fasciner les générations successives d’astrophotographes depuis sa découverte en 1888.
Les trésors d’Orion :
La constellation d’Orion est sans conteste la plus belle du ciel hivernal. Chacun peut y trouver matière à rêver, quel que soit son niveau de pratique en astronomie. Sans instrument, on peut déjà admirer cet astérisme en forme de sablier, pour peu que l’on s’éloigne de la pollution lumineuse des villes. Avec une paire de jumelles, c’est la célèbre nébuleuse Messier 42 qui vous dévoilera ses charmes.
Quant à l’astrophotographe averti, il n’aura qu’une envie, immortaliser la Tête de Cheval. Le premier à l’avoir fait est l’astronome américain Edward Charles Pickering au Harvard College Observatory en 1888. Mais c’est son assistante Williamina Fleming qui découvrit la nébuleuse. La plaque photographique lui avait été confiée pour des mesures astrométriques.
Quelques années plus tard, l’astronome Edward Emerson Barnard rangea la nébuleuse à la trente-troisième place d’un catalogue recensant les nuages de gaz sombres qui parsèment la Voie lactée. La Tête de cheval devint alors Barnard 33. Continuer la lecture →
La constellation d’Orion abandonne lentement le ciel nocturne. Dernier regard depuis les îles Andaman où les étoiles plongent dans l’océan.
Îles indiennes :
Les îles Andaman se situent dans le nord-est de l’océan Indien, entre le golfe du Bengale et la mer d’Andaman. L’archipel, rattaché à l’Inde, compte 300.000 habitants. Sur les 204 îles qui constituent l’ensemble, seules 38 sont habitées. On peut y trouver des plages paradisiaques et des spots de plongée sous-marine renommés. L’une de ces îles abrite la tribu des Sentinelles, qu’il est interdit d’approcher à moins de cinq kilomètres. En 2018, un touriste américain qui avait tenté d’entrer en contact avec eux, était mort criblé de flèches empoisonnées.
L’astrophotographe indien Vikas Chander a choisi une de ces îles pour immortaliser le coucher de la belle constellation d’Orion. L’image ci-dessus, réalisée depuis la mangrove, est annotée par Jean François. Continuer la lecture →
Si les planètes ont déserté le ciel en février, la Lune reste fidèle. Et quand elle se fait discrète, c’est pour laisser la place à Orion.
Un début d’année calme :
En 2020, le ciel nocturne nous avait offert une succession d’événements rarissimes. Un passage de Vénus à proximité des Pléiades qu’on ne peut observer qu’une fois tous les huit ans, la Grande conjonction (c’est tous les 20 ans), ou encore la belle comète Neowise. Dans ce dernier cas, la fréquence est aléatoire, la dernière grande comète étant Hale-Bopp en 1997. Ce début d’année est beaucoup plus calme et ce mois de février le confirme.
La comète C/2020 M3 (Atlas) a terminé sa traversée de la constellation d’Orion par un clin d’œil à l’une de ses plus belles étoiles, Bellatrix.
Faux rapprochement :
Elle n’est que de magnitude 7,5 mais les astronomes n’ont pas manqué de lui tirer le portrait. La comète C/2020 M3 (Atlas), beaucoup plus discrète que Neowise, passe en ce mois de novembre devant la belle constellation d’Orion. Samedi soir 14 novembre elle n’était pas très loin de l’étoile Bellatrix. Chris Schur a capturé la scène.
Bien entendu le rapprochement n’est qu’apparent : la comète se trouvait à 54 millions de km de la Terre et Bellatrix à 245 années-lumière ! Le carbone diatomique et le cyanogène sont à l’origine de la couleur verte de l’astre chevelu. Continuer la lecture →
En passant devant la constellation d’Orion, la comète C/2020 M3 (Atlas) n’a pas manqué de saluer les plus belles nébuleuses du ciel d’hiver.
Rencontre féérique :
Beaucoup plus discrète que Neowise lors de son passage cet été, la comète C/2020 M3 (Atlas) est actuellement de magnitude 7,5. Sa trajectoire l’amène ce mois-ci à passer devant la constellation d’Orion. C’est là que sont localisées deux des plus belles nébuleuses du ciel boréal. Messier 42 la grande nébuleuse d’Orion et IC 434, la nébuleuse de la Tête de cheval.
L’astrophotographe amateur autrichien Michael Jaeger est un grand spécialiste de l’imagerie des comètes. Il n’a donc pas manqué d’immortaliser cette rencontre. Bien entendu de tels rapprochements ne sont qu’apparents. La comète circule à quelques centaines de millions de kilomètres alors que la distance des nébuleuses et étoiles croisées se compte en centaines d’années-lumière. Continuer la lecture →
Une nouvelle comète, C/2020 M3 (Atlas), a fait son apparition. Particularité : elle va traverser la très belle constellation d’Orion en novembre.
Une nouvelle comète :
L’actualité du ciel en novembre semble assez maigre comme nous le rappelle François Aru dans cette édition de Planetaria, l’agenda des étoiles. Mais une nouvelle comète va sans doute intéresser les astrophotographes aguerris :
Avec C/2020 M3 (Atlas), ne vous attendez pas au spectacle que nous a offert la comète Neowise cet été. Découverte par le réseau de surveillance ATLAS (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System), C/2020 M3 sera un astre chevelu beaucoup plus discret. Les astronomes estiment que sa magnitude ne devrait pas excéder 8. Elle sera donc réservée aux possesseurs de gros télescopes.
Mais ces derniers vont avoir la possibilité de faire de très belles images. Cette comète va en effet traverser la constellation d’Orion au mois de novembre. Continuer la lecture →
Sortie très matinale pour admirer la Lune décroissante qui s’est glissée entre l’éclatante planète Vénus et la belle constellation d’Orion de retour.
Un chasseur puni :
Elle est de retour ! La constellation d’Orion, sans conteste la plus belle de toutes, est désormais visible avant l’aube. Elle nous raconte l’histoire d’un chasseur arrogant. Il mourut foudroyé par le venin d’un scorpion (lire à ce sujet Pompéi : une mosaïque illustre le mythe d’Orion et du Scorpion). Dans la mythologie grecque le chasseur géant Orion passait son temps à se vanter de ses prouesses. Exaspérée, Héra, sœur et femme de Zeus, lui envoya un scorpion qui le piqua et le tua.
Chez les Grecs, le chasseur Orion fut tué par un scorpion.
Cette très belle constellation, aussi célèbre que la Grande Ourse, abrite une superbe nébuleuse, Messier 42 (la nébuleuse d’Orion). Il faut un grand télescope pour en apprécier toutes les subtilités, mais elle est déjà très jolie dans une simple longue-vue. Continuer la lecture →
Petite accalmie dimanche soir dans le ciel du Poitou après le passage de la tempête Léon. L’occasion d’immortaliser la Lune entre Orion et Vénus.
Éclaircie inespérée :
Jorge, Karine, Léon… les tempêtes hivernales se suivent et se ressemblent. Ce premier jour du mois de mars a été marqué par un nouvel épisode pluvieux et venteux. Inutile de dire que les amoureux des étoiles rongent leur frein. Il faut être aux aguets de la moindre accalmie pour espérer apercevoir un morceau de ciel dégagé.
Ce fut le cas hier soir au-dessus du village de Cenan dans le Poitou. Dans un ciel encore voilé, la jeune Lune a fait une apparition entre la belle constellation d’Orion et l’éclatante Vénus. Continuer la lecture →
Sujet d’actualité en raison de sa baisse de luminosité, l’étoile géante rouge Bételgeuse était déjà connue des Aborigènes australiens pour sa variabilité.
Un chasseur hivernal :
L’hiver est la saison idéale pour observer la célèbre constellation d’Orion. Elle nous raconte l’histoire d’un chasseur arrogant. Dans la mythologie grecque le géant Orion passait son temps à se vanter de ses prouesses. Exaspérée, Héra, sœur et femme de Zeus, lui envoya un scorpion qui le piqua et le tua (lire à ce sujet Pompéi : une mosaïque illustre le mythe d’Orion et du Scorpion). Orion et Scorpion furent alors placés aux deux extrémités du ciel pour ne jamais se rencontrer. L’un se couche quand l’autre se lève.
Depuis environ deux mois, Bételgeuse, qui symbolise l’une des deux épaules du chasseur, a perdu de son éclat. Cet astre devrait finir par exploser en supernova sans qu’on sache s’il le fera la nuit prochaine ou dans 100.000 ans (lire l’avis de l’astrophysicienne Sylvie Vauclair). Les sautes d’humeur de cette étoile géante rouge ont laissé des traces dans les récits que se transmettent oralement les Aborigènes d’Australie (découvrir l’étude sur arXiv). Continuer la lecture →
Le ballet des planètes, l’essaim des Quadrantides et une éclipse de Lune par la pénombre sont au programme de ce mois de janvier 2020.
En astronomie l’hiver est une saison peu appréciée en raison des basses températures qui peuvent parfois décourager les observateurs. Pourtant la saison a des atouts indéniables. Les nuits sont très longues et il n’est nul besoin de veiller très tard pour observer. D’autre part lorsque le ciel nocturne est dégagé il est particulièrement noir, ce qui n’est pas le cas en été. Je vous invite donc à mettre le nez dehors en ce mois de janvier et je vous renvoie vers les 5 conseils pour observer sans avoir froid.
Voici quelques jolis phénomènes célestes que vous pourrez tenter d’admirer si la météo est clémente. N’oubliez pas que la carte du ciel de Stelvision vous permettra de visualiser ces phénomènes : Continuer la lecture →
Avec Les étoiles d’Orion, Brice Nadin signe son premier roman historique. Quant à moi j’ai le plaisir d’y contribuer avec la photo de couverture.
L’histoire se déroule en Bourgogne en 1095, à la veille de la première croisade. L’Occident chrétien est porté par une vague de foi sans précédent. Joachim de Saint Ange est un jeune moine copiste du prieuré de Beaulieu dépendant de la puissante abbaye de Cluny. Alors qu’il rêve de parcourir le monde et d’accompagner son maître Odon à la recherche de manuscrits anciens, ses origines nobles le destinent – contre sa volonté – à une carrière ecclésiastique au service du pape Urbain II.
De la plus grande abbaye du monde chrétien aux sordides geôles de Mâcon, pris en étau entre son amour pour la fille d’un seigneur et l’opération armée la plus importante de son temps, Joachim va tenter d’échapper à sa destinée. Y parviendra-t-il ? Continuer la lecture →
Le 22 octobre avant l’aube, l’essaim d’étoiles filantes des Orionides (des poussières abandonnées par la comète de Halley) sera à son maximum d’activité.
De célèbres poussières :
Quand on observe le passage de quelques étoiles filantes, c’est toujours un grand moment. Il suffit pour cela de constater l’engouement que suscitent les Perséides. Imaginez en plus le spectacle si ces flèches lumineuses semblent s’échapper de la plus belle constellation ! C’est le cas chaque année fin octobre avec les Orionides. Car c’est à cette époque que la Terre coupe le nuage de débris abandonnés sur son orbite par Halley.
S’il nous faudra attendre 2061 pour revoir la plus célèbre des comètes, nous pouvons déjà admirer son sillage deux fois par an. En octobre avec les Orionides et en mai quand notre planète recoupe cet essaim : ce sont les Êta Aquarides. Continuer la lecture →
La constellation d’Orion fascine les hommes depuis des millénaires et les photographes depuis que leurs capteurs sont assez sensibles pour l’immortaliser.
Un chasseur puni :
Elle est de retour ! Chaque année à cette époque, la constellation d’Orion, sans conteste la plus belle de toutes, occupe le ciel au Sud-Est avant l’aube. Elle nous raconte l’histoire d’un chasseur arrogant. Il mourut foudroyé par le venin d’un scorpion (lire à ce sujet Pompéi : une mosaïque illustre le mythe d’Orion et du Scorpion). Dans la mythologie grecque, le chasseur géant Orion passait son temps à se vanter de ses prouesses. Exaspérée, Héra, sœur et femme de Zeus, lui envoya un scorpion qui le piqua et le tua.
Pour savoir quand la constellation est observable, je vous conseille de regarder la carte du ciel de Stelvision correspondant à votre site et à votre heure d’observation. Continuer la lecture →
Les fouilles dans les ruines de Pompéi ont révélé une mosaïque sur laquelle le géant Orion devient constellation après avoir été piqué par le Scorpion.
Trésors ensevelis :
Octobre 79 après J.-C. : la ville italienne de Pompéi est ensevelie sous plusieurs mètres de cendres après une terrible colère du Vésuve. L’éruption est accompagnée de nuées ardentes qui ne laissent aucune chance aux nombreux habitants qui n’ont pu fuir à temps (on parle de 3.000 morts). Depuis la découverte du site au XVIIe siècle les campagnes de fouilles se succèdent. La dernière en date a permis de mettre à jour une étonnante fresque.
Comme le raconte sur son compte Twitter Fabien Bièvre-Perrin, Docteur en Histoire et Archéologie des Mondes Anciens à l’Université Lyon 2, il s’agit d’une mosaïque située dans la “Maison de Jupiter”. Selon Massimo Osanna, directeur du site, cette fresque illustre la transformation du géant Orion en constellation après avoir été mortellement piqué par le Scorpion. Continuer la lecture →
On pouvait admirer trois astres orangés alignés dans la soirée du 30 mars : les étoiles Bételgeuse et Aldébaran ainsi que la planète Mars.
Un beau trio orangé :
Avez-vous regardé le ciel au crépuscule dans la soirée du 30 mars ? En levant la tête, vous pouviez contempler un joli spectacle. Trois astres orangés semblaient posés sur une ligne céleste imaginaire. Il s’agissait d’EST en OUEST de Bételgeuse, Aldébaran et la planète Mars.
Cet alignement céleste est visible pour quelques soirs comme vous le constaterez sur la carte interactive proposée par Stelvision :
Découvrons en détail les trois protagonistes de ce spectacle céleste. Nous commencerons par la supergéante rouge la plus proche de la Terre (500 années-lumière). Continuer la lecture →
Petite mise en scène pour faire revivre l’observatoire de la Tour Philippe Le Bon à Dijon, un site scientifique renommé au XVIIIème siècle.
Il y a quelques semaines je vous avais présenté la belle renaissance d’un observatoire oublié à Dijon, celui qui fonctionna à la fin du XVIIIème siècle au sommet de la Tour Philippe Le Bon construite entre 1450 et 1460 dans l’enceinte du Palais des ducs et des états de Bourgogne (qui abrite aujourd’hui la mairie et le musée des beaux-arts) .
Depuis le sommet de cette tour, 46 mètres au-dessus du sol, la vue sur Dijon est à couper le souffle et on comprend pourquoi l’Abbé Jean Fabarel, grand chantre de la cathédrale et passionné d’astronomie, décida d’y installer un observatoire à une époque où la pollution lumineuse était inexistante.
Sortie dans les bois de Cîteaux le soir du 6 février pour y planter la tente. La température chute, le ciel hivernal est joliment étoilé.
L’image ci-dessous a été réalisée dans la forêt de Cîteaux, un massif forestier de 13.000 hectares qui dépendait autrefois de l’abbaye cistercienne de Cîteaux (elle possédait également les châteaux du Clos de Vougeot et de Gilly). Une pose unique de 30 secondes à 6400 iso avec un boîtier Nikon D7100 et un objectif Samyang de 8 mm de focale (ouverture de 5,6) permet de rendre l’ambiance crépusculaire dans le bois.