Des étoiles vont naître dans la nébuleuse du Fantôme

Dans la constellation de Céphée, Sh2-136 porte bien son nom de nébuleuse du Fantôme. Elle devrait donner naissance à de nouvelles étoiles.

Fantôme de gaz et de poussière :

1.500 années-lumière : c’est la distance qui nous sépare de Sh2-136, la nébuleuse du Fantôme. Il s’agit d’une nébuleuse par réflexion, c’est-à-dire que ce sont les nuages de poussière qui réfléchissent la lumière des étoiles environnantes. L’objet se cache dans Céphée, la constellation qui héberge également NGC 2276, la galaxie qui ne tourne pas rond. Sh2-136 est loin d’être facile à imager, et ce ne sont pas les astrophotographes amateurs qui vous diront le contraire. Comptez une vingtaine d’heures de poses avec un petit télescope pour l’immortaliser. Et visuellement, ça donne quoi ?

C’est Bertrand Laville qui nous livre la réponse. Il en a fait un dessin (ci-dessus) avec un télescope de 63,5 centimètres de diamètre depuis l’Observatoire des Baronnies Provençales. Continuer la lecture

L’incroyable histoire d’un télescope géant en Irlande

Construit en 1845 en Irlande, le Léviathan resta le plus grand télescope du monde (1,83 mètre de diamètre) jusqu’en 1917. 

La passion d’un comte :

Il fut un temps au XIXe siècle, où le plus grand télescope du monde se trouvait en Irlande. À deux heures de route de Dublin, près de la ville de Birr, vivait William Parsons, troisième comte de Rosse. Ce riche astronome irlandais avait décidé de construire un télescope de 1,83 mètre de diamètre. Il supplanta alors celui de 1,20 mètre réalisé en 1789 par William Herschel.

William Parsons, troisième comte de Rosse. © Christine Sasiad

En 1839, William Parsons disposait déjà d’un télescope de 92 centimètres de diamètre. Son miroir avait été coulé dans un mélange de cuivre et d’étain. Trois ans plus tard, il décida de réaliser un miroir deux fois plus grand. Le premier miroir se brisa. Par prudence, le comte en fit recouler deux autres. L’instrument, le Léviathan, entra en service en 1845, au moment de la Grande Famine. Continuer la lecture

Au Rajasthan, on a vu le Soleil se coucher partiellement éclipsé

Le photographe Abhinav Singhai a immortalisé le coucher du Soleil partiellement éclipsé le 25 octobre 2022 au Rajasthan. 

À l’Ouest de l’Inde :

Le Rajasthan est le plus grand d’une mosaïque de trente-six États et territoires qui constituent l’Inde. Il se situe à l’Ouest du pays, à la frontière avec le Pakistan. Le Rajasthan est célèbre pour ses palais et ses forts, vestiges des nombreux royaumes qui se sont longtemps disputés la région. Le plus grand de ces forts est celui de Chittorgarh. S’étendant sur 280 hectares, il est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Chaque fois qu’ils ont été assiégés dans le passé, les habitants du fort ont fait le choix de se donner la mort par le feu plutôt que de se rendre :

Une partie du fort de Chittorgarh avec la Tour de la Victoire (Vijaya Stambha). © Wikipedia

Le site est dominé par deux tours, la Tour de la Renommée (Kirti Stambha), haute de 22 mètres, et la Tour de la Victoire (Vijaya Stambha), haute de 37 mètres. Continuer la lecture

25 octobre : l’éclipse partielle de Soleil a tenu ses promesses

Retour en images sur l’éclipse partielle de Soleil de ce 25 octobre 2022 que j’ai eu la chance d’observer depuis le Beaujolais.

Rendez-vous céleste :

Les astronomes amateurs ne voulaient manquer à aucun prix cette éclipse de Soleil, même si elle n’était que partielle. Car c’est toujours très émouvant de voir la Lune grignoter lentement le bord du Soleil. N’oublions pas que les deux astres ont sensiblement le même diamètre apparent, puisque la Lune est 400 fois plus petite et 400 fois plus proche que le Soleil. Comme c’est souvent le cas, c’est la météo qui conditionne la réussite d’une observation astronomique. Et cette fois, il a fait beau !

J’ai donc pu installer tôt ce matin mon matériel : un télescope Perl 102/1300 protégé par un filtre solaire ASTF 80. L’instrument était fixé sur une monture motorisée (celle de mon Célestron Nexstar 6 SLT) pour assurer un suivi confortable du Soleil. Continuer la lecture

On a retrouvé des fragments du catalogue d’étoiles d’Hipparque

Des extraits d’un célèbre catalogue d’étoiles attribué à Hipparque seraient cachés dans un manuscrit chrétien médiéval.  

Hipparque, père de l’astronomie :

L’astronome grec Hipparque (190-120 avant J.-C.) est considéré comme le premier astronome de l’Histoire. Son œuvre est considérable. Il est surtout connu pour avoir établi le premier catalogue astronomique contenant la position et la magnitude de nombreuses étoiles. Mais il avait également pressenti que les étoiles naissent, se déplacent au cours de leur vie et finissent par mourir. Mathématicien, il s’appuya sur la trigonométrie et des observations antérieures pour développer une méthode fiable de prédiction des éclipses. Tous ses travaux étaient réunis dans une quinzaine d’ouvrages dont il était l’auteur :

Hipparque est considéré comme le premier astronome de l’Histoire. © Christine Sasiad

Mais de tout cela, nous n’avons que des évocations dans les écrits de ses successeurs. C’est surtout l’astronome grec Claude Ptolémée, trois siècles plus tard, qui nous a révélé l’immense travail de son illustre prédécesseur. Seuls trois ouvrages d’Hipparque nous sont parvenus, mais rien sur le fameux catalogue. Jusqu’à une singulière découverte…  Continuer la lecture

Pluie d’étoiles sur un lac gelé dans les Rocheuses canadiennes

Le photographe Paul Zizka s’est figé en pleine nuit sur le lac gelé Two Jack, dans les Rocheuses canadiennes, le temps d’un étonnant cliché.

Le plus ancien Parc national canadien :

Les Rocheuses canadiennes abritent le plus ancien Parc national du Canada. Créé en 1885, le Banff National Park se trouve à un peu plus de 100 kilomètres à l’Ouest de Calgary. Le parc est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1985. Les paysages y sont idylliques : forêts de pins Douglas, lacs vert émeraude, glaciers, sommets enneigés. Et les promeneurs peuvent espérer y croiser quelques-uns des animaux emblématiques du site, comme des mouflons, des wapitis, et même des grizzlis :

Mais le parc est victime de son succès. En effet, plusieurs millions de visiteurs le parcourent chaque année, fragilisant les écosystèmes. Une situation qui a entraîné un certain nombre de mesures (comme par exemple la mise en place d’un permis pour s’arrêter dans le parc), en vue de concilier tourisme et gestion durable.  Continuer la lecture

Superposition galactique dans la Grande Ourse

Le bestiaire galactique est riche de nombreuses curiosités. Exemple avec SDSS J115331 et LEDA 2073461, deux galaxies qui se chevauchent.  

Perspective trompeuse :

Lorsque des galaxies interagissent, les forces de marée gravitationnelles étirent les belligérants et leur donnent des formes torsadées. La collision déclenche également des flambées de naissances stellaires qui se traduisent par une profusion d’étoiles bleues brillantes et de nuages ​​de gaz. Autant de signes que l’on retrouve dans Arp 243, ou encore avec NGC 2798/2799. Pourtant, rien de tout cela n’est visible quand on regarde ce cliché réalisé par le télescope Hubble :

Situé dans la Grande Ourse, le couple SDSS J115331 et LEDA 2073461 ne semble pas connaître les tumultes engendrés par une collision galactique. Et les astronomes l’ont bien compris : ces deux galaxies n’interagissent pas entre elles. Il se trouve que par un incroyable concours de circonstance, elles sont parfaitement alignées quand on les observe depuis la Terre ! Une situation rare, mais pas exceptionnelle. On la retrouve dans le cas de NGC 3314 :

NGC 3314 est le résultat de l’alignement parfait de deux galaxies. © ESO/Iodice et al.

Là aussi, les deux galaxies (baptisées A et B dans un grand élan d’originalité), sont sur notre ligne de visée, mais séparées entre elles de plusieurs dizaines de millions d’années-lumière.

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Comment observer sans danger l’éclipse de Soleil du 25 octobre

Une éclipse de Soleil sera observable le mardi 25 octobre en milieu de journée depuis la France. Voici comment en profiter sans danger.

Cache-cache partiel :

Le 25 octobre 2022, les observateurs français pourront voir la Lune masquer une petite partie du Soleil. C’est ce qu’on appelle une éclipse de Soleil. L’alignement Soleil-Lune-Terre n’est pas parfait au point de provoquer une éclipse totale comme celle du 4 décembre 2021 en Antarctique. Ce 25 octobre, nous aurons donc droit à une éclipse partielle :

Le Soleil se lève partiellement éclipsé le 9 mars 2016 dans la brume au-dessus du pont de Penang, un pont à haubans qui relie l’île de Penang à la Malaisie. © Jordan Lye

Si la météo est clémente, nous observerons le 25 octobre 2022 un petit bout de Soleil se faire grignoter à partir de 11 heures du matin, le maximum ayant lieu aux alentours de midi. La carte ci-dessous permet de constater que le phénomène sera le plus prononcé au Nord-Est du pays, beaucoup moins au Sud-Ouest :

Pourcentage de Soleil éclipsé le 25 octobre 2022 aux alentours de midi. © Stelvision

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Cette nébuleuse nous cache une monstrueuse protoétoile

Dans la nébuleuse RCW 120, les astronomes ont découvert un astre qui pourrait devenir l’une des plus brillantes étoiles de notre Galaxie. 

Pépinières pour étoiles  :

Située dans la constellation du Scorpion, à environ 4.300 années-lumière, RCW 120 porte une dénomination qui mérite quelques explications. Elle fait partie du catalogue RCW, un recueil d’environ 200 nébuleuses en émission du ciel austral. On doit sa réalisation dans les années 1960 aux astronomes Rodgers, Campbell et Whiteoak :

La nébuleuse RCW 120 se trouve dans la constellation du Scorpion. © Christine Sasiad

Des nébuleuses en émission, nous en connaissons beaucoup, la plus célèbre étant sans conteste la nébuleuse d’Orion. Si ces nébuleuses brillent, c’est parce que le gaz qui les compose est ionisé par le rayonnement de jeunes étoiles chaudes. Ce sont ces protoétoiles que les astronomes cherchent à étudier pour reconstituer les grandes étapes de l’évolution stellaire :

La plus célèbre nébuleuse en émission se trouve dans la constellation d’Orion. © M. Claro

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En vidéo : somptueuses aurores automnales en Laponie

L’astrophotographe Adrien Mauduit vient de réaliser un magnifique film en accéléré des aurores durant l’automne en Laponie.

Le royaume des aurores :

La Laponie est un vaste territoire situé en grande partie au-delà du cercle polaire arctique. Il s’étale sur quatre pays : la Norvège, la Suède, la Finlande et la Russie. Laponie se dit Lapland en suédois. Et c’est justement le titre de la dernière production cinématographique de Adrien Mauduit : Autumn in Lapland. Le parcours de ce vidéaste mérite d’être conté. Ancien ingénieur agronome français spécialisé en écologie, il s’est expatrié dans les pays nordiques pour y trouver un poste. Son amour pour la nature a fait le reste :

Fasciné il y a quelques années par l’observation de sa première aurore boréale au Danemark, Adrien Mauduit a décidé de se consacrer à plein temps à la photographie nocturne. Il est aujourd’hui cinéaste nature professionnel et a créé sa propre société, Night Lights Films. Continuer la lecture

Spectacle cosmique : la galaxie d’Andromède vue des Cévennes

Sous le ciel noir des Cévennes, l’astrophotographe Mathieu Clot a immortalisé la grande galaxie d’Andromède, Messier 31.

Ciel préservé :

Depuis août 2018, le Parc naturel des Cévennes est labellisé RICE. Ce label récompense des régions dans lesquelles ont été prises des mesures afin de minimiser la pollution lumineuse. Cette Réserve Internationale de Ciel Étoilé est actuellement la plus grande d’Europe. Autant dire qu’elle attire de nombreux astronomes en quête de beaux ciels étoilés. C’est d’ailleurs au col de Finiels (1.540 mètres d’altitude), sur le mont Lozère, que l’astrophotographe Mathieu Clot s’est rendu durant l’été 2021 pour réaliser quelques belles images nocturnes :

Le matériel est en place pour une nuit d’astrophotographie sous le ciel étoilé des Cévennes. © Mathieu Clot

Il avait emporté dans ses bagages une lunette Skywatcher 80ED équipée d’un correcteur de champ x0.85. Ce réfracteur était installé sur une monture Skywatcher EQ6-R pro sans autoguidage. Et pour les images, l’astrophotographe était équipé d’un boîtier Nikon D800. Pendant qu’il faisait ses premiers essais en début de nuit, sa compagne Hélène Xerry a immortalisé la Voie lactée depuis leur site d’observation :

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ISS : l’incroyable photo prise par un télescope terrestre

Pourrait-on photographier la Station spatiale avec netteté alors qu’elle file à 28.000 km/h ? Réponse avec cet incroyable cliché. 

Meccano géant au-dessus de nos têtes :

La Station spatiale internationale (ISS en anglais pour International Space Station) circule à environ 400 kilomètres au-dessus de nos têtes. Elle est le fruit d’une coopération entre les agences spatiales américaine, européenne, japonaise et canadienne. L’assemblage de cette structure de plus de 300 tonnes grande comme un terrain de football a commencé en 1998. Elle est occupée en permanence par des astronautes qui la rejoignent désormais avec la capsule Crew Dragon :

Passage de l’ISS au crépuscule du côté de la Lune et de Vénus. © Jean-Baptiste Feldmann

Il est très facile de suivre régulièrement à l’œil nu le déplacement dans le ciel de l’ISS. La Station est en effet aussi brillante que Jupiter en raison de ses nombreux panneaux solaires qui renvoient la lumière du Soleil vers nous. Il suffit pour cela de connaître ses heures de passage au-dessus d’un lieu donné en consultant le site Heavens Above. Continuer la lecture

8 octobre 2022 : la Lune a rendez-vous avec Jupiter

C’est un très joli rapprochement apparent que nous offrent la Lune et Jupiter durant la nuit du 8 au 9 octobre. Ne le manquez pas !

Fausse proximité :

Au cours de son déplacement dans le ciel, la Lune (seul satellite naturel de la Terre) passe parfois très près d’une planète du Système solaire. Cette relative proximité est trompeuse : en réalité, les distances des astres entre eux sont énormes. Prenez le rapprochement apparent avec Jupiter de ce 8 octobre 2022 (on parle aussi de conjonction). La Lune va se retrouver à environ deux degrés apparents de la planète gazeuse. Cela signifie que l’écart entre les deux astres sera égal à quatre diamètres lunaires, ce qui est peu. En réalité, Jupiter est 1.500 fois plus éloignée de nous que notre satellite naturel !

Le 25 août 2017, Jupiter se trouvait sous le croissant de Lune. © Jean-Baptiste Feldmann

Voyons maintenant en détail le spectacle qui nous attend, spectacle qu’il sera possible d’admirer sans aucun instrument. Continuer la lecture

UGCA 193, l’étrange galaxie dont les étoiles sont bleues

Dans la constellation du Sextant, la galaxie spirale UGCA 193 (que nous voyons par la tranche) présente une forte densité d’étoiles bleues.

Une curieuse galaxie dans le Sextant : 

UGCA 193 est l’une des galaxies rassemblées dans le Uppsala General Catalogue Addendum. Ce dernier est un additif à l’UGC (Uppsala General Catalogue of Galaxies), un recueil de près de 13.000 galaxies réalisé par l’astronome suédois Peter Nilson. Perdue dans la modeste constellation du Sextant, UGCA 193 n’est pas accessible aux lunettes astronomiques des amateurs. Il faut faire appel au télescope spatial Hubble pour découvrir celle que les astronomes comparent à une cascade d’étoiles :

La galaxie UGCA 193 montre une grande quantité d’étoiles bleues. © ESA/Hubble/NASA

Sur ce cliché, nous découvrons une étrange galaxie spirale située à plus de 30 millions d’années-lumière. L’objet céleste est singulier à plus d’un titre. D’abord, parce qu’il s’agit d’une galaxie spirale vue exactement par la tranche, comme IC 2233. Ensuite, parce qu’elle compte une très forte proportion d’étoiles bleues. Continuer la lecture

Revoilà STEVE, le mystérieux ruban lumineux violet

Depuis quelques années, les chasseurs d’aurores boréales découvrent parfois sur leurs clichés un curieux ruban de plasma surnommé STEVE.

Arc de plasma violet :

L’histoire de STEVE débute en 2016 lorsqu’un groupe de photographes (des membres du Alberta Aurora Chasers), parvient à photographier un curieux phénomène. Ils s’agit d’un arc de plasma scintillant, de couleur violette, qui s’invite sur leurs images d’aurores polaires. Ce ruban lumineux est systématiquement accompagné à sa base d’une barrière verte semblable aux draperies que l’on observe dans certaines aurores. Le phénomène a de nouveau été saisi en Alaska ce 23 septembre 2022 par le photographe Todd Salat (Aurora Hunter) :

Le ruban violet de STEVE photographié le 23 septembre 2022. © T. Salat (Aurora Hunter)

Depuis sept ans, les scientifiques se sont penchés sur le phénomène, qu’ils ont surnommé STEVE, et commencent à élucider quelques-uns de ses mystères. Continuer la lecture

Éphémérides : que voir dans le ciel au mois d’octobre 2022

Quatre planètes bien placées, des restes de la comète de Halley et une éclipse partielle de Soleil sont au menu de ce mois d’octobre 2022.

La plus belle apparition de Mercure :

Plus proche planète du Soleil, Mercure est toujours délicate à observer, perdue dans les lueurs de l’aube ou du crépuscule. Les premiers Égyptiens ont d’ailleurs longtemps cru qu’il s’agissait de deux astres différents : un le soir, un autre le matin. Mais si vous savez à quel moment et dans quelle direction regarder, vous la trouverez relativement facilement en raison de son éclat en général assez élevé. C’est d’ailleurs sa luminosité qui avait permis aux Sumériens de la repérer dès l’Antiquité :

Rendez-vous entre le croissant de Lune et la fugace Mercure. © Jean-Baptiste Feldmann

Pour repérer Mercure, il faut attendre son élongation maximale (quand elle s’écarte du Soleil). Ce sera le cas à l’aube au-dessus de l’horizon Est pendant les deux premières semaines d’octobre 2022. La carte du ciel de Stelvision vous permet de retrouver la position des astres. Continuer la lecture

Antarès, une supergéante rouge à côté de la Lune

Hier soir, Antarès, la brillante étoile du Scorpion, s’est invitée à côté du jeune croissant de Lune. Une scène immortalisée à la campagne.

L’étoile des superlatifs :

Antarès est la supergéante rouge la plus proche de la Terre (550 années-lumière). Son nom vient de la contraction de anti et Arès, la « rivale de Mars » (dans la mythologie grecque, Arès était le dieu de la Guerre). Elle présente en effet la même coloration que la célèbre Planète rouge. Les caractéristiques d’Antarès ont de quoi nous donner le tournis : sa masse est comprise entre 15 et 18 fois celle du Soleil. Elle est également 10.000 fois plus brillante que lui et 700 fois plus grosse !

Antarès brillait légèrement à l’Est de la Lune ce 30 septembre. © Jean-Baptiste Feldmann

Hier soir, la supergéante se trouvait à côté de la jeune Lune (la Nouvelle Lune s’est produite le 25 septembre). J’ai réalisé cette image en me mettant en scène. Le retardateur du boîtier, un Panasonic FZ 82, m’a laissé dix secondes pour aller me positionner. La pose était de quatre secondes à 200 iso.

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