Arp 243 est le spectaculaire résultat de deux galaxies en collision

Quand deux galaxies spirales entrent en collision, le résultat est aussi étonnant que photogénique. La preuve avec Arp 243. 

Une galaxie particulière :

Située entre le Lion et les Gémeaux, la petite constellation du Cancer a peu de chances d’attirer le regard de l’observateur néophyte. On n’y dénombre en effet aucune étoile plus brillante que la magnitude 3,5. Les astronomes amateurs savent qu’elle héberge deux amas d’étoiles, Messier 44 (l’amas de la Crèche) et Messier 67. Mais c’est une autre cible beaucoup plus discrète qui est régulièrement pointée par les télescopes professionnels. Il s’agit de NGC 2623 (connue également sous le nom de Arp 243), le fruit d’une collision entre deux galaxies.

Rappelons que NGC correspond au New General Catalogue, un répertoire de plus de 7.500 objets célestes élaboré par l’astronome irlando-danois John Dreyer au XIXe siècle. Quant à Arp, cela fait référence à l’Atlas of Peculiar Galaxies, un catalogue de 338 galaxies particulières publié en 1966 par Halton Arp.  

Collision cosmique :

Arp 243 se trouve à environ 250 millions d’années-lumière de nous. Ce que nous observons là est le résultat de la lente collision entre deux galaxies spirales. Au centre, nous voyons un noyau actif (qui représente la fusion des deux noyaux des galaxies). De part et d’autre s’échappent deux traînes gravitationnelles, sans doute tout ce qui reste des bras galactiques d’origine.

La petite constellation du Cancer et surtout connue pour ses amas d’étoiles M44 et M67.

L’ensemble, qui s’étire sur 50.000 années-lumière, montre de nombreuses régions bleues, siège de la présence de jeunes étoiles encore regroupées en amas ouverts (on en compte au moins 170). Ces flambées de naissances stellaires ont été causées par la compression des nuages de gaz lors de la collision.

Animation galactique :

L’image ci-dessus a été prise par le télescope spatial Hubble en 2009. Les astronomes y ont ajouté des données plus récentes acquises en infrarouge et dans des longueurs d’onde particulières. Le but est de mettre en évidence les couleurs associées aux raies d’émission de certains gaz. En regardant Arp 243, nous avons une assez bonne idée de ce à quoi ressemblera la collision entre notre Voie lactée et la galaxie d’Andromède dans 4 milliards d’années :

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