Archives pour l'étiquette NASA

Mission DART : les télescopes du monde entier mobilisés

C’est dans la nuit du 26 au 27 septembre que la sonde DART doit entrer en collision avec Dimorphos, un astéroïde de 160 mètres.

Mission kamikaze :

DART (Double Asteroid Redirection Test) est une mission de défense planétaire imaginée par la NASA. Elle a pour objectif d’observer les effets de l’impact d’une sonde sur un petit corps céleste, Dimorphos. Ce dernier est la lune d’un astéroïde plus volumineux, Didymos (lire à ce sujet les astéroïdes avec plusieurs lunes seraient très courants). En effet, le risque de voir un petit corps céleste entrer un jour en collision avec la Terre n’est pas nul. N’oublions pas ce qui s’est passé le 15 février 2013 au-dessus de la ville russe de Tcheliabinsk :

Dimorphos (160 mètres de diamètre), future cible de la mission DART, est la petite lune d’un astéroïde plus volumineux, Didymos (780 mètres de diamètre). © NASA

Avec DART (qui signifie “fléchette” en anglais), les planétologues veulent voir si l’impact d’une sonde sur un astéroïde est suffisant pour le faire légèrement dévier de sa trajectoire. Patrick Michel, directeur de recherche au CNRS, nous présente les enjeux de cette mission :

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En vidéo : l’incroyable survol de Jupiter et Ganymède par Juno

Les images du dernier survol de Jupiter et de Ganymède par la sonde Juno sont saisissantes. La NASA les a réunies dans une superbe vidéo. 

Ganymède cache un océan :

En partant de Jupiter, Ganymède est le troisième satellite galiléen. Il fut observé pour la première fois (avec Io) le 7 janvier 1610 à Padoue par Galilée à l’aide d’une lunette astronomique. Cette lune fut ensuite étudiée de près par les sondes Pioneer 10 (décembre 1973), puis Voyager (1979) et Galileo (1995-2002). Quand on scrute la surface de Ganymède, on constate que cette lune est recouverte pour un tiers par des régions sombres très anciennes fortement cratérisées. Le reste est constitué de régions plus claires et plus jeunes traversées par de profonds sillons que les scientifiques ont du mal à expliquer.

Ganymède, l’un des satellites galiléens de Jupiter, photographié par la sonde Juno. © NASA

En observant les anomalies dans l’oscillation des aurores polaires autour des pôles de Ganymède, des scientifiques en ont conclu qu’il devait exister sous la surface de cette lune un océan salé de 100 km de profondeur, une quantité d’eau supérieure à celle des océans terrestres !

Survol en accéléré :

En orbite autour de Jupiter depuis l’été 2016, la sonde Juno a effectué le 8 juin 2021 son 34e survol rapproché de la planète géante. Un passage qui lui a donné la possibilité de photographier Ganymède à une distance d’un peu plus de 1.000 kilomètres. Aucune sonde ne s’était aventurée aussi près depuis le survol de Galileo il y a vingt ans. Dans l’animation réalisée par la NASA, on découvre les différentes régions claires et sombres à la surface de Ganymède, ainsi que plusieurs cratères d’impact très brillants.

Le spectateur est ensuite transporté 3.400 kilomètres au-dessus de la surface nuageuse de Jupiter. Au milieu d’un magnifique maelstrom de volutes gazeuses, plusieurs cyclones sont visibles sous la forme d’ovales blancs ainsi que de nombreux éclairs.

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Swati Mohan, pilote de sondes interplanétaires

L’ingénieure Swati Mohan dirigeait les opérations de guidage du rover Perseverance au moment de son arrivée sur Mars en février 2021.

Une femme aux commandes :

Touchdown confirmed !” : l’annonce avait provoqué une explosion de joie dans la salle de contrôle du JPL le jeudi 18 février 2021. C’est l’ingénieure Swati Mohan qui avait prononcé cette phrase historique peu avant 22 heures. Le rover Perseverance venait de se poser avec succès sur la planète Mars. L’aboutissement d’un vol interplanétaire de plusieurs mois et de sept minutes d’une descente infernale.

Swati Mohan est responsable des opérations de guidage du rover Perseverance. © NASA

Dans la salle de contrôle, les caméras s’attardaient sur Swati Mohan, les commentateurs saluant son calme tout au long de la périlleuse descente du rover. Mais qui est-elle ? Continuer la lecture

Voici PitRanger, un rover conçu pour explorer les grottes lunaires

Des chercheurs américains ont mis au point le petit rover PitRanger. Sa mission : étudier le sous-sol de la Lune.

Des trous dans la Lune :

Les missions d’exploration lunaires par les orbiteurs LRO (américain) et Kaguya (japonais) nous ont permis de connaître les moindres détails de la surface de notre satellite naturel. Grâce aux télescopes embarqués sur ces sondes, il a été possible de découvrir de nouvelles formations géologiques. Les plus énigmatiques sont des puits. On a identifié environ 200 trous dont le diamètre varie de quelques mètres à un kilomètre.

Quelques exemples de puits photographiés par l’orbiteur lunaire LRO. Chaque image fait 200 mètres de côté. © NASA/Goddard Space Flight Center/Arizona State
Refuges pour futurs colons :

Ces gouffres correspondent à l’effondrement d’une partie du plafond d’anciens tunnels de lave. Des grottes géantes qui peuvent s’étirer sur des dizaines de kilomètres. Voilà une aubaine pour de futurs colonisateurs qui pourraient s’y abriter des radiations intenses et y construire de véritables villes souterraines.

PitRanger est un petit rover conçu pour explorer les grottes lunaires. Il pourrait rejoindre la Lune dans un futur proche. © William Whittaker/ USRA/ Carnegie Mellon University

Pour le moment, aucune des missions au sol n’a pu s’approcher de ces puits. Mais leur exploration pourrait bien être au menu des prochaines aventures lunaires. Continuer la lecture

Vidéo : revivez l’extraordinaire odyssée du rover Curiosity

Toujours en pleine exploration depuis qu’il s’est posé sur Mars en août 2012, le rover martien Curiosity est une des plus belles réussites de la NASA. 

Une exploration inédite :

Visionnée près de 25 millions de fois depuis sa présentation, l’animation mettant en scène le rover martien Curiosity est un modèle du genre. À l’occasion de la Fête de la Science, alors que la planète Mars est au plus près de nous, revivez en vidéo la saga du plus ambitieux programme d’exploration planétaire.

Pour cette mission la NASA a mis les petits plats dans les grands, dépensant 2,5 milliards de dollars. Curiosity emporte 75 kg de matériel scientifique dont deux laboratoires. Ces derniers seront approvisionnés en échantillons prélevés par une foreuse. Pour faire face à la rigueur des hivers martiens le rover est équipé d’un générateur thermoélectrique à radioisotope. Il est en outre conçu pour parcourir 20 km et gravir des pentes à 45°. Continuer la lecture

Polymèle : mission d’observation exceptionnelle au Sénégal

Une coopération internationale a permis d’observer avec succès une occultation d’étoile par Polymèle. Cet astéroïde doit être survolé par une sonde en 2027.  

Des Troyens pour Lucy :

En octobre 2021, la NASA a prévu de lancer Lucy. Cette sonde doit survoler pas moins de six astéroïdes entre 2027 et 2033. Si Donaldjohanson est un membre de la ceinture principale, les cinq autres sont des astéroïdes troyens. Ces derniers se situent aux points de Lagrange L4 et L5 de Jupiter.

Trajectoire de la sonde américaine Lucy. © Southwest Research Institute

Lucy ira successivement à la rencontre de 3548-Eurybate (dont on a découvert une lune en janvier 2020), 15094-Polymèle, 11351-Leucos, 21900-Oros et 617-Patrocle-Ménétios (un autre astéroïde double). Continuer la lecture

En vidéo : SDO filme le transit de Mercure depuis l’espace

Le 11 novembre 2019 l’observatoire spatial solaire SDO a filmé le transit de Mercure devant le Soleil dans différentes longueurs d’onde.

L’observatoire solaire SDO (Solar Dynamics Observatory) a été lancé il y a plus de 10 ans (le 11 février 2010 exactement) par la NASA depuis Cap Canaveral en Floride par une fusée Atlas V. Placé ensuite sur une orbite géosynchrone (à 36.000 km d’altitude environ), ce satellite de plus de 3 tonnes (il mesure 2 m par 4,5 m) observe en continu le Soleil dans différentes longueurs d’onde. Il peut ainsi étudier l’activité de notre étoile, comme l’apparition d’un filament géant ou le développement de taches gigantesques.

Le 11 novembre 2019 cette sonde spatiale a filmé le transit de la planète Mercure devant le Soleil, un spectacle qui ne se reproduira pas avant le 13 novembre 2032. Mais pourquoi voit-on Mercure glisser devant notre étoile ? Continuer la lecture

La galaxie du Triangle (Messier 33) en haute résolution

Un assemblage de 54 clichés haute résolution pris par le télescope spatial Hubble révèle la richesse stellaire de Messier 33, la galaxie du Triangle.

54 images assemblées :

25 millions : c’est le nombre d’étoiles que l’on pourrait compter (si l’on en croît la NASA) sur cette mosaïque. Elle est constituée de 54 images réalisées par le télescope spatial Hubble. Il s’agit d’un zoom incroyablement détaillé de la galaxie Messier 33. Elle est appelée aussi galaxie du Triangle du nom de la modeste constellation qui l’héberge. Le Triangle est d’ailleurs la seule constellation de toute la voûte céleste à porter le nom d’une figure géométrique.

Messier 33 photographiée en haute résolution par le télescope Hubble. © NASA/ESA

Coincée entre Persée et Andromède, la petite constellation du Triangle ne compte que 25 étoiles visibles à l’œil nu. La plus brillante n’est que de magnitude 3 ; c’est dire comme elle est peu spectaculaire. Mais le seul objet Messier qu’elle héberge, M 33, vaut largement le détour. Continuer la lecture

Vue de la Terre, la capsule Crew Dragon amarrée à l’ISS

Un astrophotographe amateur a réussi à immortaliser la capsule Crew Dragon et le vaisseau Progress MS 10 amarrés à la Station spatiale internationale (ISS). 

Samedi 2 mars la nouvelle capsule Crew Dragon de SpaceX (société célèbre pour avoir également lancé une Tesla Roadster dans l’espace) a quitté la Terre pour rejoindre la Station spatiale internationale et s’y amarrer automatiquement avec succès 24 heures plus tard. Cela faisait huit ans (depuis la mise à la retraite des navettes spatiales américaines) que les astronautes américains étaient obligés de faire appel aux Russes et à leur inusable fusée Soyouz pour rejoindre l’ISS.

Les capsules Crew Dragon et Progress MS-10 amarrées à l’ISS. © Szabolcs Nagy

Même si à l’occasion de ce vol inaugural la capsule Crew Dragon n’emportait qu’un mannequin (Ripley, du nom d’Ellen Louise Ripley, le personnage de fiction interprété par l’actrice américaine Sigourney Weaver dans le film Alien réalisé par Ridley Scott en 1979), il s’agit d’une très belle performance qui devrait pouvoir redonner aux États-Unis leur indépendance dans le domaine du transport spatial.  Continuer la lecture

Une météorite frappe la Lune pendant l’éclipse du 21 janvier

Plusieurs astrophotographes ont découvert sur leurs images de l’éclipse de Lune du 21 janvier le flash provoqué par l’impact d’une météorite.

En 2019 nous fêtons le cinquantenaire du premier Homme sur la Lune et nombreux sont ceux qui vont admirer notre satellite naturel. C’était déjà le cas le lundi 21 janvier en fin de nuit : les astrophotographes se sont mobilisés en grand nombre pour immortaliser une belle éclipse de Lune. Si la plupart d’entre eux ont obtenu de jolies images de notre satellite naturel rougi lors de sa traversée du cône d’ombre terrestre, certains ont eu la surprise de découvrir un petit point brillant sur leurs clichés.

Impact à la surface de la Lune pendant l’éclipse du 21 janvier. © Petr Horálek

C’est le cas par exemple de Petr Horálek qui présente cette curieuse observation dans un article sur son blog (Colorful eclipse), un phénomène qu’il a enregistré depuis Boa Vista, l’une des îles du Cap-Vert au large de l’Afrique de l’Ouest. Continuer la lecture

Les télescopes de la NASA braqués sur 46P/Wirtanen

Différents télescopes de la NASA ont été mobilisés pour suivre le passage de 46P/Wirtanen, la comète de l’année, appelée aussi comète de Noël.

46P/Wirtanen est passée à un peu plus de 11 millions de kilomètres de nous le 16 décembre. Bien que ce soit l’astre chevelu le plus brillant de l’année qui se termine, elle était à peine visible à l’œil nu (magnitude 4 environ), même dans un ciel très sombre (il était préférable de l’observer à l’aide de jumelles ou d’une longue-vue). La NASA a braqué plusieurs instruments dans sa direction (article en anglais) pour en apprendre un peu plus sur cette comète découverte le 17 janvier 1948 par l’astronome américain Carl Alvar Wirtanen et qui revient nous voir tous les 5,5 ans.

La comète 46P/Wirtanen photographiée par le télescope spatial Hubble. © NASA

C’est d’abord le vénérable télescope spatial Hubble (28 ans de bons et loyaux services) qui a photographié la coma de la comète. Il s’agit du nuage de gaz et de poussière qui constitue sa chevelure et masque son noyau. Continuer la lecture

Tempête de sable géante sur la planète Mars

Une tempête de sable ne cesse de prendre de l’ampleur sur Mars. Un événement climatique prévisible alors que la Planète rouge se rapproche de nous.

Les ingénieurs de la NASA l’ont annoncé le 12 juin : ils n’ont plus aucun contact avec le rover Opportunity qui affronte sa pire tempête de sable depuis son arrivée sur Mars au début de l’année 2004. Installé près du cratère Endeavour, dans Perseverance Valley, le robot américain a certainement mis en veille tous ses circuits pour économiser l’énergie qui fait défaut : en raison d’une violente tempête de sable, les panneaux solaires du rover ne reçoivent plus assez de lumière pour un fonctionnement correct.

Ces deux images prises par le télescope spatial Hubble montrent comment la tempête de 2001 avait masqué la surface de la planète Mars en quelques semaines. © NASA

Détectée pour la première fois le 30 mai par le vaisseau MRO depuis son orbite, cette tempête s’étendait sur 35 millions de kilomètres carrés (le quart de la surface martienne) le 12 juin et pourrait à terme recouvrir toute la planète comme ce fut le cas en 2001 (images ci-dessus).  Continuer la lecture

En route pour Mars, un Cubesat photographie la Terre

Un Cubesat qui accompagne la mission Insight en direction de la planète Mars a photographié le couple Terre-Lune à 1 million de kilomètres.

Le 5 mai 2018, la mission américaine InSight (INterior exploration using Seismic Investigations, Geodesy and Heat Transport) a quitté la Terre en direction de la Planète rouge avec à son bord le sismomètre français Seis (Seismic Experiment for Interior Structures).  L’atterrissage est prévu le 26 novembre prochain dans Elysium Planitia, pas très loin du rover Curiosity. La station Insight est accompagnée par deux Cubesat, MarCO A et B, qui assureront la transmission des données télémétriques de la station pendant sa traversée de l’atmosphère martienne.

Le 9 mai, à 1 million de kilomètres de la Terre, les ingénieurs de la NASA ont réalisé une image à l’aide de la caméra fisheye de MarCO-B pour s’assurer que l’antenne à gain élevé placée à bord de ce Cubesat s’était bien déployée. Opération réussie, avec en prime une image du couple Terre-Lune.  Continuer la lecture

L’astrobiologiste Cyprien Verseux est en Antarctique

Après son voyage immobile vers la planète Mars, l’astrobiologiste français Cyprien Verseux va passer un an sur la base Concordia en Antarctique.

Si vous vous intéressez aux projets de bases habitées permanentes sur la planète Mars, le nom de Cyprien Verseux vous dit forcément quelque chose. Cet astrobiologiste français mène des recherches autour des micro-organismes capables de transformer les ressources naturellement présentes sur la Planète rouge en produits nécessaires à la survie humaine.

Cyprien Verseux est arrivé pour un hivernage d’un an sur la base Concordia en Antarctique.

Il a fait partie il y a deux ans de la mission HI-SEAS IV (Hawaii Space Exploration Analog and Simulation), un programme de simulation de la vie dans un habitat sur Mars conduit par l’Université d’Hawaï et la NASA : avec cinq autres jeunes scientifiques, il s’était enfermé pendant douze mois dans un dôme pour vivre dans les mêmes conditions qu’un voyage sur Mars.

Une aventure que Cyprien Verseux raconte dans son livre Vivre sur Mars, 365 jours pour tester la vie sur la Planète rouge.  Cette fois l’astrobiologiste a délaissé les pentes ensoleillées du Mauna Loa à Hawaii pour un endroit beaucoup moins hospitalier : Concordia, la base scientifique la plus isolée du monde. Continuer la lecture

Seis, un sismomètre pour sonder le cœur de la planète Mars

C’est début mai que devrait s’envoler la mission américaine Insight en direction de la planète Mars avec à son bord le sismomètre français Seis.

2018 sera l’année de la Planète rouge : lors de l’opposition très attendue le 27 juillet elle se trouvera à un peu moins de 58 millions de km de la Terre et son disque orangé (une couleur provoquée par l’oxyde de fer présent en grande quantité dans le sol martien) aura un diamètre de 24 sec d’arc et une magnitude de -2,8. Ce sera alors l’astre le plus brillant du ciel nocturne si on fait abstraction de la Lune.

Mais nous aurons un second rendez-vous avec la quatrième planète du Système solaire : fin novembre la station Insight lancée six mois plus tôt par la NASA se posera à la surface. Objectif : écouter battre le cœur de Mars. Continuer la lecture

Michigan : des fragments de météorite retrouvés

Les premiers morceaux d’une météorite ayant explosé il y a quelques jours au-dessus du Michigan ont été récupérés par des spécialistes.

Les habitants du Michigan, aux États-Unis, ont été impressionnés par l’explosion d’un bolide dans la soirée du 16 janvier. Aussi brillante que la Pleine Lune, une boule de feu a été observée depuis de nombreux états (Illinois, Pennsylvanie, Ohio, Indiana, Wisconsin, Ontario, et Iowa) avant de se désintégrer au-dessus du Michigan dans un grand bruit de tonnerre. L’onde de choc est même à l’origine d’un séisme de magnitude 2 détecté par les sismographes de l’USGS (United States Geological Survey). l’IMO (International Meteor Organization) a reçu plus de 400 rapports d’observation concernant le passage (à plus de 45.000 km/heure) et la désintégration de ce morceau d’astéroïde qui a également été filmé (voir la vidéo à la fin de l’article).

Le chasseur de météorites Larry Atkins pose avec l’un des fragments retrouvés le 18 janvier 2018, deux jours après la désintégration d’un météoroïde au-dessus du Michigan. © Darryl Landry

Des chasseurs de météorites ont déjà retrouvé plusieurs fragments de ce gros caillou venu de l’espace (on estime que le météoroïde en question avait un diamètre de 2 mètres). Continuer la lecture

La sonde Osiris-Rex fonce désormais vers l’astéroïde Bennu

Après avoir survolé la Terre le 22 septembre, la sonde américaine Osiris-Rex a enfin pris la direction de l’astéroïde Bennu qu’elle rejoindra courant 2018. 

Osiris-Rex (Origins-Spectral Interpretation-Resource Identification-Security-Regolith Explorer) est une mission de la NASA qui prévoit l’étude de l’astéroïde Bennu (fin 2018) et le retour d’échantillons sur Terre en 2023. C’est la troisième sonde spatiale du programme New Frontiers après New Horizons (qui se dirige vers l’astéroïde 2014 MU69 après avoir survolé la planète naine Pluton et son compagnon Charon en 2015) et Juno (en orbite autour de Jupiter depuis l’été 2016).

Lancé le 6 septembre 2016 depuis la base de Cap Canaveral à l’aide d’une fusée Atlas, Osiris-Rex avait besoin d’une impulsion supplémentaire fournie par la Terre pour se diriger vers Bennu. Continuer la lecture

En vidéo : le miroir géant du JWST est arrivé à Houston

Le miroir de 6,5 mètres de diamètre du James Webb Space Telescope (JWST) a rejoint le centre spatial Johnson de la NASA à Houston pour de nouveaux tests.

La fin du mois de mai 2017 a marqué un tournant dans le développement du James Webb Space Telescope. Jusqu’à présent c’est au Goddard Space Flight Center à Greenbelt dans le Maryland (là où la NASA dispose de la plus grande salle blanche du monde pour réaliser et tester ses systèmes spatiaux), que s’était déroulé l’assemblage des dix-huit segments en béryllium recouverts d’or qui constituent le miroir principal du prochain télescope spatial.

Ce miroir géant a rejoint le Johnson Space Center à Houston, au Texas, pour y subir pendant une centaine de jours des tests cryogéniques sous vide dans le Space Environment Simulation, une grande chambre à vide de 19 m de diamètre conçue dans les années 1960 pour tester les vaisseaux du programme Apollo. Continuer la lecture

Quand les dunes martiennes contournent les reliefs

Une belle et curieuse image réalisée par l’orbiteur MRO nous dévoile l’action du vent sur les dunes à la surface de la Planète rouge. 

C’est l’une  des dernières photographies de la surface de la Planète rouge proposées par la NASA. Obtenue grâce à la caméra HiRISE installée à bord de l’orbiteur MRO (Mars Reconnaissance Orbiter), elle fait beaucoup travailler notre imagination : ne dirait-on pas la mâchoire d’un prédateur marin ? La réalité est encore plus belle : il s’agit d’un champ de dunes poussé par le vent (venant de la gauche de l’image) qui a contourné une colline.

Une confirmation de ce que l’on savait depuis longtemps : sur Mars le vent sculpte les paysages et il peut même parfois souffler très fort. Continuer la lecture

En vidéo : le fascinant survol du cratère Occator sur Cérès

La NASA vient de publier une vidéo du survol d’Occator par la sonde spatiale Dawn. Il s’agit d’un mystérieux cratère situé sur la planète naine Cérès.

Avec 940 km de diamètre, Cérès est la plus petite planète naine connue. Située au cœur de la ceinture d’astéroïdes, elle a été découverte le 1er janvier 1801 par Giuseppe Piazzi.

Après avoir orbité autour de Vesta entre juillet 2011 et septembre 2012, la sonde Dawn (lancée le 27 septembre 2007) est arrivée à proximité de Cérès au mois de mars 2015. Depuis la mi-décembre 2015 Dawn est en orbite à sa plus courte distance (380 km), ce qui permet d’obtenir des images très détaillées de la surface de cette planète naine avec une résolution de 35 m par pixel.

Parmi les nombreuses interrogations soulevées lors du survol de Cérès par la sonde Dawn, la présence de 130 points lumineux (qui tranchent au milieu d’un paysage aussi sombre que de l’asphalte) a beaucoup intrigué les planétologues. Continuer la lecture