Archives pour l'étiquette Mercure

Guettez le retour de la discrète Mercure à l’aube

C’est la meilleure période pour repérer en fin de nuit la planète Mercure, l’Arlésienne du Système solaire.

Messager des Dieux :

Plus proche planète du Soleil, Mercure est toujours délicate à observer. Elle est perdue dans les lueurs de l’aube ou du crépuscule. Les premiers Égyptiens ont d’ailleurs longtemps cru qu’il s’agissait de deux astres différents : un le soir, un autre le matin. Mais si vous savez à quel moment et dans quelle direction regarder, vous la trouverez facilement en raison de son éclat assez élevé. C’est d’ailleurs sa luminosité qui avait permis aux Sumériens de la repérer dès l’Antiquité :

Une danseuse accompagne Vénus (la plus brillante) et Mercure. © Jean-Baptiste Feldmann

En raison de son déplacement très rapide (la planète met seulement 88 jours pour faire le tour du Soleil), les Romains lui avaient donné le nom du dieu du commerce. Chez les Grecs cet astre était assimilé à Hermès, le Messager des Dieux. Continuer la lecture

Spectaculaire : Mercure et Vénus au milieu des éruptions solaires

Actuellement derrière le Soleil, les planètes Mercure et Vénus sont observables sans danger au milieu des éruptions solaires.

Observatoire solaire :

L’observatoire solaire SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) a été lancé le 2 décembre 1995. Depuis, il fournit quotidiennement un bulletin de santé de notre étoile dans différentes longueurs d’onde. Il est notamment équipé de deux coronographes LASCO (Large Angle and Spectrometric Coronagraph) destinés à étudier la couronne solaire. Un cache central leur permet de masquer le Soleil, trop lumineux, de façon à pouvoir observer ce qui se passe autour. Des éruptions solaires principalement, mais également des étoiles et parfois des planètes :

C’est dans le champ de LASCO C3 que l’on peut observer Vénus et Mercure en ce moment. Les deux planètes se trouvent derrière le Soleil par rapport à nous (à respectivement 1,7 et 1,4 Unité Astronomique). Comme elles sont assez lumineuses, elles saturent le capteur du coronographe (trait lumineux de part et d’autre). Pendant ce temps, différentes éruptions solaires se produisent. On peut les visualiser par périodes de 24 heures sur cette page.

Soleil actif :

Si nous observons de nombreuses éruptions dans le coronographe de SOHO, c’est parce que le Soleil s’approche du maximum de son cycle d’activité de 11 ans, prévu en 2025. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder les images obtenues dans certaines longueurs d’onde à l’occasion de l’éclipse partielle du 25 octobre 2022. D’ailleurs, la Chaîne Astro nous propose une excellente compilation de tout ce qu’il ne fallait pas manquer à cette occasion. Dans cette vidéo, on découvre un Soleil accompagné de taches, protubérances, filaments et spicules :

Vous pourriez aimer :

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Éphémérides : que voir dans le ciel au mois d’octobre 2022

Quatre planètes bien placées, des restes de la comète de Halley et une éclipse partielle de Soleil sont au menu de ce mois d’octobre 2022.

La plus belle apparition de Mercure :

Plus proche planète du Soleil, Mercure est toujours délicate à observer, perdue dans les lueurs de l’aube ou du crépuscule. Les premiers Égyptiens ont d’ailleurs longtemps cru qu’il s’agissait de deux astres différents : un le soir, un autre le matin. Mais si vous savez à quel moment et dans quelle direction regarder, vous la trouverez relativement facilement en raison de son éclat en général assez élevé. C’est d’ailleurs sa luminosité qui avait permis aux Sumériens de la repérer dès l’Antiquité :

Rendez-vous entre le croissant de Lune et la fugace Mercure. © Jean-Baptiste Feldmann

Pour repérer Mercure, il faut attendre son élongation maximale (quand elle s’écarte du Soleil). Ce sera le cas à l’aube au-dessus de l’horizon Est pendant les deux premières semaines d’octobre 2022. La carte du ciel de Stelvision vous permet de retrouver la position des astres. Continuer la lecture

La planète Mercure dévoile son étonnante queue de sodium

C’est un phénomène astronomique connu depuis seulement vingt ans : la planète Mercure possède une gigantesque queue de sodium.

Aspect cométaire :

Non, vous vous trompez, ce que vous voyez n’est pas une comète ! L’étonnante photographie réalisée par Daniel Lopez (El Cielo De Canarias) le 2 mai 2022 depuis l’archipel des Canaries nous montre en réalité la queue de sodium de Mercure. Au cours de cette soirée, la planète la plus proche du Soleil avait rendez-vous avec d’autres astres. Elle était observable entre le croissant de Lune (accompagné de la lumière cendrée) et l’amas d’étoiles des Pléiades (en bas à droite de l’image ci-dessous) :

Une étrange queue accompagne Mercure sur ce cliché réalisé le 2 mai. © Daniel Lopez / IAC

Normalement, la photographie d’une planète sans instrument astronomique ne montre qu’un petit point lumineux. Vous l’avez déjà constaté sur des clichés comme celui-ci :

Rendez-vous entre le croissant de Lune et Mercure (à droite). © Jean-Baptiste Feldmann

Pourtant, quand on la photographie avec un filtre interférentiel centré sur la raie du sodium à 589 nm, Mercure nous dévoile une queue de sodium qui s’étire derrière elle, dans la direction opposée au Soleil. Mais quelle est donc l’origine de cette étonnante structure ?  Continuer la lecture

Vulcain, une hypothétique planète traquée au XIXe siècle

La recherche d’une hypothétique planète intramercurienne appelée Vulcain a tenu les astronomes en haleine pendant plus d’1/2 siècle.

L’astronomie des mathématiques :

Les mathématiques accompagnent les astronomes depuis la nuit des temps. Dans l’Antiquité, Hipparque utilisait déjà la trigonométrie pour estimer les tailles et distances du Soleil et de la Lune. Puis Kepler s’appuya sur la géométrie pour décrire le mouvement des planètes. Avec Newton, l’apparition du calcul (différentiel et intégral) permit de formuler les lois de la gravitation universelle. Ces puissants outils étaient donc à la disposition des astronomes-mathématiciens du XIXe siècle.

Le plus doué d’entre eux était Urbain Le Verrier (1811-1877). Redouté pour son très mauvais caractère, il était cependant reconnu comme un grand spécialiste de la mécanique céleste. Continuer la lecture

Le rendez-vous entre la Lune et Mercure a tenu ses promesses

Le rapprochement entre la Lune et la fugace Mercure dans la soirée du 13 mai 2021 était l’un des plus beaux de ces dernières années.

Insaisissable Mercure :

Plus proche planète du Soleil, Mercure est toujours délicate à observer, perdue dans les lueurs de l’aube ou du crépuscule. Les premiers Égyptiens ont d’ailleurs longtemps cru qu’il s’agissait de deux astres différents : un le soir, un autre le matin. Mais si vous savez à quel moment et dans quelle direction regarder, vous la trouverez relativement facilement en raison de son éclat en général assez élevé. C’est d’ailleurs sa luminosité qui avait permis aux Sumériens de la repérer dès l’Antiquité.

Vénus (la plus brillante) et Mercure au crépuscule en mai 2020. © Jean-Baptiste Feldmann

En raison de son déplacement très rapide (la planète met seulement 88 jours pour faire le tour du Soleil), les Romains lui avaient donné le nom du dieu du commerce. Chez les Grecs, cet astre était assimilé à Hermès, le Messager des dieux. Continuer la lecture

24 mai : la jeune Lune, Vénus et une colonne solaire

Alors que la soirée du 24 mai semblait dédiée au rapprochement apparent entre la jeune Lune, Mercure et Vénus, une colonne solaire s’est invitée.

Deux clichés réalisés pendant la soirée du 24 mai montrent un curieux phénomène lumineux. Il s’agit d’un pilier de lumière appelé également colonne solaire. Elle est apparue peu après le coucher du Soleil. Un tel phénomène se produit par réflexion des rayons du Soleil sur des cristaux de glace plats à base hexagonale situés dans l’atmosphère.

Colonne solaire, jeune Lune et Vénus au crépuscule. © Jean-Baptiste Feldmann

Au départ j’avais prévu de photographier le ballet céleste entre Mercure, Vénus et la Lune. Trois jours plus tôt seules les deux planètes intérieures étaient visibles, l’occasion d’immortaliser leur rapprochement en présence d’une danseuse (image du 21 mai). Arrivé assez tôt sur le site d’observation, j’ai remarqué la présence d’une belle colonne solaire. Le ciel était encore trop clair pour y déceler les protagonistes célestes (premier cliché). Ce n’est qu’un peu plus tard que le jeune croissant de Lune est apparu ainsi que Vénus (second cliché). Plus faible, Mercure s’est montrée plus tard, alors que Vénus était cachée par l’église de Corton.

Une danseuse aux côtés des planètes Vénus et Mercure

Quoi de mieux qu’une gracieuse danseuse pour accompagner la chorégraphie des planètes Vénus et Mercure actuellement au crépuscule ?

Comme nous le rappelle François Aru dans ses Visions Nocturnes, les planètes intérieures Vénus et Mercure ont entamé une belle chorégraphie pour quelques soirs (je vous en ai également parlé ici) :

Dans la soirée du 21 les deux astres étaient alignés verticalement au-dessus de l’horizon OUEST peu après le coucher du Soleil. Avec la complicité de Christine, qui a bien voulu jouer le rôle d’une danseuse, nous avons immortalisé ce rapprochement apparent entre les deux planètes :

Une danseuse pour accompagner Vénus et Mercure. © Jean-Baptiste Feldmann

L’image a été réalisée avec un boîtier Nikon D3100, un objectif de 50 mm de focale diaphragmé à 5,6 et une pose d’1/4 de seconde à 400 iso. La petite étoile visible au bout de la main la plus haute est Beta Tauri. Connue également sous le nom de Elnath, c’est la deuxième étoile la plus brillante de la constellation du Taureau, avec une magnitude apparente de 1,7. Continuer la lecture

Ballet céleste entre Mercure, Vénus et la Lune du 19 au 25 mai

C’est une jolie chorégraphie qui se déroulera en soirée du 19 au 25 mai : Mercure va croiser Vénus. La Lune se joindra également au couple planétaire. 

Plus proche planète du Soleil, Mercure est toujours délicate à observer, perdue dans les lueurs de l’aube ou du crépuscule (les premiers Égyptiens ont d’ailleurs longtemps cru qu’il s’agissait de deux astres différents : un le soir, un autre le matin). Mais si vous savez à quel moment et dans quelle direction regarder, vous la trouverez relativement facilement en raison de son éclat en général assez élevé. C’est d’ailleurs sa luminosité qui avait permis aux Sumériens de la repérer dès l’Antiquité.

La planète Mercure dans la soirée du 25 février 2019. © Jean-Baptiste Feldmann

En raison de son déplacement très rapide (la planète met seulement 88 jours pour faire le tour du Soleil), les Romains lui avaient donné le nom du dieu du commerce alors que chez les Grecs cet astre était assimilé à Hermès, le Messager des Dieux. Continuer la lecture

Que voir dans le ciel au mois de novembre 2019

Ce mois de novembre 2019 s’annonce prometteur. Outre le transit de Mercure devant le Soleil, vous pourrez également suivre de beaux rapprochements planétaires.

Une fois n’est pas coutume, c’est un événement astronomique diurne qui va mobiliser la communauté astronomique. Le 11 novembre en effet Mercure passera devant le Soleil. Un transit qui ne se reproduira que dans 13 ans et qu’il ne faut donc pas manquer ! Je vous invite à consulter l’excellente page de Stelvision dédiée au phénomène. N’oubliez pas que l’observation du Soleil nécessite des précautions pour éviter tout accident.

Une filtration adaptée est indispensable pour suivre le transit de Mercure en toute sécurité.

Les conditions de protection sont identiques à celles que je préconisais à l’occasion de l’éclipse partielle de Soleil du 20 mars 2015. Vous trouverez également dans cet article des conseils pour photographier le Soleil. Continuer la lecture

Que voir dans le ciel nocturne au mois de juin 2019

Jupiter au plus près de la Terre et des rapprochements Lune-planètes sont au menu de ce mois de juin et de ses nuits les plus courtes de l’année. 

Le mois des planètes :

Nous voici aux portes de l’été. Nous espérons tous de belles nuits dégagées aux températures agréables. Mais nous savons déjà qu’elles seront très courtes en juin. Inutile donc d’espérer admirer nébuleuses et galaxies, il faudra nous concentrer sur la Lune et les planètes. Ça tombe bien, c’est de ce côté que le spectacle promet d’être au rendez-vous.

Un panache de gaz est apparu sur le bord de la Grande Tache rouge. Le passage de Jupiter au plus près de la Terre en juin devrait permettre d’en savoir plus. © Anthony Wesley

C’est en effet au mois de juin que Jupiter passera à l’opposition, la meilleure période pour observer la géante gazeuse. Et même si elle est assez basse sur l’horizon SUD, nombreux seront ceux qui tenteront de suivre l’évolution de la situation sur la Grande Tache rouge. On pourra également admirer Saturne dont l’opposition se produira le 9 juillet. Continuer la lecture

Guettez la fugace planète Mercure au crépuscule

Vous avez quelques soirées pour repérer la discrète planète Mercure au-dessus de l’horizon. Voici quelques conseils pour la trouver.

Plus proche planète du Soleil, Mercure est toujours délicate à observer, perdue dans les lueurs de l’aube ou du crépuscule (les premiers Égyptiens ont d’ailleurs longtemps cru qu’il s’agissait de deux astres différents : un le soir, un autre le matin). Mais si vous savez à quel moment et dans quelle direction regarder, vous la trouverez relativement facilement en raison de son éclat en général assez élevé. C’est d’ailleurs sa luminosité qui avait permis aux Sumériens de la repérer dès l’Antiquité.

La discrète planète Mercure dans la soirée du 25 février. © Jean-Baptiste Feldmann

En raison de son déplacement très rapide (la planète met seulement 88 jours pour faire le tour du Soleil), les Romains lui avaient donné le nom du dieu du commerce alors que chez les Grecs cet astre était assimilé à Hermès, le Messager des Dieux. Continuer la lecture

Que voir dans le ciel nocturne au mois de janvier 2019

Les derniers feux de Mercure à l’aube, des étoiles filantes et une éclipse de Lune en janvier : l’année 2019 débute sous de bons auspices.

Janvier 2019 : une nouvelle année commence, pleine de belles perspectives en matière d’observations astronomiques. Avec le cinquantième anniversaire du Premier Homme sur la Lune, nous devrions vivre des moments forts, comme ce fut le cas il y a tout juste dix ans au cours de l’Année Mondiale de l’Astronomie.

Ce premier mois nous offre déjà quelques jolis rendez-vous astronomiques qu’il serait dommage de gâcher par une tenue inadaptée ; avant de découvrir dans le détail ce que nous réserve le ciel, je vous recommande de relire les 5 conseils pour observer sans avoir froid ! Je vous rappelle que la carte du ciel en temps réel proposée par Stelvision vous permet de retrouver la position de tous les phénomènes astronomiques que je vous propose d’observer chaque mois. Continuer la lecture

Vénus, Mercure et le massif du Mont-Blanc

Alors que le froid s’est installé en Bourgogne, je suis parti à l’aube en quête de deux planètes. Elles se sont dévoilées au-dessus du massif du Mont-Blanc.

6 heures : le thermomètre affiche -4° et la voiture est couverte de givre. Hier soir le ciel s’est enfin dégagé, laissant le chasseur Orion prendre peu à peu possession du ciel d’hiver, non loin des Pléiades et de la comète 46P/Wirtanen qui passera à proximité de cet amas d’étoiles le weekend prochain. Mais ce matin j’ai rendez-vous avec Vénus et je l’espère Mercure. Après avoir gratté mon pare-brise, je m’éloigne de la pollution lumineuse et je gagne les hauteurs entre Dijon et Beaune.

Le 12 décembre Vénus brille à la verticale du Mont-Blanc. © Jean-Baptiste Feldmann

Plein EST, je sais que je vais pouvoir admirer les deux premières planètes du Système solaire et peut-être même la silhouette du massif du Mont-Blanc à l’horizon (240 kilomètres m’en séparent à vol d’oiseau). Continuer la lecture

Que voir dans le ciel nocturne au mois de décembre 2018

Une comète visible à l’œil nu, une pluie d’étoiles filantes et le retour à l’aube de Jupiter et Mercure : décembre 2018 sera riche en spectacles célestes.

Si vous avez prévu ne ne pas trop sortir pour observer le ciel nocturne au cours de ce mois de décembre 2018, vous allez sans doute changer d’avis une fois que vous aurez lu les éphémérides. Ce dernier mois de l’année nous offre en effet quelques rendez-vous astronomiques que vous ne pouvez manquer sous aucun prétexte, à condition que la météo y mette du sien !

Pensez à bien vous couvrir pour profiter pleinement de vos observations hivernales.

Avant de découvrir dans le détail ce que nous réserve le ciel, je vous recommande de relire les 5 conseils pour observer sans avoir froid ! Continuer la lecture

Que voir dans le ciel nocturne au mois de septembre 2018

Sept planètes sont au menu de ce mois de septembre, dernière période pour profiter des constellations d’été traversées par la Voie lactée. 

Septembre est l’un des rares mois où vous pourrez tenter de repérer les sept planètes du Système solaire (la huitième étant la Terre, bien entendu). Si la chose sera aisée pour Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne, ce sera un peu plus délicat pour Uranus et surtout Neptune. Vous pourrez également profiter des périodes sans Lune pour admirer la Voie Lactée dans les constellations d’été (c’est la portion la plus belle) qui commencent à plonger vers l’horizon OUEST en début de nuit.

Voici donc les rendez-vous astronomiques les plus intéressants :

La Lune aux côtés de l’étoile Aldébaran au mois d’avril 2017. © Jean-Baptiste Feldmann
  • le 6 avant l’aube vous trouverez facilement Mercure au cours de l’une de ses rares apparitions ; la première planète du Système solaire se trouve à un degré de l’étoile Régulus (constellation du Lion)
  • le 7 Neptune passe à l’opposition dans la discrète constellation du Verseau ; avec une magnitude de 7,8 la dernière planète ne peut être vue qu’à l’aide d’un télescope (carte de repérage). Uranus quant à elle se trouve dans la constellation du Bélier ; avec une magnitude de 5,7 on peut la voir dans une paire de jumelles (carte de repérage)
  • le 9 admirez Saturne dans la constellation du Sagittaire à deux degrés des nébuleuses Messier 20 et Messier 8
La planète Mars entre Messier 8 et Messier 20 au printemps 2018. © Damian Peach
  • le 10 la comète 21P Giacobini-Zinner passe au périhélie. Sa magnitude est comprise entre 6 et 7 ; elle est à rechercher aux jumelles dans la constellation du Cocher
  • le 12 au crépuscule la jeune Lune surplombe Vénus ; notre satellite naturel s’approche ensuite de Jupiter le 13, de Saturne le 17 et de Mars le 19
  • le 25 c’est la Pleine Lune des récoltes, deux jours après l’équinoxe

Mercure revient au crépuscule aux côtés de Vénus

Ce mois de mars nous offre la plus belle période de l’année pour repérer la discrète planète Mercure. Voici quelques conseils pour la trouver.

Plus proche planète du Soleil, Mercure est toujours délicate à observer, perdue dans les lueurs de l’aube ou du crépuscule (les premiers Égyptiens ont d’ailleurs longtemps cru qu’il s’agissait de deux astres différents : un le soir, un autre le matin). Mais si vous savez à quel moment et dans quelle direction regarder, vous trouverez Mercure assez facilement en raison de son éclat en général assez élevé. C’est d’ailleurs sa luminosité qui avait permis aux Sumériens de la repérer dès l’Antiquité.

Les planètes Vénus et Mercure à l’horizon le 3 mars 2018. © Jean-Baptiste Feldmann

En raison de son déplacement très rapide (la planète met seulement 88 jours pour faire le tour du Soleil), les Romains lui avaient donné le nom du dieu du commerce alors que chez les Grecs Mercure était assimilée à Hermès, le Messager des Dieux. Continuer la lecture

Que voir dans le ciel nocturne au mois de mars 2018

Le retour de Mercure, un marathon Messier et des rapprochements entre la Lune et les planètes : ce mois de mars 2018 nous promet de sympathiques observations.

En ce mois de mars annonciateur de printemps (l’équinoxe se produit le 20) les nuits sont assez longues pour profiter du ciel étoilé sans avoir trop froid. Outre les trois planètes qui font la course dans le ciel à l’aube et qui se rapprochent de nous (Jupiter sera au plus près le 9 mai, Saturne le 27 juin et Mars le 27 juillet), Mercure s’invite en soirée aux côtés de Vénus pendant deux semaines.

L’une des rares apparitions de la discrète planète Mercure (à droite de la brillante Vénus) pendant le mois de  janvier 2015. © Jean-Baptiste Feldmann

Que ce soit à l’œil nu, muni d’une paire de jumelles ou d’une longue-vue, voici les rendez-vous à ne pas manquer (vous pouvez les localiser avec la carte de Stelvision). Continuer la lecture

Que voir dans le ciel nocturne au mois de janvier 2018

En janvier 2018 il y aura de quoi lever les yeux au ciel : une nouvelle Super Lune, des rapprochements apparents entre planètes et même une Lune bleue.

Cette nouvelle année va nous apporter son lot de spectacles célestes, la plupart accessibles à l’œil nu ou muni d’une simple longue-vue. Rapprochements entre la Lune et les planètes, éclipses, pluies d’étoiles filantes, explorations lunaires avec un petit instrument (la dernière nous a entraîné dans le Golfe des Iris), il y en aura pour tous les goûts.

La Lune reste un sujet de choix pour débuter en astronomie. © Jean-Baptiste Feldmann

On commence donc avec les phénomènes astronomiques à ne pas manquer en janvier 2018.

  • 2 janvier : la première Pleine Lune de l’année est aussi la plus grosse. Tout juste remis de votre réveillon, vous devrez braver le froid (lire avant les 5 conseils pour observer sans avoir froid) pour admirer notre satellite naturel dont le diamètre apparent sera de 33,5 minutes d’arc, un peu plus que la Super Lune de 2017 le mois dernier. À suivre à l’œil nu.
  • 3 janvier : pluie d’étoiles filantes des Quadrantides, l’une des plus importantes de l’année ; malheureusement la présence du lampadaire lunaire ne permettra de voir que les plus brillants météores. À suivre à l’œil nu.
La précédente Super Lune avait lieu le 3 décembre. © Jean-Baptiste Feldmann
  • 4 janvier : la Lune gibbeuse passe la nuit à côté de Régulus, la plus brillante étoile de la constellation du Lion. À suivre dans une paire de jumelles.   
  • 4 janvier : découverte le 2 octobre dernier, la comète Heinze (C/2017 T1) passe à 33 millions de kilomètres de la Terre. Sa magnitude devrait être proche de 9. Attendez les nuits sans Lune pour la rechercher en vous aidant de la carte ci-dessous.  À suivre dans une longue-vue ou un télescope. 

  • 7 janvier : vous pourrez découvrir à l’aube le rapprochement serré entre les planètes Jupiter et Mars (12′ d’écart apparent). La planète géante gazeuse est actuellement 20 fois plus brillante que la Planète rouge mais cette dernière ne cesse de se rapprocher de la Terre jusqu’à sa spectaculaire opposition le 27 juillet 2018. À suivre à l’œil nu.
  • 13 janvier : nouveau rapprochement planétaire à l’aube, cette fois-ci beaucoup plus délicat à observer entre Saturne et Mercure. Deux jours plus tard le vieux croissant de Lune sera à moins de 3° apparents. À suivre dans une paire de jumelles.   
Un précédent rapprochement planétaire entre Vénus et Mars. © Jean-Baptiste Feldmann
  • 17 janvier : Nouvelle Lune. C’est au cours des soirées qui précèdent la Nouvelle Lune qu’on peut le mieux admirer les constellations du ciel hivernal comme la majestueuse constellation d’Orion ou encore le Triangle d’hiver. Pour vous orienter dans le ciel, pensez à consulter la carte du ciel interactive de StelvisionÀ suivre à l’œil nu.
  • 31 janvier : deuxième Pleine Lune dans un même mois qui porte le nom de Lune bleue. Cette particularité s’est produite en juillet 2015 et se renouvellera en mars 2018. À suivre à l’œil nu.
La constellation Orion se dessine au-dessus de la Méditerranée. © Jean-Baptiste Feldmann

J’en profite pour vous dire que CIELMANIA, qui fêtera ses 4 ans d’existence au mois de mai, va passer d’ici quelques jours le cap des 1.000 articles. Si vous aimez le contenu de ce blog, n’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux, avec votre entourage ou même vos élèves ! Merci d’avance.

18 septembre : la folle journée de la Lune

En un peu moins de 24 heures la Lune a occulté trois planètes et une brillante étoile. Des spectacles immortalisés depuis différents lieux sur Terre.

Dans son mouvement autour de la Terre, la Lune passe régulièrement devant des étoiles et beaucoup plus rarement devant une planète ou le Soleil (comme ce fut le cas le 21 août dernier). Mais la journée du lundi 18 septembre a été exceptionnelle puisque notre satellite naturel a occulté successivement trois planètes (Vénus, Mars et Mercure, visibles sur cette très belle image de Louis Rouxel) ainsi que la brillante Régulus.

Quatre phénomènes observables chacun depuis un point du globe (impossible d’en voir deux en restant au même endroit) mais malheureusement aucun en France. Continuer la lecture