Vulcain, une hypothétique planète traquée au XIXe siècle

La recherche d’une hypothétique planète intramercurienne appelée Vulcain a tenu les astronomes en haleine pendant plus d’1/2 siècle.

L’astronomie des mathématiques :

Les mathématiques accompagnent les astronomes depuis la nuit des temps. Dans l’Antiquité, Hipparque utilisait déjà la trigonométrie pour estimer les tailles et distances du Soleil et de la Lune. Puis Kepler s’appuya sur la géométrie pour décrire le mouvement des planètes. Avec Newton, l’apparition du calcul (différentiel et intégral) permit de formuler les lois de la gravitation universelle. Ces puissants outils étaient donc à la disposition des astronomes-mathématiciens du XIXe siècle.

Le plus doué d’entre eux était Urbain Le Verrier (1811-1877). Redouté pour son très mauvais caractère, il était cependant reconnu comme un grand spécialiste de la mécanique céleste.

Planète insaisissable :

En 1846, Le Verrier se penche sur les anomalies que les astronomes observent dans le déplacement d’Uranus. Ses calculs lui permettent de prédire l’existence et la position d’une nouvelle planète. Neptune est ainsi découverte par l’astronome prussien Johann Gottfried Galle le 23 septembre 1846. Il se trouve que Mercure connaît aussi des perturbations dans son mouvement. Le Verrier suggère alors la présence d’une planète qui circulerait entre le Soleil et Mercure. Elle prend le nom de Vulcain, dieu romain du feu et de la forge.

L’hypothétique planète Vulcain, circulant entre le Soleil et Mercure, représentée sur une carte du Système solaire au XIXe siècle. © Jones & Newman/Library of Congress

Les astronomes se mettent alors en quête de Vulcain. Pendant les décennies qui suivent, une vingtaine de rapports d’observation mentionnent la présence d’un petit point noir devant le Soleil. Taches solaires ou artefact ? Aucune photographie réalisée au cours des éclipses totales de Soleil ne vient confirmer l’existence d’un astre aux abords de notre étoile. En 1916, l’incertitude prend fin : la théorie de la Relativité Générale permet enfin d’expliquer parfaitement les irrégularités de Mercure. Si Vulcain n’a plus lieu d’être, elle redevient célèbre dans les années 1960 avec la série de science-fiction Star Trek.

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