Le nouveau visage du système stellaire Alpha Centauri

En compilant une énorme quantité d’observations, deux astronomes belges viennent de dépoussiérer le portrait du système stellaire Alpha Centauri.  

Alpha Centauri est l’astre le plus brillant de la constellation australe du Centaure. Il s’agit en réalité d’un système stellaire triple composé de deux étoiles proches l’une de l’autre (les composantes A et B à 4,36 années-lumière de nous) et d’une troisième, Alpha Centauri C à 4,22 années-lumière (l’étoile la plus proche du Système solaire).

En vidéo : les 10 plus grandes découvertes des télescopes de l’ESO

Alpha Centauri A est une étoile très semblable au Soleil avec un type spectral G2. Sa voisine B (de type K1) est juste un peu moins lumineuse que notre étoile. Quant à Alpha Centauri C il s’agit d’une naine rouge beaucoup plus discrète que ses 2 voisines, mais qui doit sa célébrité à sa distance puisqu’il s’agit de l’étoile la plus proche, mieux connue sous le nom de Proxima Centauri.

Les astronomes pensent  qu’une exoplanète (Alpha Centauri Bb) tourne en 3,2 jours autour de Alpha Centauri B à une distance de seulement 6 millions de km.  Avec une masse comprise entre 1,1 et 2,7 masses terrestres Alpha Centauri Bb peut se classer dans  la catégorie des superterres, mais ne nous y trompons pas : la proximité de son étoile en fait un monde infernal.

Deux chercheurs belges, Dimitri Pourbaix de l’ULB (Université libre de Bruxelles) et Henri Boffin de l’ESO (l’Observatoire Européen Austral), viennent de redessiner le nouveau visage d’Alpha Centauri… sans instrument.

alpha2

Il leur aura suffit (si l’on peut dire !) de compiler 11 années de données obtenues à l’aide du spectrographe chasseur d’exoplanètes HARPS (High Accuracy Radial velocity Planet Searcher) de l’ESO ainsi que les relevés de positions du système stellaire Alpha Centauri enregistrés pendant 260 ans et archivés par l’U. S. Naval Observatory.

Publié sur Arxiv, le résultat de leur recherche devrait permettre d’affiner les orbites du trio d’étoiles et de préciser ou non l’existence d’éventuelles exoplanètes gravitant autour de ces astres.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *