En 2019 l’opération On The Moon Again est destinée à mettre la Lune à la portée de tous, cinquante ans après les premiers pas sur cet astre.
Le 21 juillet 1969 Neil Armstrong était le premier homme à marcher sur la Lune. Cinquante ans après cet exploit, les images (et les dialogues !) sont toujours là : deux hommes se déplaçant maladroitement à la surface d’un astre mort et poussiéreux, la Lune. L’aboutissement d’une course de prestige entre Américains et Soviétiques qui avait débuté le 4 octobre 1957 avec l’envoi du premier satellite artificiel soviétique, Spoutnik.
2018 s’achève dans quelques jours. Petit regard dans le rétroviseur pour se remémorer les images célestes présentées cette année sur CIELMANIA.
Grâce à CIELMANIA, j’ai eu le plaisir de partager avec vous mes images célestes réalisées tout au long des douze mois qui viennent de s’écouler. Avant de tourner la page et d’attaquer 2019 (une grande année astronomique avec le cinquantenaire du premier Homme sur la Lune), j’avais envie de rassembler quelques-uns des clichés que vous avez particulièrement aimés sur les réseaux sociaux (je vous rappelle que vous pouvez me suivre sur Facebook et Twitter).
Voici donc la rétrospective 2018, une sélection forcément non exhaustive ! Continuer la lecture →
Il consacra sa vie au Système solaire, notre banlieue à l’échelle de l’Univers. Portrait de Gerard Kuiper, l’un des plus grands astronomes du XXème siècle.
Gerard Kuiper (ou Gerard Peter Kuiper) est né le 7 décembre 1905 aux Pays-Bas. Diplômé de l’Université de Leiden en 1927 il y obtient son doctorat en 1933, année où il s’installe aux États-Unis (il se fait naturaliser 4 ans plus tard). Il rejoint le personnel de l’observatoire Yerkes en 1936, occupant deux fois le poste de directeur (1947-1949 et 1957-1960) des observatoires Yerkes et McDonald.
Après avoir mené des recherches en astronomie stellaire, Kuiper se concentre sur le Système solaire à partir des années 1940. Continuer la lecture →
Différents télescopes de la NASA ont été mobilisés pour suivre le passage de 46P/Wirtanen, la comète de l’année, appelée aussi comète de Noël.
46P/Wirtanen est passée à un peu plus de 11 millions de kilomètres de nous le 16 décembre. Bien que ce soit l’astre chevelu le plus brillant de l’année qui se termine, elle était à peine visible à l’œil nu (magnitude 4 environ), même dans un ciel très sombre (il était préférable de l’observer à l’aide de jumelles ou d’une longue-vue). La NASA a braqué plusieurs instruments dans sa direction (article en anglais) pour en apprendre un peu plus sur cette comète découverte le 17 janvier 1948 par l’astronome américain Carl Alvar Wirtanen et qui revient nous voir tous les 5,5 ans.
C’est d’abord le vénérable télescope spatial Hubble (28 ans de bons et loyaux services) qui a photographié la coma de la comète. Il s’agit du nuage de gaz et de poussière qui constitue sa chevelure et masque son noyau. Continuer la lecture →
Une simple lunette astronomique ou un petit télescope permettent de merveilleuses observations lunaires. Partons à la découverte du cratère Copernic.
Cette onzième chronique dédiée aux paysages lunaires à explorer nous entraîne dans l’hémisphère OUEST lunaire pour découvrir le splendide cratère Copernic dans la mer des Îles (Mare Insularum) et ses alentours, une région que l’on peut observer avec un éclairage rasant aux 9ème et 24ème jours de la lunaison dans une paire de jumelles bien calée ou mieux encore à l’aide d’une longue-vue, d’une lunette astronomique ou d’un petit télescope qui en révéleront toute la richesse.
L’image ci-dessous réalisée le 17 novembre par l’astronome amateur Philippe Mouniguet (caméra ZWO 183 mc et télescope C11 XLT) va nous guider pour cette nouvelle escapade lunaire. Continuer la lecture →
L’un des photographes de l’ESO a réalisé une rotation d’étoiles centrée sur le pôle sud céleste depuis l’Observatoire de la Silla au Chili.
C’est à 2.400 mètres d’altitude, à 600 kilomètres au nord de Santiago du Chili, que l’Observatoire Européen Austral (ESO) a implanté l’Observatoire de La Silla et ses premières coupoles dans les années 1960. Le plus gros télescope hébergé sur ce site a un diamètre de 3,6 mètres. L’ESO dispose en outre d’un site au Paranal (toujours au Chili, à 2.600 mètres d’altitude, à 130 km au sud d’Antofagasta) qui héberge ses 4 télescopes géants VLT.
Alors que le froid s’est installé en Bourgogne, je suis parti à l’aube en quête de deux planètes. Elles se sont dévoilées au-dessus du massif du Mont-Blanc.
6 heures : le thermomètre affiche -4° et la voiture est couverte de givre. Hier soir le ciel s’est enfin dégagé, laissant le chasseur Orion prendre peu à peu possession du ciel d’hiver, non loin des Pléiades et de la comète 46P/Wirtanen qui passera à proximité de cet amas d’étoiles le weekend prochain. Mais ce matin j’ai rendez-vous avec Vénus et je l’espère Mercure. Après avoir gratté mon pare-brise, je m’éloigne de la pollution lumineuse et je gagne les hauteurs entre Dijon et Beaune.
Plein EST, je sais que je vais pouvoir admirer les deux premières planètes du Système solaire et peut-être même la silhouette du massif du Mont-Blanc à l’horizon (240 kilomètres m’en séparent à vol d’oiseau). Continuer la lecture →
Il aura fait aimer l’astronomie à des millions de personnes à travers ses livres et ses émissions télévisées. Retour sur la vie de Sir Patrick Moore.
Un grand vulgarisateur :
Sir Patrick Alfred Caldwell-Moore (4 mars 1923-9 décembre 2012) était un astronome amateur anglais autodidacte et auteur prolifique (il a écrit plus de 70 livres). Il fut également l’unique animateur enthousiaste de The Sky at Night, la série la plus longue et la plus ancienne de l’histoire de la télévision (1957-2012).
Avec son monocle, ses sourcils touffus surélevés et son imposante corpulence, il était devenu facilement reconnaissable et souvent caricaturé. Son ami Brian May, astrophysicien et ancien membre du groupe de rock Queen dira à sa mort : “Il n’y aura jamais d’autre Patrick Moore. Mais nous avons eu la chance d’en avoir un.” Continuer la lecture →
Désormais visible à l’œil nu, la comète 46P/Wirtanen continue de s’approcher de la Terre. Elle passera à 11,6 millions de km le 16 décembre prochain.
On la surnomme déjà la comète de l’année ou la comète de Noël (Christmas Comet). Découverte le 17 janvier 1948 par l’astronome américain Carl Alvar Wirtanen, 46P/Wirtanen repasse près de nous tous les 5,5 ans. Le 16 décembre cet astre chevelu sera à seulement 0,0775 unité astronomique soit 11,6 millions de kilomètres (un peu moins de 30 fois la distance Terre-Lune, une broutille à l’échelle du Système solaire), ce qui en fait probablement l’un des passages les plus favorables d’une comète connue pour les 30 ans à venir (cartes et infos ici).
C’est dire si les amoureux du ciel étoilé attendent avec impatience de voir et de photographier ce bel objet qui est désormais à peine visible à l’œil nu dans les sites exempts de toute pollution lumineuse. Cette image a été réalisée le 5 décembre peu après minuit au pied du Château de la Tour en Bourgogne (5 secondes de pose avec un objectif de 50 mm ouvert à 2,8 monté sur un boîtier Nikon D7100, 5000 iso). Continuer la lecture →
Un trou coronal à la surface du Soleil est à l’origine d’une belle série d’aurores boréales observées les deux premiers jours de décembre.
Les champs magnétiques à la surface du Soleil sont en général des champs fermés ; ils sortent de la surface de notre étoile et y rentrent un peu plus loin, formant ainsi une boucle. Mais il arrive que certaines lignes du champ magnétique ne se referment pas pour des raisons encore inexpliquées : on observe alors une zone de champs magnétiques ouverts appelée « trou coronal » en raison de son aspect sombre sur les clichés.
De ce trou coronal s’échappe de violentes bouffées de vent solaire. Si le trou est tourné face à Terre, cette dernière subit alors les assauts d’une tempête géomagnétique qui déclenche des aurores polaires deux ou trois jours plus tard. Continuer la lecture →
"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh