Archives pour l'étiquette Société Astronomique de France

Chaîne Younivers : quand astro rime avec ados

Pour inciter les jeunes à se tourner vers l’astronomie, la Société Astronomique de France a créé Younivers, la chaîne des astro-ados.

Astronomie populaire :

Younivers, voilà une chaîne YouTube (à découvrir ici) qui plairait à Camille Flammarion !  Cet astronome amateur (1842-1925) a œuvré toute sa vie pour vulgariser l’observation des astres. Il voulait une Astronomie Populaire, titre du plus célèbre des ouvrages de cet écrivain prolifique. C’est dans le même esprit qu’il fonda un observatoire à Juvisy-sur-Orge ainsi que la Société Astronomique de France :

À Juvisy-sur-Orge, la coupole installée sur la demeure de Camille Flammarion accueille encore certains soirs les amoureux des étoiles. © Jean-Baptiste Feldmann

Toujours très active, cette Société a lancé il y a quelques années la chaîne Younivers. À ce jour, plusieurs dizaines de vidéos ont été réalisées par des ados. Ils y abordent tous les sujets, du Soleil aux planètes, en passant par les aurores boréales ou encore la matière noire. Continuer la lecture

Portrait : Yannick Le Garrec, le ciel nocturne en partage

Depuis plus de 25 ans, Yannick Le Garrec invite tous les publics à découvrir les beautés du ciel nocturne à travers ses télescopes. 

Naissance d’une passion :

Il suffit parfois d’un livre pour faire basculer le destin d’un jeune garçon. En 1977, Yannick Le Garrec, jeune collégien de 11 ans, met la main sur un ouvrage de Philippe de La Cotardière, écrivain et journaliste scientifique. Après cette lecture, Yannick se lance dans l’observation du ciel avec une paire de jumelles, tout en écoutant les émissions radiophoniques de Pierre Kohler. À cette époque, il découvre également la photographie argentique. Peu après, il s’inscrit au club d’astronomie de son lycée, où il participe à la taille d’un miroir de télescope.

Pour Yannick Le Garrec, photographie et astronomie sont indissociables. Chaque fois qu’il le peut, il va photographier les spectacles du ciel nocturne. © Jean-Baptiste Feldmann

En 1992, sa femme lui offre un télescope 115/900. Trois ans plus tard, il construit avec son père une coupole en bois. Il y loge un télescope Newton de 250 millimètres de diamètre et réalise ses premières images astronomiques. Continuer la lecture

La comète 46P/Wirtanen au-dessus du Château de la Tour

Désormais visible à l’œil nu, la comète 46P/Wirtanen continue de s’approcher de la Terre. Elle passera à 11,6 millions de km le 16 décembre prochain. 

On la surnomme déjà la comète de l’année ou la comète de Noël (Christmas Comet). Découverte le 17 janvier 1948 par l’astronome américain Carl Alvar Wirtanen, 46P/Wirtanen repasse près de nous tous les 5,5 ans. Le 16 décembre cet astre chevelu sera à seulement 0,0775 unité astronomique soit 11,6 millions de kilomètres (un peu moins de 30 fois la distance Terre-Lune, une broutille à l’échelle du Système solaire), ce qui en fait probablement l’un des passages les plus favorables d’une comète connue pour les 30 ans à venir (cartes et infos ici).

La comète 46P/Wirtanen le 5 décembre peu après minuit. © Jean-Baptiste Feldmann

C’est dire si les amoureux du ciel étoilé attendent avec impatience de voir et de photographier ce bel objet qui est désormais à peine visible à l’œil nu dans les sites exempts de toute pollution lumineuse. Cette image a été réalisée le 5 décembre peu après minuit au pied du Château de la Tour en Bourgogne (5 secondes de pose avec un objectif de 50 mm ouvert à 2,8 monté sur un boîtier Nikon D7100, 5000 iso). Continuer la lecture

Camille Flammarion, l’astronome qui a vulgarisé le ciel

Située sur les bords de la Seine, Juvisy-sur-Orge est la patrie de l’astronome Camille Flammarion. Visite de son observatoire.

Qui était Camille Flammarion ?

Aîné d’une famille de quatre enfants (son frère Ernest fondera les éditions Flammarion), Camille Flammarion naît le 26 février 1842 à Montigny-le-Roi (Haute-Marne). En 1858, il est admis à 16 ans comme élève astronome à l’Observatoire de Paris sous la direction d’Urbain Le Verrier, le découvreur de Neptune. Il quitte cette institution 4 ans plus tard et travaille comme chroniqueur scientifique pour différents journaux.

La maison et l’observatoire de Camille Flammarion. © Jean-Baptiste Feldmann

Il publie de nombreux ouvrages de vulgarisation et devient célèbre en 1879 avec « l’Astronomie populaire ». Ce livre de 870 pages sera réédité à plusieurs reprises et traduit en anglais en 1894. Continuer la lecture