Archives pour la catégorie Actualités

Cérès : observez la planète naine dans le Sagittaire

Cérès passe à l’opposition en ce début de juillet 2024. C’est donc la meilleure période pour repérer la plus petite planète naine connue.

Un astéroïde devenu planète naine :

Cérès a été découverte le 1er janvier 1801 par Giuseppe Piazzi, le directeur de l’Observatoire de Palerme en Sicile. Elle porte le nom de la déesse romaine de l’agriculture et de la fécondité. C’est en 2006 que l’Union astronomique internationale a reclassé Cérès (considérée alors comme un astéroïde) dans la famille des planètes naines en raison de sa forme sphérique. Avec un diamètre d’environ 950 km, c’est la plus petite des cinq planètes naines connues à ce jour (il y a aussi Hauméa, Eris, Makémaké et Pluton).

Ahuna Mons (photographié par la sonde Dawn), un cryovolcan sur Cérès. © NASA

Planète naine la plus proche de nous, Cérès occupe une place particulière dans le Système solaire. En effet, elle s’intercale entre les planètes humides (la Terre et Mars) et les planètes gazeuses comme Jupiter et Saturne. La sonde Dawn (lancée le 27 septembre 2007) a exploré ce corps céleste de très près (35 km d’altitude) de février 2015 à octobre 2018.

Du côté du Sagittaire :

La magnitude de Cérès (un corps aussi sombre que l’asphalte) varie de9,3 à 6,7 lors du passage au périhélie (tous les 15 mois environ). Cette année, la planète naine est passée à l’opposition le 5 juillet avec une magnitude de 7,3. Une paire de jumelles ou une longue-vue suffisent donc pour la repérer. Visible comme un petit point lumineux, la planète naine se distingue des étoiles par son déplacement au fil des nuits :

Le 8 juillet, Cérès se trouve à 0,5° degré apparent au Nord de l’étoile Ascella (ou Zeta Sagittarii, magnitude 2,6). Une application comme Stellarium pourra vous être utile pour repérer la planète naine les nuits suivantes.

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Éphémérides : le ciel du mois de juillet 2024

En juillet 2024, six planètes ont rendez-vous avec la Lune, des rapprochements apparents à savourer aux jumelles.

Vision amplifiée :

La plupart des amoureux du ciel nocturne ont fait leur premiers pas avec une paire de jumelles. Grâce à sa simplicité d’utilisation, c’est l’instrument idéal pour commencer à scruter le ciel nocturne. Il peut même devenir l’instrument principal de l’observateur, tant il est polyvalent. Il suffit pour s’en convaincre de feuilleter “Le ciel aux jumelles“, un excellent guide pour optimiser ses observations :

Les jumelles, l’instrument idéal pour admirer le ciel nocturne. © Jean-Baptiste Feldmann

En juillet 2024, vous pouvez dépoussiérer les jumelles qui dorment dans un tiroir ! Elles vont vous permettre de belles découvertes, la Lune servant de guide. Une application comme Stellarium pourra vous être utile pour repérer les astres les plus discrets aux côtés de notre satellite naturel. Continuer la lecture

La France sous les nuages… noctiluques

Les nuages noctiluques ont fait leur apparition en France la nuit dernière, pour le plus grand plaisir des photographes.

Nuages lumineux :

Cela faisait quelques nuits que les observateurs les guettaient en France. Signalés dans le Nord de l’Europe au moment du solstice, les nuages noctiluques ont été observés la nuit dernière depuis l’Hexagone. L’alerte a été donnée en fin de soirée sur les réseaux sociaux, comme par exemple La Chaîne Astro. Les photographes qui avaient un ciel dégagé ont pu immortaliser ces curieux nuages lumineux. Encore un joli spectacle céleste, quelques semaines après l’apparition d’aurores boréales :

Les nuages noctiluques (noctilucent clouds, NLC en anglais) ou nuages polaires mésosphériques se forment à 80 kilomètres d’altitude. Dans un environnement glacé (-130° C), des traînées de vapeur d’eau se condensent autour des poussières d’étoiles filantes ou d’éruptions volcaniques pour former des cristaux de glace. Ce sont ces cristaux qui renvoient la lumière des derniers (le soir) ou premiers (le matin) rayons solaires.

Pourquoi de tels nuages apparaissent-ils depuis un peu plus d’un siècle et pourquoi de plus en plus tôt certaines années ? Les scientifiques ont encore du mal à répondre à ces questions. Ils ont cependant remarqué que le phénomène s’amplifie avec le réchauffement climatique. Les traînées de condensation laissées par les avions ont peut-être aussi leur part de responsabilité.

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La comète 13P/Olbers revient nous rendre visite

Malgré les courtes nuits estivales, les astronomes suivent avec intérêt le retour d’une belle voyageuse, la comète 13P/Olbers.

Cousine de Halley :

Les comètes sont des apparitions célestes éphémères qui continuent de nous fasciner. Pour Michel Ory, elles sont un peu comme les dinosaures. Les deux exercent une fascination manifeste sur le grand public. Tout enfant a les yeux qui brillent lorsqu’on lui montre une photographie de dinosaure ou de comète. Il n’a d’ailleurs aucun mal à les dessiner. Au fil du temps, ces sujets de science sont devenus des éléments de la culture populaire :

Observation d’une belle comète (ici Neowise en juillet 2020). © Jean-Baptiste Feldmann

Et ce n’est pas la belle visiteuse du moment, 13P/Olbers, qui va déroger à la règle. Cette comète a été découverte en 1815 par l’astronome allemand Heinrich Olbers. Comme sa mythique cousine 1P/Halley, elle repasse nous voir en moyenne tous les 75 ans. Elle a été retrouvée en août 2023 par Alan Hale (co-découvreur de la grande comète de 1997).

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Saturne : admirez la fermeture des anneaux !

Fin juin, les anneaux de Saturne se referment à leur maximum pour cette année. Un spectacle étonnant à ne pas manquer !

Des anneaux vus par la tranche :

Saturne est sans doute la plus fascinante des planètes avec ses célèbres anneaux. Au XVIIe siècle, Galilée n’y voyait qu’une paire d’oreilles dans sa médiocre lunette. C’est en 1655 que l’astronome hollandais Christian Huygens a compris leur véritable nature. Constitués d’innombrables particules de glace et de poussière, les anneaux ont une épaisseur de moins de 1 km et s’étendent jusqu’à 300 000 km de la planète :

En raison de l’inclinaison du plan équatorial de la planète, l’aspect des anneaux change au cours d’une révolution de Saturne autour du Soleil (en un peu moins de 30 ans). Lors des solstices saturniens (comme en octobre 2017), les anneaux sont vus de la Terre avec un angle maximal de 26° 44′. Au moment des équinoxes saturniens (le prochain se produit en mars 2025), les anneaux sont visibles par la tranche.

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Les nuages noctiluques s’invitent pour le solstice

Comme on pouvait s’y attendre à l’approche du solstice d’été dans l’hémisphère Nord, des nuages noctiluques ont fait leur apparition.

Étranges nuages :

Il se passe chaque été quelque chose d’étrange et de merveilleux dans le ciel au-dessus des pôles terrestres. Des nuages de très haute altitude prennent une couleur d’un bleu électrique alors que le Soleil est passé depuis longtemps sous l’horizon :

Les nuages noctiluques (noctilucent clouds, NLC en anglais) ou nuages polaires mésosphériques se forment à 80 kilomètres d’altitude. Dans un environnement glacé (-130° C), des traînées de vapeur d’eau se condensent autour des poussières d’étoiles filantes ou d’éruptions volcaniques pour former des cristaux de glace. Ce sont ces cristaux qui renvoient la lumière des derniers (le soir) ou premiers (le matin) rayons solaires. La vidéo ci-dessus nous montre l’activité de ces nuages saisie en 2007 par le satellite américain AIM (Aeronomy of Ice in the Mesosphere). Continuer la lecture

On The Moon Again : ce week-end, demandez la Lune !

Pour cette sixième édition de “On The Moon Again”, des centaines de télescopes vont vous permettre de (re) découvrir la Lune.

La Lune pour tous :

Vous souvenez-vous de la première édition de “On The Moon Again” ? C’était en juillet 2019, à l’occasion du cinquantième anniversaire du Premier Homme sur la Lune. Des astronomes amateurs avaient installé leurs télescopes dans les rues pour offrir la Lune aux passants. Un peu partout sur Terre, des yeux émerveillés avaient découvert la froide beauté de la Mer de la Tranquillité, là même où Neil Armstrong avait posé le pied :

Il n’y a pas d’âge pour admirer la Lune et ses cratères ! © Jean-Baptiste Feldmann

Le rendez-vous est désormais incontournable. Chaque année, plusieurs centaines de points d’observation permettent d’admirer notre satellite naturel. L’édition 2024 se déroule les 14, 15 et 16 juin. Le site de “On The Moon Again” (voir ici) vous permettra de trouver un point d’observation près de chez vous. Continuer la lecture

En Argentine, on a vu la Lune occulter Saturne

Inobservable en France, l’occultation de Saturne par la Lune le 31 mai a été suivie par quelques astrophotographes en Argentine.

Spectacle magique :

Le 31 mai 2024, il fallait être en Argentine ou en Afrique du Sud pour admirer la disparition de Saturne derrière la Lune. En France, à l’aube, les deux astres étaient très proches dans le ciel. Mais dans l’hémisphère Sud, c’était un tout autre spectacle. C’est ce que révèle ce beau cliché réalisé par Brian Gerard depuis la ville de Colón en Argentine :

L’occasion de remarquer à quel point les anneaux de la planète se sont refermés, un phénomène que j’ai déjà évoqué (les anneaux de Saturne se referment lentement).

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Éphémérides : le ciel du mois de juin 2024

Au cours de ce mois de juin 2024 aux nuits très courtes, admirez la Lune à l’occasion d’une nouvelle édition de On The Moon Again.

Pas de nuit noire :

Qu’observer en juin 2024, alors que les nuits sont les plus courtes de l’année ?  Ce mois-ci, les amoureux des étoiles doivent oublier la Voie lactée. Idem pour les nébuleuses que vous retrouverez plus tard dans l’été. Mais rassurez-vous, il n’est pas toujours nécessaire d’attendre la nuit pour admirer le ciel. Outre l’étude des taches solaires (voir comment observer l’activité solaire en toute sécurité), nous entrons dans la bonne période pour guetter les fugaces nuages noctiluques :

Nuages noctiluques en Bourgogne à l’aube du 4 juillet 2021. © Jean-Baptiste Feldmann

Mais le mois de juin est surtout l’occasion d’admirer la Lune au télescope dans le cadre de l’opération On The Moon Again. Du 14 au 16, des centaines d’astronomes amateurs (carte des sites d’observation) vous attendent un peu partout pour trois soirées d’observations lunaires inoubliables :

Séance découverte de la Lune au lycée de Brochon. © Jean-Baptiste Feldmann

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Alignement planétaire : que verra-t-on vraiment le 3 juin ?

L’info fait actuellement le buzz : pourrons-nous observer six planètes alignées à l’aube du 3 juin ? Pas vraiment, et voici pourquoi. 

Faux scoop :

Depuis quelques jours, certains médias nous promettent l’observation de six planètes réunies à l’aube du lundi 3 juin. L’événement est annoncé comme rarissime et les superlatifs ne manquent pas. En consultant une application comme Stellarium, on remarque effectivement qu’il y a bien un regroupement planétaire à l’Est. S’étirant le long de l’écliptique, on trouve en partant de l’horizon Est Jupiter, Mercure, Uranus, Mars, Neptune et Saturne. Le montage ci-dessous permet de visualiser cet alignement :

Alignement planétaire à l’aube du 3 juin 2024. Seules Saturne, Mars et Jupiter sont observables. © Cielmania

Ne manque à l’appel que Vénus (la brillante étoile du Berger), inobservable actuellement avant son retour en soirée cet été. Mais attention, toutes les planètes n’ont pas le même éclat. N’espérez pas voir Neptune, Uranus ni même Mercure : leur luminosité est insuffisante pour qu’on puisse les distinguer dans un ciel clair. Quant à Jupiter, des jumelles seront peut-être nécessaires pour la localiser dans les lueurs de l’horizon. Continuer la lecture

L’étonnante queue en éventail de la comète 12P/Pons-Brooks

À l’approche du périgée, la comète 12P/Pons-Brooks présente une curieuse queue de poussière en forme d’ éventail. Explications.

Comète australe :

On avait presque oublié la comète 12P/Pons-Brooks ! J’avais pu l’apercevoir une dernière fois le 10 avril 2024 avant qu’elle ne soit trop proche du Soleil. Devenue inobservable en France depuis son passage au périhélie le 21 avril dernier, elle reste cependant à la portée des télescopes installés dans l’hémisphère Sud :

Au début du printemps, l’astre chevelu s’était fait remarquer par la splendeur de sa queue de gaz (appelée aussi queue ionique). Vient désormais si ajouter une étonnante queue de poussière en éventail (explications ci-dessous). Le phénomène devrait s’intensifier jusqu’au périgée le 2 juin (la comète sera alors à 1,55 UA de la Terre). Bien qu’elle se rapproche, la comète garde un éclat stable (magnitude 6 environ) puisque dans le même temps elle s’éloigne du Soleil.    Continuer la lecture

Les anneaux de Saturne se referment lentement

Tous les 15 ans environ, les anneaux de Saturne se referment, un étonnant spectacle observable dans un petit télescope.

Équinoxe saturnien :

Le balancement des anneaux de Saturne fascine les astronomes depuis longtemps. En 1880, dans son Astronomie populaire, Camille Flammarion expliquait déjà ce curieux phénomène à ses lecteurs :

Pendant les solstices saturniens de 1855 et 1869, les anneaux sont éclairés au maximum quand on les observe depuis la Terre. Pendant les équinoxes de 1848, 1862 et 1877, les anneaux sont presque invisibles pour les Terriens car on les voit par la tranche. © Camille Flammarion

L’inclinaison du plan équatorial de la planète de presque 27° est responsable de cette modification d’aspect. Au cours d’une révolution de Saturne autour du Soleil en un peu moins de 30 ans, nous observons deux solstices et deux équinoxes. Lors des solstices saturniens, le Soleil éclaire les anneaux avec un angle de 26° 44′ « par-dessus » (été boréal) ou « par-dessous » (été austral). Au moment des équinoxes saturniens (ce sera le cas en 2025), les anneaux sont éclairés par la tranche. Continuer la lecture

En vidéo : Saint-Cirq-Lapopie sous l’aurore boréale

Dans la nuit du 10 au 11 mai, un photographe a filmé l’aurore boréale depuis l’un des plus beaux villages de France, Saint-Cirq-Lapopie.

Village médiéval :

Saint-Cirq-Lapopie est un très beau village médiéval situé dans le Quercy. Le bourg est perché sur une falaise surplombant un méandre du Lot. La silhouette de son église fortifiée en est l’emblème, mais Saint-Cirq-Lapopie compte également plus d’une dizaine de monuments historiques. C’est là que le photographe Pierre-Paul Feyte (à suivre sur Instagram et sur Facebook) a immortalisé l’aurore boréale de la semaine dernière :

Pierre-Paul Feyte n’était pas le seul dehors cette nuit du 10 au 11 mai. De nombreux photographes avaient été avertis du phénomène et ont profité du spectacle, comme le raconte Futura Sciences. Mais tous n’ont pas eu la chance d’avoir comme premier plan l’un des plus beaux villages de France ! Continuer la lecture

Éphémérides : le ciel du mois de mai 2024

Au cours de ce mois de mai 2024, traditionnellement riche en Rencontres Astronomiques, la Lune croisera quatre planètes. 

Rencontres sous les étoiles :

Comme les années précédentes, mai 2024 est l’occasion pour les astronomes amateurs de se retrouver. Le pont de l’Ascension offre quatre jours et trois nuits sans Lune, une aubaine si la météo est clémente. Vous avez donc rendez-vous avec les Rencontres Astronomiques de Printemps (26ème édition) ou les Nuits Astronomiques de Touraine (12ème édition) :

Un très beau télescope “fait maison” présent aux RAP 2017. © Jean-Baptiste Feldmann

Ces rencontres sont une belle occasion pour observer et échanger entre passionnés. En outre, de nombreux ateliers permettent de s’initier ou de se perfectionner dans différents domaines : dessin, astrophoto, observations solairesContinuer la lecture

Une comète kamikaze photographiée pendant l’éclipse

Plusieurs photographes ont retrouvé sur leurs images de l’éclipse totale la trace d’une comète kamikaze  inattendue fonçant vers le Soleil. 

Une éclipse et deux comètes :

On a déjà beaucoup parlé de la grande éclipse nord-américaine du 8 avril. La plupart des observateurs ont admiré l’aspect de la couronne solaire durant la phase totale d’une durée maximale de 4 minutes. De part et d’autre du Soleil éclipsé, plusieurs planètes (dont les brillantes Jupiter et Vénus) étaient visibles, ainsi que la comète 12P/Pons-Brooks :

Le ciel pendant la Grande éclipse américaine du 8 avril 2024. © Dave Weixelman

Ce que les logiciels d’astronomie n’avaient pas prévu, c’est la présence d’une deuxième comète, dite “sungrazer” (une famille de comètes qui rasent le Soleil).  Continuer la lecture

La comète 12P/Pons-Brooks file vers l’horizon

Le 10 avril, au-dessus de l’horizon Ouest, on pouvait observer la discrète comète 12P/Pons-Brooks sous la jeune Lune et Jupiter. 

Comète au crépuscule :

Il vous reste peu de temps pour repérer 12P/Pons-Brooks au-dessus de l’horizon. La comète du moment file en direction du Soleil et ne sera bientôt plus observable. Comme je vous l’avais déjà laissé entendre, cet astre chevelu n’est pas vraiment spectaculaire. Dans une paire de jumelles, sous un ciel de campagne, elle se montre timidement. La photo ci-dessous, réalisée avec un objectif de 50 millimètres monté sur un boîtier Nikon D7100, illustre bien le peu d’éclat de cette lointaine visiteuse :

Le cliché a été réalisé le 10 avril peu après 21 heures. Cinq secondes de pose à 4000 iso ont été nécessaires pour visualiser l’astre chevelu. Rien de comparable avec par exemple la comète Neowise durant l’été 2020. Pour apprécier pleinement les splendeurs dans le sillage de la comète 12P/Pons-Brooks, il fallait être particulièrement bien équipé. Il ne nous reste plus maintenant qu’à attendre l’arrivée de C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS, beaucoup plus prometteuse.

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Premier croissant de Lune après l’éclipse nord-américaine

Le 9 avril, un très fin croissant de Lune a fait son retour en soirée, 24 heures après la grande éclipse nord-américaine.

Nouvelle lunaison :

Le retour du croissant de Lune était très attendu hier soir. D’abord parce qu’il marque officiellement la fin du mois de Ramadan de l’an 1445 de l’hégire. Ensuite parce nous étions 24 heures après la grande éclipse nord-américaine. C’est au-dessus des monts du Beaujolais que le sourire lunaire a fait son apparition aux alentours de 21 heures :

L’image a été réalisée avec un boîtier Panasonic FZ82 et son zoom réglé sur 300 millimètres. Pose de 1/2 seconde à 100 iso, boîtier sur pied. Voici les prochains temps forts de cette nouvelle lunaison :

  • le 10 en soirée, joli rapprochement entre le croissant et Jupiter qui saluent la comète 12P/pons-Brooks.
  • le 11 en soirée, le croissant plus épais est un peu plus haut que l’amas d’étoiles des Pléiades.
  • Le 15 c’est le Premier Quartier à proximité de l’étoile Pollux des Gémeaux.
  • La nuit du 22 au 23, la presque Pleine Lune est collée à l’étoile Spica de la Vierge. Pleine Lune dans la soirée du 23.
  • Le 27 avant l’aube, l’étoile Antarès du Scorpion scintille à côté de la Lune gibbeuse décroissante.
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10 avril 2024 : Jupiter et la Lune saluent la comète

Le 10 avril 2024, nous pourrons admirer une dernière fois la comète 12P/Pons-Brooks. Un départ qu’accompagnent Jupiter et la Lune.

Spectacle au crépuscule :

Le 10 avril 2024, ceux qui n’ont pas pu suivre la Grande éclipse américaine deux jours plus tôt se verront offrir un joli lot de consolation. Si la météo le permet, vous pourrez assister au rendez-vous en soirée de trois astres, juste au-dessus de l’horizon Ouest. Les deux premiers seront aisés à localiser : la Lune avec à sa gauche Jupiter. Plus délicate à repérer, la comète 12P/Pons-Brooks se situera un peu en-dessous :

La Lune, Jupiter et la comète 12P/Pons-Brooks le 10 avril au crépuscule. © CIELMANIA

Trente minutes après le coucher du Soleil, vous pourrez commencer à rechercher le fin croissant à l’œil nu. Le ciel s’assombrissant, vous verrez progressivement apparaître la lumière cendrée qui l’accompagne. Plus à gauche, un point brillant attirera votre regard. Il s’agit de Jupiter, la planète gazeuse géante. Ce sont les dernières semaines pour l’observer avant sa conjonction solaire le 18 mai. Elle deviendra ensuite planète du matin à partir du mois de juin. Continuer la lecture

Éphémérides : le ciel du mois d’avril 2024

Ce mois d’avril 2024 compte une éclipse totale de Soleil visible depuis les USA ainsi que quelques jolies observations.  

Lointaine éclipse :

Ce 8 avril 2024, les plus chanceux assisteront à une éclipse totale de Soleil, la Grande éclipse américaine. L’ombre de la Lune traversera le Mexique, l’Amérique du Nord et la province du Québec. En théorie, c’est au Texas que la météo devrait être la plus favorable. Pendant la totalité, six planètes et la comète 12P/Pons-Brooks devraient être visibles de part et d’autre de la couronne solaire :

Le ciel pendant la Grande éclipse américaine du 8 avril 2024. © Dave Weixelman

Rassurez-vous, ceux qui resteront en France auront la possibilité de faire quelques jolies observations. Pourquoi ne pas essayer d’observer par exemple la Superba ? Il s’agit de l’une des étoiles les plus rouges du ciel, accessible avec un petit télescope dans la constellation des Chiens de Chasse :

Le ciel en avril 2024 :
Observation d’une éclipse de Soleil. © Mark Margolis / Rainbow Symphony
  • Le 10 en soirée, moins de quatre degrés séparent Jupiter d’un fin croissant de Lune accompagné de la lumière cendrée. La comète 12P/Pons-Brooks est à quelques degrés de la planète gazeuse géante, l’occasion de composer une très belle image. À vos boîtiers !
  • Le 11 en soirée, le croissant de Lune est à côté de l’amas d’étoiles des Pléiades. Encore une occasion de faire de belles images…
La Lune (surexposée) et l’amas d’étoiles des Pléiades. © Jean-Baptiste Feldmann
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Une immense nébuleuse découverte du côté d’Orion

Une équipe d’astronomes amateurs et professionnels a photographié une immense nébuleuse cachée à proximité de la constellation d’Orion.

Célèbre constellation :

Orion est sans conteste la plus belle des constellations. Elle nous raconte l’histoire d’un chasseur arrogant qui mourut foudroyé par le venin d’un scorpion. Dans la mythologie grecque, le chasseur géant Orion passait son temps à se vanter de ses prouesses. Exaspérée, Héra, sœur et femme de Zeus, lui envoya un scorpion qui le piqua et le tua. Un mythe illustré notamment par une mosaïque retrouvée dans les ruines de Pompéi :

La constellation d’Orion et l’église de Reulle-Vergy (Bourgogne). © Jean-Baptiste Feldmann

Cette très belle constellation abrite une superbe nébuleuse, Messier 42 (la nébuleuse d’Orion). Une paire de jumelles suffit pour l’admirer. On ne peut pas en dire autant de la nouvelle nébuleuse que viennent de découvrir sept astronomes. Continuer la lecture