Zoom sur Messier 51, la superbe galaxie des Chiens de Chasse

Nichée dans la très modeste constellation des Chiens de Chasse, Messier 51 est un passage obligé pour tout amoureux des belles galaxies.

Une galaxie incontournable :

Vous savez que beaucoup d’astronomes ont eu leur vocation en découvrant Saturne dans un instrument astronomique. Cependant ceux qui ont le bonheur d’admirer la galaxie Messier 51 dans un grand télescope ne sont pas en reste. Pour la trouver levez la tête : en début de nuit au printemps, vous repérerez facilement la Grande Ourse. La discrète constellation des Chiens de Chasse se trouve juste à côté. Vous pouvez commencer à rechercher cette galaxie spirale avec une longue-vue ou une paire de jumelles (cartes de repérage sur BinocularSky).

Position de la galaxie Messier 51 dans les Chiens de Chasse vers minuit. © Stelvision

On surnomme également Messier 51 la galaxie du Tourbillon (Whirlpool). Elle est le résultat de la rencontre de deux galaxies. Une grande qui a une structure en spirale et une petite que l’on voit au bout d’un des « bras » de la spirale.

Curieuse découverte :

Le 13 octobre 1773 Charles Messier repère difficilement la structure spiralée qu’il décrit comme “une nébuleuse très faible, sans étoiles”. Pourtant il faut attendre le 21 mars 1781 pour que Pierre Méchain signale l’existence d’un “compagnon” au bout du « bras ». Dans une nouvelle version de son célèbre catalogue, Messier ajoutera le commentaire suivant : “elle est double, ayant chacune un centre brillant, éloigné l’un de l’autre de 4’35“. Finalement le New General Catalogue fait la distinction : la structure en spirale se nomme NGC 5194 et la petite galaxie au bout du bras NGC 5195.

La galaxie Messier 51 dans la constellation des Chiens de Chasse. © Alexandre Piquelin
La belle image d’un amateur :

Alexandre Piquelin est l’auteur de ce très beau cliché. Cet amateur a utilisé son télescope de 254 millimètres de diamètre (focale de 1.200 millimètres) installé sur une monture NEQ6 Pro Go-To. Le cliché final ci-dessus représente l’addition de 80 poses de 180 secondes pour la luminance et 10 poses de 300 secondes en H-alpha, toutes réalisées avec une caméra ASI 1600MM. Alexandre nous explique : ” Voici la fameuse galaxie “Gargantua” qui aspire sans pitié sa petite voisine. On voit un fin nuage blanchâtre qui les enveloppe. Il s’agit de la matière éjectée pendant la fusion de ces deux géantes. Ce sont les résidus de bras spiraux qui ont éclaté lors du choc de cette rencontre cosmique. Les poses en hydrogène alpha permettent de révéler en rouge/rosé les nébuleuses en émission au sein de la galaxie. ”

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