Festival de planètes dans le ciel du Haut Beaujolais

Retour sur une image réalisée à l’aube du samedi 30 janvier depuis les hauteurs de Cenves dans le Haut Beaujolais : 5 planètes accompagnent la Lune.

Cela faisait 11 ans que le ciel ne nous avait pas offert un tel spectacle : pendant quelques jours nous allons pouvoir observer à l’œil nu les 5 planètes les plus brillantes du Système solaire. Il faudra pour cela se lever à l’aube, avoir un ciel sans nuage et disposer d’un site d’observation sans obstacle du côté EST.

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Cette photographie a été prise le 30 janvier à 7 h du matin dans le Haut Beaujolais sur une crête entre le village de Cenves et la ville de Mâcon (dont on voit les lumières au fond). Continuer la lecture

Des étoiles pauvres en métaux en pleine Voie lactée

2MASS J18082002–5104378 est une des premières étoiles qui se sont formées à la naissance de notre Voie lactée il y a plus de 13 milliards d’années.

En 2011 une équipe d’astronomes européens utilisant le VLT avait mis la main sur une curieuse étoile dans la constellation du Lion, SDSS J102915+172927 (cataloguée dans le Sloan Digital Sky Survey). Cet astre étrange avait une proportion de métaux (des éléments plus lourds que l’hélium) plus de 20.000 fois inférieure à celle du Soleil ce qui signifiait que nous observions une étoile très âgée.

En vidéo : les 10 plus grandes découvertes des télescopes de l’ESO

En effet chaque nouvelle génération d’étoiles s’enrichit des métaux dispersés par la génération précédente de supernovae ; une étoile pauvre en métaux est donc née peu après le Big Bang à partir des éléments chimiques les plus légers disponibles, l’hydrogène et l’hélium.

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C’est le cas également pour 2MASS J18082002–5104378, une autre étoile UMP (pour Ultra Metal Poor) en pleine Voie lactée qui a été étudiée par une équipe de chercheurs américano-brésiliens dirigée par Jorge Melendez (Université de São Paulo) à l’ESO. Cet astre, qui contient 10.000 fois moins de fer que le Soleil, a une magnitude de 11,9 ce qui en fait l’une des plus brillantes étoiles UMP connues.

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Ambiance nocturne : la Lune se lève dans les bois de Cîteaux

Promenade dans les bois de Cîteaux le soir du 26 janvier. La Lune décroissante se lève dans les brumes, le ciel est encore joliment étoilé.

Après la Pleine Lune des loups le 24 janvier, notre satellite naturel perd peu à peu de sa rondeur tout en se levant de plus en plus tard. L’image ci-dessous a été réalisée dans la forêt de Cîteaux, un massif forestier de 13.000 hectares qui dépendait autrefois de l’abbaye cistercienne de Cîteaux (elle possédait également les châteaux du Clos de Vougeot et de Gilly).

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Cette forêt composée essentiellement de chênes pédonculés est classée zone de protection spéciale ; on peut y croiser la cigogne noire, le héron pourpré, le busard des roseaux ou encore le milan noir. Continuer la lecture

Sur Mars, Curiosity étudie des dunes en mouvement

Le rover américain Curiosity explore actuellement des dunes noires sur le flanc du Mont Sharp, dunes qui se déplacent sous l’effet des vents martiens.

Depuis le 6 août 2012, date de ses premiers tours de roues sur la Planète rouge, l’astromobile Curiosity a réalisé plusieurs découvertes intéressantes. On peut citer par exemple l’observation d’un empilement de couches sédimentaires dans le cratère Gale suggérant l’existence d’un ancien lac, ou encore la détection de taux de méthane pouvant varier d’un facteur 10 en raison de brusques dégazages que les scientifiques ne s’expliquent toujours pas.

En vidéo : quels sont les défis d’un voyage vers Mars ?

Depuis quelques semaines le rover de la NASA est au pied des dunes de Bagnold, des édifices de sable hauts de plusieurs mètres et très sombres en raison de leur forte teneur en olivine et en pyroxène. Les planétologues ont baptisé ces dunes en hommage à Ralph Bagnold (1896-1990), un militaire britannique considéré comme un pionnier de l’exploration du désert sur le continent africain.

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26 janvier 2015 : féerie cosmique dans le ciel de La Silla

Retour sur une incroyable image réalisée en janvier 2015 par le photographe  Petr Horálek depuis l’Observatoire de La Silla dans les Andes chiliennes.

Tout comme  Babak Tafreshi, Stéphane Guisard, Yuri Beletsky ou encore Miguel ClaroPetr Horálek est l’un des ambassadeurs de l’ESO, un groupe de photographes qui réalisent des images destinées à mettre en valeur les différents sites astronomiques de l’Observatoire Européen Austral et les recherches qui y sont menées.

En vidéo : un mystérieux phénomène lumineux brouille les observations des télescopes de l’ESO

En janvier 2015 Petr Horálek se trouvait à l’Observatoire de La Silla, un sommet des Andes Chiliennes (2400 mètres d’altitude) à 600 kilomètres au nord de Santiago où l’ESO a implanté ses premières coupoles dans les années 1960 (le plus gros télescope a un diamètre de 3,6 mètres).

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La Pleine Lune des loups et la cabotte dans les vignes

Rendez-vous dans les vignes bourguignonnes pour admirer la Pleine Lune des loups et un peu de ciel étoilé au cours de la nuit du 23 au 24 janvier.

Première Pleine Lune de l’année, la Pleine Lune des loups est aussi celle de la glace en raison des températures négatives qui l’accompagnent souvent. La Pleine Lune de ce mois de janvier n’a pas fait exception et la tenue hivernale était de rigueur pour pouvoir l’admirer.

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L’image ci-dessus a été réalisée avec un boîtier Nikon D3200 et un objectif Samyang de 8 mm de focale (en raison de la taille du capteur photographique la focale résultante est de 12 mm).

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L’ISS et Saturne : le transit était trop beau pour être vrai

Le 18 janvier dernier les images d’un transit de l’ISS devant Saturne faisaient la une des médias. Une vidéo qui n’a pas résisté à l’analyse.

Le 18 janvier je vous présentais l’incroyable transit de l’ISS devant Saturne, une vidéo réalisée par le jeune astronome amateur Julian Weßel dans laquelle on voyait passer rapidement la Station spatiale internationale devant la célèbre planète aux anneaux le 15 janvier. Ce sujet allait ensuite être repris par plusieurs médias et obtenait le 22 janvier la consécration suprême : une présentation sur l’APOD, le site américain qui nous offre quotidiennement une image du ciel exceptionnelle.

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Pourtant plusieurs spécialistes sont venus mettre en doute cette vidéo. C’est le cas par exemple de l’astronome amateur Stephen W. Ramsden.

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Le nouveau visage du système stellaire Alpha Centauri

En compilant une énorme quantité d’observations, deux astronomes belges viennent de dépoussiérer le portrait du système stellaire Alpha Centauri.  

Alpha Centauri est l’astre le plus brillant de la constellation australe du Centaure. Il s’agit en réalité d’un système stellaire triple composé de deux étoiles proches l’une de l’autre (les composantes A et B à 4,36 années-lumière de nous) et d’une troisième, Alpha Centauri C à 4,22 années-lumière (l’étoile la plus proche du Système solaire).

En vidéo : les 10 plus grandes découvertes des télescopes de l’ESO

Alpha Centauri A est une étoile très semblable au Soleil avec un type spectral G2. Sa voisine B (de type K1) est juste un peu moins lumineuse que notre étoile. Quant à Alpha Centauri C il s’agit d’une naine rouge beaucoup plus discrète que ses 2 voisines, mais qui doit sa célébrité à sa distance puisqu’il s’agit de l’étoile la plus proche, mieux connue sous le nom de Proxima Centauri.

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la comète C/2013 US 10 Catalina devient circumpolaire

Depuis le 13 janvier la comète C/2013 US 10 Catalina est visible toute la nuit : de plus en plus proche du pôle céleste, elle ne se couche plus.

En vidéo : Hedgehog, le robot explorateur de comètes

Comme vous pouvez l’observer quotidiennement avec le Soleil et la Lune, les astres se lèvent à l’EST et se couchent à l’OUEST. Ce phénomène n’est qu’un mouvement apparent qui résulte de la rotation de la Terre sur elle-même.

Le même phénomène s’observe la nuit avec les étoiles, mais si vous regardez le ciel nocturne en direction du pôle céleste vous constaterez qu’aux latitudes de la France certaines constellations tournent autour de l’étoile polaire et ne se couchent jamais (un phénomène très bien mis en évidence lors d’une rotation d’étoiles). On les appelle les constellations circumpolaires et la plus célèbre est la Grande Ourse.

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Sur cette image réalisée le 15 janvier par l’astrophotographe  Raffaele Esposito on voit la comète C/2013 US 10 Catalina, un astre chevelu découvert le 31 octobre 2013, passer à proximité apparente de Alkaïd (Eta Ursa Majoris) comme elle l’avait fait avec Arcturus le jour de l’An. Continuer la lecture

Planètes et brillantes étoiles parsèment le ciel du matin

Si votre ciel est dégagé, prenez le temps de sortir l’admirer aux alentours de 7 heures : quatre planètes et quelques brillantes étoiles vous attendent.

Ne cherchez pas les planètes dans le ciel du soir, elles l’ont déserté. Vous avez rendez-vous avec les principales composantes du Système solaire en fin de nuit, juste avant que le ciel ne commence à s’éclaircir au-dessus de l’horizon EST. C’est d’ailleurs de ce côté que débute notre promenade céleste.

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On commence par Vénus qui a déjà pris ses distances avec Saturne après leur conjonction du 9 janvier. La seconde planète du Système solaire est également la plus brillante, affichant une magnitude de -4. Elle va poursuivre dans les semaines qui viennent sa lente plongée en direction des feux du Soleil pour revenir cet été dans le ciel crépusculaire et nous donne rendez-vous le 27 août pour une magnifique conjonction très serrée avec Jupiter (séparation apparente de seulement 0,07°).

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En vidéo : l’incroyable transit de l’ISS devant Saturne

L’astrophotographe allemand Julian Weßel a réussi à filmer le passage de la Station spatiale internationale (ISS) devant la planète Saturne.

Dans le petit monde des astronomes amateurs, il y a ceux qui observent le ciel nocturne pour le plaisir et ceux qui cherchent à réaliser d’étonnantes images. Les photographes qui tentent de saisir les passages de la Station spatiale internationale font partie de la seconde catégorie.

L’ISS (International Space Station) est une structure artificielle qui mesure 110 mètres de long pour 74 de large. Elle fait un tour de la Terre toutes les 90 minutes environ à 400 kilomètres d’altitude, soit une vitesse propre de plus de 27.000 km/h ! Autant dire que photographier l’ISS en gros plan n’est pas chose aisée…

Il y a quelques années Ralf Vandebergh a commencé à publier les premières images de la Station avec une technique rudimentaire : l’œil collé à l’oculaire de son chercheur, l’astronome néerlandais cherche à garder la Station dans son champ de vision en bougeant lentement son télescope de 25 cm de diamètre pendant qu’une caméra filme ce qu’il voit dans l’instrument. D’autres amateurs ont suivi, comme Romain Lucchesi  filmant le transit de l’ISS devant le Soleil ou Dennis Simmons saisissant la Station passant devant la Lune.

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Le château du Clos de Vougeot sous la Lune

Réalisée 24 heures après le Premier Quartier le 17 janvier, cette image nous permet d’admirer le château du Clos de Vougeot sous la Lune.

Situé le long de la route des Grands Crus de Bourgogne entre Gevrey-Chambertin et Nuits-Saint-Georges, le château du Clos de Vougeot n’était au  XIIème siècle qu’un ensemble de bâtiments à usage viticole construits au milieu des vignes par les moines de l’abbaye de Cîteaux. C’est à partir du XVIème siècle qu’apparut le corps de logis de style Renaissance que l’on peut admirer aujourd’hui.

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C’est au château du Clos de Vougeot que sont intronisés régulièrement de nouveaux membres de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin. Cette confrérie assure la promotion de la gastronomie bourguignonne et de ses grands vins depuis sa fondation le 16 novembre 1934 par deux vignerons bourguignons de Nuits-Saint-Georges, Georges Faiveley et Camille Rodier.

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Zoom sur le sol fracturé d’un cratère de Cérès

La NASA vient de dévoiler de nouvelles images de la surface de la planète naine Cérès prises par la sonde Dawn. Plongée au fond du cratère Dantu.

Au cœur de la ceinture d’astéroïdes, Cérès est un sphéroïde de 940 km de diamètre découvert le 1er janvier 1801 par Giuseppe Piazzi. Planète naine la plus proche de nous, Cérès occupe une place particulière dans le Système solaire, entre les planètes humides (la Terre et Mars) et les planètes gazeuses comme Jupiter et Saturne accompagnées de petits corps gelés en surface. C’est dire si son exploration était attendue avec impatience.

En vidéo : le survol de Cérès par la sonde Dawn

 Après avoir orbité autour de Vesta entre juillet 2011 et septembre 2012, la sonde Dawn (lancée il y a plus de huit ans) fait de même autour de Cérès depuis le mois de mars 2015.  Le moins que l’on puisse dire c’est que la planète naine tient toutes ses promesses :  étranges taches blanches (peut-être des dépôts de sel), mystérieuse montagne conique et sursauts d’électrons énergétiques sont quelques-unes des énigmes que vont devoir résoudre les planétologues.

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Pétroglyphes sous les étoiles dans le désert d’Atacama

Dans le désert d’Atacama, au Chili, coexistent les instruments très sophistiqués de l’Observatoire Européen Austral (ESO) et des pétroglyphes très anciens.

Des télescopes dans le désert :

Perchés dans les Andes chiliennes, les télescopes de l’ESO sont parmi les plus performants au monde. Là-bas la Voie lactée resplendit comme nulle part ailleurs sous un ciel exempt de toute pollution lumineuse. Seul l’airglow peut atténuer l’éclat des étoiles. Les astronomes disposent d’instruments gigantesques pour sonder l’Univers dans toutes les longueurs d’ondes (VLT, ALMA et bien d’autres…).

Le Very Large Telescope se compose de 4 télescopes de 8,2 mètres de diamètre. © ESO

Ce concentré de technologie ne doit pas nous faire oublier l’histoire du désert d’Atacama, cette terre qui de prime abord semble bien hostile à la vie. Continuer la lecture

La nébuleuse de la Lagune, une pouponnière d’étoiles

C’est en pleine Voie lactée, dans la constellation du Sagittaire, que niche la nébuleuse de la Lagune, un immense nuage d’hydrogène où naissent des étoiles.

On la surnomme Messier 8, NGC 6523 ou encore la nébuleuse de la Lagune. Elle fut découverte en 1747 par Le Gentil, un astronome français resté célèbre pour sa malchance (il rata deux transits de Vénus devant le Soleil en Inde en 1761 et en 1769). La nébuleuse entra quelques années plus tard en huitième position dans le catalogue de Charles Messier mais c’est à l’astronome anglaise Agnès Clerke que revient l’honneur de l’avoir baptisée nébuleuse de la Lagune en 1890.

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Située à un peu moins de 5000 années-lumière de nous dans la constellation du Sagittaire, la nébuleuse de la Lagune mesure environ 110 années-lumière, ce qui représente à cette distance un diamètre apparent trois fois plus grand que la Pleine Lune. Avec une magnitude de 5 elle devient visible à l’œil nu à condition de s’éloigner de toute pollution lumineuse.

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9 janvier : un baiser entre les planètes Saturne et Vénus

C’est à l’aube du samedi 9 janvier que Saturne et Vénus se sont croisées si près qu’on pouvait admirer les deux planètes ensemble dans un télescope. 

6 minutes d’arc, le cinquième du diamètre apparent de la Lune : c’est le très mince écart apparent qui séparait Saturne et Vénus le 9 janvier, actuellement dans la constellation d’Ophiuchus. L’occasion idéale pour observer et photographier à l’aide d’un télescope (ou d’une lunette astronomique) la célèbre planète aux anneaux et celle qu’on associe à la déesse de l’amour dans le même champ.

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La plus brillante des deux était bien sûr Vénus avec une magnitude de -4,1 : la seconde planète du Système solaire, distante de 1,22 unité astronomique (l’UA vaut environ 150 millions de km, la distance moyenne Terre-Soleil),  présente actuellement une forme gibbeuse.

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Sur l’image ci-dessus, Vénus a été surexposée ce qui masque sa forme gibbeuse que révèle l’image ci-dessous, plus sombre.

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Saturne, distante de 10,73 UA, brille avec une magnitude de 0,5 et son inclinaison tourne actuellement vers nous son hémisphère nord (et donc la face nord de ses anneaux). L’opposition de la sixième planète du Système solaire interviendra le 3 juin prochain et les astronomes ne manqueront pas de l’observer.

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Même si l’occasion était trop belle d’immortaliser ensemble les deux planètes à l’aide d’un instrument astronomique, les astrophotographes qui jouissaient d’une météo clémente ne se sont pas privés non plus de photographier cette scène avec un champ large, restituant ainsi la vision qu’ils en avaient en levant simplement les yeux.

Les conjonctions planétaires très serrées sont assez rares. Nous aurons cette année la chance d’en observer une seconde  le 27 août, cette fois-ci entre Vénus et Jupiter, deux planètes qui seront encore plus serrées avec une séparation apparente de seulement 0,07° au crépuscule.

Sur Mars, les avalanches de poussières strient les cratères

Dans l’hémisphère nord de la planète Mars, la caméra de l’orbiteur MRO a révélé l’existence de nombreux cratères striés par des avalanches . 

Cela fera bientôt 10 ans que la sonde américaine Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) étudie la Planète rouge depuis une orbite polaire basse . Cet engin de plus de 2 tonnes est équipé de différents instruments scientifiques comme le spectromètre CRISM (Compact Reconnaissance Imaging Spectrometers for Mars) mais il faut bien reconnaître que c’est sa caméra HiRISE (High Resolution Imaging Science Experiment) qui a le plus contribué a populariser la mission en nous offrant d’incroyables vues de la surface martienne.

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HiRISE est une caméra associée à un télescope de 50 cm de diamètre permettant d’obtenir des images de la surface martienne avec une résolution de 0,3 mètre par pixel. Cet instrument d’un poids total de 65 kg capte de fins détails très précieux pour les géologues et peut même à l’occasion repérer les rovers Curiosity et Opportunity.

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Les beautés du ciel nocturne dans le désert du Kalahari

À cheval sur trois pays d’Afrique, le désert du Kalahari est la plus vaste étendue de sable au monde. Le ciel nocturne y dévoile ses splendeurs. 

“Grande soif”, “lieu sans eau” : en tswana, la langue officielle de l’Afrique du sud, le mot Kalahari sert à nommer sans équivoque la région la plus sèche du globe.

Le désert du Kalahari s’étend sur 900.000 km² entre les bassins des fleuves Zambèze et Orange et recouvre une partie du Botswana, de la Namibie et de l’Afrique du Sud. Il est la zone la plus aride d’un espace géographique très étendu, le bassin du Kalahari (2,5 millions de km² qui mordent sur le Botswana, la Namibie, l’Afrique du Sud, l’Angola, la Zambie, le Zimbabwe, la République du Congo et la République démocratique du Congo).

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Si les déserts font parfois peur, ils restent pour les astrophotographes les rares endroits épargnés par la pollution lumineuse.

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Jupiter sera au plus près de la Terre dans deux mois

Les astronomes ont déjà commencé à tirer le portrait de Jupiter sans attendre le 8 mars, date de la prochaine opposition de la planète gazeuse géante.

Le 8 mars prochain Jupiter sera en opposition, la meilleure période pour l’observer puisque la planète gazeuse géante sera à l’opposé du Soleil par rapport à nous (elle se lèvera quand notre étoile se couchera).

Jupiter, observable toute la nuit dans la constellation du Lion, sera également à sa plus courte distance de la Terre, 664 millions de km, soit un diamètre apparent de 44,4 sec d’arc. La précédente opposition de Jupiter avait eu lieu le 6 février 2015 avec un diamètre apparent de 45,3″.

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L’image ci-dessus, particulièrement détaillée, a été obtenue le 2 janvier par Efrain Morales Rivera depuis Aguadilla, sur l’île de Porto Rico. Il y a un an cet astronome amateur avait déjà photographié un incroyable triple transit de satellites devant Jupiter.

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Galilée, le savant qui a ouvert nos yeux sur l’Univers

Florence, capitale de la Toscane, garde de nombreux témoignages de la vie de Galilée, le savant italien qui bouleversa notre vision de l’Univers.

Galilée (1564, Pise-1642, Arcetri), mathématicien, géomètre, physicien et astronome italien du XVIIe siècle ; à cette flatteuse carte de visite, on pourrait sans doute ajouter le titre d’opticien.

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On a longtemps pensé que le savant s’était contenté de reprendre la longue-vue conçue par l’opticien hollandais Hans Lippershey en 1608 pour la tourner vers le ciel ; mais selon deux chercheurs de l’université d’Haïfa en Israël (Yaakov Zik et Giora Hon), Galilée avait sans doute élaboré une théorie de l’optique géométrique lui permettant de régler correctement ses instruments de façon à en limiter les aberrations.

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Après avoir présenté sa première lunette au Sénat de Venise un an plus tôt, Galilée publie en 1610 son Messager des étoiles (Sidereus Nuncius), un ouvrage dans lequel il décrit d’incroyables découvertes pour l’époque : des taches solaires et des irrégularités à la surface de la Lune (ce qui sous-entend que ces deux astres sont imparfaits), des phases pour Vénus, quatre satellites autour de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto) et des myriades d’étoiles qui composent la Voie lactée.

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Galilée connaît alors gloire et célébrité : les 500 premiers exemplaires du Messager des étoiles s’arrachent, les cours d’Italie se pressent à ses conférences et Cosme II de Médicis lui fait verser une pension à vie.

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