Mars : le mystère du méthane reste entier

L’histoire du méthane martien a commencé en 2003, quand l’orbiteur européen Mars Express en a détecté pour la première fois dans l’atmosphère de la Planète rouge.

Pour expliquer la présence de ce composé chimique, les chimistes proposèrent alors différente scénarios, comme l’action des rayons ultraviolets sur de la matière organique amenée par des météorites, ou la dégradation de microbes dans le sous-sol martien.

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On attendait donc beaucoup des mesures du taux de méthane directement réalisées au niveau du sol martien.

Utilisant son spectromètre TLS (Tunable Laser Spectrometer), le rover Curiosity a réalisé un peu plus d’une dizaine de mesures depuis son arrivée sur la Planète rouge au cours de l’été 2012. Ces mesures, qui viennent d’être présentées, ont de quoi troubler les chimistes :

  • d’une part le taux moyen de méthane mesuré par Curiosity est bien plus faible que celui qu’on observe en laboratoire quand on soumet de la matière organique à l’action des UV, comme s’il existait sur Mars un processus inconnu de destruction du méthane
  • d’autre part les taux de méthane martiens peuvent varier d’un facteur 10, suggérant de brusques dégazages que les scientifiques ne s’expliquent pas

On espère y voir plus clair avec les données que fournira Trace Gas Orbiterl’orbiteur de la mission européenne ExoMars qui sera mis en orbite autour de la Planète rouge en octobre 2016.

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