J-15 : zoom sur Pierazzo, un cratère lunaire de la face cachée

En photographiant des détails sur la face cachée de la Lune, la sonde américaine Lunar Reconnaissance Orbiter nous dévoile en détail le cratère Pierazzo.

15 jours avant On The Moon Again, je vous propose de faire un petit tour du côté obscur de notre satellite naturel. Invisible depuis la Terre, la face cachée révèle ses reliefs aux orbiteurs lunaires.

Lancée le 18 juin 2009 (au cours de l’Année mondiale de l’astronomie), LRO (Lunar Reconnaissance orbiter) est une sonde d’environ 2 tonnes qui a été placée en orbite à moins de 50 km de la Lune pour en étudier la surface de façon approfondie. Sa caméra haute résolution (LROC) a même été capable de nous révéler les sites d’atterrissage d’Apollo. Cette fois-ci c’est Pierazzo qui est à l’honneur, un cratère d’impact d’un peu plus de 9 kilomètres de diamètre situé sur la face cachée.

Ce cratère a été nommé en 2015 par l’UAI (Union Astronomique Internationale) en l’honneur de la planétologue italienne Elisabetta Pierazzo (1963-2011) spécialiste des cratères d’impact.  Continuer la lecture

Filé d’étoiles derrière le moulin de Saint-Michel l’Observatoire

Outre son observatoire astronomique, la commune de Saint-Michel l’Observatoire compte un joli moulin à vent restauré il y a quelques années.

Un village célèbre :

Dans les Alpes de Haute-Provence, la petite commune de Saint-Michel l’Observatoire est bien connue pour ses installations astronomiques. C’est là que se trouve le T193. Ce télescope professionnel a permis de découvrir en 1995 la première exoplanète. La construction après la Seconde Guerre mondiale de cet observatoire est à l’origine du nouveau nom du village, auparavant appelé Saint-Michel.

Filé d’étoiles derrière le moulin de Saint-Michel l’Observatoire. © jean-Baptiste Feldmann

Autre curiosité de la commune, un joli moulin à vent restauré il y a quelques années. Il m’a servi de décor pour une image nocturne. Continuer la lecture

J-20 : l’indispensable Petit Guide d’observation de la Lune

Comment découvrir les paysages lunaires dans un instrument astronomique ? Un petit guide d’observation de la Lune arrive à point nommé pour vous aider.

2019, année de la Lune :

Cette année 2019 est marquée par le cinquantième anniversaire du premier pas de l’Homme sur la Lune (On The Moon Again). Peut-être avez-vous déjà fait ou allez-vous faire l’acquisition d’une lunette ou d’un télescope. Vous n’aurez alors qu’une envie : utiliser votre instrument pour arpenter les paysages lunaires. Mais comment les reconnaître ? Quel ouvrage répondra à vos attentes ? Comment vous tirer d’affaire sachant que les images ne sont pas orientées de la même façon selon l’instrument choisi ?

Le Petit Guide d’observation de la Lune. © J-M Lecleire

Jean-Marc Lecleire est opticien de formation. C’est aussi un passionné d’astronomie qui observe le ciel depuis plus de 30 ans. Spécialiste de la Lune, il lui a consacré trois livres et de nombreux articles. Il réédite opportunément son Petit Guide d’observation de la Lune. Continuer la lecture

En Grèce, la Pleine Lune des fraises derrière le temple de Poséidon

Le photographe grec Elias Chasiotis a immortalisé le lever de la Pleine Lune des fraises dans la soirée du 17 juin depuis le cap Sounion. 

Le cap Sounion est surmonté par un très beau temple en marbre qui fut construit vers 440 avant J.-C. en l’honneur de Poséidon, dieu des mers et des océans. Ce cap, situé à 45 kilomètres au sud d’Athènes, la capitale de la Grèce, est célèbre. Dans la mythologie, c’est à cet endroit que Ulysse fit une halte en revenant de Sparte avec Hélène. Le cap s’achève dans la mer Égée. Elle porte le nom du roi Egée qui s’y jeta de désespoir, croyant que son fils avait été tué par le Minotaure.

La Pleine Lune des fraises se lève derrière le temple de Poséidon. © Elias Chasiotis

Le 17 juin avait lieu la Pleine Lune des fraises, 25 jours avant On The Moon Again. Elias Chasiotis s’est rendu au cap Sounion comme il le fait régulièrement pour y photographier le lever de Séléné. Continuer la lecture

J-25 : rendez-vous avec la Pleine Lune des fraises ce soir

La sixième Pleine Lune de l’année a lieu ce lundi 17 juin. Ne manquez pas d’observer son lever. Mais pourquoi la surnomme-t-on la Pleine Lune des fraises ?

Dans 25 jours ce sera On The Moon Again. Deux nuits de fête sur la planète pour rendre hommage à la Lune les 12 et 13 juillet prochains. Cinquante ans après l’alunissage d’Apollo 11, les astronomes du monde entier vous inviteront à observer notre satellite naturel dans un télescope. Après la Lune dans une paire de jumelles, mode d’emploi, CIELMANIA poursuit sa série de chroniques pour vous accompagner jusqu’à cet événement.

Lever de Pleine Lune à Rome derrière le Colisée. © Jean-Baptiste Feldmann
Un alignement presque parfait :

La Pleine Lune se produit lorsque le Soleil, la Terre et la Lune sont alignés. Une situation que l’on retrouve tous les 29,5 jours environ, le temps pour la Lune de faire un tour complet de la Terre. Continuer la lecture

Ciel étoilé au-dessus des Rochers des Mourres

Les Rochers des Mourres sont d’étranges sculptures rocheuses à découvrir en Haute-Provence. Les voici photographiées sous les étoiles.

Une histoire d’érosion :

Les Rochers des Mourres sont une curiosité géologique située sur la commune de Forcalquier, dans les Alpes de Haute-Provence. Meules de foin, vasques, cylindres, ces roches aux formes multiples sont issues de la calcification d’herbiers aquatiques à différents stades de leur croissance. Imaginez il y a 25 millions d’années une zone marécageuse, entre lac et rivière. De grands herbiers capturent dans leur feuillage le calcaire des sédiments jusqu’à former de véritables rochers. La vase ensevelit petit à petit le site, recouvrant ces édifices.

Ciel étoilé au-dessus des Rochers des Mourres. © Jean-Baptiste Feldmann

L’élévation des Alpes transforme le paysage, marécages et lacs disparaissent. L’érosion fait ensuite son travail et dégage les rochers que nous voyons aujourd’hui. Continuer la lecture

La Lune dans une paire de jumelles, mode d’emploi

Avez-vous déjà songé à diriger votre paire de jumelles en direction de la Lune ? Voici quelques conseils pour réaliser de belles observations.

Comment ça marche ?

On ne pense pas toujours à la paire de jumelles quand on veut débuter en astronomie. C’est pourtant un instrument beaucoup plus simple à utiliser qu’une lunette ou un télescope. Une paire de jumelles comporte deux objectifs qui collectent la lumière et deux oculaires derrière lesquels il faut placer ses yeux. L’écartement entre les deux oculaires (qui correspond à la distance interpupillaire) est réglable.

Trois paires de jumelles : des 8X22 légères pour un premier repérage, des 8X42 (compromis idéal entre grossissement, diamètre et poids), et de lourdes 16X70 à installer sur trépied.

Sur l’instrument on trouve en général deux nombres, par exemple 10X50. Le premier indique le grossissement, 10 fois dans ce cas : c’est comme si la scène que vous observez était 10 fois plus proche. Le second indique le diamètre, ici 50 millimètres. Plus le diamètre est important et plus vous collectez de lumière. Continuer la lecture

Spectacle céleste : ce soir Jupiter est au plus près de la Terre

C’est l’opposition de Jupiter, la meilleure période pour admirer la planète géante gazeuse. Ne manquez pas ce rendez-vous !  

Une planète géante au plus près :

Le  10 juin 2019 Jupiter est à l’opposition (alignement Soleil-Terre-Jupiter) à 645 millions de km de nous, soit un diamètre apparent de 46 sec d’arc et une magnitude de -2,6. En 2018 l’opposition s’était produite le 9 mai, la planète gazeuse géante se trouvant alors 13 millions de km plus loin de nous (ce qui ne change guère le diamètre apparent de l’astre).

Très brillante avec une magnitude -2,6, Jupiter est actuellement visible en début de nuit au-dessus de l’horizon SUD-EST à droite de la Voie lactée. © Jean-Baptiste Feldmann

La planète gazeuse géante est très suivie par les astronomes, qu’ils soient amateurs ou professionnels. Continuer la lecture

En Haute-Provence, un télescope traque les exoplanètes

L’Observatoire de Haute-Provence continue sa quête des exoplanètes grâce à son spectrographe SOPHIE installé sur le télescope de 193 centimètres.

Un télescope célèbre :

La transparence du ciel de Haute-Provence semble avoir attiré les astronomes depuis longtemps. En 1605 un précepteur belge nommé Wendelin y aurait créé le premier site d’observation au-dessus du village de Lardiers. L’Observatoire de Haute-Provence (à quelques kilomètres de Forcalquier) est le seul observatoire en activité dont on peut visiter les installations. C’est donc avec grand plaisir que je m’y suis rendu pour découvrir son célèbre télescope de 193 centimètres. Cet instrument, opérationnel depuis 1958, était à l’origine doté de trois foyers différents : Newton (f/5), Cassegrain (f/15) et Coudé (f/32), mais seul le foyer Cassegrain est encore utilisé.

Le télescope de 193 centimètres en Haute-Provence. © Jean-Baptiste Feldmann

L’instrument a connu son heure de gloire il y a 24 ans. En 1995 il a en effet permis aux astronomes suisses Michel Mayor et Didier Queloz de détecter la première planète extrasolaire, 51 Pegasi bContinuer la lecture

La vieille Lune et la chapelle Notre-Dame de Provence

Rendez-vous entre la vieille Lune et la chapelle Notre-Dame de Provence qui surplombe Forcalquier à l’aube du 30 mai.

Une chapelle en hauteur :

La chapelle Notre-Dame de Provence est visible de loin quand on approche de Forcalquier, dans les Alpes de Haute-Provence. Elle se situe au sommet d’une colline contre laquelle est adossée la ville. Ce point élevé fut occupé par le château des Comtes de Forcalquier au Moyen-Âge puis rasé en 1601 à la demande de Henry IV. La construction de la chapelle débuta en 1868 et l’inauguration eut lieu 7 ans plus tard. De forme octogonale, elle est coiffée d’un dôme qui supporte une statue de la Vierge.

La vieille Lune et la chapelle Notre-Dame de Provence. © Jean-Baptiste Feldmann

Sur ce cliché pris à l’aube du 30 mai, on aperçoit l’abri du carillon en dessous du croissant de vieille Lune. Pourquoi vieille ? Parce que nous sommes un peu avant la Nouvelle Lune du 3 juin. Continuer la lecture

Que voir dans le ciel nocturne au mois de juin 2019

Jupiter au plus près de la Terre et des rapprochements Lune-planètes sont au menu de ce mois de juin et de ses nuits les plus courtes de l’année. 

Le mois des planètes :

Nous voici aux portes de l’été. Nous espérons tous de belles nuits dégagées aux températures agréables. Mais nous savons déjà qu’elles seront très courtes en juin. Inutile donc d’espérer admirer nébuleuses et galaxies, il faudra nous concentrer sur la Lune et les planètes. Ça tombe bien, c’est de ce côté que le spectacle promet d’être au rendez-vous.

Un panache de gaz est apparu sur le bord de la Grande Tache rouge. Le passage de Jupiter au plus près de la Terre en juin devrait permettre d’en savoir plus. © Anthony Wesley

C’est en effet au mois de juin que Jupiter passera à l’opposition, la meilleure période pour observer la géante gazeuse. Et même si elle est assez basse sur l’horizon SUD, nombreux seront ceux qui tenteront de suivre l’évolution de la situation sur la Grande Tache rouge. On pourra également admirer Saturne dont l’opposition se produira le 9 juillet. Continuer la lecture