Les étoiles de l’amas globulaire NGC 6717 semblent scintiller sur cette magnifique image réalisée par le télescope spatial Hubble.
Vestiges cosmiques :
Les amas globulaires intéressent beaucoup les astrophysiciens. Avec des âges compris entre 10 et 14 milliards d’années, ils font office de fossiles des galaxies dont ils occupent la périphérie. On en compte environ 200 en orbite autour de notre Voie lactée. Le plus célèbre d’entre eux est Messier 13, visible dans la modeste constellation d’Hercule, à l’ouest du Triangle d’été. Mais c’est dans le Sagittaire que se cache un autre spécimen, NGC 6717 :
L’amas globulaire le plus connu dans le Sagittaire est Messier 55 mais aujourd’hui nous allons nous intéresser à NGC 6717. Il se situe légèrement au-dessus de la poignée de la théière que semble représenter cette constellation. Continuer la lecture →
Quatre nouveaux télescopes jumeaux qui constituent le réseau SPECULOOS viennent de de fournir leur première image. Il s’agit de la galaxie NGC 6902.
SPECULOOS (Search for habitable Planets EClipsing ULtra-cOOl Stars) est un nouveau projet de détection d’exoplanètes constitué de quatre télescopes de 1 mètre de diamètre construits en Allemagne pour 1 million d’euros pièce et installés par l’ESO au Chili dans le désert d’Atacama à l’Observatoire de Paranal (qui accueille déjà les 4 VLT). Ce réseau s’ajoute à NGTS (Next-Generation Transit Survey) dont les 12 télescopes de 20 cm de diamètre automatisés sont installés à proximité et comme eux utilise la méthode des transits pour découvrir de nouvelles exoplanètes.
Mais la particularité de SPECULOOS c’est que ses 4 télescopes vont traquer les mondes potentiellement habitables autour d’étoiles très froides ou même de naines brunes. Continuer la lecture →
Ce 27 juin c’est l’opposition de Saturne. La planète aux anneaux est au plus près de la Terre, le meilleur moment pour admirer le joyau du Système solaire.
La nuit du 31 mai au 1er juin, vous avez peut-être comme moi assisté a un joli flirt entre Saturne et la Lune, l’occasion de repérer le petit point brillant (magnitude 0) de la plus belle planète du Système solaire qui se trouve actuellement dans la constellation du Sagittaire. Planète gazeuse géante neuf fois plus grande que la Terre, Saturne passe en cette fin de mois à l’opposition (elle est à l’opposé du Soleil par rapport à notre planète) à 1,35 milliard de km.
Que peut-on espérer voir sur Saturne au cours de cette opposition (la prochaine aura lieu le 9 juillet 2019) ? Continuer la lecture →
Leur éclat est presque comparable et moins de 2° apparents les séparent : Saturne et Mars sont actuellement visibles dans le Sagittaire à l’aube.
Saturne et Mars, c’est un peu le couple planétaire mythique : la première a fait naître de nombreuses vocations d’astronomes chez de simples curieux qui découvraient pour la première fois ses magnifiques anneaux dans un télescope, la seconde a toujours fasciné les hommes (comme Camille Flammarion) tant elle ressemble à la Terre. En ce moment elles forment un joli duo en fin de nuit dans la constellation du Sagittaire, en direction du SUD-EST.
Cette image a été réalisée à l’aube du 4 avril avec une focale de 50 mm et une pose de 8 secondes à 1200 iso. Continuer la lecture →
L’astrophotographe Damian Peach a immortalisé le passage de la planète Mars entre les nébuleuses de la Lagune et Trifide dans le Sagittaire.
Mars est la planète à suivre en 2018 : le 27 juillet prochain elle se trouvera à un peu moins de 58 millions de km de la Terre (ce sera l’opposition) et son disque orangé (une couleur provoquée par l’oxyde de fer présent en grande quantité dans le sol martien) aura un diamètre de 24 sec d’arc et une magnitude de -2,8. Ce sera alors l’astre le plus brillant du ciel nocturne si on fait abstraction de la Lune.
La Planète rouge n’est encore qu’à 180 millions de km de nous mais elle se trouve pour une petite dizaine de jours idéalement placée dans la constellation du Sagittaire entre deux très belles nébuleuses, La Lagune et Trifide, comme le montre cette superbe image réalisée le 18 mars par l’astrophotographe Damian Peach (1,5 heure de poses avec une lunette de 106 mm de diamètre). Continuer la lecture →
En octobre, la Voie lactée semble s’échapper du château de la Tour en début de nuit, alors que les vignes se sont parées d’or et de pourpre.
C’est au pied du château de la Tour, pas très loin du château du Clos de Vougeot en Bourgogne, que je me suis rendu le 17 octobre en début de soirée. Ayant loué pour quelques jours un nouveau boîtier photo (Nikon D 5300), je souhaitais le tester avant de l’emmener dans la réserve de ciel étoilé d’Alqueva au Portugal où je me rends le weekend prochain.
De nombreux orages et de fortes précipitations ont marqué le second weekend de juillet, à l’occasion de la Pleine Lune.
La Pleine Lune de juillet (cette année elle se produisait le 9 à 4 h 07 dans la constellation du Sagittaire) porte différents noms : Pleine Lune de l’orignal, du cerf ou du tonnerre. C’est bien sûr ce troisième nom qui correspond le mieux à cette image réalisée dans la soirée du 10 juillet, alors qu’un nouveau front orageux traversait la Bourgogne du SUD-OUEST au NORD-EST.
Ce cliché (qui est en réalité l’addition d’une dizaine de prises de vues) a été réalisé depuis les hauteurs de Nuits-Saint-Georges avec une focale de 35 mm (poses de 15 à 30 sec à 100 iso). Continuer la lecture →
Elle a été l’une des plus belles comètes du XXe siècle. Zoom sur Hale-Bopp, un astre chevelu qui illumina le ciel au printemps 1997.
Découverte d’amateurs :
L’histoire commence dans la nuit du 23 juillet 1995. Deux astronomes amateurs américains qui ne se connaissent pas scrutent le ciel avec leur télescope : Alan Hale depuis le Nouveau-Mexique et Thomas Bopp en Arizona. Ils découvrent dans la constellation du Sagittaire une petite tache diffuse qui n’est pas répertoriée dans leurs atlas célestes et en informent le Minor Planet Center. Il s’agit bien d’une nouvelle comète qui va prendre leur nom.
Il s’avère très rapidement que C/1995 O1 est une grosse comète très active (le télescope spatial Hubble permet d’estimer le diamètre de son noyau à 40 km).
Il fait beau et chaud et vous êtes peut-être en vacances. C’est le moment de prendre le temps d’admirer la Pleine Lune du cerf le 19 juillet en soirée.
Pleine Lune du cerf (immortalisée en juillet 2015 derrière le temple de Poséidon), de la chance ou du tonnerre selon les coutumes, la Pleine Lune de ce mois de juillet devrait ravir tous ceux qui aiment lever les yeux en direction des spectacles célestes pour oublier les aléas de la vie quotidienne. Mardi 19 juillet la Pleine Lune du cerf se produira à 22 heures 58 T.U. très exactement. La nuit de mardi à mercredi sera donc idéale pour admirer la belle bouille ronde de notre satellite naturel qui traversera le ciel entouré des étoiles de la constellation du Sagittaire.
Le 19 juillet la Pleine Lune s’élèvera au-dessus de l’horizon EST à partir de 19 heures T.U. (soit 21 heures à Paris) alors que le Soleil sera en train de se coucher à l’OUEST. Il vous sera possible d’immortaliser facilement ce lever de Lune car le ciel sera alors très clair : faites confiance aux automatismes de votre boîtier photographique. Pensez à cadrer assez large pour mettre en valeur Séléné au milieu d’un paysage terrestre. L’usage d’un pied photo est vivement recommandé pour éviter les images floues ! Continuer la lecture →
C’est en pleine Voie lactée, dans la constellation du Sagittaire, que niche la nébuleuse de la Lagune, un immense nuage d’hydrogène où naissent des étoiles.
On la surnomme Messier 8, NGC 6523 ou encore la nébuleuse de la Lagune. Elle fut découverte en 1747 par Le Gentil, un astronome français resté célèbre pour sa malchance (il rata deux transits de Vénus devant le Soleil en Inde en 1761 et en 1769). La nébuleuse entra quelques années plus tard en huitième position dans le catalogue de Charles Messier mais c’est à l’astronome anglaise Agnès Clerke que revient l’honneur de l’avoir baptisée nébuleuse de la Lagune en 1890.
Située à un peu moins de 5000 années-lumière de nous dans la constellation du Sagittaire, la nébuleuse de la Lagune mesure environ 110 années-lumière, ce qui représente à cette distance un diamètre apparent trois fois plus grand que la Pleine Lune. Avec une magnitude de 5 elle devient visible à l’œil nu à condition de s’éloigner de toute pollution lumineuse.
ESO 593-IG 008 est le résultat d’une collision cosmique entre trois galaxies. Surnommé The bird (l’oiseau), son aspect évoque surtout celui d’une fée.
Situé à 650 millions d’années-lumière dans la constellation du Sagittaire, ESO 593-IG 008 est le résultat de la rencontre entre deux galaxies spirales et une galaxie irrégulière. Il aura fallu la puissance de l’instrument NACO pour en arriver à cette conclusion, alors qu’on a longtemps pensé que deux galaxies seulement étaient impliquées dans cette collision cosmique.
NACO est la contraction de Nasmyth Adaptive Optics System (NAOS) et Near-Infrared Imager and Spectrograph (CONICA), un spectrographe qui travaille dans l’infrarouge couplé à un système d’optique adaptative destiné à corriger les turbulences de l’atmosphère terrestre.
Une nouvelle lunaison a commencé depuis la Nouvelle Lune du 11 novembre. 96 heures plus tard, un jeune croissant glissait dans le paysage au crépuscule.
Vous l’avez peut-être remarqué, la Lune est de retour dans le ciel du soir. Hier le jeune croissant âgé de 96 heures était à sa plus basse déclinaison (-18°), planant au-dessus de la constellation du Sagittaire comme le faisait la planète Mars il y a un peu plus d’un an (voir Mars et le Sagittaire).
Comment réaliser un collier de Lune comme celui que je vous propose ci-dessus ? Il faut effectuer des poses à intervalles réguliers, dans le cas présent 20 clichés espacés de 3 minutes chacun. Les images sont ensuite additionnées avec le logiciel Starmax (c’est le même procédé qui m’avait permis de saisir les croissants de Lune sur Notre Dame de Monts).
Rendez-vous au VLT pour voir passer au zénith la constellation du Sagittaire, direction dans laquelle se trouve le centre de notre galaxie.
Le Very Large Telescope, un ensemble de quatre télescopes géants de 8,2 mètres de diamètre (accompagnés de quatre télescopes auxiliaires mobiles de 1,8 mètre), est le fleuron de l’Observatoire Européen Austral (ESO). Ces instruments sont installés sur le Cerro Paranal dans le désert d’Atacama au nord du Chili, à une altitude de 2 635 m.
De récentes images obtenues par un télescope de l’ESO permettent de plonger au cœur d’une des plus belles nébuleuses du Sagittaire, Messier 17.
C’est l’une des cibles préférées des astronomes amateurs : grande comme le tiers de la Pleine Lune, assez brillante (magnitude 6) pour pouvoir être photographiée avec un petit télescope, la nébuleuse Oméga se cache en pleine Voie lactée dans la constellation du Sagittaire.
Cette nébuleuse en émission située à 5500 années-lumière présente la couleur rouge caractéristique de l’hydrogène ionisé, le gaz de la nébuleuse étant irradié par de jeunes étoiles. Découverte une première fois en 1746 par l’astronome Jean-Philippe de Chéseaux, elle est retrouvée en 1764 par Charles Messier qui l’inclut à la 17e place de son catalogue des objets nébuleux.
Vivant souvent dans des zones fortement urbanisées, la plupart des astronomes amateurs sont à la recherche permanente de ciels bien noirs, loin de toute pollution lumineuse. Il leur faut donc se déplacer – souvent très loin – avec leur télescope et leur appareil photo dans leurs bagages.
Lynn Hilborn est un astrophotographe heureux : installé à Grafton, un petit village au nord du lac Ontario (Canada), il n’a pas besoin de s’expatrier pour admirer le ciel étoilé.
Une nouvelle étoile serait-elle née dans le Sagittaire ? C’est ce que pourrait laisser penser l’observation de cette constellation où brille un astre de magnitude 4,4 qui n’y était pas avant.
Il s’agit en réalité d’une nova, une étoile qui augmente brutalement d’éclat pendant quelques jours. Elle a été remarquée pour la première fois par l’astronome amateur australien John Seach le 15 mars.
Les amoureux du ciel nocturne auront bien du mal à reconnaître sur cette image la célèbre nébuleuse Trifide, numéro 20 dans le catalogue des objets nébuleux réalisé par l’astronome français Charles Messier à la fin du dix-huitième siècle.
La nébuleuse Messier 20 est pourtant bien présente (nuage bleuté légèrement sur la droite) sur ce cliché que nous propose l’ESO (European Southern Observatory). Si elle ne ressemble pas du tout aux images que nous connaissons d’elle, c’est tout simplement parce qu’elle a été réalisée dans l’infrarouge par le télescope Vista (Visible and Infrared Survey Telescope for Astronomy).
Mars, la quatrième planète du Système solaire, navigue actuellement sur l’horizon sud en début de soirée.
La Planète rouge, actuellement de magnitude 1, ne cesse de s’éloigner de nous depuis sa dernière opposition au mois d’avril 2014 (la prochaine opposition aura lieu en mai 2016).