Archives pour l'étiquette Galilée

Comment admirer la danse des satellites de Jupiter

En rotation autour de Jupiter, les quatre principaux satellites sont accessibles dans une petite lunette. Un spectacle sans cesse renouvelé. 

Satellites galiléens :

Les quatre principaux satellites de Jupiter ont été observés pour la première fois par Galilée en janvier 1610. Dans sa modeste longue-vue, la vision qu’en a l’astronome italien a de quoi le sidérer. Alors que depuis des siècles on prétend que tous les astres tournent autour de la Terre, il y en a donc quatre qui gravitent autour de Jupiter ! Nous en savons un peu plus à leur sujet aujourd’hui. En partant de la planète gazeuse, on trouve successivement :

  • Io (3630 km de diamètre) qui circule à 421 600 km
  • Europe (3138 km de diamètre) qui circule à 670 900 km
  • Ganymède (5262 km de diamètre) qui circule à 1,07 million de km
  • Callisto (4806 km de diamètre) qui circule à 1,8 million de km
Les ombres des satellites Ganymède et Io se projettent sur Jupiter. © Quentin Gineys

Il s’agit des plus imposants mais il y en a beaucoup plus, puisqu’on estime que Jupiter aurait au moins 600 lunes ! Continuer la lecture

Spectacle céleste : Saturne est de retour à l’aube

Saturne, la plus belle des planètes, redevient progressivement observable en fin de nuit. Voici comment profiter de son retour. 

Lointaine merveille :

Saturne est la plus éloignée et la moins lumineuse des cinq planètes que l’on peut observer à l’œil nu. Sa magnitude apparente peut atteindre 0 lors de son opposition (elle est à l’opposé du Soleil). C’est alors la meilleure période pour l’observer. La dernière opposition a eu lieu le 14 août 2022, la prochaine le 27 août 2023. La sixième planète du Système solaire se situe à environ 9 unités astronomiques, un peu plus de 1,34 milliard de kilomètres. Après sa conjonction avec le Soleil au mois de février 2023, Saturne se hausse lentement dans le ciel en fin de nuit :

Saturne peu avant le lever du Soleil le 16 avril 2023. © Jean-Baptiste Feldmann

Je l’ai photographiée à l’aube du dimanche 16 avril, juste au-dessus du vieux croissant de Lune. Boîtier Nikon D3200, focale de 150 millimètres, 2 secondes de pose à 400 iso. Continuer la lecture

Les saisissantes images de Jupiter prises par la sonde Juno

À chacun de ses survols rapprochés de Jupiter, la sonde américaine Juno nous offre de saisissants clichés de la planète gazeuse géante.

Survols au plus près :

En attendant l’arrivée en 2031 de la sonde européenne Juice dans la banlieue de Jupiter, c’est Juno qui étudie la planète géante gazeuse depuis 2016. Chaque survol rapproché lui permet de photographier le sommet de la couche nuageuse avec un luxe de détails. Aucune sonde ne s’était aventurée aussi près depuis le passage de Galileo il y a vingt ans. Les images récoltées à chaque perijove (survol rapproché de Jupiter) de la sonde Juno nous laissent sans voix :

Notre vision de la plus grosse planète du Système solaire ne cesse d’évoluer. Que de progrès depuis les premières observations de Galilée il y a un peu plus de 400 ans ! Continuer la lecture

Trois satellites vont transiter devant Jupiter le 15 août

Le phénomène est rare : le 15 août 2021, certains observateurs bien situés pourront admirer un triple transit des satellites de Jupiter.

Des satellites et des ombres :

Les astronomes parlent de transit lorsqu’un astre passe devant un autre. Si les deux objets célestes ont la même taille apparente (cas du Soleil et de la Lune), on observe une éclipse. Quatre petites lunes orbitent autour de Jupiter. Galilée, qui les a découvertes, a été le premier observateur à repérer leur ballet autour de la planète gazeuse géante. Le passage d’un satellite devant Jupiter est assez banal : rien qu’en 2021, il s’en produit plusieurs centaines ! Notez qu’il est plus facile d’observer avec un télescope le transit de l’ombre d’un satellite (tache noire sur fond clair) que le satellite lui-même devant la planète.

Les ombres des satellites Ganymède (à gauche) et Io (juste à côté de Jupiter) se projettent sur la surface nuageuse de la planète gazeuse géante le 5 juin 2021. © Quentin Gineys

Observer deux transits est déjà moins courant. Le 5 juin dernier, l’astronome amateur Quentin Gineys avait pu immortaliser les ombres de Ganymède et Io. Mais un triple transit est beaucoup plus rare : c’est ce que pourront admirer le 15 août les observateurs situés en Asie et en Australie. Continuer la lecture

Un amateur a-t-il photographié une éruption sur Io ?

L’activité volcanique sur Io, une lune de Jupiter, est étudiée par les plus grands télescopes. Mais un astronome amateur peut-il l’observer ? 

Volcanisme extraterrestre :

L’histoire du volcanisme sur Io débute il y a un peu plus de quarante ans. Le 9 mars 1979, l’ingénieure de navigation Linda Morabito analyse les images acquises par Voyager. La sonde vient alors de survoler Jupiter et ses principaux satellites. Sur le limbe de l’un d’entre eux, Io,  la scientifique remarque un panache lumineux.

L. Morabito en 1979 à côté des écrans montrant un panache volcanique sur Io. © NASA

Des quatre lunes découvertes en 1610 par Galilée, Io est sans doute la plus surprenante. Ce brillant satellite de magnitude 5 serait visible à l’œil nu s’il n’était pas perdu dans l’éclat éblouissant de Jupiter. Il est un peu plus gros que la Lune et orbite à 350.000 kilomètres de son imposante voisine, ce qui déclenche d’importants effets de marée en son sein.

Notes de Galilée rédigées en janvier 1610 au sujet des satellites de Jupiter. © Librairie de l’Université du Michigan

Ce que Linda Morabito a découvert ce 9 mars 1979, c’est un panache volcanique haut de 300 kilomètres !

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Espagne : qui a volé le précieux “Sidereus Nuncius” de Galilée ?

Le plus célèbre des traités d’astronomie, le “Sidereus Nuncius” rédigé par Galilée, a disparu de la Bibliothèque nationale d’Espagne.

Le Messager volatilisé :

L’histoire pourrait prêter à sourire tant elle est rocambolesque. Un ouvrage de Galilée écrit en 1610 a été volé à la Bibliothèque nationale d’Espagne. Ce fascicule, le Messager des étoiles (Sidereus Nuncius), est un véritable trésor. C’est le plus ancien manuel d’astronomie présentant des observations à la lunette. Les traités antérieurs (comme l’Atlas de Dunhuang) sont basés sur des observations à l’œil nu.

Cet exemplaire du Messager des étoiles (Sidereus Nuncius), publié par Galilée en 1610, se trouve au Musée d’Histoire des Sciences à Florence. © Jean-Baptiste Feldmann

En 2014, les responsables de la bibliothèque ont découvert que l’exemplaire qu’ils possédaient était un faux. Par recoupement, ils ont estimé que l’usurpation avait sans doute eu lieu vingt ans plus tôt. Ils ont pourtant attendu 2018 pour en informer la police. Qui mène depuis l’enquête en toute discrétion. Les Espagnols, quant à eux, viennent de découvrir cette histoire grâce à un article du quotidien El País. Continuer la lecture

La sonde Juno immortalise l’ombre de Io sur Jupiter

La sonde Juno nous propose une spectaculaire image de l’ombre du satellite Io se projetant sur la haute atmosphère de la planète géante Jupiter.

Ombres sur une planète géante :

Depuis l’été 2016 la sonde américaine Juno est en orbite autour de la plus grosse planète du Système solaire. Elle nous envoie régulièrement de superbes clichés comme par exemple une saisissante image des deux anticyclones géants de Jupiter. Cette fois la caméra JunoCam a capturé l’ombre du satellite Io (en anglais ici).

L’ombre du satellite Io sur Jupiter. © NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS/Kevin M. Gill (CC-BY)

Si nous pouvions nous installer au sommet des couches nuageuses de Jupiter, nous observerions régulièrement des éclipses en raison du nombre élevé de satellites. Une étude récente suggère que plus de 600 lunes pourraient graviter autour de la géante gazeuse ! Continuer la lecture

Saturne, la planète qui fait naître des vocations

Par sa beauté, Saturne est sans aucun doute l’astre qui fascine le plus ceux qui regardent pour la première fois dans un télescope.  

Saturne est la plus éloignée et la moins lumineuse des cinq planètes que l’on peut observer à l’œil nu. Sa magnitude apparente peut atteindre 0 lors des oppositions (la dernière opposition a eu lieu le 27 juin) qui se produisent en moyenne tous les 378 jours. À cette époque la sixième planète du Système solaire se situe à environ 9 unités astronomiques de nous, un peu plus de 1,34 milliard de km tout de même.

Observation de Saturne dans un télescope. © Jean-Baptiste Feldmann/CIELMANIA

En raison de son éclat et de son mouvement apparent, on peut penser que Saturne est observée depuis la préhistoire, mais c’est au XVIIème siècle que l’on va découvrir la particularité de cet astre.  Continuer la lecture

Promenade avec un télescope sur un croissant de Lune

Un boîtier photographique fixé derrière un télescope permet de réaliser facilement des images détaillées du croissant de Lune. 

Depuis l’invention du télescope à miroir par Isaac Newton au XVIIème siècle (1/2 siècle après les premières observations à la lunette astronomique réalisées par Galilée), le ciel nocturne n’a cessé de nous révéler sa beauté et sa complexité. Si certains de ces instruments sont de véritables géants (à l’image du Gran Tecan doté d’un miroir de 10,40 mètres de diamètre), les petits télescopes pour amateurs ont eux aussi beaucoup évolué et permettent des observations qui auraient fait pâlir d’envie les astronomes des siècles précédents.

Parallèlement les progrès de la photographie permettent désormais d’obtenir des clichés spectaculaires du ciel avec des boîtiers grand public. Continuer la lecture

Quand le satellite Europe projette son ombre sur Jupiter

Cette incroyable image montre l’ombre d’Europe, l’un des satellites de Jupiter, en train de se projeter sur la Grande tache rouge. 

L’image est ancienne et pourtant elle fait toujours rêver ; prise par la sonde américaine Galileo le 22 mai 2000, elle montre l’ombre d’une des lunes de Jupiter (Europe) qui se projette sur la Grande tache rouge, un gigantesque anticyclone d’environ 15.000 km de long que l’on peut observer depuis sa découverte par l’astronome Jean-Dominique Cassini en 1665.

Cette tache située à 22° sud de latitude dans laquelle le vent circule à près de 700 km/h est un peu plus grande que la Terre mais elle a beaucoup rétréci depuis 350 ans qu’on l’étudie. Continuer la lecture

D’où viennent les noms des formations lunaires ?

C’est au XVIIe siècle, avec l’apparition du télescope, que les astronomes vont donner des noms (toujours en usage) aux différentes formations lunaires.  

Si vous regardez une carte lunaire, vous serez sans doute surpris par certaines désignations comme le Marais de la Putréfaction, la Mer des Humeurs ou encore l’Océan des Tempêtes. D’où viennent donc ces noms et qui furent les premiers maîtres de la sélénographie, la science qui se consacre à l’étude des formations lunaires ?

Carte lunaire de Grimaldi et Riccioli parue dans l’Almagestum Novum en 1651.

En 450 avant notre ère, le philosophe grec Démocrite envisage l’existence des reliefs lunaires en imaginant « des montagnes élevées et des vallées creuses ». Il faut ensuite attendre 1603 pour trouver le premier dessin de la Lune effectué sans instrument par William Gilbert, mais la sélénographie prend véritablement son essor après l’invention de la lunette astronomique. Continuer la lecture

La sonde Juno photographie ensemble Jupiter, Io et Europe

Au cours de sa huitième orbite autour de Jupiter, la sonde Juno a immortalisé la planète gazeuse géante et deux de ses satellites, Io et Europe. 

Depuis leur découverte il y a un peu plus de quatre siècles par le grand savant italien Galilée à l’aide d’une modeste lunette astronomique, les quatre principaux satellites de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto) fascinent les scientifiques tout autant que la planète géante gazeuse. La caméra de la sonde Juno a capturé l’image des deux satellites les plus proches de Jupiter, Io et Europe.

La sonde américaine se trouve dans la banlieue de Jupiter depuis l’été 2016 et son programme d’observation prévoit la réalisation d’une trentaine d’orbites elliptiques jusqu’en février 2018. Continuer la lecture

25 août : Jupiter avait rendez-vous avec le croissant de Lune

Le 26 octobre Jupiter sera en conjonction avec le Soleil. Il reste quelques soirées pour l’observer avant qu’elle ne se perde dans les lueurs du couchant. 

Plus grosse planète du Système solaire, Jupiter est une géante gazeuse dont l’observation est assez facile avec un petit télescope, surtout au moment de l’opposition (c’était le 7 avril). On peut y admirer le ballet des quatre satellites découverts en 1610 par Galilée (Io, Europe, Ganymède et Callisto), différentes bandes colorées ou encore la Grande tache rouge, un cyclone géant qui était déjà présent quand on a pointé vers Jupiter les premières lunettes astronomiques il y a 4 siècles.

Mais plus de 4 mois après son opposition Jupiter s’est bien éloignée de nous et devient difficilement observable sur l’horizon OUEST au crépuscule. C’est là qu’elle a été rejointe par le croissant de Lune dans la soirée du 25 août. Continuer la lecture

Quand Ganymède passe derrière Jupiter

En observant Jupiter avec une longue-vue en 1610, le savant italien Galilée découvrit 4 satellites dont Ganymède, une lune qui cache un océan salé.

Le 7 avril prochain la planète gazeuse géante Jupiter sera à l’opposition (alignement Soleil-Terre-Jupiter) à une distance de 666,3 millions de km, avec un diamètre apparent de 44,3″ et une magnitude -2,5.

Cette planète est toujours très suivie par les astronomes, qu’ils soient amateurs ou professionnels, et ce pour deux raisons : d’une part son diamètre apparent est le plus important de toutes les planètes du Système solaire et d’autre part il y a toujours quelque chose à admirer à sa surface (bandes gazeuses et passage de la Grande Tache Rouge comme sur l’image ci-dessous) ou autour (ballet des 4 principaux satellites qui sont Io, Europe, Ganymède et Callisto).

Cette image réalisée par le télescope spatial Hubble nous donne l’occasion de nous intéresser aujourd’hui à Ganymède. Continuer la lecture

Dernier Quartier de Lune au-dessus de Jupiter et de Spica

Les nuits glaciales et dégagées sont propices à l’observation des rapprochements célestes, à l’image de cet alignement entre la Lune, Jupiter et Spica.  

Depuis une semaine les températures ont fortement chuté en France. Alors que l’été bat son plein dans l’hémisphère sud et que l’on trouve même des amateurs pour plonger dans l’océan à Murrays Bay à l’occasion de la Pleine Lune des loups, il est impératif chez nous de suivre quelques conseils pour observer sans avoir froid. Une fois bien protégé de la morsure d’un vent glacial on peut alors profiter des longues nuits pures hivernales pour scruter le ciel.

C’est en fin de nuit ce 19 janvier que le Dernier Quartier de Lune avait rendez-vous avec Jupiter, juste au-dessus de Spica (Alpha Virginis), la plus brillante étoile de la constellation de la Vierge. Continuer la lecture

En vidéo : des télescopes et des hommes

Les télescopes sont une merveilleuse invention qui permettent aux hommes de partir très loin dans l’Univers en gardant les pieds sur terre.

C’est à Galilée qu’on attribue l’invention de la lunette astronomique (qu’on appelle réfracteur) au début du XVIIe siècle. Le grand savant italien, féru d’optique géométrique, fut capable de régler correctement la longue-vue conçue par l’opticien hollandais Hans Lippershey de façon à en limiter les aberrations, avant de la tourner vers le ciel  pour y faire d’incroyables découvertes : des taches solaires et des irrégularités à la surface de la Lune (ce qui sous-entend que ces deux astres sont imparfaits), des phases pour Vénus, quatre satellites autour de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto) et des myriades d’étoiles qui composent la Voie lactée.

Un demi-siècle plus tard, l’écossais James Gregory fut le premier à décrire le principe du télescope à miroir (qu’on appelle réflecteur) et le mathématicien anglais Isaac Newton en réalisa le premier exemplaire doté d’un miroir concave en bronze de 2,5 cm de diamètre. Continuer la lecture

Encelade et Janus au-dessus des anneaux de Saturne

La sonde Cassini se trouvait à un peu plus d’un million de km de Saturne quand elle a photographié les satellites Encelade et Janus.

Cassini, la sonde américaine qui a commencé à explorer Saturne et sa banlieue en 2004, nous offre une nouvelle image de la planète aux anneaux et de deux de ses satellites, Encelade (le plus gros à gauche) et Janus (dont la luminosité a été rehaussée d’un facteur 2 pour qu’il apparaisse sur la photo).

En vidéo : un sous-marin sur Titan, dans les profondeurs du lac Kraken Mare

Encelade (505 km de diamètre) a été découvert par l’astronome germano-britannique William Herschel en 1789. Ce satellite intrigue beaucoup les astronomes depuis qu’on a découvert il y a une dizaine d’années que sa croûte glacée laissait échapper des geysers composés de vapeur d’eau et de matière organique. Les scientifiques en sont arrivés à la conclusion qu’Encelade abrite un océan global sous une banquise épaisse de 30 à 40 km.

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Janus n’a été découvert qu’à la fin de l’année 1966 par l’astronome français Audouin Dollfus (1924-2010) en utilisant le télescope de 1m de l’Observatoire du Pic du Midi lors d’un des rares passages de la Terre dans le plan des anneaux de Saturne : vus par la tranche, les anneaux disparaissent presque complètement à cette époque et les plus petits satellites comme Janus (une pomme de terre de 194×190×154 km) deviennent repérables. Continuer la lecture

Galilée, le savant qui a ouvert nos yeux sur l’Univers

Florence, capitale de la Toscane, garde de nombreux témoignages de la vie de Galilée, le savant italien qui bouleversa notre vision de l’Univers.

Galilée (1564, Pise-1642, Arcetri), mathématicien, géomètre, physicien et astronome italien du XVIIe siècle ; à cette flatteuse carte de visite, on pourrait sans doute ajouter le titre d’opticien.

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On a longtemps pensé que le savant s’était contenté de reprendre la longue-vue conçue par l’opticien hollandais Hans Lippershey en 1608 pour la tourner vers le ciel ; mais selon deux chercheurs de l’université d’Haïfa en Israël (Yaakov Zik et Giora Hon), Galilée avait sans doute élaboré une théorie de l’optique géométrique lui permettant de régler correctement ses instruments de façon à en limiter les aberrations.

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Après avoir présenté sa première lunette au Sénat de Venise un an plus tôt, Galilée publie en 1610 son Messager des étoiles (Sidereus Nuncius), un ouvrage dans lequel il décrit d’incroyables découvertes pour l’époque : des taches solaires et des irrégularités à la surface de la Lune (ce qui sous-entend que ces deux astres sont imparfaits), des phases pour Vénus, quatre satellites autour de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto) et des myriades d’étoiles qui composent la Voie lactée.

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Galilée connaît alors gloire et célébrité : les 500 premiers exemplaires du Messager des étoiles s’arrachent, les cours d’Italie se pressent à ses conférences et Cosme II de Médicis lui fait verser une pension à vie.

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Avez-vous déjà observé le croissant de Vénus ?

À moins de 3 semaines de sa conjonction inférieure, la planète Vénus se présente en croissant, un phénomène comparable aux phases de la Lune. Explications.

Toujours aussi étincelante dans le ciel du soir, la planète Vénus (magnitude -4,5) ne cesse de se rapprocher de la Terre pour passer le 15 août entre nous et le Soleil, ce qu’on appelle la conjonction inférieure (le 15 août les 3 astres ne seront cependant pas exactement alignés et nous n’assisterons pas à un transit de Vénus devant notre étoile comme ce fut le cas le 6 juin 2012).

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Le mouvement relatif de la seconde planète du Système solaire par rapport à la Terre et au Soleil nous permet d’observer des phases sur Vénus, phases que l’astronome Galilée fut le premier à étudier et que vous pouvez suivre avec une petite lunette astronomique.

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L’inclinaison des anneaux de Saturne de 2004 à 2015

L’astrophotographe Damian Peach a réalisé un montage avec ses superbes images de la planète Saturne. On peut ainsi mieux apprécier les variations de l’inclinaison des anneaux.

Les anneaux de Saturne ont été observés pour la première fois par Galilée, mais c’est 45 ans plus tard, en 1655, que l’astronome hollandais Christian Huygens a compris leur véritable nature. Constitués d’innombrables particules de glace et de poussière, les anneaux ont une épaisseur de moins de 1 km et s’étendent jusqu’à 300 000 km de Saturne.

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Il faut presque 30 ans à Saturne pour réaliser une orbite autour du Soleil ; vus de notre observatoire mobile (la Terre), les anneaux nous apparaissent sous un angle variable.

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