Spectaculaire jeu d’ombres de deux satellites sur Jupiter

La danse des satellites autour de Jupiter offre parfois un spectacle insolite. Exemple avec les ombres de Io et Ganymède le 5 juin. 

Vous avez dit PHEMUS :

Cette année, les satellites galiléens de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto) s’occultent ou s’éclipsent mutuellement. Les astronomes appellent cela les phénomènes mutuels ou PHEMUS. Ces parties de cache-cache se produisent quand le Soleil est dans le plan équatorial jovien, une configuration qu’on retrouve tous les six ans. On assiste à une occultation lorsqu’un satellite passe derrière un autre. Dans le cas d’une éclipse, on voit s’éteindre quelques instants un satellite qui traverse le cône d’ombre d’un autre satellite. En 2021, la mécanique céleste est à l’origine de 242 phénomènes mutuels entre le 3 janvier et le 16 novembre.

Les ombres des satellites Ganymède (le plus à gauche de l’image) et Io (juste à côté de Jupiter) se projettent sur la surface nuageuse de la planète gazeuse géante le 5 juin. Ganymède, le plus grand des deux satellites, a logiquement l’ombre la plus grosse. © Quentin Gineys

Comme Jupiter a une déclinaison négative, les observateurs situés dans l’hémisphère Sud sont mieux placés pour assister aux différents PHEMUS. C’est le cas de l’astronome amateur Quentin Gineys installé sur l’Île de la Réunion.   

Quand Ganymède éclipse Io :

Le 5 juin, en seconde partie de nuit, Quentin Gineys a immortalisé l’éclipse de Io par Ganymède avec un télescope de 28 centimètres de diamètre. Avec un rayon de 1821 kilomètres, Io est beaucoup plus petit que Ganymède (2634 kilomètres). Le premier satellite est connu pour être l’astre le plus actif du Système solaire avec au moins 400 volcans actifs. Le second, très différent, possède un océan d’eau salée sous une croûte de glace. Cette belle animation réalisée par Quentin Gineys nous montre cette éclipse :

Io, situé contre Jupiter, disparaît progressivement dans l’ombre de Ganymède (que l’on voit plus bas à gauche) avant de redevenir visible et de passer devant la planète géante. Le déplacement de leurs ombres circulaires noires est spectaculaire.

Quentin Gineys (37 ans), est passionné d’astronomie depuis l’enfance. Il s’est lancé dans l’astrophotographie du ciel profond il y a une dizaine d’années avec les encouragements de sa compagne. Depuis quelques mois, c’est la photographie planétaire qui l’attire. Installé actuellement sur l’Île de La Réunion, il est toujours membre du club d’astronomie M13 de Martigues.

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