7P/Pons-Winnecke, la comète franco-allemande, est de retour

Découverte en 1819 par le Français Jean-Louis Pons, la comète périodique 7P/Pons-Winnecke traverse actuellement le ciel nocturne.

Pons, le concierge chasseur de comètes :

7P/Pons–Winnecke est l’une des nombreuses comètes découvertes par Jean-Louis Pons. Arrêtons-nous un moment sur la vie de cet astronome qui mérite d’être évoquée. Né en 1761, Pons grandit dans une modeste famille au milieu de ses dix frères et sœurs. En 1789, il devient le concierge de l’Observatoire de Marseille. Analphabète mais passionné d’astronomie, il déniche sa première comète en 1801 avec une lunette de sa fabrication. Il suit parallèlement des cours d’astronomie à l’observatoire. Son excellente vue et sa ténacité vont lui permettre de découvrir 37 astres chevelus en 26 ans !

Jean-Louis Pons, prolifique découvreur de comètes. © CNRS

Plus grand découvreur de comètes, Jean-Louis Pons restera pourtant toujours dans l’ombre de Charles Messier. Ce dernier, qu’on surnomma le furet des comètes, n’en découvrit pourtant que 20, ce qui est quand même un score très honorable !

Le retour de 7P/Pons–Winnecke :

Jean-Louis Pons a découvert 7P/Pons–Winnecke le 12 juin 1819 à l’Observatoire de Marseille. L’astronome allemand Friedrich Winnecke (qui fut directeur de l’Observatoire de Strasbourg entre 1872 et 1883) ne l’a retrouvée qu’en 1858. Cette comète périodique nous revient toutes les 6,31 années. Mais tous ses passages ne se valent pas. Le 12 juin prochain, au périhélie, elle sera à 66 millions de kilomètres de la Terre, dix fois plus loin qu’en 1927. Le cliché ci-dessous a été réalisé par l’astrophotographe allemand Gerald Rhemann le 3 juin 2021 :

La comète 7P/Pons–Winnecke le 3 juin 2021 depuis la Namibie. © Gerald Rhemann

N’espérez pas la voir à l’œil nu (comme Neowise en 2020) puisque sa magnitude ne devrait pas dépasser 8.  La comète est actuellement observable en fin de nuit entre Jupiter et Saturne dans le Capricorne (cartes de repérage sur The Sky Live). Au cours du mois de juin, son déplacement va l’entraîner vers des constellations de plus en plus australes.

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