La France une nouvelle fois sous les aurores boréales

En France, les astrophotographes prévenus ont pu passer la deuxième moitié de la nuit sous les aurores boréales. 

Ciel en feu :

Même si l’activité solaire est en baisse, la Terre continue de recevoir régulièrement des bouffées de particules solaires. En pénétrant dans la haute atmosphère, ces particules entrent en collision avec les atomes d’oxygène et les molécules d’azote, produisant l’émission de lueurs colorées : les aurores polaires. Parfois, ces lueurs deviennent visibles à de plus basses latitudes. C’est le spectacle auquel nous avons eu droit en seconde partie de nuit, suite à une violente tempête géomagnétique (de niveau G4 sur une échelle de 1 à 5). Elle faisait suite à l’arrivée sur Terre de deux éjections de masse coronale (CME) qui se sont additionnées :

Voici donc les images de Jean-Marc Lecleire, Alain Herrault, Emmanuel Paoly, AstroGuigeek, Nicolas Schneider ou encore Simon Labergère. Du Nord au Sud de la France, en passant par les Alpes, ils ont immortalisé ce spectacle. Le phénomène pourrait d’ailleurs se reproduire ce soir, à surveiller sur SpaceWeatherLive.

Un guide pour chasser les aurores :

Je vous recommande le dernier ouvrage écrit par Emmanuel Beaudoin : À la découverte des aurores boréales en France, tout pour se préparer, les observer et les photographier, aux éditions Dunod :

Illustré de plus d’une centaine de très beaux clichés, l’ouvrage guide le lecteur pas à pas pour comprendre, observer et photographier ces superbes draperies lumineuses. Un livre à mettre dans toutes les bibliothèques !

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En vidéo : quand le vent solaire rencontre la comète Lemmon

À proximité du Soleil, la longue queue de plasma de la comète Lemmon (C/2025 A6) a subi les assauts du vent solaire.

Comète en mouvement :

Après son passage au périhélie le 8 novembre, la comète Lemmon (C/2025 A6) s’éloigne désormais. Pour certains astrophotographes, c’est l’heure de dépouiller les images réalisées au cours des semaines passées. C’est le cas par exemple de Julien De Winter qui a immortalisé l’astre chevelu à plusieurs reprises depuis Starfront Observatories au Texas. Il vient de créer une animation à partir des clichés qu’il a réalisés le 28 octobre dernier :

À cette époque, la comète s’approchait du Soleil et voyait sa surface se sublimer. Elle abandonnait alors dans son sillage des poussières et du gaz, donnant naissance à deux queues. D’un côté, une queue de poussière (blanche) repoussée par la pression de radiation solaire. De l’autre, une queue ionique (bleutée) composée de molécules de gaz. Cette queue ionique est très sensible à l’action du vent solaire, un flux de particules chargées qui s’échappe en permanence de notre étoile. Dans cette animation vidéo, qui a demandé plus de vingt heures de travail à son auteur, on voit bien les modifications de la queue ionique en seulement 30 minutes.

À savoir :

C/2025 A6 (Lemmon) a été découverte le 3 janvier 2025 à l’Observatoire du Mont Lemmon avec une magnitude de 21,6. Nommée CCNG6P2 dans un premier temps, elle a reçu sa désignation définitive une fois sa nature cométaire confirmée. Les astronomes ont calculé que sa période orbitale est d’environ 1350 ans.

La comète dans le ciel du Beaujolais le 23 octobre 2025. © Jean-Baptiste Feldmann

Son passage au plus près de la Terre (0,68 UA) a eu lieu le 21 octobre, et le périhélie le 8 novembre. Initialement, la luminosité maximale de la comète devait avoisiner la magnitude 10. Mais elle s’est révélée beaucoup plus lumineuse que prévu, pour le plus grand bonheur des astronomes et des photographes !

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En vidéo : l’astrophoto à distance, comment ça marche ?

De plus en plus d’astronomes amateurs se tournent vers l’astrophoto à distance. Cédric Humbert nous explique ce choix.

À la recherche du ciel perdu :

L’astrophoto à distance a le vent en poupe. Il suffit pour s’en convaincre d’observer le développement des fermes de télescopes. Ces structures accueillent plusieurs dizaines de télescopes automatisés. Des instruments que leurs propriétaires pilotent depuis chez eux, parfois à plusieurs milliers de kilomètres. La plus grande de ces fermes, Starfront Observatories, se trouve au Texas. Là-bas, près de 400 instruments sont opérationnels dans une dizaine de hangars. Sur place, des techniciens résolvent toutes les petites et grosses avaries que leurs clients rencontrent au cours de leurs séances d’imagerie. C’est là que Cédric Humbert, alias AstroBerto54, a décidé d’installer sa lunette. Un choix imposé par une météo capricieuse et une pollution lumineuse qui mettent à rude épreuve les nerfs de ce Lorrain passionné d’astrophoto. Après une année d’imagerie au Starfront Observatories, il dresse un premier bilan :

C’est une évolution de l’astronomie amateur qui répond à un engouement certain pour l’astrophoto. Engouement qui n’empêche pas de passer quelques belles nuits sous les étoiles dans des lieux encore préservés, comme la Réserve internationale de ciel étoilé du Morvan.

Nuit d’astronomie dans la Réserve de ciel étoilé du Morvan. © Jean-Baptiste Feldmann
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Soleils noirs, des rendez-vous exceptionnels en 2026 et 2027

Les Soleils noirs de 2026 et 2027 s’annoncent comme des rendez-vous incontournables pour tous les amoureux du ciel et de ses spectacles.   

Spectacles inoubliables :

Les Soleils noirs, ce sont ces quelques minutes indescriptibles où le Soleil disparaît entièrement lors d’une éclipse totale. C’est également le titre du dernier livre de Jean-Marc Lecleire, expert en optique et astronome amateur. Un ouvrage spécialement rédigé à l’intention de tous ceux qui voudront profiter des deux prochaines éclipses de Soleil, le 12 août 2026 et le 2 août 2027. Des éclipses, qui, par chance, seront totales en Espagne ou en Afrique du Nord. Pour les habitants de la métropole, il y aura donc deux excellentes raisons de faire le déplacement, qui plus est en pleine période estivale ! Et si vous choisissez de rester en France, l’auteur vous donne toutes les informations pour profiter du spectacle sans danger :

Rappelons que la dernière éclipse totale de Soleil en France s’est produite le 11 août 1999. Quant à la prochaine, il faudra patienter jusqu’au 3 septembre 2081 ! Continuer la lecture de Soleils noirs, des rendez-vous exceptionnels en 2026 et 2027

Découverte : le magnifique télescope de Gino Caporicci

À Montréal, l’astronome amateur Gino Caporicci possède un magnifique télescope qu’il a construit dans les années 1970.

Astronome au Québec :

Gino Caporicci fait partie des astronomes amateurs du Québec. Cette communauté francophone est particulièrement active, comme on peut le constater sur sa page Facebook. C’est d’ailleurs sur cette page que j’ai découvert la photo d’un superbe télescope réalisé par Gino il y a presque cinquante ans :

Admiratif devant cet instrument, je lui ai donc proposé de nous le présenter, ce qu’il a bien voulu faire. Je l’en remercie et je lui laisse donc la parole.

Passion de jeunesse :

“Dès ma jeunesse, dans les années 60, l’astronomie a capté mon attention. Stimulé par l’environnement médiatique qui nous informait de l’émergence de l’astronautique, l’idée de construire mon télescope s’installait peu à peu.  

Par chance, le club de la Société d’astronomie de Montréal était situé à proximité de ma résidence au Jardin Botanique de Montréal. Il s’y trouvait un magasin qui offrait des pièces usinées par Monsieur Rousseau permettant de construire un instrument au complet. Après avoir observé les membres du club et suivi les cours afin d’acquérir les principes mécaniques du télescope de Newton au début des années 1970, le télescope de mes rêves se dessinait enfin.

Un télescope unique :

En premier lieu, j’ai effectué le creusage par abrasion et le polissage du miroir principal de 30 centimètres de diamètre pour atteindre 1800 millimètres de distance focale.

Ensuite, j’ai fabriqué la structure métallique à l’usine où je travaillais à l’époque. J’ai dû faire des “patrons” en bois pour mouler l’aluminium des étriers devant supporter les roulements à billes des axes de déclinaison et d’ascension droite. L’axe polaire de 9 centimètres de diamètre est en acier usiné. Le poids total de l’ensemble est de 250 kilos !

Ce fut une passion qui s’est maintenue jusqu’à aujourd’hui, et que je partage lors de présentations publiques et sur le site Facebook des Astronomes amateurs du Québec.”

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