Archives pour l'étiquette vent solaire

La saison des aurores polaires est ouverte

Les semaines qui encadrent les équinoxes voient augmenter le nombre d’ aurores polaires. Une coïncidence que l’on commence à mieux comprendre.

En 2007 le physicien solaire David Hathaway (du Marshall Space Flight Center) présenta un surprenant graphique : en compilant 75 ans de données concernant les perturbations géomagnétiques, il avait découvert deux pics d’activité correspondant aux équinoxes.

Ce fut un casse-tête : on connaissait déjà le lien entre aurores polaires et activité solaire, mais le Soleil se moque bien des saisons terrestres. Alors, pourquoi observait-on plus d’aurores aux équinoxes ? Continuer la lecture

En vidéo : l’orbiteur Mars Express survole Mawrth Vallis

Grâce à une animation vidéo, l’Agence Spatiale Européenne (ESA) nous offre la possibilité de survoler la région martienne de Mawrth Vallis.

Dans la grande famille des sondes qui ont survolé la Planète rouge depuis Mariner 4 en 1965, l’orbiteur européen Mars Express tient une place tout à fait honorable. Lancé du cosmodrome de Baïkonour le 2 juin 2003, Mars Express se satellise 6 mois plus tard autour de la Planète rouge. Plus de 13 années se sont écoulées depuis et la sonde poursuit toujours son travail : cartographie des reliefs, étude de l’évolution des calottes polaires, analyse de l’atmosphère et de son interaction avec le vent solaire.

L’ESA nous propose un survol virtuel de la région de Mawrth Vallis rendu possible par le traitement de nombreuses photographies (dont la résolution moyenne est de 14 mètres par pixel), réalisées par la caméra stéréoscopique de la sonde. Continuer la lecture

Festival d’aurores polaires après une tempête géomagnétique

Des aurores polaires ont illuminé les cieux nocturnes de l’Arctique et de l’Antarctique le 25 octobre suite à une tempête géomagnétique de niveau G3. 

Les astrophotographes installés dans les régions polaires étaient en alerte après l’avis de tempête géomagnétique lancé par la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) pour les 25 et 26 octobre (le spectacle pourrait dont se répéter pendant quelques nuits). L’arrivée sur Terre d’une bouffée de vent solaire (échappé d’un trou coronal observé à la surface du Soleil) se déplaçant à plus de 700 km/sec a provoqué une série d’aurores polaires.

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Elles ont été observées aux deux extrémités de notre planète comme le prouvent les images obtenues en Alaska par Marketa S. Murray et en Tasmanie par Rebecca Brogan.

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Cette tempête géomagnétique était de niveau G3 sur une échelle d’intensité définie par la NOAA et qui s’échelonne de G1 (mineure) à G5 (extrême). Continuer la lecture

Festival d’aurores boréales depuis quelques nuits

De grandes bouffées de vent solaire ont plongé les régions polaires boréales sous de magnifiques draperies colorées entre le 9 et le 13 septembre.

Le ciel nocturne est une perpétuelle source de spectacles merveilleux ; alors que nous savourions la course céleste entre le croissant de Lune et Vénus la fin de semaine dernière, de multiples aurores boréales comblaient de bonheur les astrophotographes installés sous les hautes latitudes.

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Le 4 septembre l’observatoire spatial solaire SDO enregistrait l’explosion d’un filament magnétique à la surface du Soleil suivie d’une éjection de masse coronale (CME pour coronal mass ejection) en direction de la Terre.

En vidéo : une éruption solaire gracieuse filmée par SDO

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Sharpless 308, une bulle cosmique géante

La constellation du Grand Chien cache une étonnante nébuleuse, Sharpless 308, qui ressemble à une énorme bulle de savon.

En 1867 les astronomes français Charles Wolf et Georges Rayet, qui travaillaient à l’Observatoire de Paris, découvrirent une nouvelle catégorie d’étoiles, des astres chauds et massifs qui éjectent beaucoup de matière emportée par un puissant vent stellaire.

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Chez certaines étoiles de Wolf-Rayet le vent stellaire est un milliard de fois plus énergétique que le vent solaire à l’origine de nos aurores boréales.

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Des chauves-souris sous les aurores boréales

En raison d’un regain d’activité solaire, des draperies aurorales ont illuminé le ciel en Europe et en Amérique sans pour autant troubler la chasse nocturne des chauves-souris sur un lac du Montana.

Le Soleil fait actuellement beaucoup parler de lui ; des éjections de masse coronale sont emportées depuis plusieurs jours par le vent solaire qui s’engouffre dans la haute atmosphère terrestre au niveau des pôles magnétiques et déclenche des aurores polaires.

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D’habitude ces aurores ne concernent que les hautes latitudes (au-dessus de 65° nord) mais la semaine dernière la zone aurorale s’est étendue et certains observateurs français ont pu les admirer au-dessus de l’horizon nord.

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Des aurores illuminent aussi les pôles de Saturne

L’atmosphère terrestre n’est pas la seule à connaître des aurores polaires. Les particules énergétiques solaires marquent aussi de leur passage la magnétosphère de Saturne.

De nombreux astrophotographes font le voyage en Alaska ou en Islande pour y admirer les aurores polaires. Là, à proximité du pôle magnétique, l’interaction entre le vent solaire et la haute atmosphère terrestre illumine le ciel nocturne de somptueuses draperies vertes.

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Un phénomène que les astronomes traquent désormais ailleurs dans le Système solaire.

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En vidéo : la danse des aurores boréales sur l’Alaska

Le spectacle des aurores boréales est sans aucun doute l’un des plus beaux que puisse nous offrir la nature. Ces draperies chatoyantes, qui se produisent à proximité des pôles magnétiques, naissent de l’interaction entre le vent solaire et la haute atmosphère terrestre.

Les images qui composent la vidéo ci-dessus ont été réalisées à la mi-février, à l’époque où la Terre recevait les particules énergétiques projetées dans l’espace au cours d’une éruption de la tache solaire AR 2282.

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Rosetta étudie la magnétosphère de la comète 67P

La sonde européenne Rosetta continue de nous faire découvrir les étonnantes particularités de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko (Tchouri pour les intimes) sur laquelle on espère toujours voir se réveiller le module Philae.

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Après avoir découvert que l’eau de cette comète est très différente de l’eau terrestre, Rosetta vient de révéler une autre singularité de cet astre chevelu : la formation d’un bouclier, équivalent à la magnétosphère terrestre, autour du noyau de la comète.

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Swan et Lovejoy, deux comètes qui se ressemblent

Pour les astronomes, le début de cette année 2015 est marqué par le passage d’une jolie comète, C/2014 Q2 Lovejoy, un astre chevelu qui ressemble beaucoup à C/2006 M4 Swan. Il suffit pour s’en convaincre de regarder les images réalisées à 8 ans d’intervalle par l’astrophotographe Gerald Rhemann.

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La comète C/2006 M4 Swan a été découverte le 20 juin 2006 par Robert D. Matson en Californie et Michael Mattiazzo en Australie en analysant des images réalisées par la caméra Swan du satellite solaire SOHO. Elle est passée au périhélie (sa plus courte distance au Soleil) le 28 septembre 2006 avant de s’en éloigner définitivement.

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La comète 67P est-elle vraiment rouge ?

L’American Geophysical Union vient de publier la première image en couleurs de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Il s’agit d’un compositage de 3 clichés noir et blanc pris à l’aide de différents filtres par la caméra Osiris qui se trouve à bord de l’orbiteur Rosetta. Ce dernier poursuit en effet sa mission autour de la comète, sur laquelle l’atterrisseur Philae (toujours pas localisé) s’est endormi.

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Cette image présente une étonnante couleur rouge, bien loin de ce que nous avons l’habitude de voir : les comètes, mélange de glace et de poussière, sont des astres dont la surface est d’un gris très sombre. Alors d’où vient cette teinte ?

Pour les scientifiques, cette couleur a deux origines :

  • un décalage vers le rouge du spectre de la lumière solaire renvoyée par la surface de 67P. Ce décalage est provoqué par la forte altération de la couche de matériau qui compose la surface de la comète, couche qui subit le bombardement incessant des particules énergétiques transportées par le vent solaire
  • le traitement numérique destiné à accentuer les contrastes des images prises par la caméra Osiris

Il est fort probable qu’un hypothétique observateur placé à bord de la sonde Rosetta verrait la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko aussi noire qu’un morceau de charbon !