C/2021 J1 Maury-Attard, la comète française inespérée

Des astronomes amateurs français viennent de découvrir une nouvelle comète, C/2021 J1 Maury-Attard, grâce à un procédé ingénieux.

Grand bonheur pour une lointaine comète :

Ne vous faites aucune illusion : vous ne verrez pas la comète C/2021 J1 Maury-Attard. L’astre chevelu, de magnitude 19 lors de sa découverte le 9 mai, est incomparablement plus faible que la belle Neowise. Mais ses découvreurs, Alain Maury et Georges Attard, sont des astronomes amateurs comblés. Le premier a monté son observatoire dans le désert d’Atacama au Chili. Au milieu d’une forêt de coupoles qu’il met à la disposition des astronomes, il utilise deux télescopes (bientôt quatre) pour traquer astéroïdes et comètes. Le second prend le relais à distance quand il se réveille en France et analyse les données recueillies.

Actuellement deux télescopes installés au Chili sont impliqués dans le projet MAP de recherche de comètes et d’astéroïdes mené par des amateurs. © SpaceObs/MAP

Un troisième compère, Daniel Parrott, est l’auteur du logiciel qui permet de repérer d’éventuels astres mobiles au milieu des étoiles. À eux trois, ils constituent le noyau dur du projet MAP. Continuer la lecture

Spectaculaire jeu d’ombres de deux satellites sur Jupiter

La danse des satellites autour de Jupiter offre parfois un spectacle insolite. Exemple avec les ombres de Io et Ganymède le 5 juin. 

Vous avez dit PHEMUS :

Cette année, les satellites galiléens de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto) s’occultent ou s’éclipsent mutuellement. Les astronomes appellent cela les phénomènes mutuels ou PHEMUS. Ces parties de cache-cache se produisent quand le Soleil est dans le plan équatorial jovien, une configuration qu’on retrouve tous les six ans. On assiste à une occultation lorsqu’un satellite passe derrière un autre. Dans le cas d’une éclipse, on voit s’éteindre quelques instants un satellite qui traverse le cône d’ombre d’un autre satellite. En 2021, la mécanique céleste est à l’origine de 242 phénomènes mutuels entre le 3 janvier et le 16 novembre.

Les ombres des satellites Ganymède (le plus à gauche de l’image) et Io (juste à côté de Jupiter) se projettent sur la surface nuageuse de la planète gazeuse géante le 5 juin. Ganymède, le plus grand des deux satellites, a logiquement l’ombre la plus grosse. © Quentin Gineys

Comme Jupiter a une déclinaison négative, les observateurs situés dans l’hémisphère Sud sont mieux placés pour assister aux différents PHEMUS. C’est le cas de l’astronome amateur Quentin Gineys installé sur l’Île de la Réunion.    Continuer la lecture