La sonde Juno photographie ensemble Jupiter, Io et Europe

Au cours de sa huitième orbite autour de Jupiter, la sonde Juno a immortalisé la planète gazeuse géante et deux de ses satellites, Io et Europe. 

Depuis leur découverte il y a un peu plus de quatre siècles par le grand savant italien Galilée à l’aide d’une modeste lunette astronomique, les quatre principaux satellites de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto) fascinent les scientifiques tout autant que la planète géante gazeuse. La caméra de la sonde Juno a capturé l’image des deux satellites les plus proches de Jupiter, Io et Europe.

La sonde américaine se trouve dans la banlieue de Jupiter depuis l’été 2016 et son programme d’observation prévoit la réalisation d’une trentaine d’orbites elliptiques jusqu’en février 2018.

Cette image a été acquise le premier septembre au cours de sa huitième orbite par la caméra JunoCam alors que la sonde se trouvait à un peu plus de 27.000 kilomètres du sommet des nuages de Jupiter. Légèrement à gauche on découvre Io (à 481.000 km de la sonde) : premier satellite en partant de Jupiter, Io (déformé par les forces de marée engendrées par la planète gazeuse géante) compte plus de 400 volcans en activité qui remodèlent en permanence sa surface.

Beaucoup plus loin (à 730.000 km de la sonde) on distingue Europe : second satellite galiléen (en partant de la planète géante), il est recouvert d’une couche de glace parcourue de longues fractures, sous laquelle se trouve sans doute un océan.

Les images de JunoCam (qui sont traitées par des contributeurs citoyens, ici Roman Tkachenko), sont destinées à faire découvrir Jupiter et ses lunes au grand public, mais la sonde est bardée d’instruments scientifiques qui commencent à dresser un portrait inédit de la plus grosse planète du Système solaire.

Les mesures réalisées depuis l’été 2016 laissent penser que le noyau de Jupiter pourrait ne pas être totalement solide. Juno a également découvert que le champ magnétique de la planète est 1,5 fois plus fort que ce que l’on prédisait et que les superbes aurores polaires observées par le passé semblent trouver leur origine dans les particules énergétiques qui s’échappent de l’intérieur de la planète.

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