Archives pour l'étiquette constellation de la Vierge

Un pont d’étoiles relie les galaxies du Triplet de Wild

Dans la Vierge, les galaxies qui constituent le Triplet de Wild sont accrochées les unes aux autres par une magnifique autoroute étoilée. 

Torsades lumineuses :

Le Triplet de Wild doit son nom à l’astronome suisse Paul Wild (1925-2014). Bien qu’il soit surtout connu pour ses nombreuses découvertes de comètes, Paul Wild a aussi déniché cet ensemble de galaxies en interaction gravitationnelle. Son Triplet (immortalisé en 2022 par le télescope Hubble) est également appelé Arp 248. Il a naturellement rejoint l’Atlas of Peculiar Galaxies, un catalogue de 338 galaxies particulières établi par l’astronome Halton Arp. Situé dans la constellation de la Vierge, Arp 248 se trouve à environ 200 millions d’années-lumière :

Cette superbe image est l’œuvre de deux astrophotographes, Mike Selby et Mark Hanson. Pour la réaliser, ils ont utilisé un télescope robotisé de un mètre de diamètre installé au Chili (Observatorio El Sauce). Les galaxies du Triplet se sont mutuellement arrachées du gaz et des étoiles, formant ce gigantesque pont lumineux long de 200.000 années-lumière. Les autres galaxies visibles sur l’image sont beaucoup plus éloignées et n’interagissent donc pas. Continuer la lecture

Comment observer les occultations d’étoiles par la Lune

Les occultations d’étoiles par la Lune sont assez fréquentes. C’est un joli spectacle qu’il est très facile d’observer avec peu de matériel. 

Cache-cache céleste :

Au fil des nuits, vous avez sans doute remarqué que la Lune et les planètes circulent dans une bande de ciel. Cette bande est centrée sur l’écliptique, un grand cercle qui symbolise le plan du Système solaire. C’est en raison de leur proximité avec l’écliptique que certaines étoiles sont régulièrement sujettes à des occultations. Vues de la Terre, elles sont éclipsées par la Lune et beaucoup plus rarement par des planètes. C’est assez logique quand on compare le diamètre apparent de notre satellite naturel (30 minutes d’arc) à celui des planètes, environ 80 fois plus petit.

Occultation de l’étoile V Virginis le 11 novembre. Pose de 1/8e de seconde avec un boîtier Panasonic DC-FZ82, zoom réglé sur 800 mm de focale, 100 iso. © Jean-Baptiste Feldmann

Ce 11 novembre par exemple, le vieux croissant de Lune est passé devant v Virginis. Il s’agit d’une étoile géante de magnitude 4. Distante de 300 années-lumière, elle fait partie de la constellation zodiacale de la Vierge, dont la plus brillante étoile est Spica. Continuer la lecture

Comment repérer ce soir M 87, la galaxie au célèbre trou noir

Vous avez envie de localiser la galaxie M 87, devenue une vedette depuis le 10 avril avec la publication de la première image de son trou noir ? Suivez le guide. 

Une galaxie désormais incontournable :

M 87 est depuis hier la vedette des médias. Vous en connaissez la raison : elle nous a offert la première image d’un trou noir. Cette galaxie se situe dans la constellation de la Vierge, à environ 60 millions d’années-lumière de nous. Elle a été découverte en 1781 par Charles Messier. Cet astronome français, qui cherchait la comète de Halley, l’avait confondue avec une nébuleuse. Il décida alors d’éviter ce genre d’erreur en réalisant un catalogue des objets nébuleux. Messier 87 fait partie des 110 objets célestes répertoriés. D’autres objets Messier sont bien connus comme M 31 (la galaxie d’Andromède) ou M 45 l’amas des Pléiades.

Spectaculaire zoom sur le trou noir situé dans la galaxie M 87. © ESO

M 87 est une galaxie elliptique dont le diamètre apparent est égal au quart de celui de la Pleine Lune. Avec sa magnitude de 8,6 on l’observe comme une petite tache floue (loin de toute pollution lumineuse) dans une longue-vue de 100 millimètres de diamètre.

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Que voir dans le ciel nocturne au mois d’avril 2019

Quelques jolis rendez-vous planétaires et une multitude de galaxies à traquer dans un ciel noir sont au rendez-vous de ce mois d’avril.

Le mois des galaxies :

En avril on déconseille de se découvrir d’un fil. Mais rien n’empêche de profiter des nuits encore relativement longues et plus douces pour prendre du bon temps sous le ciel étoilé. Ce mois-ci est idéal pour partir à la découverte de nombreuses galaxies. Elles peuplent les constellations de la Vierge (Messier 49, 58, 59, 60, 61, 84, 86, 87, 104), du Lion (Messier 65, 66, 95, 96, 105) ou encore de la Chevelure de Bérénice (Messier 64, 85, 88, 98). Cette liste vous propose des galaxies repérables avec une paire de jumelles de 50 mm de diamètre. Une longue-vue ou un petit télescope vous permettront de mieux les distinguer.

Pensez aux clubs pour une soirée d’observation de galaxies. © Jean-Baptiste Feldmann

Le plus délicat est de savoir où pointer : soit vous vous armez d’une bonne carte du ciel (ou vous consultez ce mini-guide) et vous cheminez d’étoile en étoile jusqu’à votre cible, soit vous participez à une soirée d’observation organisée par un club. En attendant, voici quelques rendez-vous célestes à ne pas manquer (vous pouvez les localiser avec la carte de Stelvision). Continuer la lecture

Zoom sur Messier 61, une magnifique galaxie spirale

Vue de face, la galaxie Messier 61 nous offre un spectacle saisissant dans le grand télescope de l’Observatoire Européen Austral (ESO).

Les astronomes connaissent bien l’amas de la Vierge, une concentration de plus de 1.500 galaxies assez proches de nous (entre 50 et 70 millions d’années-lumière) qui fut découverte par Charles Messier à la fin du XVIIIe siècle. Cet astronome français classa les 16 plus brillantes de ces galaxies dans son célèbre catalogue, dont la fameuse galaxie du Sombrero, M 104. Attardons-nous sur l’une d’entre elles, la superbe galaxie spirale Messier 61 située à 55 millions d’années-lumière de nous.

Messier 61 est une galaxie spirale située dans la constellation de la Vierge. © ESO

Si elle est assez discrète dans un télescope d’amateur avec une magnitude de 10, la galaxie M 61 révèle toute sa beauté dans un grand instrument, comme nous le prouve cette image proposée par l’ESO. Continuer la lecture

Vénus aux côtés de l’étoile Spica de la Vierge

De retour dans le ciel à l’aube, la planète Vénus est actuellement dans la constellation de la Vierge, non loin de sa plus brillante étoile, Spica.  

Spica (Alpha Virginis) est la plus brillante étoile de la Vierge, une constellation connue pour abriter un amas de plus de 1.500 galaxies dont Arp 116Située à plus de 250 années-lumière, Alpha Virginis (appelée aussi l’Épi) est la quinzième étoile la plus brillante du ciel nocturne (la première étant Sirius dans la constellation du Grand Chien). Cet astre est en réalité une binaire à éclipses dont l’éclat varie de 6/100ème de magnitude tous les 4 jours environ.

Vénus est à côté de Spica de la Vierge à l’aube du 18 novembre. © Jean-Baptiste Feldmann

La déclinaison de l’Épi (-11°) lui vaut d’être régulièrement occultée par la Lune, beaucoup plus rarement par Mercure et VénusContinuer la lecture

À suivre : les planètes Jupiter et Mars entre Balance et Vierge

En cette fin d’année il est facile de repérer à l’aube les planètes Jupiter et Mars qui ne cessent de se rapprocher de la Terre. 

Jupiter et Mars vont occuper les astronomes amoureux de planètes une bonne partie de l’année 2018 puisqu’elles passeront toutes les deux à l’opposition. Pour la géante gazeuse ce sera le 9 mai (veille du début de la vingtième édition des Rencontres Astronomiques de Printemps) et pour la Planète rouge ce sera le 27 juillet.

L’image ci-dessus, réalisée à l’aube du 13 décembre, nous montre les deux astres entre les constellations de la Balance (l’étoile sous Jupiter est Zubenelgenubi) et celle de la Vierge (dans laquelle brille Spica) alors que la vieille Lune n’est pas bien loin. Continuer la lecture

25 août : Jupiter avait rendez-vous avec le croissant de Lune

Le 26 octobre Jupiter sera en conjonction avec le Soleil. Il reste quelques soirées pour l’observer avant qu’elle ne se perde dans les lueurs du couchant. 

Plus grosse planète du Système solaire, Jupiter est une géante gazeuse dont l’observation est assez facile avec un petit télescope, surtout au moment de l’opposition (c’était le 7 avril). On peut y admirer le ballet des quatre satellites découverts en 1610 par Galilée (Io, Europe, Ganymède et Callisto), différentes bandes colorées ou encore la Grande tache rouge, un cyclone géant qui était déjà présent quand on a pointé vers Jupiter les premières lunettes astronomiques il y a 4 siècles.

Mais plus de 4 mois après son opposition Jupiter s’est bien éloignée de nous et devient difficilement observable sur l’horizon OUEST au crépuscule. C’est là qu’elle a été rejointe par le croissant de Lune dans la soirée du 25 août. Continuer la lecture

10 avril : Jupiter a rendez-vous avec la Pleine Lune

Ce lundi 10 avril vous pourrez assister en début de soirée au lever de la Pleine Lune des poissons accompagnée de la brillante Jupiter.

Vous le savez sans doute si vous lisez régulièrement ce blog : Jupiter, la planète gazeuse géante, est au plus près de la Terre (son opposition a eu lieu le 7 avril, il y a 3 jours). Peut-être avez-vous envie de l’admirer tout simplement à l’œil nu (elle est très brillante avec une magnitude de -2,4) ou dans une paire de jumelles (avec un peu d’attention vous pourrez voir les quatre principaux satellites qui sont Io, Europe, Ganymède et Callisto). Mieux encore, un ami se propose de vous prêter une lunette astronomique reçue en cadeau il y a quelques temps et toujours pas déballée, ce qui va vous permettre de découvrir les bandes gazeuses qui ceinturent la plus grosse planète du Système solaire.

Malheureusement vous êtes novice et vous ne savez pas trop dans quelle direction regarder ce soir. Continuer la lecture

En vidéo : les spectacles à suivre dans le ciel au mois d’avril

Que nous réserve le ciel en avril 2017 ? Réponse avec la vidéo des éphémérides que nous propose Substratum, une jeune chaîne sur YouTube.

La réalisation de vidéos diffusées sur Internet est une activité en pleine expansion à laquelle n’échappe pas la vulgarisation scientifique. On connaît bien La galaxie de Florence Porcel ou Le Sense of Wonder, des chaînes qui présentent intelligemment et avec humour des sujets en lien avec l’astronomie, l’astrophysique ou encore la conquête de l’espace. Plus modestement, Substratum est une jeune chaîne qui s’adresse beaucoup aux enfants (et un peu à leurs parents) pour réexpliquer les leçons vues à l’école.

Depuis quelques mois Substratum s’est enrichie d’une vidéo mensuelle pour présenter les éphémérides astronomiques : des séquences filmées de manière ludique accompagnées d’explications accessibles à tous. Continuer la lecture

Dernier Quartier de Lune au-dessus de Jupiter et de Spica

Les nuits glaciales et dégagées sont propices à l’observation des rapprochements célestes, à l’image de cet alignement entre la Lune, Jupiter et Spica.  

Depuis une semaine les températures ont fortement chuté en France. Alors que l’été bat son plein dans l’hémisphère sud et que l’on trouve même des amateurs pour plonger dans l’océan à Murrays Bay à l’occasion de la Pleine Lune des loups, il est impératif chez nous de suivre quelques conseils pour observer sans avoir froid. Une fois bien protégé de la morsure d’un vent glacial on peut alors profiter des longues nuits pures hivernales pour scruter le ciel.

C’est en fin de nuit ce 19 janvier que le Dernier Quartier de Lune avait rendez-vous avec Jupiter, juste au-dessus de Spica (Alpha Virginis), la plus brillante étoile de la constellation de la Vierge. Continuer la lecture

Zoom sur un Sombrero céleste, la galaxie Messier 104

Le télescope spatial Hubble nous entraîne dans la constellation de la Vierge à la découverte de Messier 104, la fameuse galaxie du Sombrero.

Observée sous un bon ciel dans un télescope d’amateur, loin de toute pollution lumineuse, la galaxie Messier 104 fait immédiatement penser à un sombrero, ce célèbre chapeau de haute taille dont les larges bords protègent les Mexicains du Soleil. Située à une trentaine de millions d’années-lumière de la Terre, la galaxie a été observée pour la première fois indépendamment dans la constellation de la Vierge par les astronomes Pierre Méchain et Charles Messier en 1781 puis par William Herschel en 1784, mais il faudra attendre 1921 pour que l’écrivain et scientifique Camille Flammarion l’incorpore dans La suite du catalogue Messier, un additif au catalogue de 1781 dans lequel il ajoute dix-huit nouveaux objets célestes.

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Messier 104, dont la magnitude est de 8, se présente à nous presque par la tranche (son plan équatorial n’est incliné que de 6 degrés) tout en s’éloignant à la folle vitesse de 1.000 kilomètres par seconde. L’image ci-dessus a été réalisée par le télescope spatial HubbleContinuer la lecture

Rendez-vous entre Jupiter et le vieux croissant de Lune

Nouveau spectacle céleste pour ceux qui se sont levés tôt ce matin avec le rapprochement apparent entre Jupiter et un vieux croissant de Lune. 

Hier je vous avais présenté un chapelet de lumière cendrée à l’aube, trois jours avant la Nouvelle Lune (ce mois d’octobre compte d’ailleurs deux nouvelles lunes, ce qui ne s’était pas vu depuis le mois de mars 2014). 24 heures plus tard le vieux croissant de Lune s’est encore aminci tout en se décalant à l’EST, ce qui le place à proximité de la plus grosse planète du Système solaire.

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Bien entendu il s’agit comme à chaque fois d’un rapprochement apparent. Notre satellite naturel se trouve à un peu plus de 400.000 kilomètres alors que Jupiter est à 950 millions de kilomètres. Continuer la lecture

Le rendez-vous Vénus-Jupiter a tenu ses promesses

Le 27 août en soirée les planètes Vénus et Jupiter se frôlaient à l’horizon, un spectacle délicat qu’on pu suivre les observateurs bien préparés.

C’est un rapprochement serré comme on n’en reverra pas avant 2065 : le samedi soir 27 août une conjonction très spectaculaire avait lieu entre Vénus et Jupiter, les deux planètes les plus brillantes du Système solaire actuellement (Vénus avec une magnitude de -3,7 et Jupiter avec une magnitude de -1,7). Les deux astres se sont croisés dans la constellation de la Vierge alors que Jupiter plonge en direction du Soleil (la planète gazeuse géante sera en conjonction avec notre étoile le 26 septembre) tandis que Vénus escalade lentement l’écliptique dans un mouvement inverse.

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Ce rapprochement était délicat à suivre car il se produisait au-dessus de l’horizon OUEST peu après le coucher du Soleil, alors que le ciel était encore très lumineux (les conditions d’observation étaient beaucoup moins bonnes que lors de la précédente conjonction entre ces deux planètes le 30 juin 2015). Seuls les observateurs aguerris ont pu admirer et photographier le phénomène après avoir repéré aux jumelles le couple planétaire.

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Certains historiens ont émis l’hypothèse qu’une telle conjonction pourrait être à l’origine de « l’ étoile de Bethléem » ou « étoile de Noël », le signe qui selon l’Évangile annonça à des mages orientaux la naissance de Jésus.  Continuer la lecture

23 mars : admirez la Pleine Lune du corbeau

Le 23 mars nous assisterons à la troisième Pleine Lune de l’année, connue sous le nom de Pleine Lune du corbeau, des vers ou de la sève.

Après la Pleine Lune des loups en janvier et la Pleine Lune des neiges en février, nous aurons droit le 23 mars à la Pleine Lune du corbeau, trois jours après le début du printemps. Comme Séléné sera très proche de son apogée, notre satellite naturel nous montrera un diamètre apparent de seulement 29,35 minutes d’arc, juste avant la plus petite Pleine Lune de l’année qui sera la suivante (la Pleine Lune des poissons le 22 avril aura un diamètre apparent de 29,25 minutes d’arc).

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Le 23 mars la bouille ronde de notre satellite naturel fera son apparition sur l’horizon EST au moment où le Soleil plongera derrière l’horizon ouest (aux alentours de 18 h 30 heure locale). Continuer la lecture

Arp 116, un étrange couple de galaxies dans la Vierge

La galaxie elliptique géante Messier 60 et la galaxie spirale NGC 4647 forment un surprenant duo, Arp 116, que vient de photographier le télescope CFHT.

Les astronomes connaissent bien l’amas de la Vierge, une concentration de plus de 1.500 galaxies assez proches de nous (entre 50 et 70 millions d’années-lumière) qui fut découverte par Charles Messier à la fin du XVIIIe siècle.

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Charles Messier classa les 16 plus brillantes de ces galaxies dans son célèbre catalogue. Messier 60 est une galaxie elliptique géante (diamètre de 120.000 années-lumière) située à 54 millions d’années-lumière. Le cliché ci-dessus a été réalisé par le télescope CFTH (Canada-France-Hawaii Telescope) installé au sommet du Mauna Kea.

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Les galaxies de la Chaîne de Markarian

En raison de ses nuits encore assez longues et des températures en hausse, le printemps est la saison idéale pour observer les galaxies, en particulier celles, innombrables, qui peuplent les constellations du Lion, de la Vierge et de la Chevelure de Bérénice.

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C’est en étudiant une chaîne de 8 galaxies à cheval entre les constellations de la Vierge et de la Chevelure de Bérénice que l’astronome arménien Benjamin Markarian (1913-1985) découvrit en 1961 qu’elles étaient liées physiquement puisque l’étude de leur spectre trahissait un mouvement identique dans l’espace.

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La Lune gibbeuse se glisse entre les arbres

La scène se passe à l’aube du 12 mars, veille du Dernier Quartier de Lune. En raison de sa déclinaison négative (16° sous l’équateur céleste, soit environ 29° au-dessus de l’horizon sud), Séléné se traîne au ras des arbres.

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Notre satellite naturel se trouve dans la constellation de la Vierge, et si vous avez regardé le ciel quand il était encore noir, vous avez aperçu le petit point de Saturne pas très loin.

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Dernier Quartier pour l’étoile Spica

Mardi 13 janvier à l’aube on pouvait retrouver le Dernier Quartier de Lune non loin de Spica (Alpha Virginis), l’étoile la plus lumineuse de la constellation de la Vierge (sous la Lune à gauche).

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Située à plus de 250 années-lumière, Spica (appelée aussi l’Épi) est la quinzième étoile la plus brillante du ciel nocturne.

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Une supernova dans la galaxie NGC 4666

Le 9 décembre 2014 le télescope automatisé du ASAS-SN a découvert une supernova dans NGC 4666 (sa nomination dans le New General Catalogue of Nebulae and Clusters of Stars), une galaxie spirale située à environ 80 millions d’années-lumière de nous, dans la constellation de la Vierge.

Cette galaxie est connue pour son fort taux de production de nouvelles étoiles, qui s’allument au passage d’un puissant courant de gaz prenant naissance au centre de la galaxie.

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Mais ce qu’a photographié l’astronome Gregor Krannich ci-dessus n’est pas la naissance, mais la mort spectaculaire d’une étoile. Une supernova est en effet l’explosion phénoménale d’un soleil mourant qui va d’un seul coup multiplier son éclat de plusieurs millions de fois, rendant l’astre moribond aussi brillant que la galaxie qui l’héberge.

Les astronomes attendent avec impatience l’explosion d’une supernova dans notre propre galaxie, la Voie lactée, un spectacle qui ne s’est pas produit depuis 1604, donc avant l’invention des lunettes et télescopes.

Le 24 décembre, date de la photographie réalisée par Gregor Krannich, la supernova avait une magnitude de 12. Comme toutes les supernovae, celle de la galaxie NGC 4666 a vu ensuite son éclat diminuer progressivement. L’explosion a projeté dans l’espace des gaz et de la matière stellaire qui donneront naissance à une nébuleuse