Archives pour l'étiquette observatoire

En vidéo : l’Observatoire québécois du Mont-Mégantic

Partons à la découverte de l’Observatoire du Mont-Mégantic situé dans le SUD-OUEST du Québec, au cœur de la première réserve de ciel étoilé.

L’Observatoire du Mont-Mégantic (OMM) voit le jour à la fin des années 1970. Il est conçu pour tester des instruments qui équiperont ensuite le Télescope Canada-France-Hawaii (CFHT) alors en construction au sommet du Mauna Kea sur l’île d’Hawaii. Le site retenu pour l’implantation de l’OMM est le sommet du Mont Mégantic (altitude 1.100 mètres) à égale distance des deux universités qui devront gérer l’observatoire et son télescope de 1,6 mètre de diamètre, celles des villes de Québec et Montréal.

Depuis 2007 l’OMM est placé au centre de la Réserve internationale de ciel étoilé du Mont-Mégantic (RICEMM), une zone de 5.275 km² dans laquelle la pollution lumineuse est soigneusement contrôlée, comme c’est le cas également dans les réserves du Pic du Midi en France et d’Alqueva au Portugal. Continuer la lecture

En vidéo : des télescopes et des hommes

Les télescopes sont une merveilleuse invention qui permettent aux hommes de partir très loin dans l’Univers en gardant les pieds sur terre.

C’est à Galilée qu’on attribue l’invention de la lunette astronomique (qu’on appelle réfracteur) au début du XVIIe siècle. Le grand savant italien, féru d’optique géométrique, fut capable de régler correctement la longue-vue conçue par l’opticien hollandais Hans Lippershey de façon à en limiter les aberrations, avant de la tourner vers le ciel  pour y faire d’incroyables découvertes : des taches solaires et des irrégularités à la surface de la Lune (ce qui sous-entend que ces deux astres sont imparfaits), des phases pour Vénus, quatre satellites autour de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto) et des myriades d’étoiles qui composent la Voie lactée.

Un demi-siècle plus tard, l’écossais James Gregory fut le premier à décrire le principe du télescope à miroir (qu’on appelle réflecteur) et le mathématicien anglais Isaac Newton en réalisa le premier exemplaire doté d’un miroir concave en bronze de 2,5 cm de diamètre. Continuer la lecture

SOFIA, l’observatoire volant qui scrute l’Univers

La NASA utilise depuis plusieurs années SOFIA, un observatoire volant installé dans un avion et dédié à l’étude de l’Univers dans l’infrarouge.

C’est en 2007 que SOFIA (Stratospheric Observatory for Infrared Astronomy) est entré en service. Cet observatoire volant se compose d’un télescope infrarouge de 2,5 mètres de diamètre (conçu par l’agence spatiale allemande) installé à bord d’un Boing 747 SP, un quadriréacteur doté d’une trappe coulissante à l’arrière. Une fois qu’il a rejoint son altitude de croisière (13 km), l’avion laisse en-dessous de lui plus de 99% de la vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère terrestre ; la trappe peut alors s’ouvrir et le télescope entre en action, captant 80% de lumière infrarouge supplémentaire par rapport à un télescope resté au sol.

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SOFIA dispose de 3 caméras couvrant les longueurs d’onde de l’infrarouge (FLITECAM, FORCAST et HAWC) et 5 spectromètres dont les mesures sont analysées dans un compartiment pressurisé au centre de l’appareil.  Continuer la lecture

La lumière zodiacale en majesté sur le Mauna Kea

Si vous souhaitez observer la lumière zodiacale, il faut impérativement vous éloigner de toute pollution lumineuse et trouver un coin de ciel bien noir. Cette faible lueur (encore plus pâle que la Voie lactée) est produite par la réflexion de la lumière du Soleil sur les poussières présentes dans le Système solaire.

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La lumière zodiacale se déploie en début de nuit (à l’ouest) ou en fin de nuit (à l’est) le long de l’écliptique, cette bande de ciel dans laquelle semblent circuler les planètes, la Lune et le Soleil.

L’observatoire du Mauna Kea regroupe les coupoles astronomiques de différents pays au sommet du volcan Mauna Kea sur l’île d’Hawaï, à 4205 mètres d’altitude. L’une de ces coupoles abrite le Télescope Canada-France-Hawaï doté d’un miroir primaire de 3,6 mètres de diamètre.

Un filament géant s’est formé sur le Soleil

Les astronomes amateurs et les observatoires professionnels suivent depuis quelques jours le développement d’un très grand filament solaire dont la longueur est estimée actuellement à 1 million de  kilomètres.

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Ce filament, composé de matière solaire (hydrogène, calcium et quelques métaux sous forme gazeuse), est environ 100 fois plus froid et plus dense que le reste de la couronne solaire, cette dernière n’étant visible qu’au moment d’une éclipse totale.

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Les cratères du satellite Janus vus par la sonde Cassini

Janus, l’un des nombreux satellites de la planète gazeuse géante Saturne, a été découvert à la fin de l’année 1966 par Audouin Dollfus (1924-2010).

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L’astronome français avait alors choisi d’utiliser le télescope de 1m de l’Observatoire du Pic du Midi lors d’un des rares passages de la Terre dans le plan des anneaux de Saturne : vus par la tranche, les anneaux disparaissent presque complètement à cette époque et les plus petits satellites deviennent repérables.

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LDN 483, une nébuleuse sombre dans le Serpent

Situé à 700 années-lumière de la Terre dans la constellation du Serpent, LDN 483 ( Lynds Dark Nebula 483) est la dernière cible du télescope MPG/ESO de 2,2 mètres de diamètre installé à l’Observatoire de La Silla au Chili (à une vingtaine de kilomètres du futur télescope géant E-ELT).

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Réalisé et publié en 1962 par l’astronome américain Beverly Turner Lynds, le catalogue Lynds Dark Nebula rassemble les nébuleuses sombres qui ont été découvertes sur les plaques photographiques du Palomar Sky Survey, un important relevé photographique du ciel nocturne réalisé à l’observatoire du Mont Palomar jusqu’en 1958.

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La comète C/2014 Q2 Lovejoy arrive

Le 17 août 2014, l’astronome amateur Terry Lovejoy découvrait une comète (surnommée C/2014 Q2 Lovejoy) depuis son observatoire situé non loin de Brisbane, dans l’état du Queensland. Terry Lovejoy, qui a réalisé cette découverte à l’aide d’une caméra CCD et d’un simple télescope de 20 centimètres de diamètre, n’en est pas à son coup d’essai.

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C’est la cinquième fois qu’il découvre un astre chevelu, et son nom est tout particulièrement associé à C/2011 W3 Lovejoy, l’une des plus belles comètes qui illumina le ciel de l’hémisphère sud début janvier 2012, après avoir résisté à son survol du Soleil entre le 15 et le 16 décembre 2011 (à une distance de 140.000 kilomètres).

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Le méridien de Greenwich

C’est dans la cour de l’Observatoire royal de Greenwich (créé en 1675 dans la banlieue de Londres sur ordre de Charles II d’Angleterre) que passe le premier méridien (appelé méridien de Greenwich) qui fut adopté comme standard international en 1884, détrônant le méridien de Paris.

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Rappelons que les méridiens et les parallèles sont des lignes imaginaires qui permettent de définir les coordonnées géographiques (latitude et longitude) de tout point terrestre.

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La lunette astronomique

Bien que les lunettes d’approche soient apparues sans doute vers 1550 pour les besoins militaires, l’astronome italien Galilée fut le premier à en tourner une vers le ciel à partir de 1609.

Il découvrit avec les cratères sur la Lune, les phases de Vénus et les satellites de Jupiter par exemple.

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Alors que les télescopes sont des réflecteurs (la lumière est renvoyée et concentrée au foyer par un miroir), la lunette astronomique est un réfracteur (les rayons lumineux convergent au foyer après avoir traversé une ou plusieurs lentilles qui forment l’objectif).

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Mars est blotti contre la Lune

Hier soir on pouvait assister à une conjonction entre la planète Mars et la Lune gibbeuse croissante (Mars est juste au-dessus et à gauche de Séléné).

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Le plus petit écart entre les deux astres était de 1,6° en milieu de nuit. Bien entendu il s’agit d’un écart apparent : dans la réalité les deux astres sont très éloignés l’un de l’autre, puisque la Lune était à 396 000 km de nous et Mars à 123 millions de km ! Continuer la lecture

L’Observatoire de Meudon

Après la défaite contre l’Allemagne en 1870, la France cherche à redorer son prestige par des réalisations pacifistes spectaculaires.

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1875 voit la naissance de l’Observatoire de Meudon sur un ancien domaine royal sous l’impulsion de l’astronome Janssen.

Pour surpasser la lunette de l’Observatoire de Strasbourg (construite par les Allemands), l’Observatoire de Meudon est équipé d’une grande lunette de 83 cm de diamètre pour 16,34 m de focale qui est aujourd’hui encore la troisième plus grande lunette au monde. Cet instrument est installé dans la Grande Coupole (ci-dessous).

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C’est à la même époque qu’est également construit un télescope de 1 m de diamètre (ci-dessous) qui sert actuellement à la formation des futurs astronomes.

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Aujourd’hui le site de Meudon se consacre principalement à l’étude du Soleil avec un sidérostat et la Tour solaire construite en 1967. L’Observatoire abrite également l’Institut de Mécanique Céleste et le Laboratoire d’Etudes Spatiales.

L’Observatoire de Strasbourg

En 1876 l’Allemagne, devenue propriétaire de l’Alsace, décida d’implanter à Strasbourg un observatoire astronomique.

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Malgré la pollution lumineuse générée par la ville, l’observatoire fut doté de la plus grande lunette d’Europe (pour l’époque), un réfracteur de 48 cm de diamètre et 7 m de focale.

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Cette lunette fut utilisée principalement pour observer des étoiles variables et pour mesurer la position et la distance des étoiles (astrométrie).

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Cette lunette n’a plus d’utilité scientifique aujourd’hui et l’Observatoire de Strasbourg est désormais le siège du Centre de Données Stellaires.

En images : les télescopes des amateurs

Malgré le choix pléthorique de matériel astronomique proposé aujourd’hui aux astronomes amateurs, certains passionnés n’hésitent pas à construire leur instrument et à le personnaliser à leur goût.  D’autres choisissent de modifier certaines parties des télescopes du commerce, comme par exemple la monture, quand ils ne vont pas jusqu’à en inventer une nouvelle beaucoup mieux adaptée.

Petit florilège de ces étonnantes constructions vues à l’occasion des Rencontres Astronomiques de Printemps, un rassemblement annuel qui a lieu en Haute-Loire.

 

Un télescope célèbre à l’OHP

L’Observatoire de Haute-Provence est surtout célèbre pour son télescope de 193 centimètres de diamètre.

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Comme le rappelle une plaque apposée à l’entrée d’une coupole, c’est cet instrument  qui a permis la détection de la première planète extrasolaire (51 Pegasi b) en 1995 par les astronomes Michel Mayor et Didier Queloz.

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