SOFIA, l’observatoire volant qui scrute l’Univers

La NASA utilise depuis plusieurs années SOFIA, un observatoire volant installé dans un avion et dédié à l’étude de l’Univers dans l’infrarouge.

C’est en 2007 que SOFIA (Stratospheric Observatory for Infrared Astronomy) est entré en service. Cet observatoire volant se compose d’un télescope infrarouge de 2,5 mètres de diamètre (conçu par l’agence spatiale allemande) installé à bord d’un Boing 747 SP, un quadriréacteur doté d’une trappe coulissante à l’arrière. Une fois qu’il a rejoint son altitude de croisière (13 km), l’avion laisse en-dessous de lui plus de 99% de la vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère terrestre ; la trappe peut alors s’ouvrir et le télescope entre en action, captant 80% de lumière infrarouge supplémentaire par rapport à un télescope resté au sol.

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SOFIA dispose de 3 caméras couvrant les longueurs d’onde de l’infrarouge (FLITECAM, FORCAST et HAWC) et 5 spectromètres dont les mesures sont analysées dans un compartiment pressurisé au centre de l’appareil. 

Ce télescope infrarouge a connu une longue période d’essais, les ingénieurs devant s’assurer qu’il était capable de pointer une cible astronomique sans bouger, et ce malgré les soubresauts de l’avion et les vibrations générées par l’entrée d’air qu’occasionne l’ouverture de la trappe.

Depuis 2010 des observations régulières sont conduites avec cet observatoire aéroporté et elles contribuent à améliorer notre connaissance de l’Univers en infrarouge. SOFIA a par exemple détecté pour la première fois la chaleur dégagée par la planète gazeuse géante Jupiter et étudié en détail l’objet Becklin-Neugebauer (BN), un astre très brillant au cœur d’un jeune amas d’étoiles découvert en 1967 dans la nébuleuse d’Orion.

Il y a quelques jours des chercheurs ont découvert à l’aide de ce télescope infrarouge que la vapeur d’eau détectée dans les très jeunes étoiles semblait provenir de ces astres et non pas du disque de débris qui les entoure. Un emplacement inattendu qui pourrait signifier que d’éventuelles exoplanètes en formation ne peuvent recueillir que très peu d’eau venant de leur étoile.

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