Splendeurs dans le sillage de la comète 12P/Pons-Brooks

Chaque nuit, la queue de la comète 12P/Pons-Brooks se décline en de multiples variations. Un régal pour les astrophotographes.

Progrès fulgurants :

Le spectacle aurait fait rêvé Louis Thollon, qui observait et dessinait déjà la comète 12P/Pons-Brooks en 1884 à l’Observatoire de Nice. Cet astronome français ne pouvait pas imaginer ce que l’on serait capable de photographier 140 ans plus tard :

Il aura suffi à la comète de parcourir deux fois son orbite pour que notre vision des astres chevelus change radicalement. Grâce aux progrès foudroyants de la photographie astronomique, les comètes nous offrent des détails insoupçonnés :

Depuis Galilée, les astronomes avaient appris à dessiner les astres pour garder une trace de leurs observations. Certains étaient passés maîtres dans l’art de “croquer” les cratères lunaires et les surfaces planétaires. Mais comment représenter l’invisible (ou presque) ? Car c’est bien le problème que l’on rencontre avec les queues de gaz des comètes (appelées aussi queues ioniques), particulièrement ténues.

Le rôle du vent solaire :

Rappelons qu’une comète est un agglomérat de poussières et de glaces d’eau. En s’approchant du Soleil, la comète voit sa surface se sublimer. Les glaces d’eau qui la composent passe directement de l’état solide à l’état gazeux, propulsant dans l’espace les poussières. Ces dernières vont former une queue de poussière (blanche), repoussée par la pression de radiation solaire.

De leur côté, les molécules de gaz qui se sont échappées de l’astre chevelu vont émettre une lumière bleutée en raison d’un phénomène de fluorescence. Cette queue ionique qui s’étire très loin derrière le noyau de la comète subit les effets du champ magnétique solaire. Les variations de ce champ magnétique modifient en permanence l’aspect de la queue ionique. C’est ce spectacle qu’immortalisent chaque nuit les meilleurs astrophotographes.

Des images de toute beauté proposées par Daniel Nimmervoll, Michael Jäger, Benoit De Mulder, Rocco Scarnecchia ou encore Steed Yu. De quoi nous faire rêver, à défaut de pouvoir l’observer dans un télescope !

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