Les “chenilles” martiennes intriguent les planétologues

Quand l’orbiteur MRO nous livre ses images de la planète Mars, certaines attirent tout particulièrement l’attention des planétologues. 

Mars vue d’orbite :

Les missions spatiales en direction de Mars mobilisent de nombreux planétologues. Si les clichés obtenus par les rovers comme Curiosity sont spectaculaires, les engins en orbite nous offrent de leur côté des visions saisissantes. C’est le cas de MRO (Mars Reconnaissance Orbiter), installé sur une orbite polaire basse depuis 2006. Sa caméra HiRIZE, un télescope de 0,5 mètre de diamètre, peut saisir des détails de 0,3 mètre au sol depuis une altitude de 300 kilomètres. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les résultats sont parfois spectaculaires :

Prenez cette image : vous pensiez être en présence de chenilles processionnaires géantes ? Rassurez-vous, les planétologues ont une explication pour cette jolie paréidolie !

Effets saisonniers :

Comme la Terre, la Planète rouge connaît des saisons. L’été martien compte 199 jours et l’hiver 146 jours. Les effets se font sentir à grande échelle : fonte des calottes polaires et tempêtes géantes. En 1971, l’une d’elles se produisit lors de l’arrivée en orbite martienne de Mariner 9, obligeant la NASA à retarder le travail cartographique assigné à la sonde. Même situation en 2018 où il avait suffit d’un mois pour qu’une tempête de sable recouvre toute la surface de la Planète rouge :

Changements à la surface de Mars en raison d’une tempête de sable en juin 2018. Cliché de gauche Mars Global Surveyor (NASA), à droite le 28 juin 2018 par Damian Peach.

Mais les effets saisonniers se font également sentir à petite échelle comme sur le cliché des “chenilles”. On a d’abord pensé qu’il pourrait s’agir d’une nouvelle variété de dunes martiennes. Puis les planétologues, jamais à court d’imagination, ont proposé une autre hypothèse. Il pourrait s’agir de poussières en suspension, soulevées de plusieurs centaines de mètres par des geysers de dioxyde de carbone. Ce dernier s’échapperait du sous-sol, sublimé par l’action du Soleil qui réchauffe le sol au printemps. La caméra de MRO aurait peut-être saisi ces pluies de sable en train de retomber.

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