L’amas d’étoiles des Pléiades dans la poussière

L’astrophotographe Jeffrey Horne revisite un célèbre objet céleste, nous offrant une stupéfiante vision de Messier 45 dans la poussière.

Le ciel nocturne en (très) longue pose :

D’après les astrophysiciens, la poussière ne représente guère plus de 1% de la masse du milieu interstellaire. L’hydrogène (75%) et l’hélium (23%) se taillent la part du lion. Cette poussière (de petites particules solides dont la taille est inférieure au micron) est caractéristique des nébuleuses par réflexion, comme IC 2631. En dehors de ces nébuleuses, elle ne peut être mise en évidence qu’avec de très longues poses photographiques. C’est le choix que font désormais certains astrophotographes amateurs. L’évolution des équipements astronomiques leur permet d’accumuler des poses sur plusieurs nuits, comme pour cette vision inédite de l’étoile polaire :

Draperies de gaz et de poussière devant la célèbre étoile Polaire. © Jeff Hall

Ainsi, de grands classiques du ciel nocturne sont régulièrement revisités, nous révélant un cosmos inattendu. C’est le cas aujourd’hui pour le célèbre amas des Pléiades.

Le plus célèbre amas méconnaissable :

Jeffrey Horne (voir son compte Instagram) vient d’accumuler 98 heures de poses sur Messier 45, réparties sur 19 nuits ! Pour mener à bien ce projet un peu fou, l’astrophotographe américain a utilisé une caméra astronomique placée derrière un télescope de 180 millimètres de diamètre. Et l’image finale qu’il nous propose est bien différente de ce que nous avons l’habitude de voir :

98 heures de poses ont été nécessaires pour révéler les filaments de poussière qui s’intercalent entre nous et l’amas d’étoiles des Pléiades, Messier 45. © Jeffrey Horne

À l’œil nu, l’amas des Pléiades ressemble à une petite tache laiteuse constituée de 7 étoiles relativement brillantes. Il s’agit de Alcyone, Atlas, Mérope, Électre, Maïa, Taygète et Pléioné. Sur le cliché de Jeffrey Horne, les étoiles sont perdues dans les nébulosités bleues, produites par la réflexion de leur lumière sur les petits grains de poussière. Mais il y a également de la poussière tout autour. Ce sont de multiples filaments qui s’interposent entre l’amas (situé à un peu plus de 400 années-lumière) et nous.

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