Rotation d’étoiles autour du pôle sud céleste

L’un des photographes de l’ESO a réalisé une rotation d’étoiles centrée sur le pôle sud céleste depuis l’Observatoire de la Silla au Chili.

C’est à 2.400 mètres d’altitude, à 600 kilomètres au nord de Santiago du Chili, que l’Observatoire Européen Austral (ESO) a implanté l’Observatoire de La Silla et ses premières coupoles dans les années 1960. Le plus gros télescope hébergé sur ce site a un diamètre de 3,6 mètres. L’ESO dispose en outre d’un site au Paranal (toujours au Chili, à 2.600 mètres d’altitude, à 130 km au sud d’Antofagasta) qui héberge ses 4 télescopes géants VLT.

Le photographe Petr Horálek (connu aussi pour ses superbes images du ciel nocturne dans le désert du Kalahari) s’est rendu à La Silla pour y réaliser une rotation d’étoiles centrée sur le pôle sud céleste.

Sur cette image on remarque la présence de trois coupoles de gauche à droite : celle qui abrite le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres (qui a photographié la nébuleuse de la Crevette), celle du télescope de 3,6 mètres dans le fond et celle du télescope danois à droite qui masque le pôle sud céleste et la célèbre petite constellation de la Croix du Sud.

Alors que la Voie lactée se déploie sans limite dans un ciel exempt de toute pollution lumineuse, le regard est attiré par deux petites taches blanches au-dessus de la coupole danoise : il s’agit des Nuages de Magellan, deux galaxies naines dans la forme  irrégulière s’explique par les forces gravitationnelles exercées par notre Galaxie, leur imposante et plus proche voisine à moins de 200.000 années-lumière. C’est au cours de son grand tour de l’Amérique du Sud entre 1519 et 1522 que le navigateur portugais Fernand de Magellan mentionna dans son journal de bord l’existence de ces deux petites nébuleuses qui prirent ensuite son nom, honneur qui aurait dû revenir à l’astronome perse Al-Soufi qui les avaient signalées 500 ans plus tôt.

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