Depuis son balcon lyonnais, l’astronome amateur Lionel Guyonnet a patiemment photographié Saturne et ses anneaux pendant une décennie.
Saturne au balcon :
Tous les astronomes amateurs n’ont pas la chance de disposer d’un véritable observatoire dans leur jardin. Ceux qui habitent en ville doivent s’adapter. Certains (comme Christian Bertincourt) prennent la route, d’autres (comme James Dias) se contentent d’une fenêtre ouverte. Lionnel Guyonnet, lui, dispose d’un balcon en plein cœur de Lyon. Ce n’est peut-être pas l’idéal, mais cet électricien a su en tirer profit :
Il suffit pour s’en convaincre de faire un tour sur ses galeries AstroBin et Flickr. Avec patience et ténacité, il a photographié Saturne pendant une décennie. Le résultat permet d’apprécier le balancement des anneaux de Saturne, un phénomène qui fascine les astronomes depuis longtemps.
Équinoxe saturnien :
En 1880, dans son Astronomie populaire, Camille Flammarion expliquait déjà ce curieux phénomène à ses lecteurs :
L’inclinaison du plan équatorial de la planète de presque 27° est responsable de cette modification d’aspect. Au cours d’une révolution de Saturne autour du Soleil en un peu moins de 30 ans, nous observons deux solstices et deux équinoxes. Lors des solstices saturniens, le Soleil éclaire les anneaux avec un angle de 26° 44′ « par-dessus » (été boréal) ou « par-dessous » (été austral) : l’ouverture des anneaux est alors maximale (la dernière fois, c’était en 2017). Au moment des équinoxes saturniens (ce sera le cas au printemps 2025), les anneaux sont éclairés par la tranche. Ils deviennent alors invisibles pendant quelques semaines.
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