Zoom sur la fascinante nébuleuse de la Tête de Cheval

La nébuleuse de la Tête de Cheval ne cesse de fasciner les générations successives d’astrophotographes depuis sa découverte en 1888.

Les trésors d’Orion :

La constellation d’Orion est sans conteste la plus belle du ciel hivernal. Chacun peut y trouver matière à rêver, quel que soit son niveau de pratique en astronomie. Sans instrument, on peut déjà admirer cet astérisme en forme de sablier, pour peu que l’on s’éloigne de la pollution lumineuse des villes. Avec une paire de jumelles, c’est la célèbre nébuleuse Messier 42 qui vous dévoilera ses charmes.

La Lune étincelle entre Vénus et la constellation d’Orion. © Jean-Baptiste Feldmann

Quant à l’astrophotographe averti, il n’aura qu’une envie, immortaliser la Tête de Cheval. Le premier à l’avoir fait est l’astronome américain Edward Charles Pickering au Harvard College Observatory en 1888. Mais c’est son assistante Williamina Fleming qui découvrit la nébuleuse. La plaque photographique lui avait été confiée pour des mesures astrométriques.

Quelques années plus tard, l’astronome Edward Emerson Barnard rangea la nébuleuse à la trente-troisième place d’un catalogue recensant les nuages de gaz sombres qui parsèment la Voie lactée. La Tête de cheval devint alors Barnard 33.

Aux côtés d’Alnitak :

Barnard 33 se trouve près d’Alnitak, l’une des 3 étoiles alignées qui forment la ceinture d’où pend l’épée d’Orion. Dans la mythologie gréco-romaine, ce chasseur vaniteux fut tué par un Scorpion. Un mythe représenté sur une mosaïque à Pompéi. Si Messier 42 déploie ses volutes dans une simple paire de jumelles, il n’en va pas de même pour Barnard 33. On commence à peine à distinguer la Tête de Cheval dans un télescope de 40 centimètres de diamètre. D’où l’intérêt d’accumuler les poses photographiques pour découvrir cette superbe région céleste, comme l’a fait George Chatzifrantzis :

La nébuleuse de la Tête de Cheval se dévoile sur ce superbe cliché. © George Chatzifrantzis

Ce cheval cosmique est un nuage moléculaire sombre situé à 1.500 années-lumière. Constitué d’hydrogène et de poussière, il fait écran à la lumière émise par une nébuleuse rouge située en arrière-plan. Alnitak est l’étoile qui étincelle à gauche de l’équidé.

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