Ciel nocturne après la pluie dans le désert d’Atacama

Les averses sont brèves et rares dans le désert d’Atacama. Une sécheresse qui fait le bonheur des astronomes et des photographes nocturnes.

De l’eau dans le désert d’Atacama ! Voilà qui a de quoi surprendre dans cette région, l’une des plus arides du monde avec moins de 10 millimètres de précipitations par an. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’ESO y a implanté ses principaux observatoires dont le Very Large Telescope et le futur géant E-ELT. Protégé de la pluie par la barrière que forme la cordillère des Andes, le désert d’Atacama compte en effet plus de 300 nuits claires par an et une absence totale de pollution lumineuse, ce qui en fait l’un des meilleurs sites astronomiques au monde. Le très faible taux de vapeur d’eau présent dans l’atmosphère est également un atout pour observer dans certaines longueurs d’ondes comme le fait l’observatoire radiomillimétrique et submillimétrique ALMA.

atacama

Sur cette image le plan d’eau au premier plan nous permet de dire qu’une rare averse s’est produite un peu plus tôt (le cliché a été réalisé début août en plein hiver austral). Le liquide va rapidement s’évaporer, laissant la place à un sol desséché parsemé de quelques végétaux qui auront profité de cette précipitation providentielle pour s’épanouir. Continuer la lecture

En images : Harvest Moon, la Pleine Lune des récoltes

Retour sur la Pleine Lune des récoltes le 16 septembre (Harvest Moon) accompagnée en Europe d’une discrète éclipse par la pénombre.

Presque un an après la superbe éclipse totale de Lune du 28 septembre 2015, les astrophotographes avaient de nouveau rendez-vous avec la Pleine Lune des récoltes (Harvest Moon). Cette fois-ci la plus proche Pleine Lune de l’équinoxe d’automne dans l’hémisphère nord (qui tombe cette année le 22 septembre) était accompagnée d’une éclipse beaucoup plus discrète, notre satellite naturel ne faisant que passer dans la pénombre terrestre, cette dernière étant produite par notre atmosphère qui atténue les rayons solaires allant éclairer la surface lunaire.

L’éclipse par la pénombre n’était visible qu’en Asie (haute dans le ciel) et en Europe au lever de la Pleine Lune dont la moitié NORD était un peu moins lumineuse au moment du maximum du phénomène vers 19h T.U. (21h heure de Paris).

Cet assombrissement est bien perceptible sur quelques-unes des images ci-dessous, en particulier celle de Dennis Anastassiou prise en Grèce, celle de Allan Renan Acosta obtenue au Philippines ou encore sur le chapelet réalisé par Miguel Claro avec la Lune en train de se lever sur les remparts de la forteresse de Sesimbra au Portugal.

Quant à ceux qui n’étaient pas dans la zone d’observation de l’éclipse par la pénombre, ils se sont quand même une nouvelle fois régalés du spectacle de ce lever de Pleine Lune, comme l’a fait Scott Kelly, l’ancien commandant de la Station spatiale internationale.