NGC 602, une merveille dans le Petit Nuage de Magellan

Le Petit Nuage de Magellan abrite un jeune amas ouvert d’étoiles né il y a 5 millions d’années particulièrement photogénique, NGC 602.

Des galaxies découvertes par un marin :

Entre 1519 et 1521, le navigateur portugais Fernand de Magellan réalisa son grand tour de l’Amérique du Sud. Il découvrit à cette occasion le détroit au sud du Chili qui porte son nom. Mais il ne parlait pas que de navigation dans son journal de bord. Il signala par exemple l’existence de deux petites nébuleuses au milieu des étoiles du ciel austral. Ces nébuleuses furent ensuite nommées Nuages de Magellan. Cet honneur aurait pourtant dû revenir à l’astronome perse Al-Soufi qui les avaient signalées 500 ans plus tôt.

Les Nuages de Magellan, découverts par le navigateur portugais en 1520, se détachent nettement au-dessus de l’Observatoire de Paranal au Chili. © ESO/J. Colosimo

Les astronomes savent aujourd’hui que les Nuages de Magellan ne sont pas des nébuleuses mais des galaxies naines. Leur forme  irrégulière s’explique par les forces gravitationnelles exercées par la Voie lactée.

Au cœur du Petit Nuage :

Grâce au télescope spatial Hubble nous pouvons plonger dans le Petit Nuage de Magellan à environ 200.000 années-lumière. Sa proximité en fait un laboratoire exceptionnel pour réaliser des études approfondies sur les processus de formation des étoiles et leur évolution dans un environnement légèrement différent de notre propre Voie lactée. C’est le cas dans le le jeune amas d’étoiles ouvert NGC 602 que nous voyons au milieu de ce cliché :

L’amas ouvert d’étoiles NGC 602 et sa nébuleuse se situent dans le Petit Nuage de Magellan. © NASA, ESA, and the Hubble Heritage Team (STScI/AURA)
Pouponnière stellaire :

Les jeunes étoiles brillantes bleues nouvellement formées qui constituent NGC 602 ont été découvertes par l’astronome écossais James Dunlop en 1826, à l’époque où il observait le ciel depuis l’Australie. Le rayonnement haute énergie qu’elles émettent est en train de repousser le bord de la nébuleuse qui les enveloppe. Là où la poussière est plus dense, le rayonnement s’écoule de part et d’autre. il donne alors naissance à des piliers sombres qu’on observe à la limite de cette coquille de gaz.

Dans ce magnifique tableau céleste apparaissent de nombreuses galaxies beaucoup plus lointaines dont une très jolie spirale vue de face en bas à gauche de l’amas.

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