Archives pour l'étiquette James Dunlop

Féerie stellaire autour de l’amas NGC 6362

Situé à l’arrière-plan de la Voie lactée, l’amas globulaire NGC 6362 se dévoile au milieu d’un poudroiement d’étoiles. 

Les amas globulaires, des pelotes d’étoiles :

NGC 6362 est ce qu’on appelle un amas globulaire, une immense pelote d’étoiles. Imaginez plusieurs centaines de milliers de soleils rassemblés dans un volume de quelques années-lumière seulement. Avec des âges compris entre 10 et 14 milliards d’années, ces amas font office de fossiles des galaxies dont ils occupent la périphérie. On en compte environ 200 en orbite autour de notre Voie lactée dont le plus célèbre est Messier 13. Ce dernier est observable avec un petit télescope dans la modeste constellation d’Hercule, à l’ouest du Triangle d’été :

L’amas globulaire Messier 13, joyau du ciel d’été. © David Chiron

NGC 6362, l’amas globulaire qui nous intéresse aujourd’hui, se situe dans la constellation de l’Autel, sous le Scorpion. Il faut donc se rendre dans l’hémisphère Sud pour pouvoir l’admirer. Continuer la lecture

Le télescope Hubble sonde une pouponnière stellaire

NGC 2164 est une pouponnière de jeunes étoiles cachées dans la constellation australe de la Dorade. Visite guidée avec le télescope Hubble.

Cap au Sud :

On peut être un excellent marin et avoir beaucoup d’imagination ! La preuve avec Pieter Dirkszoon Keyser et Frederick de Houtman. Lorsqu’ils cartographièrent le ciel austral entre 1595 et 1597, ces navigateurs néerlandais inventèrent onze nouvelles constellations. Celle de la Dorade en fait partie. Difficile de reconnaître un poisson quand on regarde cet ensemble d’étoiles peu brillantes qui s’étire jusqu’au pôle Sud céleste. Pourtant, même lorsque le ciel est parfaitement dégagé, un flocon vaporeux attire l’attention dans cette constellation. Il s’agit du Grand Nuage de Magellan.

Les Nuages de Magellan au-dessus de l’Observatoire de Paranal. © ESO/J. Colosimo

Lorsqu’il réalisa son tour de l’Amérique du Sud au début du XVIe siècle, le navigateur portugais Fernand de Magellan nota la présence de deux nébuleuses au milieu des étoiles du ciel austral. Ce sont en réalité deux galaxies qui ont depuis pris le nom de Nuages de Magellan.

Un amas ouvert dans la Dorade :

C’est dans le Grand Nuage de Magellan que je vous emmène aujourd’hui. En 1826, l’astronome écossais James Dunlop y découvrit un amas ouvert d’étoiles de magnitude 10 qui fut nommé ultérieurement NGC 2164. les amas ouverts sont des groupes de quelques dizaines à quelques milliers d’étoiles. On les dit ouverts car on peut facilement résoudre les étoiles à l’aide d’un petit télescope, à la différence des amas globulaires. Certains amas comme les Hyades et les Pléiades sont si proches que l’on distingue les étoiles individuelles à l’œil nu. Grâce à la puissance du télescope Hubble, il est possible de plonger au cœur de l’amas ouvert NGC 2164, pourtant distant de 160.000 années-lumière.

L’amas ouvert NGC 2164 brille dans la constellation de la Dorade. © ESA/Hubble/NASA

Les jeunes étoiles bleues que nous voyons se sont formées à partir du même nuage moléculaire géant initial. Mais cet essaim stellaire n’est pas très stable. Dans quelques millions d’années, les membres qui le composent se seront dispersés. On trouve des amas ouverts dans les galaxies spirales et irrégulières, là où de nouvelles étoiles se forment. Ils ont par contre disparu depuis longtemps des galaxies elliptiques, beaucoup plus âgées. Le Grand nuage de Magellan compte pour sa part environ 700 amas ouverts.

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NGC 602, une merveille dans le Petit Nuage de Magellan

Le Petit Nuage de Magellan abrite un jeune amas ouvert d’étoiles né il y a 5 millions d’années particulièrement photogénique, NGC 602.

Des galaxies découvertes par un marin :

Entre 1519 et 1521, le navigateur portugais Fernand de Magellan réalisa son grand tour de l’Amérique du Sud. Il découvrit à cette occasion le détroit au sud du Chili qui porte son nom. Mais il ne parlait pas que de navigation dans son journal de bord. Il signala par exemple l’existence de deux petites nébuleuses au milieu des étoiles du ciel austral. Ces nébuleuses furent ensuite nommées Nuages de Magellan. Cet honneur aurait pourtant dû revenir à l’astronome perse Al-Soufi qui les avaient signalées 500 ans plus tôt.

Les Nuages de Magellan, découverts par le navigateur portugais en 1520, se détachent nettement au-dessus de l’Observatoire de Paranal au Chili. © ESO/J. Colosimo

Les astronomes savent aujourd’hui que les Nuages de Magellan ne sont pas des nébuleuses mais des galaxies naines. Leur forme  irrégulière s’explique par les forces gravitationnelles exercées par la Voie lactée. Continuer la lecture