Archives pour l'étiquette constellation de la Dorade

Zoom vertigineux au cœur de la splendide galaxie NGC 1703

C’est une galaxie qui dévoile sa beauté dans les très grands télescopes. Zoom sur NGC 1703, une spirale barrée cachée dans la Dorade. 

Bijoux cosmiques :

La petite constellation australe de la Dorade a-t-elle un secret ? Bien qu’aucune étoile de cet astérisme ne dépasse la magnitude 4, on y trouve deux superbes galaxies. Il y a d’abord NGC 1672, une spirale barrée où les naissances d’étoiles sont permanentes. Penchons-nous aujourd’hui sur NGC 1703, une autre spirale barrée elle aussi de toute beauté. Située à 70 millions d’années-lumière, elle fut observée pour la première fois en 1834 par l’astronome britannique John Herschel (le fils de William Herschel, le découvreur d’Uranus). Avec une magnitude de 12, NGC 1703 n’est accessible qu’aux grands instruments. C’est le télescope de 4 mètres de diamètre du Cerro Tololo qui nous en offre la plus belle image :

NGC 1703 est une magnifique galaxie spirale barrée située dans la constellation australe de la Dorade. © Dark Energy Survey/DOE/FNAL/DECam/CTIO/NOIRLab/NSF/AURA

Je vous encourage vivement à consulter la version zoomable proposée par NOIRLab. C’est un régal de plonger dans les bras spiraux de NGC 1703 pour y découvrir des nébuleuses rougies par l’hydrogène ionisé (comme la Rosette dans notre Voie lactée), ainsi que de petites galaxies très lointaines en arrière-plan.

À savoir :

Le sigle NGC fait référence à l’imposant New General Catalogue of Nebulae and Clusters of Stars qui regroupe près de 8.000 objets du ciel profond. Initié par l’astronome irlando-danois John Dreyer, ce catalogue fit l’objet d’une première édition en 1888. D’autres catalogues sont aussi très prisés des astronomes amateurs. Citons par exemple le catalogue Messier créé par l’astronome français Charles Messier, ainsi que le catalogue Caldwell publié en 1995 par Patrick Moore.

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Flambée de jeunes étoiles dans la splendide galaxie NGC 1672

Dans la constellation de la Dorade, les étoiles naissantes illuminent de couleurs chatoyantes les bras de la galaxie spirale barrée NGC 1672.

Merveille dans la Dorade :

La constellation de la Dorade est très discrète. Aucune étoile de cet astérisme ne dépasse la magnitude 4. Cela ne l’empêche pas d’héberger quelques merveilles célestes. On y trouve le Grand Nuage de Magellan ainsi qu’une somptueuse galaxie, NGC 1672.  Rappelons que le sigle NGC fait référence à l’imposant New General Catalogue of Nebulae and Clusters of Stars qui regroupe près de 8.000 objets du ciel profond. Initié par l’astronome irlando-danois John Dreyer, ce catalogue fit l’objet d’une première édition en 1888.

La galaxie spirale barrée NGC 1672 dans la constellation de la Dorade. © Martin Pugh

NGC 1672 est une galaxie spirale barrée. Ses bras ne partent pas d’un noyau central, mais d’une barre d’étoiles. Sur le cliché de l’astrophotographe Martin Pugh, cette barre s’étire selon un axe 10h-16h si vous imaginez la galaxie au centre d’une horloge. Continuer la lecture

Le télescope Hubble sonde une pouponnière stellaire

NGC 2164 est une pouponnière de jeunes étoiles cachées dans la constellation australe de la Dorade. Visite guidée avec le télescope Hubble.

Cap au Sud :

On peut être un excellent marin et avoir beaucoup d’imagination ! La preuve avec Pieter Dirkszoon Keyser et Frederick de Houtman. Lorsqu’ils cartographièrent le ciel austral entre 1595 et 1597, ces navigateurs néerlandais inventèrent onze nouvelles constellations. Celle de la Dorade en fait partie. Difficile de reconnaître un poisson quand on regarde cet ensemble d’étoiles peu brillantes qui s’étire jusqu’au pôle Sud céleste. Pourtant, même lorsque le ciel est parfaitement dégagé, un flocon vaporeux attire l’attention dans cette constellation. Il s’agit du Grand Nuage de Magellan.

Les Nuages de Magellan au-dessus de l’Observatoire de Paranal. © ESO/J. Colosimo

Lorsqu’il réalisa son tour de l’Amérique du Sud au début du XVIe siècle, le navigateur portugais Fernand de Magellan nota la présence de deux nébuleuses au milieu des étoiles du ciel austral. Ce sont en réalité deux galaxies qui ont depuis pris le nom de Nuages de Magellan.

Un amas ouvert dans la Dorade :

C’est dans le Grand Nuage de Magellan que je vous emmène aujourd’hui. En 1826, l’astronome écossais James Dunlop y découvrit un amas ouvert d’étoiles de magnitude 10 qui fut nommé ultérieurement NGC 2164. les amas ouverts sont des groupes de quelques dizaines à quelques milliers d’étoiles. On les dit ouverts car on peut facilement résoudre les étoiles à l’aide d’un petit télescope, à la différence des amas globulaires. Certains amas comme les Hyades et les Pléiades sont si proches que l’on distingue les étoiles individuelles à l’œil nu. Grâce à la puissance du télescope Hubble, il est possible de plonger au cœur de l’amas ouvert NGC 2164, pourtant distant de 160.000 années-lumière.

L’amas ouvert NGC 2164 brille dans la constellation de la Dorade. © ESA/Hubble/NASA

Les jeunes étoiles bleues que nous voyons se sont formées à partir du même nuage moléculaire géant initial. Mais cet essaim stellaire n’est pas très stable. Dans quelques millions d’années, les membres qui le composent se seront dispersés. On trouve des amas ouverts dans les galaxies spirales et irrégulières, là où de nouvelles étoiles se forment. Ils ont par contre disparu depuis longtemps des galaxies elliptiques, beaucoup plus âgées. Le Grand nuage de Magellan compte pour sa part environ 700 amas ouverts.

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SNR 0519, un rémanent de supernova tout en finesse

La constellation de la Dorade abrite le rémanent de supernova SNR 0519. Ce sont les restes d’une explosion stellaire qui s’est produite il y a 600 ans.

C’est au cours d’une expédition hollandaise vers les Indes orientales à la fin du XVIe siècle que les explorateurs  Pieter Dirkszoon Keyser et Frederick de Houtman découvrirent le ciel de l’hémisphère sud et nommèrent 11 nouvelles constellations. L’une d’entre elles fut baptisée la Dorade en raison de sa forme très allongée qui fait penser à un poisson.

supernova

Si la constellation de la Dorade est réputée, ce n’est pas pour ses étoiles (dont aucune n’est plus brillante que la quatrième magnitude) mais parce qu’elle abrite le Grand Nuage de Magellan (Large Magellanic Cloud ou LMC pour les anglo-saxons), une galaxie naine parfaitement visible à l’œil nu, étendue sur une surface 20 fois plus grande que la Pleine Lune et distante de 170 000 années-lumière.

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