Archives pour la catégorie Ciel étoilé

Les étoiles scintillent dans l’amas de la Crèche

L’astrophotographe Michele Brusa a capturé avec son télescope la beauté de l’amas de la Crèche.

Le 44ème objet du catalogue de Charles Messier (que l’astronome italien Galilée avait déjà observé avec sa modeste lunette en 1610, 180 ans plus tôt) est un bel amas ouvert d’étoiles situé dans la constellation du Cancer à environ 600 années-lumière de nos télescopes. Messier 44 est aussi appelé Praesepe, la Crèche ou encore la Ruche.

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Un milliers d’étoiles forment cet amas qui serait né il y a 600 millions d’années. Alors que les étoiles de l’amas des Pléiades, beaucoup plus jeunes (100 millions d’années), sont encore entourées de nébulosités, celles de M 44 ont abandonné leurs enveloppes gazeuses et se dispersent peu à peu dans l’espace.

L’image de l’amas de la Crèche proposée ci-dessus a été réalisée par l’astrophotographe italien Michele Brusa avec un appareil photo placé derrière un télescope de 25 centimètres de diamètre.

La découverte de l’amas de la Crèche est attribuée au poète grec Aratos de Soles vers 260 avant JC. Heureuse époque où l’absence totale de pollution lumineuse permettait à chacun d’admirer les merveilles du ciel nocturne depuis le pas de sa porte…

Reflets d’étoiles dans un lac de l’Ontario

Vivant souvent dans des zones fortement urbanisées, la plupart des astronomes amateurs sont à la recherche permanente de ciels bien noirs, loin de toute pollution lumineuse. Il leur faut donc se déplacer – souvent très loin – avec leur télescope et leur appareil photo dans leurs bagages.

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Lynn Hilborn est un astrophotographe heureux : installé à Grafton, un petit village au nord du lac Ontario (Canada), il n’a pas besoin de s’expatrier pour admirer le ciel étoilé.

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Triplet de galaxies dans la constellation du Lion

Blottie entre le Cancer et la Vierge, la constellation du Lion est bien connue des astronomes. D’abord parce que son étoile la plus brillante n’est autre que la célèbre Régulus, qui forme avec Arcturus (Bouvier) et Spica (Vierge) le triangle de printemps (à ne pas confondre avec le triangle d’été).

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Ensuite parce que cette constellation héberge un célèbre trio de galaxies surnommé le triplet du Lion.

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Simeis 147, un rémanent de supernova dans le Taureau

Il y a environ 40 000 ans que s’est produite une explosion stellaire dans la constellation du Taureau (qui abrite également la nébuleuse du Crabe) à environ 3000 années-lumière de nous. Une étoile à l’agonie a littéralement volé en éclats dans un violent soubresaut, devenant particulièrement lumineuse en même temps qu’elle projetait sa matière dans l’espace.

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400 siècles plus tard il ne reste de cet astre qu’un pulsar, petit corps très dense en rotation rapide sur lui-même qui balaie l’espace de son rayonnement comme le fait un phare côtier.

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Des étoiles et des lucioles sur le lac Natron

Le nord de la Tanzanie est connu pour accueillir le célèbre lac Natron. Cette réserve d’eau peu profonde est particulièrement chargée en sels, principalement du bicarbonate de soude qui attire des micro-organismes aquatiques donnant à l’eau sa célèbre couleur rouge.

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Cette région offre un ciel nocturne exempt de pollution lumineuse, comparable à celui qu’on découvre depuis le Kilimanjaro, avec les constellations et la Voie lactée australes, sans oublier des objets célestes aussi beaux que les Nuages de Magellan.

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Les galaxies de la Chaîne de Markarian

En raison de ses nuits encore assez longues et des températures en hausse, le printemps est la saison idéale pour observer les galaxies, en particulier celles, innombrables, qui peuplent les constellations du Lion, de la Vierge et de la Chevelure de Bérénice.

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C’est en étudiant une chaîne de 8 galaxies à cheval entre les constellations de la Vierge et de la Chevelure de Bérénice que l’astronome arménien Benjamin Markarian (1913-1985) découvrit en 1961 qu’elles étaient liées physiquement puisque l’étude de leur spectre trahissait un mouvement identique dans l’espace.

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Des étoiles et des éoliennes dans l’Aude

Les astrophotographes ont un excellent moyen pour mettre en évidence le mouvement de rotation de la Terre sur elle-même : il leur suffit de pointer leur appareil photo en direction de l’étoile polaire, cet astre qui matérialise dans l’hémisphère nord le prolongement de l’axe de rotation terrestre imaginaire. Une longue pose montre les étoiles comme des arcs de cercle centrés sur l’étoile polaire.

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C’est ce qu’a réalisé Jérémy Sentenac en s’installant au milieu des 21 éoliennes de 850 kW qui forment le parc éolien de Névian à proximité de Narbonne.

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L’ISS passe entre Persée et Cassiopée

Tout le monde n’est pas Ralf Vandeberg, cet astronome amateur néerlandais qui photographie avec son télescope l’ISS (la Station spatiale internationale) sous toutes ses coutures. Mais grâce au site Heavens Above, chacun peut connaître les instants de passage de la Station et sa trajectoire devant les constellations.

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Il suffit alors d’être dehors quelques minutes avant l’heure prévue et de lever les yeux pour voir circuler lentement dans le ciel l’ISS comme un point lumineux non clignotant dont l’éclat est équivalent à celui de la planète Jupiter.

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La Voie lactée se déploie au-dessus du col du Lautaret

Point de passage dans les Alpes entre les massifs des Arves et celui des Écrins, le col du Lautaret (2058 m) est une étape incontournable du Tour de France cycliste avec 40 ascensions depuis 1947. C’est aussi un lieu de rendez-vous pour les astronomes amateurs qui fuient la pollution lumineuse.

La voie lactée au dessus du col du Lautaret

Ils viennent y admirer régulièrement les merveilles de la Voie lactée en occupant le gîte de l’association Astroguindaine.

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Sirius brille au-dessus du monastère grec de Giromeri

Le monastère grec de Giromeri (dont la construction débuta au XIVe siècle), est encore occupé par une communauté de moines.  Il se situe sur les pentes de la chaîne montagneuse de Farmakovouni, au nord du district de Filiata, dans la région de l’Épire. Son église (qui daterait de 1568), est surmontée d’une coupole polygonale.

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C’est dans ce lieu sacré, l’un des plus célèbres en Grèce, que l’astrophotographe Giorgos Malamidis a posé son appareil photo le soir du 31 mars 2015.

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Astuce : comment repérer la célèbre étoile polaire

Alpha Ursae Minoris, l’étoile la plus brillante (magnitude 2) de la constellation de la Petite Ourse, est l’étoile polaire ; cela signifie qu’elle est actuellement l’étoile la plus proche du pôle nord céleste, point par lequel passe l’axe imaginaire de rotation de la Terre.

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Au cours de la nuit vous aurez l’impression que toute la voûte céleste tourne autour de l’étoile polaire (image ci-dessus) ; ce mouvement de la sphère céleste n’est qu’apparent puisque c’est en réalité la Terre qui tourne.

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La constellation d’Orion et l’amas des Pléiades

Il y a quelques jours, avant le retour de la Lune le soir, on pouvait profiter des vedettes célestes hivernales que sont la constellation d’Orion et l’amas d’étoiles des Pléiades.

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La scène a été prise au pied de la petite église du village de Reulle-Vergy en Côte-d’Or.

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La galaxie d’Andromède

Messier 31 est la galaxie la plus facile à distinguer sans instrument (magnitude 3,5). Sa taille apparente est équivalente à six fois le diamètre apparent de la Pleine Lune. Elle se situe dans la constellation d’Andromède.

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Située à 2,55 millions d’années-lumière, Messier 31 était considérée comme une nébuleuse jusqu’à ce qu’on découvre sa nature extra-galactique dans les années 1920. L’image ci-dessus a été réalisée dans les Hautes-Alpes avec un boîtier Nikon D 3200 et un objectif 18-105 mm.

La nébuleuse d’Orion

La plus belle nébuleuse du ciel se situe dans la constellation d’Orion. Cette nébuleuse, qui ressemble à une aile de papillon, porte le numéro 42 dans le catalogue de l’astronome français Charles Messier.

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Sous un très bon ciel (ci-dessus dans les Hautes-Alpes), la nébuleuse Messier 42 est déjà visible à l’œil nu comme une petite tache floue (un peu plus haut que la croix du clocher).

Il y a sans doute très longtemps que les hommes ont remarqué la présence de cette nébuleuse bien qu’on attribue sa découverte en 1610 à Nicolas-Claude Fabri de Peiresc .

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Dans une lunette astronomique ou un télescope la forme caractéristique de la nébuleuse devient évidente avec en son centre plusieurs étoiles formant l’amas du Trapèze (image ci-dessus).

Seule la photographie peut révéler les couleurs des nébuleuses. En vision nocturne notre œil utilise les bâtonnets au fond de la rétine comme cellules réceptrices : ces derniers ne permettent que la vision en noir et blanc, avec des nuances de gris. Dans les gros télescopes qui collectent beaucoup de lumière on peut commencer à détecter visuellement de pâles couleurs dans la nébuleuse.

Les demoiselles coiffées sous les étoiles

Les demoiselles coiffées (ici dans les Hautes-Alpes, à proximité du lac de Serre-Ponçon) sont le résultat de l’érosion. Les dépôts glaciaires qui datent du quaternaire ont été usés par le vent, la neige et les eaux de ruissellement sauf en-dessous de gros bloc rocheux qui désormais chapeautent de fragiles colonnes de matériaux friables.

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Sur cette image prise avec un boîtier Nikon D3200 et son objectif 18-105 mm, la pose de 10 minutes a provoqué un filé d’étoiles en raison de la rotation terrestre. Notez le passage de 3 avions trahis par leurs feux clignotants.

La constellation de la Grande Ourse

Bien que sa forme évoque plutôt une casserole, l’une des constellations les plus célèbres du ciel est appelée Grande Ourse ou Grand Chariot.

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Sa forme est évoquée par ses 7 étoiles les plus brillantes.

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La Grande Ourse est une constellation circumpolaire comme celle de Cassiopée, ce qui signifie qu’elle ne se couche jamais pour un observateur situé aux latitudes de la France.

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Jupiter, Procyon, Sirius

Trois astres d’éclat sensiblement identique jalonnent le ciel en fin de nuit, comme le montre ce cliché.

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Jupiter est le plus brillant (magnitude -1,9) : la planète géante gazeuse se rapproche de nous et sera à l’opposition le 6 février 2015. Jupiter est actuellement dans la constellation du Cancer, non loin de l’amas ouvert d’étoiles Messier 44.

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Messier 44 et Jupiter

Messier 44 est un amas ouvert d’étoiles (situé dans la constellation du Cancer) dont l’éclat général est plus faible que l’amas des Pléiades. M 44 est également appelé Praesepe, la Crèche ou la Ruche.

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Cet amas compte plus d’un millier d’étoiles mais seules les plus lumineuses sont perceptibles sans instrument et nous montrent l’amas comme un objet nébuleux.

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La constellation de Cassiopée

La constellation de Cassiopée a la forme caractéristique d’un “W”. Elle est actuellement haute dans le ciel en début de nuit en direction du nord, mais on peut l’observer toute l’année puisqu’elle est circumpolaire sous nos latitudes (elle ne passe jamais sous l’horizon).

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En prolongeant l’axe Schedar-Navi on tombe sur l’étoile polaire, et si l’on décide de descendre sous l’axe Sagin-Ruchbach on trouve le radiant de l’essaim d’étoiles filantes des Perséides.

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