Archives pour la catégorie Soleil et planètes

En vidéo : l’effet Novaya Zemlya, un étonnant mirage solaire

Classé dans la famille des mirages, l’effet Novaya Zemlya a la particularité de permettre d’observer le Soleil à l’horizon alors qu’il est déjà couché.

Novaya Zemlya est le nom russe d’un archipel de l’océan Arctique. C’est là que les deux bateaux d’une expédition commandée par l’explorateur néerlandais Willem Barentsz furent pris par les glaces pendant l’hiver 1596. Le journal de bord de l’expédition relate un étrange phénomène : en janvier 1597 l’équipage vit deux fois le Soleil sur l’horizon, alors qu’à cette latitude il n’était pas visible du 6 novembre au 8 février en raison de la nuit polaire.

Bien que l’observation de ce phénomène fut contestée à l’époque, on a fini par comprendre que les marins de l’expédition avaient observé un mirage auquel on donna par la suite le nom d’effet Novaya Zemlya.

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Vénus, Mars et Jupiter s’étirent le long de l’écliptique

Vénus, Mars et Jupiter se séparent lentement à l’aube le long de l’écliptique, une bande de ciel dans laquelle circulent les planètes et le Soleil. 

Depuis quelques semaines je vous invite à suivre régulièrement le trio planétaire qui anime le ciel en fin de nuit au-dessus de l’horizon EST. Le 3 octobre nous avons pu observer l’alignement Jupiter-Mars-Régulus-Vénus, alignement au milieu duquel s’est glissée la vieille Lune le 9 octobre.

Ensuite Jupiter (qui ne cesse de s’élever) a doublé Mars (voir ici) alors que Vénus, animée d’un mouvement contraire, est désormais la planète la plus proche de l’horizon EST (on pouvait déjà le constater lors du rapprochement Vénus-Mars-Lune début novembre).

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Essayons de comprendre pourquoi ces astres circulent dans la même bande de ciel, appelée plan de l’écliptique, une situation à l’origine des rencontres célestes que nous aimons tant et qui sont les conjonctions et les éclipses.

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En vidéo : l’observatoire solaire SOHO fête ses 20 ans

Lancé le 2 décembre 1995, SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) nous permet d’étudier la structure du Soleil et ses environs depuis 2 décennies.  

Souvenez-vous de 1995 en France : on inaugurait le Pont de Normandie, les cendres de Pierre et Marie Curie étaient transférées au Panthéon et Jacques Chirac devenait président de la République.  Le 2 décembre l’agence spatiale européenne (ESA) et la NASA lançaient SOHO, un observatoire solaire, depuis la base de Cap Canaveral en Floride, à l’aide d’une fusée de type Atlas II.

SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) est un satellite d’une masse de 1,8 tonne qui a été placé au point de Lagrange L1 à environ 1,5 million de km de notre planète, là ou l’attraction de la Terre et celle du Soleil sont en équilibre. SOHO fournit chaque jour un bulletin de santé du Soleil dans différentes longueurs d’onde à l’aide de ses 12 instruments scientifiques : analyseurs de particules, télescopes, coronographes, spectrographe et imageurs.

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Prévu initialement pour fonctionner deux ans, SOHO est entré dans le cercle très fermé des engins spatiaux d’une autre époque encore en service, au même titre que le télescope spatial Hubble ou les sondes Voyager. Il a ainsi pu suivre en totalité le cycle solaire n° 23 (image ci-dessus) et une bonne partie du cycle n°24 en cours.

Avec LASCO (Large Angle and Spectrometric Coronagraph), SOHO a non seulement imagé la couronne solaire au quotidien, mais a également découvert 3000 comètes qui s’approchaient, piégées par le champ gravitationnel de notre étoile (comme C/2015 D1). Une grande partie de ces astres chevelus est issue du groupe de Kreutz (du nom de l’astronome allemand Heinrich Kreutz qui en confirma l’existence en 1901).

Deux planètes dans le champ du coronographe de SOHO

Très proches du Soleil, les planètes Mercure et Saturne sont dans le champ du coronographe Lasco C3 de l’observatoire solaire SOHO.

L’observatoire solaire SOHO (SOlar and Heliospheric Observatory) est un satellite de 1,8 tonne. Placé sur son orbite en 1996, il surveille depuis 19 ans l’activité du Soleil.

En vidéo : une gracieuse éruption solaire filmée par SDO

Les coronographes Lasco C2 (champ étroit) et C3 (grand champ) sont destinés à étudier la couronne solaire (Lasco signifie Large Angle and Spectrometric Coronagraph). Un cache central leur permet de masquer le Soleil, trop lumineux, pour voir ce qui se passe autour : des éruptions solaires bien sûr, mais également les étoiles et parfois des comètes kamikazes.

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Lorsque les planètes sont en conjonction avec le Soleil elles sont invisibles pour les observateurs terrestres mais il est possible de suivre leur déplacement dans le coronographe Lasco C3 pendant quelques jours. C’est le cas pour Mercure (conjonction supérieure le 17 novembre, soit un alignement Terre-Soleil-Mercure) et Saturne (conjonction supérieure le 30 novembre, alignement Terre-Soleil-Saturne). Continuer la lecture

Titan croise Encelade derrière les anneaux de Saturne

Les archives de la mission Cassini regorgent de belles images prises dans la banlieue de Saturne, comme cet alignement des anneaux avec Titan et Encelade.

C’est une scène étrange que nous révèle cette photographie de la NASA réalisée en lumière rouge par le vaisseau spatial Cassini le 10 juin 2006. La sonde se trouvait alors à une distance d’environ 3,9 millions de kilomètres d’Encelade et 5,3 millions de kilomètres de Titan, les anneaux de Saturne venant s’intercaler entre Cassini et les deux lunes.

En vidéo : un sous-marin sur Titan, dans les profondeurs du lac Kraken Mare

À contre-jour, la fine atmosphère de Titan (5150 km de diamètre) devient particulièrement brillante en diffusant la lumière solaire. On sait que l’épaisseur de cette atmosphère varie de 200 à 900 km et qu’elle est principalement constituée d’azote moléculaire (95 à 98%) et de méthane (ainsi que quelques traces d’hydrocarbures).

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Le 14 janvier 2005 la sonde Cassini avait largué sur Titan le module Huygens qui photographia à sa surface des lacs de méthane et d’éthane.

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Les pluies d’étoiles filantes existent aussi sur Mercure

Les Terriens observent régulièrement des pluies d’étoiles filantes. La sonde MESSENGER vient de prouver que le même phénomène existait sur Mercure.

Si vous sortez régulièrement observer le ciel nocturne, vous avez déjà observé des étoiles filantes, des petites particules qui se consument en traversant rapidement notre atmosphère, provoquant un phénomène lumineux très bref appelé météore. La plupart sont des météores sporadiques, des poussières errant dans le Système solaire (la meilleure façon de visualiser ces poussières est d’admirer la lumière zodiacale, voir image ci-dessous).

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Parfois le nombre de météores semblant jaillir de la même région céleste (le radiant) augmente considérablement : la Terre coupe alors l’orbite d’une comète qui a laissé dans son sillage un grand nombre de particules.

Ces essaims d’étoiles filantes portent le nom de la constellation d ‘où ils s’échappent ; on peut citer par exemple les Perséides (associées à la comète 109P/Swift-Tuttle, radiant dans la constellation de Persée) et les Taurides (poussières abandonnées par la comète 2P/Encke, radiant dans la constellation du Taureau).

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C’est au cours de la 47e rencontre de la Division des sciences planétaires de l’AAS (American Astronomical Society) que des chercheurs qui dépouillent les résultats amassés par la sonde MESSENGER ont annoncé l’existence de pluies d’étoiles filantes sur Mercure. Continuer la lecture

Un filament circulaire géant s’est formé sur le Soleil

Les astronomes suivent depuis le 11 novembre le développement d’un immense filament en arc de cercle à la surface du Soleil. 

Le premier à avoir donné l’alerte est le satellite solaire SDO (Solar Dynamics Observatory) qui observe le Soleil sans interruption dans différentes longueurs d’onde depuis 2010.

En vidéo : de superbes images du Soleil pour fêter les 5 ans du satellite SDO

Les images prises le 11 novembre par SDO en H-alpha (une raie centrée sur 656,3 nanomètres caractéristique de l’hydrogène ionisé) ont révélé la présence sur le bord solaire d’un filament (voir photo ci-dessous réalisée le 12 novembre) inscrit dans un cercle dont la circonférence approche actuellement 1 million de km.

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Un filament solaire est un “mur” de matière solaire incandescente (un plasma d’hydrogène et de calcium) maintenu en suspension dans la chromosphère par de puissants champs magnétiques.

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VERITAS et DAVINCI : objectif Vénus pour la NASA

Parmi les 5 programmes d’exploration du Système solaire que la NASA étudie pour les prochaines années, deux prévoient de retourner autour de Vénus.  

Au cours des 25 dernières années les missions MAGELLAN (américaine) et Venus Express (européenne) ont révolutionné notre connaissance de la géologie de Vénus et des processus géophysiques qui ont façonné sa surface.

En vidéo : la Nasa envisage de coloniser Vénus avec des dirigeables

Non seulement nous avons découvert sur Vénus un sol jeune profondément marqué par un intense épisode volcanique il y a environ 500 millions d’années, mais les deux sondes ont confirmé ce que certains scientifiques soupçonnaient : cette activité volcanique semble se poursuivre encore aujourd’hui. Des observations ont en effet révélé de brusques augmentations de la quantité de dioxyde de soufre (SO2) contenue dans la haute atmosphère de Vénus ainsi que le réchauffement temporaire du sol de certaines régions, autant de manifestations qui ne peuvent s’expliquer autrement que par des éruptions volcaniques.

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AR 2443, un spectaculaire groupe de taches solaires

S’étirant sur 175 000 kilomètres, AR 2443 est un nouveau groupe de taches solaires qui a quadruplé sa taille depuis son apparition le 29 octobre.

Les taches sur le Soleil sont des anomalies magnétiques moins chaudes que le reste de la surface de notre étoile, ce qui les rend plus sombres. Elles peuvent générer des éruptions solaires avec éjection de masse coronale qui s’achèvent en beauté sur Terre par des aurores boréales.

En vidéo : de superbes images du Soleil pour fêter les 5 ans du satellite SDO

Ces taches sont numérotées dans l’ordre d’apparition par la NOAA, (National Oceanic and Atmospheric Administration), le numéro étant précédé par les lettres AR qui signifient Active Region.

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AR 2443 est un ensemble d’une douzaine de taches, les plus petites couvrant la surface d’un continent terrestre. Sur l’image qu’il a réalisée le 1er novembre avec une lunette astronomique de 204 mm de diamètre depuis Nîmes (en filtrant la lumière solaire), l’astrophotographe Philippe Tosi a ajouté la Terre à la même échelle pour donner une idée de la taille de ce groupe de taches.

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19-29 octobre : retour sur un ballet planétaire à l’aube

La seconde quinzaine du mois d’octobre a été marquée par un superbe ballet planétaire en fin de nuit avec dans les rôles principaux Vénus, Jupiter et Mars.

Il est rare que les astrophotographes s’ennuient car chaque mois nous offre au moins un beau spectacle céleste : en septembre nous avons eu droit à une très belle éclipse de Lune, en octobre c’est un somptueux ballet planétaire qui se déroule avant le lever du jour.

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Qu’on en juge avec le montage ci-dessus qui met en vis-à-vis deux images, la première réalisée le 19 octobre, la seconde 10 jours plus tard. On y voit les déplacements de Vénus, Jupiter et Mars (par ordre d’éclat décroissant). Continuer la lecture

Les planètes Vénus, Jupiter et Mars se rapprochent à l’aube

Si vous n’avez jamais observé de planètes, vous pouvez en admirer actuellement 3 en fin de nuit dans la constellation du Lion : Vénus, Jupiter et Mars.

Avez-vous songé à mettre le nez dehors avant 7 heures du matin ? Si le ciel est bien dégagé, tournez-vous vers l’est, du côté où l’aube commence à éteindre les étoiles les plus faibles. Votre regard sera immédiatement attiré par la brillante Vénus : avec une magnitude de -4,5 la seconde planète du Système solaire est l’astre nocturne le plus lumineux en l’absence de Lune.

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Légèrement plus basse et un peu moins brillante (magnitude -1,7) se trouve Jupiter, la plus grosse planète du Système solaire. Le télescope Hubble qui la photographie chaque année dans le cadre du programme OPAL (Outer Planet Atmospheres Legacy) a permis de se rendre compte que la Grande tache rouge qu’on observe à sa surface depuis Galilée a tendance à rétrécir et à virer à l’orange (lire à ce sujet Hubble : nouveau portrait de Jupiter et de sa tache rouge qui rétrécit).

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Gros plan sur la banquise d’Encelade, satellite de Saturne

La sonde Cassini vient de survoler le pôle nord d’Encelade, ce petit satellite de Saturne recouvert d’une croûte glacée qui pourrait cacher un océan.

Cassini est une sonde américaine qui a commencé à explorer Saturne et sa banlieue en 2004. C’est en janvier 2005 que des images du petit satellite Encelade (500 km de diamètre) prises à contre-jour révélèrent la présence de geysers composés de vapeur d’eau mêlée à de la matière organique et salée. 10 ans après, les planétologues sont arrivés à la conclusion que le satellite Encelade abriterait bien un océan global.

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Après les satellites Hypérion et Dioné, c’est au tour d’Encelade de recevoir une nouvelle fois la visite de la sonde Cassini. Passant à moins de 6000 km du pôle nord d’Encelade, la sonde américaine nous montre la surface de la banquise (dont l’épaisseur est estimée entre 30 et 40 km) parsemée de cratères d’impact et parcourue de profondes crevasses (la résolution de l’image est de 35 m par pixel).

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9 octobre : trois planètes accompagnent la vieille Lune

Avant leur rapprochement serré à la fin du mois, les planètes Vénus, Jupiter et Mars se sont retrouvées avec la vieille Lune à l’aube du 9 octobre. 

Les 6 premiers mois de l’année nous ont permis de suivre de belles rencontres entre planètes dans le ciel du soir : Vénus et Mars en février, Vénus, Uranus et Mars un peu plus tard et Vénus et Jupiter en juin.

C’est désormais dans le ciel du matin qu’il faut chercher les planètes. Depuis quelques jours Mercure a fait son retour sur l’horizon est (son élongation maximale aura lieu le 16 octobre avec une magnitude de -0,5), mais c’est un peu plus haut, du côté de la constellation du Lion, que le regard est attiré par les planètes Vénus, Mars et Jupiter.

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C’est bien entendu l’éclat de Vénus (magnitude -4,5) qui domine, loin devant Jupiter (magnitude -1,7) et Mars, encore plus discrète (magnitude 2,1).

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Trois planètes occupent le ciel à l’aube

Après leur rapprochement au mois de juin, les planètes Jupiter et Vénus avaient quitté le devant de la scène. Elles reviennent à l’aube aux côtés de Mars.

Que peut-on bien observer actuellement dans le ciel nocturne maintenant qu’est passée l’éclipse de Lune du 28 septembre ?

En vidéo : les plus belles éclipses de Lune

Pas la belle galaxie d’Andromède ou l’une de ses  consœurs : ces objets célestes sont trop faibles pour supporter l’éclat de notre satellite naturel qui illumine le ciel jusqu’au petit matin.

Il faut donc se tourner vers les planètes : trois d’entre elles sont actuellement en train de se rapprocher au-dessus de l’horizon est en fin de nuit.

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Pour le moment Vénus est la plus haute et avec une magnitude de -4,6 elle a atteint son maximum d’éclat. Elle ne cesse de s’écarter du Soleil et son élongation maximale à l’ouest de notre étoile sera de plus de 46° le 26 octobre prochain.

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La planète Mercure tourne plus vite que prévu

L’analyse des données de la sonde Messenger a révélé que Mercure tourne sur elle-même 9 sec plus vite que prévu, peut-être à cause de Jupiter.

La sonde américaine Messenger, initialement conçue pour une mission d’un an autour de Mercure, a finalement passé 4 ans (de mars 2011 jusqu’à sa chute finale en avril 2015) et réalisé plusieurs milliers d’orbites autour de la première planète du Système solaire.

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La surface de Mercure révélée en fausses couleurs par la sonde américaine Messenger

Jusqu’à l’arrivée de Messenger, Mercure était la moins bien connue des planètes, n’ayant reçu la visite que d’une seule sonde, Mariner 10 dans les années 1970. C’est dire comme les observations accumulées par Messenger vont faire évoluer l’image que nous avons de ce corps céleste.

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En vidéo : le survol du pôle sud de la planète Mars

Grâce à une animation vidéo, l’Agence Spatiale Européenne (ESA) nous offre la possibilité de survoler la région d’Atlantis Chaos au sud de la planète Mars. 

Dans la grande famille des sondes qui ont survolé la planète Mars depuis Mariner 4 en 1965, l’orbiteur européen Mars Express tient une place tout à fait honorable. Lancée du cosmodrome de Baïkonour le 2 juin 2003, Mars Express se satellise 6 mois plus tard autour de la Planète rouge.

Plus de 11 années se sont écoulées depuis et la sonde poursuit toujours son travail : cartographie des reliefs, étude de l’évolution des calottes polaires, analyse de l’atmosphère et de son interaction avec le vent solaire.

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C’est le moment d’admirer la planète Vénus à l’aube

Après sa conjonction avec le Soleil le 15 août, la planète Vénus est de retour. Elle va s’élever de plus en plus dans le ciel du matin pendant deux mois.

Souvenez-vous : le 30 juin dernier le rapprochement Jupiter-Vénus avait été le point d’orgue de 6 mois de présence de Vénus au crépuscule. Depuis, la seconde planète du Système solaire a plongé sous l’horizon, passant en conjonction inférieure à la mi-août (Vénus est alors passée entre la Terre et le Soleil mais l’alignement n’étant pas parfait, il n’y a pas eu de transit comme en juin 2012).

En vidéo : la Nasa envisage de coloniser Vénus avec des dirigeables

Vénus a fait son retour dans le ciel du matin, se dégageant rapidement des lueurs de l’aube. Actuellement la planète se lève aux alentours de 5 h du matin heure française, environ 2 h avant le Soleil, ce qui représente pour Vénus une élongation de 30° à l’ouest de notre étoile, écart qui atteindra 46° fin octobre début novembre.

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Vénus à l’aube du 4 septembre

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Dans la mer, le Soleil est encore plus beau

Le photographe Alvaro Ibáñez Pérez a immortalisé le Soleil dans la mer accompagné de plusieurs phénomènes de réfraction atmosphérique.

Le Soleil, une étoile presque banale, nous éclaire et nous chauffe ; sans lui la vie serait impossible. C’est d’ailleurs autours d’étoiles qui lui ressemblent que les astronomes espèrent trouver des exoterres, à l’image de Kepler 452b.

Regarder se lever ou se coucher le Soleil est un spectacle sans cesse renouvelé : le cliché du photographe Alvaro Ibáñez Pérez nous permet de découvrir quelques-uns des phénomènes optiques qui se produisent lorsque la lumière solaire est réfractée par l’atmosphère terrestre, beaucoup plus épaisse à l’horizon.

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Quatre phénomènes optiques (faisant appel à la décomposition, la déviation et la dispersion de la lumière) produits par la réfraction atmosphérique sont visibles sur l’image ci-dessus :

  • l’aplatissement du disque solaire et la déformation de sa bordure
  • la couleur rouge, toujours plus intense quand on s’approche de l’horizon, là où les couches atmosphériques sont les plus denses (les autres couleurs du spectres sont dispersées)
  • le rayon vert au sommet du Soleil
  • l’élargissement du disque solaire à sa base : il s’agit d’un exemple de mirage inférieur (l’image d’un deuxième Soleil se forme sous le premier) connu sous le nom de vase étrusque.

11 août 1999 : en France, le Soleil avait rendez-vous avec la Lune

Le 11 août 1999 s’est produite la dernière éclipse totale de Soleil observable en France, visible de la Normandie à l’Alsace.

Rendez-vous céleste :

Les éclipses de Soleil sont des événements très rares pour un lieu géographique donné. Nous avons pu en observer en France le 15 février 1961 et le 11 août 1999. La prochaine aura lieu le 3 septembre 2081. Une éclipse de Soleil a lieu lorsque l’alignement Soleil-Lune-Terre est parfait. La Lune projette alors son ombre sur notre planète. Par une heureuse coïncidence, le Soleil, environ 400 fois plus grand que la Lune, est aussi 400 fois plus éloigné de nous. En conséquence, le Soleil et la Lune ont sensiblement le même diamètre apparent dans le ciel.

En vidéo : l’éclipse solaire du 20 mars 2015 filmée depuis l’espace

Au cours d’une éclipse totale, la Lune masque exactement le Soleil. Nous pouvons alors brièvement admirer la couronne solaire et les protubérances sur le bord de notre étoile. Pour les observateurs placés dans l’ombre lunaire, l’éclipse est totale. Ceux installés en dehors du cône d’ombre assistent à une éclipse partielle.

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De mystérieuses lignes rouges sur le satellite Téthys

La sonde Cassini a photographié d’étonnants arcs de cercle rougeâtres à la surface de Téthys, l’une des lunes glacées de la planète Saturne.

Même si Saturne est une planète délicate à observer (elle est actuellement assez basse sur l’horizon sud dans la constellation de la Balance), la mission Cassini nous permet d’admirer en haute résolution la planète aux anneaux et ses satellites, dont Téthys, un corps glacé d’un peu plus de 1000 km de diamètre découvert en 1684 par l’astronome Jean-Dominique Cassini.

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La sonde américaine a survolé Téthys en avril 2015 à une distance de 53 000 km, réalisant de nouvelles images à travers différents filtres destinés à mettre en évidence de subtiles différences de couleurs.

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