L’analyse des données de la sonde Messenger a révélé que Mercure tourne sur elle-même 9 sec plus vite que prévu, peut-être à cause de Jupiter.
La sonde américaine Messenger, initialement conçue pour une mission d’un an autour de Mercure, a finalement passé 4 ans (de mars 2011 jusqu’à sa chute finale en avril 2015) et réalisé plusieurs milliers d’orbites autour de la première planète du Système solaire.
La surface de Mercure révélée en fausses couleurs par la sonde américaine Messenger
Jusqu’à l’arrivée de Messenger, Mercure était la moins bien connue des planètes, n’ayant reçu la visite que d’une seule sonde, Mariner 10 dans les années 1970. C’est dire comme les observations accumulées par Messenger vont faire évoluer l’image que nous avons de ce corps céleste.
C’est à l’occasion du congrès annuel de l’Union américaine de géophysique que Jean-Luc Margot, chercheur à l’Université de Californie, a présenté les résultats d’une nouvelle étude sur la vitesse de rotation de Mercure. En utilisant les données enregistrées par l’altimètre laser et la caméra haute résolution de la sonde Messenger, le chercheur et ses collègues ont calculé le temps que mettait Mercure à faire un tour sur elle-même : l’équivalent de 58,6462 jours terrestres, soit 9 sec de moins que la vitesse estimée jusqu’à présent.
On savait déjà que Mercure ne tourne pas sur son axe de façon régulière, mais qu’elle subit des fluctuations selon un cycle de 88 jours, le temps qu’elle met à faire le tour du Soleil (l’attraction gravitationnelle de notre étoile accélère ou ralentit la rotation de Mercure). Mais ces oscillations ne suffisent pas à expliquer le décalage de 9 sec. L’équipe de scientifiques autour de Jean-Luc Margot a cherché si un autre corps céleste que le Soleil pourrait avoir une influence sur Mercure : seule Jupiter, malgré sa distance, semble assez massive pour jouer ce rôle.
Une énigme de plus pour nos éminents scientifiques, nul doute qu’ils auront un jour la réponse. Actuellement en conjonction inférieure, nous devrions retrouver Mercure début Octobre dans nos frais petits matins d’automne…
Oui, elle se joindra au trio Vénus-Mars-Jupiter qui va nous offrir un beau spectacle dans les semaines à venir 🙂
Peut être que par oscillations elle se rapproche plus du soleil, ainsi l’effet chaud froid crée une sorte de frein naturel, après ce n’est qu’une supposition, je ne suis pas scientifique, juste de la curiosité culturelle