Rendez-vous 50 heures après la Nouvelle Lune

Mercredi 10 février les amateurs de spectacles célestes avaient rendez-vous avec un jeune croissant, deux jours après la Nouvelle Lune.  

Voir le croissant de Séléné deux jours après la Nouvelle Lune était une gageure. Depuis plusieurs jours en effet nous sommes balayés par la pluie et le vent. Les tempêtes Ruzica et Susanna ont beaucoup fait parler d’elles avec des rafales de vent qui ont pu atteindre les 160 km/h et des vagues dépassant les 10 mètres.

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Mais au fait pourquoi des noms aussi doux sont-ils associés à ces phénomènes climatiques violents ? Autrefois on nommait les tempêtes en ajoutant une lettre de l’alphabet à l’année mais depuis le milieu du XXe siècle on leur donne un nom féminin les années paires et masculin les années impaires. Continuer la lecture de Rendez-vous 50 heures après la Nouvelle Lune

Voie lactée depuis le désert des Pinnacles en Australie

Retour sur une étonnante image nocturne réalisée en Australie dans le désert des Pinnacles par l’astrophotographe Michael Goh.

Sculptures calcaires :

En Australie, le désert des Pinnacles se trouve dans le Parc National de Nambung. On y accède en moins de trois heures de route depuis Perth, la capitale de l’Australie-Occidentale. C’est l’une des grandes villes (plus de deux millions d’habitants) les plus isolées au monde. Le désert des Pinnacles est célèbre pour ses milliers d’étonnantes concrétions rocheuses plantées dans une mer de sable. Ces édifices calcaires qui se seraient formés il y a 30.000 ans peuvent atteindre quatre mètres de haut.

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Cette magnifique image est en réalité un panorama obtenu en assemblant plusieurs images. Réalisée par Michael Goh, elle est arrivée en tête d’une précédente édition du concours Photo Nightscape Awards dans la catégorie “Paysages nocturnes”. Continuer la lecture de Voie lactée depuis le désert des Pinnacles en Australie

Observez l’amas d’étoiles des Pléiades en début de nuit

Le début de l’année est la période idéale pour observer le plus bel amas d’étoiles, celui des Pléiades (Messier 45). Il vous attend loin des lumières parasites.

Vous avez devant vous une belle soirée et vous avez envie de découvrir une curiosité céleste ? C’est le moment de profiter de l’absence de la Lune (qui va revenir en soirée dans les jours qui viennent) pour partir à la découverte d’un très bel amas d’étoiles, l’amas des Pléiades.

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Bien que l’amas se situe à 444 années-lumière de nous dans la constellation du Taureau, pas besoin de télescope ou de lunette astronomique. Vos yeux vous suffiront pour l’admirer dans le ciel hivernal en vous aidant de la carte ci-dessous.

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L’amas des Pléiades (dans la mythologie grecque, les Pléiades étaient les sept filles d’Atlas et de Pléioné) s’étend sur une surface apparente de 2° dans le ciel, l’équivalent de quatre fois la Pleine Lune.

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Un très fin croissant de Lune sur l’Observatoire de Kitt Peak

Le photographe John Ashley a pu saisir un très fin croissant de Vieille Lune au-dessus de l’Observatoire de Kitt Peak dans le sud de l’Arizona.

L’Observatoire de Kitt Peak (KPNO)est implanté depuis 1958 à 2.000 m. d’altitude à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de la ville de Tucson. Pas moins de 22 télescopes occupent le site, le plus imposant étant un télescope de 4 m. de diamètre dont le nom rend hommage à l’astronome américain Nicholas Mayall (1906-1993), un spécialiste de l’astrophysique extragalactique.

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Malgré la pollution lumineuse de Tucson (500.000 habitants), l’observatoire bénéficie d’un climat sec en raison de la proximité du désert de Sonora, la plus grande zone désertique d’Amérique du Nord.

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6 février : l’ISS traverse le ciel au crépuscule

Samedi 6 février la Station spatiale internationale (ISS) a survolé la France en début de soirée, un spectacle qu’il ne fallait pas manquer. 

La Station spatiale internationale (International Space Station ou ISS) est une structure artificielle qui mesure 110 mètres de long pour 74 de large et pèse près de 400 tonnes.

À 400 km d’altitude il lui faut 90 minutes environ pour faire le tour de la Terre à la vitesse vertigineuse de 28.000 km/h. Près de 2.500 mètres² de panneaux solaires fournissent l’électricité de la Station et réfléchissent la lumière de notre étoile, ce qui permet de suivre les passages de l’ISS dans le ciel nocturne.

En vidéo : une partie de ping-pong hydrophobe à bord de l’Iss

La Station accueille actuellement 6 astronautes : Scott Kelly (commandant américain), Sergey Volkov et Mikhail Kornienko (russes) ont été rejoints depuis le milieu du mois de décembre par Timothy Kopra (américain), Timothy Peake (britannique) et Yuri Malenchenko (russe). Quant au français Thomas Pesquet, il partira pour l’ISS à la fin de cette année.

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Comme pour connaître les instants des flashs Iridium, le site Heavens-Above est incontournable si vous avez envie de voir passer la Station spatiale. À la différence des transits devant le Soleil ou la Lune, ces passages ne nécessitent aucun instrument pour être observés.

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Zoom sur la Croix du Sud, la plus petite des constellations

Une image prise au pied d’une des coupoles de l’Observatoire de La Silla nous permet de découvrir la minuscule constellation de la Croix du Sud.

Avec une superficie de 68 degrés², la Croix du Sud est la constellation la moins étendue, ce qui ne l’empêche pas d’être bien connue de tous les observateurs du ciel austral.

Elle est d’abord très utile pour trouver le pôle sud céleste : il suffit pour cela de prolonger 4,5 fois la distance entre les étoiles Gacrux et Acrux pour trouver le point par lequel passe l’axe de rotation de la Terre, dans une région céleste très pauvre en étoiles (l’étoile polaire bien connue sous nos latitudes n’a en effet pas d’équivalent dans l’hémisphère sud).

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La Croix du Sud est également un passage obligé pour trouver Alpha Centauri (Toliman) et Beta Centauri (Agéna), le système stellaire le plus proche du Soleil dont le troisième membre, le plus célèbre bien qu’il soit invisible à l’œil nu, est Proxima Centauri (cette naine rouge est peut-être accompagnée d’une exoplanète, une hypothèse séduisante que vise à confirmer le programme Pale Red Dot).

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Un flash Iridium à côté de la constellation d’Orion

Si vous êtes surpris par une lumière céleste brève et intense au cours d’une observation nocturne, c’est sans doute que vous assistez à un flash Iridium.

Iridium est un réseau de 66 satellites de communications dont la mise en service a débuté fin 1998. Chacun de ces satellites possède trois antennes rectangulaires de la taille d’une porte qui réfléchissent directement la lumière du Soleil vers la Terre, produisant un faisceau lumineux d’environ 10 km de diamètre.

Vu de la Terre, l’éclat du satellite apparaît d’abord assez faible, va augmenter progressivement jusqu’à un maximum d’intensité avant de diminuer jusqu’à extinction. Si vous tentez d’immortaliser le phénomène avec une longue pose photographique, le satellite en déplacement rapide devant les étoiles montrera un fuseau lumineux.

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Comme les paramètres orbitaux des satellites sont parfaitement connus, il est possible de prédire avec précision à la fois l’heure et la luminosité d’un tel événement pour un point quelconque à la surface de la Terre.

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Le mieux est de vous rendre sur Heavens-Above comme je l’ai fait pour préparer l’observation d’un flash prévu le 25 janvier en début de soirée. Une fois spécifiées vos coordonnées géographiques, vous pouvez visualiser de nombreux événements comme les flash Iridium, les passages de l’ISS, du télescope spatial Hubble et de nombreux objets volants artificiels.

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En vidéo : le survol en couleurs de la surface de Cérès

La NASA vient de publier une vidéo en couleurs du survol de la planète naine Cérès en utilisant les images fournies par la sonde spatiale Dawn.

Avec 940 km de diamètre, Cérès est la plus petite planète naine connue. Située au cœur de la ceinture d’astéroïdes, elle a été découverte le 1er janvier 1801 par Giuseppe Piazzi.

Après avoir orbité autour de Vesta entre juillet 2011 et septembre 2012, la sonde Dawn (lancée il y a plus de huit ans) est arrivée à proximité de Cérès au mois de mars 2015. Depuis la mi-décembre  Dawn est en orbite à sa plus courte distance (380 km), ce qui permet d’obtenir des images très détaillées de la surface de cette planète naine avec une résolution de 35 m par pixel.

Le film de la NASA présente les principales formations géologiques visibles sur Cérès : les cratères Occator, Dantu, Yalode, Ikapati, Urvara et Haulani ainsi que Ahuna Mons, la plus grande montagne (6 km de haut pour une base de 15 km).

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Le site du Very Large Telescope au Chili vu de satellite

L’un des satellites Pléiades a photographié les 4 coupoles du Very Large Telescope, le fleuron de l’ESO implanté dans les Andes Chiliennes.

C’est depuis le centre spatial guyanais qu’ont été lancés les satellites Pléiades 1A en décembre 2011 et Pléiades 1B un an plus tard. Ces deux satellites, construits dans le cadre du programme franco-italien Orféo (Optical and Radar Federated Earth Observation), sont capables de réaliser chacun 500 images par jour grâce à un détecteur très sensible permettant de réduire les temps d’exposition. Ils observent la Terre à des fins civiles ou militaires depuis une orbite héliosynchrone basse (694 km d’altitude), venant ainsi compléter avec une meilleure résolution le travail des satellites Spot.

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L’image ci-dessus, proposée par le CNES, a été  acquise en 2013. Elle révèle l’un des sites les plus emblématiques de l’ESO, le Very Large Telescope.

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Festival de planètes dans le ciel du Haut Beaujolais

Retour sur une image réalisée à l’aube du samedi 30 janvier depuis les hauteurs de Cenves dans le Haut Beaujolais : 5 planètes accompagnent la Lune.

Cela faisait 11 ans que le ciel ne nous avait pas offert un tel spectacle : pendant quelques jours nous allons pouvoir observer à l’œil nu les 5 planètes les plus brillantes du Système solaire. Il faudra pour cela se lever à l’aube, avoir un ciel sans nuage et disposer d’un site d’observation sans obstacle du côté EST.

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Cette photographie a été prise le 30 janvier à 7 h du matin dans le Haut Beaujolais sur une crête entre le village de Cenves et la ville de Mâcon (dont on voit les lumières au fond). Continuer la lecture de Festival de planètes dans le ciel du Haut Beaujolais

Des étoiles pauvres en métaux en pleine Voie lactée

2MASS J18082002–5104378 est une des premières étoiles qui se sont formées à la naissance de notre Voie lactée il y a plus de 13 milliards d’années.

En 2011 une équipe d’astronomes européens utilisant le VLT avait mis la main sur une curieuse étoile dans la constellation du Lion, SDSS J102915+172927 (cataloguée dans le Sloan Digital Sky Survey). Cet astre étrange avait une proportion de métaux (des éléments plus lourds que l’hélium) plus de 20.000 fois inférieure à celle du Soleil ce qui signifiait que nous observions une étoile très âgée.

En vidéo : les 10 plus grandes découvertes des télescopes de l’ESO

En effet chaque nouvelle génération d’étoiles s’enrichit des métaux dispersés par la génération précédente de supernovae ; une étoile pauvre en métaux est donc née peu après le Big Bang à partir des éléments chimiques les plus légers disponibles, l’hydrogène et l’hélium.

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C’est le cas également pour 2MASS J18082002–5104378, une autre étoile UMP (pour Ultra Metal Poor) en pleine Voie lactée qui a été étudiée par une équipe de chercheurs américano-brésiliens dirigée par Jorge Melendez (Université de São Paulo) à l’ESO. Cet astre, qui contient 10.000 fois moins de fer que le Soleil, a une magnitude de 11,9 ce qui en fait l’une des plus brillantes étoiles UMP connues.

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Ambiance nocturne : la Lune se lève dans les bois de Cîteaux

Promenade dans les bois de Cîteaux le soir du 26 janvier. La Lune décroissante se lève dans les brumes, le ciel est encore joliment étoilé.

Après la Pleine Lune des loups le 24 janvier, notre satellite naturel perd peu à peu de sa rondeur tout en se levant de plus en plus tard. L’image ci-dessous a été réalisée dans la forêt de Cîteaux, un massif forestier de 13.000 hectares qui dépendait autrefois de l’abbaye cistercienne de Cîteaux (elle possédait également les châteaux du Clos de Vougeot et de Gilly).

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Cette forêt composée essentiellement de chênes pédonculés est classée zone de protection spéciale ; on peut y croiser la cigogne noire, le héron pourpré, le busard des roseaux ou encore le milan noir. Continuer la lecture de Ambiance nocturne : la Lune se lève dans les bois de Cîteaux

Sur Mars, Curiosity étudie des dunes en mouvement

Le rover américain Curiosity explore actuellement des dunes noires sur le flanc du Mont Sharp, dunes qui se déplacent sous l’effet des vents martiens.

Depuis le 6 août 2012, date de ses premiers tours de roues sur la Planète rouge, l’astromobile Curiosity a réalisé plusieurs découvertes intéressantes. On peut citer par exemple l’observation d’un empilement de couches sédimentaires dans le cratère Gale suggérant l’existence d’un ancien lac, ou encore la détection de taux de méthane pouvant varier d’un facteur 10 en raison de brusques dégazages que les scientifiques ne s’expliquent toujours pas.

En vidéo : quels sont les défis d’un voyage vers Mars ?

Depuis quelques semaines le rover de la NASA est au pied des dunes de Bagnold, des édifices de sable hauts de plusieurs mètres et très sombres en raison de leur forte teneur en olivine et en pyroxène. Les planétologues ont baptisé ces dunes en hommage à Ralph Bagnold (1896-1990), un militaire britannique considéré comme un pionnier de l’exploration du désert sur le continent africain.

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26 janvier 2015 : féerie cosmique dans le ciel de La Silla

Retour sur une incroyable image réalisée en janvier 2015 par le photographe  Petr Horálek depuis l’Observatoire de La Silla dans les Andes chiliennes.

Tout comme  Babak Tafreshi, Stéphane Guisard, Yuri Beletsky ou encore Miguel ClaroPetr Horálek est l’un des ambassadeurs de l’ESO, un groupe de photographes qui réalisent des images destinées à mettre en valeur les différents sites astronomiques de l’Observatoire Européen Austral et les recherches qui y sont menées.

En vidéo : un mystérieux phénomène lumineux brouille les observations des télescopes de l’ESO

En janvier 2015 Petr Horálek se trouvait à l’Observatoire de La Silla, un sommet des Andes Chiliennes (2400 mètres d’altitude) à 600 kilomètres au nord de Santiago où l’ESO a implanté ses premières coupoles dans les années 1960 (le plus gros télescope a un diamètre de 3,6 mètres).

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La Pleine Lune des loups et la cabotte dans les vignes

Rendez-vous dans les vignes bourguignonnes pour admirer la Pleine Lune des loups et un peu de ciel étoilé au cours de la nuit du 23 au 24 janvier.

Première Pleine Lune de l’année, la Pleine Lune des loups est aussi celle de la glace en raison des températures négatives qui l’accompagnent souvent. La Pleine Lune de ce mois de janvier n’a pas fait exception et la tenue hivernale était de rigueur pour pouvoir l’admirer.

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L’image ci-dessus a été réalisée avec un boîtier Nikon D3200 et un objectif Samyang de 8 mm de focale (en raison de la taille du capteur photographique la focale résultante est de 12 mm).

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L’ISS et Saturne : le transit était trop beau pour être vrai

Le 18 janvier dernier les images d’un transit de l’ISS devant Saturne faisaient la une des médias. Une vidéo qui n’a pas résisté à l’analyse.

Le 18 janvier je vous présentais l’incroyable transit de l’ISS devant Saturne, une vidéo réalisée par le jeune astronome amateur Julian Weßel dans laquelle on voyait passer rapidement la Station spatiale internationale devant la célèbre planète aux anneaux le 15 janvier. Ce sujet allait ensuite être repris par plusieurs médias et obtenait le 22 janvier la consécration suprême : une présentation sur l’APOD, le site américain qui nous offre quotidiennement une image du ciel exceptionnelle.

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Pourtant plusieurs spécialistes sont venus mettre en doute cette vidéo. C’est le cas par exemple de l’astronome amateur Stephen W. Ramsden.

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Le nouveau visage du système stellaire Alpha Centauri

En compilant une énorme quantité d’observations, deux astronomes belges viennent de dépoussiérer le portrait du système stellaire Alpha Centauri.  

Alpha Centauri est l’astre le plus brillant de la constellation australe du Centaure. Il s’agit en réalité d’un système stellaire triple composé de deux étoiles proches l’une de l’autre (les composantes A et B à 4,36 années-lumière de nous) et d’une troisième, Alpha Centauri C à 4,22 années-lumière (l’étoile la plus proche du Système solaire).

En vidéo : les 10 plus grandes découvertes des télescopes de l’ESO

Alpha Centauri A est une étoile très semblable au Soleil avec un type spectral G2. Sa voisine B (de type K1) est juste un peu moins lumineuse que notre étoile. Quant à Alpha Centauri C il s’agit d’une naine rouge beaucoup plus discrète que ses 2 voisines, mais qui doit sa célébrité à sa distance puisqu’il s’agit de l’étoile la plus proche, mieux connue sous le nom de Proxima Centauri.

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la comète C/2013 US 10 Catalina devient circumpolaire

Depuis le 13 janvier la comète C/2013 US 10 Catalina est visible toute la nuit : de plus en plus proche du pôle céleste, elle ne se couche plus.

En vidéo : Hedgehog, le robot explorateur de comètes

Comme vous pouvez l’observer quotidiennement avec le Soleil et la Lune, les astres se lèvent à l’EST et se couchent à l’OUEST. Ce phénomène n’est qu’un mouvement apparent qui résulte de la rotation de la Terre sur elle-même.

Le même phénomène s’observe la nuit avec les étoiles, mais si vous regardez le ciel nocturne en direction du pôle céleste vous constaterez qu’aux latitudes de la France certaines constellations tournent autour de l’étoile polaire et ne se couchent jamais (un phénomène très bien mis en évidence lors d’une rotation d’étoiles). On les appelle les constellations circumpolaires et la plus célèbre est la Grande Ourse.

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Sur cette image réalisée le 15 janvier par l’astrophotographe  Raffaele Esposito on voit la comète C/2013 US 10 Catalina, un astre chevelu découvert le 31 octobre 2013, passer à proximité apparente de Alkaïd (Eta Ursa Majoris) comme elle l’avait fait avec Arcturus le jour de l’An. Continuer la lecture de la comète C/2013 US 10 Catalina devient circumpolaire

Planètes et brillantes étoiles parsèment le ciel du matin

Si votre ciel est dégagé, prenez le temps de sortir l’admirer aux alentours de 7 heures : quatre planètes et quelques brillantes étoiles vous attendent.

Ne cherchez pas les planètes dans le ciel du soir, elles l’ont déserté. Vous avez rendez-vous avec les principales composantes du Système solaire en fin de nuit, juste avant que le ciel ne commence à s’éclaircir au-dessus de l’horizon EST. C’est d’ailleurs de ce côté que débute notre promenade céleste.

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On commence par Vénus qui a déjà pris ses distances avec Saturne après leur conjonction du 9 janvier. La seconde planète du Système solaire est également la plus brillante, affichant une magnitude de -4. Elle va poursuivre dans les semaines qui viennent sa lente plongée en direction des feux du Soleil pour revenir cet été dans le ciel crépusculaire et nous donne rendez-vous le 27 août pour une magnifique conjonction très serrée avec Jupiter (séparation apparente de seulement 0,07°).

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En vidéo : l’incroyable transit de l’ISS devant Saturne

L’astrophotographe allemand Julian Weßel a réussi à filmer le passage de la Station spatiale internationale (ISS) devant la planète Saturne.

Dans le petit monde des astronomes amateurs, il y a ceux qui observent le ciel nocturne pour le plaisir et ceux qui cherchent à réaliser d’étonnantes images. Les photographes qui tentent de saisir les passages de la Station spatiale internationale font partie de la seconde catégorie.

L’ISS (International Space Station) est une structure artificielle qui mesure 110 mètres de long pour 74 de large. Elle fait un tour de la Terre toutes les 90 minutes environ à 400 kilomètres d’altitude, soit une vitesse propre de plus de 27.000 km/h ! Autant dire que photographier l’ISS en gros plan n’est pas chose aisée…

Il y a quelques années Ralf Vandebergh a commencé à publier les premières images de la Station avec une technique rudimentaire : l’œil collé à l’oculaire de son chercheur, l’astronome néerlandais cherche à garder la Station dans son champ de vision en bougeant lentement son télescope de 25 cm de diamètre pendant qu’une caméra filme ce qu’il voit dans l’instrument. D’autres amateurs ont suivi, comme Romain Lucchesi  filmant le transit de l’ISS devant le Soleil ou Dennis Simmons saisissant la Station passant devant la Lune.

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"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh