Au cours de l’automne il vous faut sortir en fin de nuit si vous voulez admirer la belle constellation d’Orion lorsqu’elle passe plein sud.
La constellation d’Orion fascine les hommes depuis des millénaires et les photographes depuis que leurs capteurs sont assez sensibles pour l’immortaliser. Cette constellation, sans conteste la plus belle de toutes, nous raconte l’histoire d’un chasseur arrogant qui mourut foudroyé par le venin d’un scorpion.
Dans la mythologie grecque le chasseur géant Orion passait son temps à se vanter de ses prouesses, ce qui avait le don d’exaspérer Héra, sœur et femme de Zeus. Elle lui envoya un scorpion qui le piqua et le tua. Continuer la lecture →
Au zénith en fin de nuit en automne, une portion de ciel révèle sa richesse à l’œil nu si l’on s’éloigne des lumières parasites.
La pollution lumineuse nous prive de spectacles nocturnes insoupçonnés ; il suffit pour s’en convaincre de se rendre en fin de nuit dans un coin de campagne épargné par les lampadaires et de lever la tête : entre les constellations de Cassiopée et du Taureau (aidez-vous de la carte du ciel de Stelvision pour vous repérer) une large bande de ciel qui déborde jusqu’à Andromède nous offre pas moins de 7 objets célestes remarquables.
La constellation du Cygne héberge une étoile double aux couleurs particulièrement contrastées, Albiréo. Un joyau à découvrir au télescope.
Oiseau d’été :
La constellation du Cygne, appelée aussi la Croix du Nord (par comparaison à la Croix du Sud) ressemble à un grand oiseau qui traverse la Voie lactée les nuits d’été et se dirige vers le Sud. La queue du volatile est marquée par Alpha Cygni (Deneb), l’une des composantes du Triangle d’été. C’est à l’opposé que se situe l’étoile Bêta Cygni (Albiréo), à la limite de la constellation du Petit Renard. La position d’Albiréo lui vaut parfois le surnom d’étoile du bec.
Cet astre n’est pas particulièrement lumineux (magnitude 3), mais quand on le regarde dans un télescope, la stupéfaction le dispute à l’émerveillement. Continuer la lecture →
Mars restera incontestablement la vedette de l’été 2018. Retour sur une opposition spectaculaire de la célèbre Planète rouge.
Passant à l’opposition le 27 juillet (à la même date qu’une éclipse totale de Lune), la Planète Rouge nous a offert en 2018 sa plus belle approche (un peu moins de 58 millions de kilomètres quand même) depuis celle, exceptionnelle, de 2003.
Installée dans la constellation du Capricorne, la quatrième planète du Système solaire a fait le show tout l’été ; la tempête de sable qui a recouvert la totalité de cet astre au mois de juin ayant eu la bonne idée de se calmer, les observations télescopiques ont révélé les grands traits des paysages martiens à partir de la fin du mois de juillet. Continuer la lecture →
Le Petit Nuage de Magellan abrite un jeune amas ouvert d’étoiles né il y a 5 millions d’années particulièrement photogénique, NGC 602.
Des galaxies découvertes par un marin :
Entre 1519 et 1521, le navigateur portugais Fernand de Magellan réalisa son grand tour de l’Amérique du Sud. Il découvrit à cette occasion le détroit au sud du Chili qui porte son nom. Mais il ne parlait pas que de navigation dans son journal de bord. Il signala par exemple l’existence de deux petites nébuleuses au milieu des étoiles du ciel austral. Ces nébuleuses furent ensuite nommées Nuages de Magellan. Cet honneur aurait pourtant dû revenir à l’astronome perse Al-Soufi qui les avaient signalées 500 ans plus tôt.
Les astronomes savent aujourd’hui que les Nuages de Magellan ne sont pas des nébuleuses mais des galaxies naines. Leur forme irrégulière s’explique par les forces gravitationnelles exercées par la Voie lactée. Continuer la lecture →
Je vous propose de découvrir un nouveau diaporama pédagogique consacré à la Voie lactée et réalisé à partir d’images acquises ces trois dernières années.
Les nuits sans Lune, loin de toute pollution lumineuse, il est possible d’admirer dans le ciel la Voie lactée. Nous savons depuis les observations de Galilée que cette bande laiteuse est constituée d’une multitude d’étoiles. Les développements de l’astronomie au cours du siècle dernier nous ont permis de comprendre que ce chemin de lait représente notre Galaxie vue par la tranche depuis notre observatoire terrestre situé à la périphérie. Mais avant de connaître cette explication scientifique, les hommes avaient imaginé d’autres origines à ce spectacle nocturne.
C’est un peu tout cela que j’ai voulu vous faire découvrir dans le nouveau diaporama que je vous propose aujourd’hui. Continuer la lecture →
La semaine du 7 au 14 juillet a été pour moi l’occasion de découvrir le ciel nocturne du Livradois à l’occasion d’un séjour en gîte.
Limité à l’EST par les monts du Forez, le Livradois est une région naturelle française située au centre du Massif central, dans le département du Puy-de-Dôme. La ville la plus importante est Thiers, capitale de la coutellerie. C’est à côté de Courpière, à une dizaine de kilomètres au SUD de Thiers, que se trouve le gîte du Grillon, un endroit idéal pour passer des vacances en famille… et tester les qualités du ciel nocturne de cette région (voir ci-dessous la carte de pollution lumineuse proposée par l’association AVEX).
Voici quelques images réalisées depuis le gîte au cours de la seconde semaine de juillet avec un ciel bien dégagé. Continuer la lecture →
Vous cherchez des cibles astronomiques faciles à observer avec votre longue-vue ? Pointez l’étoile polaire et découvrez la Bague de fiançailles.
Je recommande souvent la longue-vue à ceux qui veulent débuter facilement en astronomie pour sa simplicité d’utilisation : compacité, facilité de mise en œuvre, absence de réglages, réutilisation en journée (ornithologie)… Mais que peut-on réellement voir dans ce genre d’instrument ?
Petite sortie nocturne dans le village de Montjay en Bresse pour y admirer le ciel nocturne éclairé par la vieille Lune décroissante.
Le petit village de Montjay, qui fait partie de la Bresse louhannaise (dont le cœur est la ville de Louhans), a la bonne idée d’éteindre ses lampadaires entre 23 h et 5 h du matin, révélant par la même occasion un joli ciel nocturne encore épargné par la pollution lumineuse (on ne compte que des petits villages sur plusieurs kilomètres à la ronde).
La seule source de lumière nocturne est donc la Lune, comme on peut le constater sur cette image réalisée le 5 mai vers 3 h du matin (30 sec de pose à 3200 iso avec un objectif de 12 mm de focale). Continuer la lecture →
Vous avez envie de fuir la pollution lumineuse et d’admirer des ciels nocturnes richement étoilés ? Voici une sélection de sites encore préservés.
Pendant des millénaires, les êtres humains ont regardé le firmament et ont été impressionnés par les milliers d’étoiles, de galaxies, de nébuleuses et d’autres merveilles cosmiques visibles à l’œil nu. Mais depuis quelques décennies une grande partie de l’humanité n’a plus accès à ce spectacle à cause de la pollution lumineuse galopante. On estime aujourd’hui qu’au moins 80% des personnes qui vivent aux États-Unis et en Europe ne peuvent plus admirer la Voie lactée, et encore moins les galaxies voisines comme celle d’Andromède.
Face à ce fléau, plusieurs organismes se sont mobilisés pour sélectionner des parcs, des réserves et des sanctuaires de ciel étoilé, des endroits où la pollution lumineuse reste raisonnable et où il est encore possible de voir un ciel nocturne de qualité. Continuer la lecture →
Les soirées de cette fin d’hiver sont idéales pour contempler la belle constellation d’Orion et la célèbre nébuleuse qu’elle renferme, Messier 42.
Si vous lisez régulièrement mes billets sur CIELMANIA, le château de la Tour ne vous est pas inconnu puisque j’y réalise assez souvent des photos, comme cette rotation d’étoiles en août 2015 ou encore cette course céleste entre le croissant de Lune et Vénus quelques jours plus tard. Ce domaine viticole qui jouxte celui du château du Clos de Vougeot contient une jolie tour au pied de laquelle je me rends régulièrement pour photographier le ciel.
J’y étais dans la soirée du 12 février pour immortaliser la nébuleuse d’Orion (5 sec de pose à 3200 iso avec un boîtier Nikon D7100 et un objectif de 50 mm de focale ouvert à 2,8). Continuer la lecture →
Quand deux galaxies spirales entrent en collision, le résultat est aussi étonnant que photogénique. La preuve avec Arp 243.
Une galaxie particulière :
Située entre le Lion et les Gémeaux, la petite constellation du Cancer a peu de chances d’attirer le regard de l’observateur néophyte. On n’y dénombre en effet aucune étoile plus brillante que la magnitude 3,5. Les astronomes amateurs savent qu’elle héberge deux amas d’étoiles, Messier 44 (l’amas de la Crèche) et Messier 67. Mais c’est une autre cible beaucoup plus discrète qui est régulièrement pointée par les télescopes professionnels. Il s’agit de NGC 2623 (connue également sous le nom de Arp 243), le fruit d’une collision entre deux galaxies.
Rappelons que NGC correspond au New General Catalogue, un répertoire de plus de 7.500 objets célestes élaboré par l’astronome irlando-danois John Dreyer au XIXe siècle. Quant à Arp, cela fait référence à l’Atlas of Peculiar Galaxies, un catalogue de 338 galaxies particulières publié en 1966 par Halton Arp. Continuer la lecture →
C’est la bonne surprise de ce début d’année. La comète C/2016 R2 Panstarrs déploie une étonnante queue de gaz, pour la grande joie des astrophotographes.
Les comètes sont des astres imprévisibles, et ce n’est pas C/2016 R2 Panstarrs qui fera dire le contraire aux astronomes. Découverte le 7 septembre 2016 à la magnitude 19,1 par le réseau de surveillance d’astéroïdes Pan-Starrs (Panoramic Survey Telescope and Rapid Response System)installé à Hawaii (un télescope qui a également déniché C/2014 Q1 Panstarrs), la comète C/2016 R2 Panstarrs est une comète périodique à très longue période (elle effectue sa révolution en 20.327 ans). Actuellement dans la constellation du Taureau avec une magnitude de 13, son observation n’est possible qu’avec un gros télescope. Inutile donc de tenter de la repérer avec une longue-vue !
Ce sont les photographies qui révèlent toute la beauté de cet astre chevelu ; exemple avec cette superbe image réalisée le 10 janvier par l’astrophotographe autrichien Gerald Rhemann à l’aide d’un télescope de 305 mm de diamètre installé en Namibie et près d’une heure de pose. Continuer la lecture →
Pour échapper à la pollution lumineuse galopante, il reste quelques régions où se rendre, comme la Réserve touristique de ciel étoilé d’Alqueva au Portugal.
La « Dark Sky Alqueva Reserve » a vu le jour en 2009 à l’occasion de l’Année mondiale de l’astronomie. Dans une région qui compte en moyenne 286 nuits claires par an et un très faible taux d’humidité, les municipalités se sont engagées à limiter l’éclairage nocturne à l’intérieur d’une zone de 3.000 km² centrée sur le lac d’Alqueva, plus grand lac artificiel d’Europe.
Vous aviez oublié que la Terre tourne ? En photographiant longuement le ciel étoilé au-dessus d’une cabotte, je vous en apporte la preuve.
Cadole, cadioule, cabioute, cabotte, caborne… sont quelques-uns des noms donnés aux anciennes cabanes que l’on trouve dans les vignobles, noms qui varient selon les régions. Il s’agit de petites maisonnettes rectangulaires ou circulaires, bâties en pierres maçonnées ou en pisé et couvertes d’une bâtière de tuiles, d’ardoises ou de pierres. Elles servaient autrefois d’abri au vigneron en cas d’averse et il y laissait ses outils.
Ces cabanes sont désormais restaurées, comme celle-ci qu’on peut admirer dans les Hautes-Côtes de Nuits-Saint-Georges en Bourgogne (entre les villages de Chaux et de Magny-les-Villers, à quelques kilomètres du lavoir de Fussey). Continuer la lecture →
Alors qu’elle circule actuellement dans la constellation d’Orion, la comète C/2016 R2 Panstarrs semble avoir libéré un nuage gazeux bleuté.
Découverte le 7 septembre 2016 à la magnitude 19,1 par le réseau de surveillance d’astéroïdes Pan-Starrs (Panoramic Survey Telescope and Rapid Response System)installé à Hawaii (un télescope qui a également déniché C/2014 Q1 Panstarrs), C/2016 R2 Panstarrs est une comète périodique à très longue période (elle effectue sa révolution en 20.327 ans) que l’on peut suivre actuellement dans la belle constellation d’Orion avec une magnitude de 11.
Normalement elle devrait se rapprocher tranquillement du Soleil, son périhélie n’étant prévu que pour le 9 mai 2018 (date de la prochaine opposition de la planète Jupiter et veille des traditionnelles Rencontres Astronomiques de Printemps) à un peu plus de 2,6 Unités Astronomiques. Mais il semble qu’une intense activité règne déjà autour de cet astre chevelu. Continuer la lecture →
Au Chili, les 66 antennes d’ALMA scrutent les disques de gaz et de poussière qui entourent de jeunes étoiles, à la recherche d’exoterres.
ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) est un observatoire radiomillimétrique et submillimétrique installé sur le plateau de Chajnantor, au Chili, à plus de 5.000 mètres d’altitude. Réalisé par l’ESO, il se compose de 66 antennes de 12 et 7 m de diamètre qui se déploient sur 16 km de façon à simuler un radiotélescope géant.
L’ensemble est situé dans le désert d’Atacama, près de la ville chilienne de San Pedro de Atacama, sur le plateau de Chajnantor. Continuer la lecture →
Le vingt-septième objet de Messier, la nébuleuse planétaire Dumbbell, est une merveille à découvrir dans la constellation du Petit Renard.
Une nébuleuse cachée dans un Triangle :
La constellation du Petit Renard est perdue au milieu du Triangle d’été. Elle n’attire guère l’attention des observateurs nocturnes avec ses faibles étoiles (aucune ne dépasse la magnitude 4). C’est pourtant là, à 1.300 années-lumière de la Terre, que se trouve la plus belle nébuleuse planétaire. On l’appelle Messier 27, Dumbbell ou encore l’Haltère. Mais quand on l’observe dans un grand instrument, son aspect rappelle plutôt celui d’un trognon de pomme !
Il aura fallu toute l’expérience de José Mtanous et de ses collègues pour nous offrir ce stupéfiant cliché de la nébuleuse. Continuer la lecture →
Dans la Réserve touristique de ciel étoilé d’Alqueva, au Portugal, on peut se laisser enfermer dans le château de Mourão pour y admirer les étoiles.
Mourão est l’une des six principales villes (avec Portel, Reguengos de Monsaraz, Moura, Alandroal et Barrancos) qui se situent à l’intérieur de la première Réserve touristique de ciel étoilé au monde à Alqueva. La « Dark Sky Alqueva Reserve » a vu le jour en 2009 à l’occasion de l’Année mondiale de l’astronomie. Dans une région qui compte en moyenne 286 nuits claires par an et un très faible taux d’humidité, les municipalités se sont engagées à limiter l’éclairage nocturne à l’intérieur d’une zone qui s’étend sur 3.000 km² autour du lac d’Alqueva, plus grand lac artificiel d’Europe.
Le château de Mourão date du Moyen-Âge ; sa construction a sans doute débuté sous le règne de Sancho II (1223-1248). Continuer la lecture →
En octobre, la Voie lactée semble s’échapper du château de la Tour en début de nuit, alors que les vignes se sont parées d’or et de pourpre.
C’est au pied du château de la Tour, pas très loin du château du Clos de Vougeot en Bourgogne, que je me suis rendu le 17 octobre en début de soirée. Ayant loué pour quelques jours un nouveau boîtier photo (Nikon D 5300), je souhaitais le tester avant de l’emmener dans la réserve de ciel étoilé d’Alqueva au Portugal où je me rends le weekend prochain.